L’océan respire fort. Son âme Mozambique Relie en un canal, l’Indien et l’Atlantique. L’embrun éclaboussant érode en ciselant La roche millénaire aux accents rougeoyants.
Les pirogues à voile, reposent sur le sable. Filets à repriser ou balanciers instables ; Le travail d’entretien ne manque à personne. Les pécheurs sortiront dès la mort du cyclone.
Les vents d’Est gorgés d’eau se chargent de noirceurs. Du levant au couchant ni couleurs ni chaleurs Ne viendront rassurer les animaux tapis Sous les cases en bois dressées sur pilotis.
Sous l’auge, le feu ardent cuit le riz familial Ce soir-là , la pitance est à peine frugale, Quelques poissons séchés tiendront lieu de festin. Sur le marché prochain, on en vendra moins.
Quand l’Océan respire, le pécheur est inquiet. Il bichonne son esquif, entretien son métier. Combien de temps encor, pourra-t-il les nourrir, Ces enfants insouciants qui ne cessent de rire ?
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