Rêveries à découvert Le mage des herbes folles Décore l’horizon de syllabes médusées Enrichissant d’une allure pluvieuse L’allégorie des oiseaux lents.
Ceux-là qui vitrifient Nos pas au hasard des équinoxes.
La symphonie miraculée du matin Eclabousse de bleuets simplifiés L’océan de ton regard.
Là , se perdent les pensées boréales….
Les pierres montent vers le ciel Et y laissent des cendres devenant martinets s’inclinant avec dévotion devant la première lune !
Un sursaut et te voilà roseau, Ou nuage ocre Incarnant le savoir de l’aube.
Réalises-tu que le temps t’a donné des ailes, Toi qui vivait dans l’humus des sylves discrètes, Te voilà géant, prêle de graphite Joueur de harpe , Altier ciboire où la pluie majuscule de Horus Doucement bout en volute d’Aventurine brumeuse…
L’astre que tu contemples chaque nuit, Est la première note d’un refrain entonné Au cœur d’une vapeur dorée, Murmure salé de ton sang Dont se parfument les sirènes Délivrées du silence.
Sais-tu que les monts lumineux Que tes rêves gravissent Sont des escales singulières Pour le quadrige de ta présence?
Tu l’a retrouvée? Quoi? Cette sérénité Ondulant doucement Entre les parenthèses des faunes anciennes…
Ce sont ces lettres d’ivoire Qui, sur le front des alizées, T’offrent un destrier de verre fumé Te guidant au travers des cités végétales.
Ce sont ces silhouettes fragiles S’incurvant avec respect Le long des chemins D’une tristesse déviante.
Sais-tu que les signaux du lointain Se chargent d’ocelles baladines Invitant en plein jour Des rituels cryptés Par les elfes, Il y a si longtemps…
Sais-tu que l’astre qui naît Dans une envolée de clins-d’œil Est l’envoyé des Pléiades ?
Que la première rose Apparaissant dans l’écrin de ton sourire, Se mue en un rayon vert Que recueillent les va-nu-pieds de la nuit , Chevaux nobles enfin révélés 3 Juillet 2020
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