Un coq, monté sur ses grands chevaux ( L'histoire ne dit pas lesquels et combien ils étaient, On sait simplement qu'ils étaient grands: n'est pas coq qui veut), Ergotait. Puant un peu du bec, Il traînait avec lui sa cour qui, si un temps fut haute, S'en trouvait être aujourd'hui plutôt basse. Comme tout bon coq, Il allait de droite à gauche et de gauche à droite, Faisant le paon, faisant la roue. C'est ainsi qu'il finit par rencontrer Un ours qui faisait grand bruit. Ce dernier, quelque peu mal léché, ( L'histoire ne le dit pas, mais on imagine qu'il était solitaire. Pour bien se lécher, il faut être deux) Et mal embouché, (L'histoire retiendra qu'il ne savait jouer que du pipeau), Lui tint à peu près ce langage: -"Retournez à votre cour, là vous y régnerez Et laisser aux animaux sauvages Tout autre espace à ensauvager."
Et vous qui me lirez, Sachez que jamais coq et ours Ne font bon voisinage Et qu'Ã se rencontrer, L'un ne sera pour l'autre, Qu'une vulgaire volaille.
LH
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