COCKTAIL JAZZ
Ce soir,
Je suis entré dans un piano bar, Pour y noyer mon cafard ; L’alcool devrait être fatal à l'animal Qui rampe dans les dédales de mon encéphale.
Le jazz et les verres se succèdent Sans intermède ! Le rythme de cette nuit, Est une ombre qui luit ;
Madame ! Débarrassez-moi de cette ombrelle, Que je déploie enfin mes ailes, Que je m'abreuve de ce cocktail ! Ce cocktail !
La noirceur de mon esprit s'éteint, Place au miroir sans tain Qui m'offre une pluie d'étincelles. Séduites par les décibels, Ces larmes de lumière éclairent mon univers, Mon ennui s'en désespère, désespère !
Madame ! Débarrassez-moi de cette ombrelle, Que je déploie enfin mes ailes, Que je m'abreuve de ce cocktail, Cocktail.
Ce soir, je quitte mon rôle d’épouvantail, J'enlève mes oripeaux, ces haillons de vie, Que je jette à la face de ma mélancolie ! Ce soir, J'embellis la laideur de mes heures, Pour qu'elles charment le bonheur.
Madame ! Débarrassez-moi de cette ombrelle, Que je déploie enfin mes ailes, Que je m'abreuve de ce cocktail ! Ce cocktail
Ce soir, je dompte ma souffrance, À coup je t'aime, à coup d'alliance Ce soir, je lève mon verre Pour ces vies qui sont à l'envers, Et je bois celui-ci Pour toutes celles qui se sont punies.
Le Jazz, le Jazz est là ! L'alcool me tient par le bras,
Madame ! Débarrassez-moi de cette ombrelle, Que je déploie enfin mes ailes, Que je m'abreuve de ce cocktail ! Ce cocktail
Le Jazz, le Jazz est là ! L'alcool me tient par le bras, Le Jazz Ella Duke Ellington viendra !
L'animal est condamné à subir son sort, Ce soir, je ne parlerai pas aux morts.
Madame ! Débarrassez-moi de cette ombrelle, Que je déploie enfin mes ailes, Que je m'abreuve de ce cocktail, Ce cocktail
Madame ! Débarrassez-moi de cette ombrelle, Que je déploie enfin mes ailes, Que je m'abreuve de ce cocktail, Cocktail.
Marco
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