Sur le bord d’un nuage
Assis au bord d’un nuage orageux Je distingue la terre, elle se pleure Des larmes de feux aux viles odeurs Venues des bas fonds d’une guerre Luxueux entretien de l’humain vulgaire Accoudé à son vil pouvoir arbitraire Il sourit de cette agonie pour se délasser • Sur un chemin ravagé l’enfant joue Son jeu le meilleur est celui de la peur Que son innocence lèche avec ardeur Comme le bon chien cherche son os Au fond d’un trou recouvert de bosses Où le bonheur prend la peau de la mort Quand l’explosion surgit sur sa belle joue • Et son innocence se vole de sa pensée Elle voyage sur la dureté de sa jeune vie Il comprend que la guerre n’est pas envie Mais une réalité qui n’est pas un bon jeu Pour qui aime le silence, le calme du feu Qui apporte dans le cœur de chaque âme La douceur de ces chaleurs que l’on clame • O bel enfant ! De mon regard du haut Je souhaiterai tant te propulser vers l’éther Où les anges se promènent sur les mers Quand leur calme les berce au bonheur D’une paix servile déposée dans l’azur Aux horizons levants des paysages purs Où tu batifolerais gai aux décors floraux • Quand les balles se voleront jouets à l’air gentil Quand les explosions seront explosion de joie Quand ton abri deviendra cabane de tes exploits Quand tes matins seront les soleils de ta vie Quand les bruits seront musique de tes envies Quand la mort sera oubli permanent de tes peurs Quand les corvées seront jeux de ton tempérament • Alors bel enfant! Le poète rêvera ta terre éternelle Où tu serais le Dieu qui conduirait sage le monde Dans les beautés des jeux colorés de la ronde De l’enfance où la paix universelle guiderait Tous les pas d’humains que sage tu protégerais Comme la plus grande merveille du bel univers Que tu gouvernerais : unique loi, celle de la paix. ©ƒC
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