Sous les doigts nus des arbres, entichée d'un ciel immaculé, ses pas lancinants font craquer la neige fraîche sous de petites chaussures rouges.
Une vapeur s'échappe de l'écarlate abîme de ses lèvres, pas un mot ne s’effiloche au gré du vent, pas un soliloque ne vient déranger les silences qui s’immiscent entre cristaux et flocons.
Son cœur atrophié nage dans cet océan grisâtre et blanc, où les bras tendus n'ont plus de feuilles et pourtant pleurent un amer parfum, que ses deux opales bleues sont les seules à pouvoir refléter.
Les mains gelées de doigts emmitouflés ne peuvent crier, lorsqu'à l'aube le soleil ne se lève plus, que les larmes ruisselantes n'ont point d'âmes à réconforter.
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