J’étais deux, j’étais double…………
‘’Et voici pour cent francs du thym de la garrigue Un peu de safran et un kilo de figues’’ J’avais, ce samedi, en tète cette stance De Bécaud, nous vantant les marches de Provence.
Et nostalgiquement regardant les étals, Je rêvassais du temps, ou à Tours sous les Halles, Boutique je tenais, nommée : le beau Titi Vendant force gigots, escalopes et rôtis.
L’enseigne était précise, nullement mensongère, Le Titi que j’étais, plaisait aux ménagères, Appréciant mon physique, mon regard enchanteur Ma grande modestie, mon tact et ma candeur
J’étais à cette époque un sportif con-vaincu, Sans savoir par ailleurs, qui donc était vaincu ??? Pour la première syllabe, par contre pas d’erreur, Les copains avançant que j’étais le meilleur !!!!
Donc je me dirigeais vers le banc du boucher, Ou j’espérais chiner, quelques morceaux cachés, D’araignée ou d’onglet, de vaches charolaises Que je me promettais de griller sur la braise…………
Quand en levant les yeux, je crus à un mirage, J’avais là !!! devant moi !!! mon corps et mon visage, Le boucher c’était moi !!!, l’homme au blanc tablier, C’était le beau Titi, J’étais multiplié !!!
La surprise passée, je passais ma commande, A moi-même, demandant si voulais me vendre, Le morceau préféré du boucher…. que j’étais, Me surveillant, doutant de mon honnêteté !!!
Au moment de régler, je déposais mes sous En me disant merci, me demandant c’est tout ??? Voulez-vous autre chose ???, me trouvant fort pesant M’étant donné réponse à cette question avant…..
Lorsqu’a mon domicile, à ma tendre moitié, J’ai relaté la chose, elle m’a balbutiait : Sois tranquille, t’es unique, et çà c’est déjà trop, Pour vaincre tes délires, arrête l’apéro !!!
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