« Voir le mal, les yeux dans les yeux, le mal de l’amer » Depuis quand as-tu oublié que le serpent s’est mordu sa propre queue ? Que ses yeux se sont infectés et sont devenus si sombres Par une pâleur incroyable dont le feu s’est éteint
Te rappelles-tu de toi, de moi, de nous frappant aux portes ? Songeant à se que pourrait devenir nos vies si elles ne s’ouvraient jamais Et bien que nos regards ne se soient plus jamais croisés depuis Et que les portes se sont tues avant de se refermer sur nos âmes
Lorsque tous les mensonges se sont métamorphosés en larmes Les yeux attachés à nos larmes, notre sang figé La pierre ne roulant plus, le temps comme seul doute Nous sommes restés là , perdus devant les portes du paradis
Pleurant nos mères et nos pères de nous reprendre Les yeux dans les yeux puis les mains dans les mains Car si dur de voir le mal, les yeux dans les yeux, le mal de mère
Puis souffler dans le vent, souffler jusqu’à perdre haleine Outrepasser les règles qui régissent nos douleurs, nos horreurs Puis souffler le vent pour qu’il puisse tourner, encore
Pleurant nos mères et notre père qui nous ont abandonnés Bouche contre bouche puis âme contre âme Puisque si dur de voir le mal, lèvres contre lèvres, le mal de l’ère
Se plonger dans les océans de doutes où s’entremêlent les peurs Sans oublier le sang qui suinte dans nos veines Depuis quand as-tu oublié que le serpent s’est mordu pour de bonnes raisons ? Par une chaleur incroyable que l’eau s’est dissoute
Te rappelles-tu de tous ces gens frappant aux portes ? Oubliant jusqu’à leurs noms lorsqu’elles s’ouvrirent Te rappelles-tu des odeurs de poussières et de nuages ? Nous arrachant à notre si pitoyable destinée
Nous étions Adam et Eve expulsé de notre paradis à nous Ecrasés, souillés et expédiés de l’autre côté Suite aux effusions de sang et aux morceaux de cerveaux Essoufflés par le vent, envoyés aux portes du paradis
Mais te rappelles-tu seulement des voix ? Celles des anges Venus délivrer le peu de bienveillance que nous avions Sans pour autant nous accepter au sein de leur monde
Nous étions Bonnie et Clyde tous les deux Nous soufflions dans le vent jusqu’à en perdre haleine Et la mort nous à touchés, nous tenant par la main
Les chants, je les entends encore et encore Ta voix si douce et sans fausses notes Lorsque nous avons succombés ensemble, main dans la main, les yeux dans les yeux
Alors que nous soufflions dans le vent, tous les deux, nous tous …
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