Survol Crucial Graine , Etincelle, Eau vive, Conjuguées Au temps de ton regard, Te font visiter l’arrière-plan des arcs-en ciel.
Ta vitesse modérée Pollinise d’intuitions étoilées Les ombres d’un continent prometteur, qui, comme des antennes oscillantes, Semblent animées d’une tendresse accueillante.
Le regard s’attarde Sur des corolles d’ancolies anciennes. Là , des abeilles en devenir esquissent La rumeur de la brise Au grès d’une imagination navigable Par de furtifs poissons-lunes .
Leurs sillages t’empêchent de dormir, Quand les collines Se font mouvantes interprètes D’ émotions déposées dans le refrain subtile De langues rares.
Lors, la candeur du climat héberge Le feu d’une aube transmissible D’une ère à une autre.
Longtemps tu croyais aux murmures qui s’échouent sur les dunes .
Telles des frégates nocturnes Ils éclosent Dans l’orbe des citadelles végétales, Donnant ici un lac diamantin, Là , une ébauche de larme animale.
Tu croyais au dédoublement Des courants d’altitude,
Aux correspondances entre les âmes , Aux directions impromptues,
Aux signes sédimentaires Qui clignotent encore dans les strates de l’hiver,
Aux silences riches de poussière de vent, Se déclamant en rimes verticales Au hasard des sondes tropicales .
Elles arrivent en ondes opales Sur la plage d’un monde germinal.
Besoin d’œil, Vite.
Besoin de voix Pour que le silence soit peuplé De trilles puissantes, Refrains ambrés offrant aux nuages légers Un battement de cœur audible Pour les escadres Y établissant leur camp nocturne.
Regarde ces étourneaux gracieux Décrivant leur ballet ouaté Dans la profondeur des matins intangibles...
Enfin tu réalises que tout est là , Depuis toujours…
13 Mai 2020
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