Le poète solitaire
Couché dans le cocon de sa vie IL se protège pensif des brumes De ce dépravé monde impitoyable Qui le laisse concubin de la lune Assis prés de la solitude qui lui sourit • Le monde se presse à son autour Traverse les rues de sa pensée Sans un arrêt, sans un petit regard Il se va pressé, d’un pas aisé Vers ces palais vulgaires et lourds • Des mots, des mots simples il en est Que l’on puisse se les dire cadeaux d’or Quand s’ouvre votre riche coffre ventru Pour laisser admirer le précieux fort De vos idées coulant vives hors du secret • Ceux qui disent, se le disent pour eux Ne les interrogez pas, vous les ennuyez Alors lisez, lisez, pour bien les entendre Au fond de leur masure, ils font prospérer De votre main clinquante le luxe de leur enjeu • Poète quand le jour est, et le soleil trop puissant Alors tu te caches de la peur de déranger Des rayons brûlent lents une âme si fragile Qu’ils vous traînent nu dans sa maladie gênée De vous avoir dépecé d’un esprit cassant • Ignoré des batailles confidentes il se rue Par les rues, longeant la nuit de la lune Avec sa solitude il parle du paradis Elle l’encourage de sa philosophie prude Sous sa lueur, ensemble ils récurent les verrues • Poète ne t’inquiète pas, de ta belle plume Converse avec le monde, il saura écouter Parle, parle lui de sa vie il aura un temps Pour tendre l’oreille au soir d’adversité Quand tes mots le consoleront au soir de lune ©ƒC
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