L’automne, qui tapisse les sols de mille feux, Aidé de ses vents aux chants mélodieux, Nous offre un effeuillage gracieux.
Déshabillés de leurs feuillages colorés , Les arbres encore épais de leur manteau d’été, Se dénudent peu à peu dans une senteur boisée.
Magnifiques parades de jaunes , ocre, pourpre, rouille, Les vents font leur œuvre ne laissant que dépouilles, Découvrant les nids des oiseaux qui gazouillent.
Tous ces tons qui s’abandonnent au regard, Laissent rêveurs les promeneurs, errant au hasard, Entre les chênes, pins, marronniers et grisards.
Défaite de ses vêtements en une danse nonchalante, D’une beauté irréelle, presque indécente, Une nature morte et pourtant si vivante.
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