Quand alors je t’entendais encore,
Mes pleurs étaient de frêles essences de jasmin Qui, en ta fontaine d’amour, venaient éclore. Tout mon être était entraîné sur ton chemin Orné des grâces de ta présence sonore.
Quand alors je t’entendais encore,
La peur de ne plus te voir me rendait amer. Se soulevaient en moi les vagues de ma mer. A chaque aube, à chaque aurore, j’étais bien seul Devant une reine posée dans son linceul.
Quand alors je t’entendais encore,
Les cloches de la vie sonnaient à mes oreilles Tant de souvenirs fleurissaient dans ma corbeille. Je te voyais, tu étais là au milieu des prés Toute de fleurs aux senteurs vives, drapée.
Et maintenant je t’entends encore.
Mon carillon a beau ne plus chanter ton être, Je continue à t’entrevoir à ma fenêtre. Tu es le vent intérieur qui ouvre les portes A toutes les espérances que tu apportes.
Et maintenant je t’entends encore.
Mes harmonies internes éteignent les souffrances. Les chœurs de mes émotions sont en abondance. En mon être résonne la douce musique Qui psalmodie ton éternité angélique.
Et maintenant je t’entends encore.
Jacques HOSOTTE
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