Les larmes sont l’aveu d’une très grande peine, Qui confèrent à nos yeux une douleur certaine, Mais que l’on devrait taire et ne pas afficher, Quand par trop peu d’amour pour l’autre, on a péché.
Le temps sèche les pleurs, mais les tourments demeurent, Les fêlures passées, gravées à l’intérieur, Lézardent nos consciences en installant ce doute: De nos vies fallait-il en modifier la route ?
Avons-nous su aimer, ceux qui nous ont chéri ? Des plaies reçues à l’âme, les avons-nous guéri ?, Ne serait ce qu’une fois, avons-nous murmuré, Comme ils nous étaient chers, comme on les adorait?
Alors, seules les larmes, aujourd’hui, sont présentes Quand ces nobles pensées, notre esprit enfin, hantent, Le temps, de nos regrets, il ne se nourrit guère, Trop tard pour un retour, un aller vers hier.
Dés lors, pleurons sur eux, de ce chagrin coupable, Si la peine est sincère, et même charitable, Nos afflictions, demain, auront rendu les armes : Rien ne sèche plus vite qu’une fautive larme.
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