LE VENT DE MON PAYS




L’entendez-vous ce vent claquer dans les grands arbres
Et venir s’échouer aux pieds de nos grands prés
Jouer de ses sons clairs qui roulent en cascades
Qu’on dirait venus droits de la lyre d’Orphée

Et puis lorsqu’il se calme alors c’est la caresse
Ce sont mille herbes folles qui effleurent la peau
Il sait se faire tendre juste pour qu’on le laisse
Arpéger ses senteurs de bois et de ruisseaux

Le voyez-vous ce vent éloigner l’horizon
Et courber les buissons aux lisières des chemins
Comme des mains légères qui donnent le frisson
Quand elles frôlent la terre qui répond en dessins

Et dans le ciel qui fuit le voyez-vous glisser
Comme un grand patineur sur des nuages blancs
Jouant de ses rafales pour les écheveler
Les ailes des anges s’entrelacent tendrement

De l’orage au soleil et où qu’il se transporte
Le vent de mon pays cisèle ses ardeurs
Soit qu’il se fasse léger pour les oiseaux qu’il porte
Ou les galops d’Eole pour le temps d’une humeur.




Ariane
N° CAE : 390764534