Des fois j'arrive à ne plus y penser, A t'oublier, à t'effacer Des fois j'y arrive, je le promets Quand d'autres fois je ne peux m'empêcher d'échouer. Tu m'accables de ton souvenir De nos moments, de ton sourire De cette complicité sans avenir Que j'ai appris à attendrir A aimer, à m'y complaire Comme si elle était gravée au fer Comme si je ne pouvais rien y faire Comme si le paradis était devenu enfer.
Des fois, je me dis que le temps A réussi à abattre les sentiments Les a anéantis, réduis à néant Comme une miette face à un géant. D'autres fois je désespère D'y croire encore, dur comme fer Que j'arriverai à m'en défaire De tes bras qui me serrent De ton regard qui me rassure De tes mains qui me jurent Que notre amitié est pure Que notre amour ne connaîtra pas d'injures.
L'espoir est le plus grand des traître Quand l'illusion est prêtre La faiblesse maître L'indifférence que paraître. Se battre est vain Quand l'autre ne perçoit rien N'encercle plus ta main, Et oublie tout ce qui a fait le lien. Ce lien précieux, fragile Que je pensais si facile Si clair, si intelligible Brisé par des mots insensibles
Toi qui me regarde dans la nuit Dans un coin, dans une minute de vie Souviens-toi que rien n'est gratuit Rien n'est facile, ni fortuit. Je pensais que ça allait de soi, Que l'évidence était toi et moi Que l'amour pouvait être roi Dans un monde sans foi ni loi. L'erreur est dure mais humaine LA croyance est saine mais vaine Face à la déception pérenne Les larmes deviennent, alors, nouvelles reines.
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