Loin du tombeau des plaintes
O mère défunte d’une vaine feinte Je me vais sur ton absence recueillir Et te mander de sortir mon avenir Loin du tombeau des plaintes geintes • Que Satan sorte du halo de mes mots Pour retrouver aux enfers la chaleur Des puanteurs du malheur de la peur Qu’il veille sot le flot des vils défauts • O Satan sache que je n’écrie pas tes cris Qui salissent austère ma belle rêverie Brillant du bonheur offert en gloutonnerie Aux angéliques vivants de mon paradis • Ceux qui lisent comme Lise, petite fille L’espièglerie de mes quatrains gentils Rebond d’une balle quand le bon génie D’une humble pensée sage vous aiguille • O Mère je ne suis affecté de calculs rénaux Je ne puis me plaindre d’un mal effronté Je sais, j’ai laissé aller ma bonne pensée Trop bu, trop mangé, de mots trop beaux ¤ Je tends ce délice à votre seul opprobre Pour lui quémander une sage tolérance Quand votre transe en écriture s’avance Sur votre pensée à l’instinct malpropre C Dites, dites, dites encor des mots affolants Vous serez la passion de mon inspiration Pour que je vous vole dans la tradition La colère qui me rend, un esprit affriolant. ©ƒC
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