Puis-je être
Puis-je être Un être sans être D’un instinct irréel Quand : Le haut Le bas Le dedans Le dehors Le dessous Le dessus Le plus Le moins Le dur Le tendre De tous ces sains le Qui ne sont pas laids Et ne seront jamais d’éternité : Ni haut Ni bas Ni dedans Ni dehors Ni dessous Ni dessus Ni plus Ni moins Ni dur Ni tendre Absorbés par l’absurde des ni Qui ne sont pas les De ma vision de l’irréel qui ne les touche Sans je, mais tout autant pensé • Ils errent dans mon irréel : En un Haut Bas Dedans Dehors Dessous Dessus Plus Moins Dur Tendre Pas de sain Je, pas de sains ni Que puis-je vous dire Car c’est sans rire En évitant le pire Ne percevant mon irréel Que je passe la passerelle Pour rejoindre mon réel • Là bas Sur la marche éternelle D’un conscient surnaturel Qui vogue sur les prunelles De ma pensée éprise naturelle De cette vie en dentelle Qui la piège en ritournelle Sur le grand moulin de l’univers Battant des ailes sur le néant austère Qui joue à tire bonde de travers Sur les esprits conquis par ces vers Qui rongent leur conscience sévère Au fond des grands prés verts Enfouis dans les rugissants des mers amères Quand leur houle légère rejette Dans ses écumes en fourchettes L’être, qui se gave de vues sans dette Le guide vers un festin d’emplettes D’un regard puissant sans défaite Pour ne pas compromettre ces images Du réel dan son état sauvage Qui vous renvoie un grand message Et ceci doit être votre bel adage Le rêve n’est qu’un passage Sans être un grand outrage A tout bon personnage Qui sait agile redescendre Du feu de cette nuit cendre Où froide la salamandre Dévore vos derniers doutes Sas pitié pour votre croûte Ce corps endurci, d’avoir cru être Le réel crachat de l’univers à sa fenêtre Celle d’’une vie sans être ©ƒC
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