La pleine lune est revenue Elle a fait son petit tour Je l’attendais à mon tour Car son cycle je le parcours ténu
Il est des matins, dans sa caverne Le mal se cache comme un carnassier Il me dévore ses entrailles à satiété Déchire ma chair révoltée qu’il gouverne
Je me crie des mots insensés en jurons Lui demande de me lâcher et se calmer Pliée pour l’oublier le voilà exalté C’est une saleté, un vrai et pur démon
Pas content de ce sort il me saigne Je me pleure de me voir corrompue Par cet être vomissant de malentendu Je n’ai rien demandé mais il ne me dédaigne
Je le croyais enfin parti, ce maudit Mais les spasmes de son délire Font du raffut sur mes os autogire Qui se déplacent ceint de grands soucis
Quelques jours ont passés il se défait de moi Le calme est revenu mais je voudrai Que la pleine lune reste dans ses contrées Où se côtoient les mystères de la vie sous mon toit
Je ne penserai plus à son retour demain Lorsqu’elle apportera en son sein ce diable Le mal incandescent qui attend l’instant friable Où il pourra, blesser mes sens si sereins.
Que voilà bien des règles qui me dérèglent La volonté de la vie m’empêche d’y surseoir Mais j’entends sur mon corps mon esprit au soir Appeler les demain enchanteurs comme jour espiègle ☼₣€
|