Comme des rameaux glissant sur un court d'eau cristallin et moiré par mille soleils, les filles de l'été aux lèvres cerise se laissent porter par un courant aux mille gouttelettes fugueuses. Les saules pleureurs trempent le bout de leurs branches dans la rivière, on dirait un tableau impressionniste, une peinture qui se dissout au fil de l'eau. Les filles de l'été aux cheveux si longs, sirènes d'eau douce au chant couvert par un brouhaha de fraîcheur exaltante, se pâment de tant de merveilles de la nature. La tendre verdure des rives aux gouttes perlées, irisées, s'étend dans un soleil généreux, offrant aux nageuses un chaud tapis d'herbe parsemé de douce pâquerettes. C'est un jour simple comme l'été en fait tout au long de sa saison, insouciant et léger comme les rires des sirènes de rêve séchant au bord d'une eau éclaboussée de soleil.
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