Ode aux vieux amants
Merci vieillesse amie, oui merci à ma vie Qui vient m'offrir cadeau et ramener vers moi Mon amant assagi, mon bel amant-ami Avec son tourbillon de jouissances et d'émois.
Quand enfin il n'est plus, qu'un étalon furie Qu’âmes et corps ensemble exultent du déduit Quand se parlent nos chairs de notre intime union Amour inclination que jeunes nous semions.
Nos routes communes liaient nos univers; Attachement ancien il fut l'amant frère Quand nous sommes libres sans plus de mystères Sous le regard aimant sans peur de déplaire Mensonges de séduction sont inutiles attraits Démodés "les tricheurs", abandonnés mais vrais Pour l'amour-pointillé vaine est la conquête Notre "éternel retour" reste joie et fête.
Quand sa main doucement, en caresse sur ma peau Soulève sensuelle, enivrements si chauds Quand mon corps frissonne et rallume mon cœur Quand je suis volupté et lascive au bonheur. Crois-tu que je regrette nos si furieux ébats ? La violence folle des amoureux combats ? Crois-tu que je pleure sur nos puissants exploits ? Sais-tu qu'ils sont en moi, vivants dans mon ventre Luxurieux à jamais habitant mon centre. Nos folies érotiques, lubriques jouissances A volonté revivent dans mon âme en transe. Ils s'enflamment sans délai quand il les rappelle D'impudiques désirs sous ses doigts se déchainent.
Mon libertin chéri, mon amoureux lenteur M'offre aujourd'hui plaisir sexualité douceur. Éros provocateur, de vie m'enivre encor, Plus jamais matamore, fait la nique à la mort.
J'aime encor évidence, toujours et encore.
Loriane M
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