Bacchus et la modération
Bacchus où que u sois, ton esprit règne encore, Et tes modérations, ici-bas, on abhorre, De ton poste la haut, je te sais observer Ce monde qui s’enflamme, un semblant énervé.
Cette modération que tu prônais ici N’est plus au gout du jour, les cœurs se sont durcis, Et chacun de penser à son propre intérêt Qu’il défend mordicus, chacun son pré carré !!!!
Le temps n’est pas si loin où l’on parlait d’amour, Sur notre belle Orée, rimant avec humour, Mais les rires se sont tus et les plumes sont sèches, Cupidon de la prose a dû vendre ses flèches.
Si jamais en haut lieu, tu vois tous ceux qu’on hèle Par de nombreux surnoms, ça dépend des chapelles, Dis-leur, notre souffrance et notre désarroi, Qu’il n’a servi à rien, celui mort sur la croix, Dis leur, que notre terre est devenue la proie De nantis sans scrupules, au bulbe bien étroit, De dirigeants incultes, et d’humains égoïstes Ne pensant qu’à leur gueule; ils en deviennent autistes.
Tu vois mon cher Bacchus, l’objet de ton poème Nommé :’’ Modération’’, ici a fait carême. Referme donc cet œil que tu as entrouvert, Un corse sis en Eden, en sieste demeure expert !!!
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