Deux visages racés
Deux visages racés au bas d’un immeuble S’échangeaient mille affronts douteux De commodités saines il n’y eu entre eux Elles volaient laides en mottes meubles • Violent accoudé à sa morfale stupidité L’un enclencha hautain de durables hostilités Pour écorcher vif un ciel d’été ombragé D’un revers de paroles lancées à la volée • L’aitre, sage d’un simple instinct non acide Avide de calme, rêvassait d’amis androïdes Qui virils n’insulterait pas sa bonne mine D’un son inaudible sifflant des allergides • Mais l’un violent d’un instant, prit le temps D’un temps voulant longtemps en bêlant Ravager le bon mendiant en se vantant Lourd dément il cracha son venin perçant • Pauvre placide désavantagé tendit son tic Il se mit dans la rime belle d’une majolique Composa d’une sagesse des plus authentiques Des vers et des vers aux bruits anesthésiques • Inconscient serein de ces bouillantes flammes Le mot en pesanteur, dans sa légèreté se file Au contact caressant d’une aile, de faux cils Qui se donnait des airs de méchant qui crâne • La tension s’éleva sur des nuages d’étincelles Mais le vent, le vent de la raison poussa les pôles Sur les paysages contraires ; l’un foula les sols Quand l’autre s’accrocha à son azur sempiternel
Hier, sur le bien haut d’un arbre on pu voir Deux mots sur une syllabe qui se picoraient Ô Oiseau de la folie ! Pie voleuse amadouée Par l’amour, ne tisse pas ce nid du petit illusoire. ©ƒC
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