Le D-Day, ou les enfants de Colleville
L’océan, grand témoin, ici se veut paisible A peine si le bruit de ses vagues est audible Nul besoin de fureur, les mânes des héros Ne supporteraient pas qu’elles en fasse un peu trop
La plage au sable blanc à jamais cohabite Avec le souvenir, qui désormais l’habite: L’ombre de ces enfants tombés, sur une terre Qu’ils ne connaissaient pas, mais fut leurs cimetières.
Dix mille tombes blanches, tel un manteau de neige Ordonnées sagement, font un triste cortège. Les croix et les étoiles arborées sur les stèles Arguent de la confiance, qu’ils espéraient du ciel.
Les Dieux à Colleville en ce jour n’étaient pas La camarde annoncée, ce jour, leurs échappât Ils ont pourtant priés en partant à la charge Juste avant de mourir, au sortir de leurs barges.
La verte Normandie, que cette cote ceint, Est depuis, silencieuse, n’ayant plus pour dessein Qu’un devoir de rappel, aux hommes d’aujourd’hui Espérant, sans y croire, à l’exemple produit.
Oh! monde de mensonges, que ta mémoire est brève , La liberté promise, aujourd'hui n’est qu’un rêve Ils sont venus pour rien, ces enfants d’Amérique L’espoir d'un lendemain qui chante, est chimérique,
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