Je te vois Maria dans le spectre du soir, Tu renverses ma tête et mes yeux et ma bouche Quand je tourne poupon au centre de la couche Et du pli de ces draps ourlés de pourpre et noir.
Notre amour plein de feu, de tonnerre et de foudre, Laisse un champ dévasté de larmes et de poudre.
Tu pars señorita le matin sans ton fard, Juste en catimini, encore dans le rouge. Les vapeurs irisées envahissent le bouge Et la chambre anonyme où je noie mon cafard.
Mes restes comateux ne masquent pas le vide, Les sentiments déserts d'un lendemain aride.
Pardon mi corazon de rester sans espoir Quand je reprends ma vie de félin dans sa cage, Et rugit quelquefois en quête de courage Au moment d'affronter le juge du miroir.
Le Soleil noie la Lune et nos derniers instants.
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