Quand l’efficient n’est pas celui qu’on croit…
Il se pensait brillant, plus brillant qu’il n’était, Et jugeait ses semblables sans nulle concession, Un peu par ineptie, beaucoup par prétention, S’estimant au-dessus de la majorité.
Aussi, il émettait des avis péremptoires, Sur les gens rencontrés, et sans plus de données, Dispensant son avis il les étalonnait, Les mettant dans des cases, verdict aléatoire.
D’un quidam timide, il disait c’est un con, Car nullement rompu à défendre une idée, Oubliant trop souvent que c’est lui qui bridait Celui qui contestait sa notoire opinion.
D’une femme insensible à sa mâle beauté Il concluait dès lors: quelle absence de gout, Et de tenter dès lors, avec force bagout, De convertir la belle à son charme vanté.
Se pensant héritier de la plume d’Hugo, Il commettait des vers qu’il pensait remarquables, Sans accepter qu’on puisse les penser passables Il se croyait Victor, mais n’était que nigaud.
Il squattait dans sa rue un pauvre miséreux Et son chien de misère, un clochard comme on dit, A qui, au grand jamais, nul présent ne brandit Estimant ces ‘’gens-là ’’ inutiles et oiseux.
Mais une nuit sans lune, en la demeure huppée De l’homme prétentieux, un furieux incendie Embrasât la maison et ses hôtes endormis, Qui par le feu, risquaient d’être tous emportés.
L’alarme fut donnée pat le chien du clochard Qui, réveillant son maitre en hurlant à la mort, Permis à celui-ci, curieux retour du sort, De sauver celui qui le pensait accessoire……
On n’a toujours besoin d’un plus petit que soi, Et le petit n’est pas toujours celui qu’on croit. Heureux celui qui peut, un jugement émettre, Sans se remettre en cause,….. de Dieu, il est le maitre !!!
Serge Bessay
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