Les anges bruns
J’ai vu les âmes sombres habiter les regards, Un ange brun s’asseoir tout près des têtes grises. La pluie monter au ciel, le jour se lever tard, Il ne réchauffe plus, il attend sa promise.
A l’heure où l’on s’endort, crucifix en cohortes, Défilent dans les rêves, habitent les humeurs. Des anges bruns bavards et chuchotants aux portes, Ils ont mille ans, du rêve effacent les couleurs.
Une larme de feu, en un souffle ascendant, S’accroche à l’éphémère quand elle s’évanouit. Etoiles de lycopodes dissoutes en montant Vers un ciel inconnu d’une lune sans nuit.
Il me faudra aimer et puis aimer encor Combattre à chaque regard celui des anges bruns, Reprendre mon épée, saisir ma lame d’or Et, crucifix en main, conquérir mes desseins.
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