A la tombée de la nuit suivante, lorsque les personnages rejoignent Benjamin Chanteclous, ils se rendent compte que celui-ci se trouve en compagnie de Jacques. Leur discussion est vive, et porte sur de nouveaux meurtres – ressemblant trait pour traits à ceux de la veille – qui ont été commis moins d’une heure auparavant. De fait, Benjamin Chanteclous et Jacques s’insultent, car l’un croit que ce sont les personnages qui sont les responsables de ces massacres, et l’autre est persuadé que ce n’est pas le cas. Benjamin Chanteclous, qui est sur de leur innocence, leur conseille donc de rester désormais à l’intérieur de leurs chariots respectifs jusqu’au terme de leur voyage. Il ne veut pas que d’autre incident de ce genre puisse jeter la suspicion et la haine parmi ses troupes. Il ajoute même qu’ils ne resteront pas confinés très longtemps, puisqu’ils doivent arriver à Montauban au cours de la journée suivante. Puis, il termine en disant qu’il va ordonner à quatre de ses soldats les plus fidèles, de se tenir aux aguets autour du chariot de chaque personnage. Ainsi, explique t’il a Jacques, ceux-ci prouveront que les personnages n’ont pas bougé de leurs carrioles, si jamais d’autres meurtres étaient commis d’ici la. Jacques acquiesce et dit qu’il ne se sentira rassuré que lorsque Benjamin Chanteclous remettra les personnages au comte de Lamoricière. Evidemment, les personnages peuvent passer outre l’injonction de Benjamin Chanteclous. Dès lors, si ceux-ci désirent sortir de leurs chariots, les soldats commis à la garde de ceux-ci essayent de les en empêcher ; tout d’abord par la parole, puis, par les armes – mais en voulant uniquement les assommer. Si les soldats ne parviennent plus à contrôler la situation, à un moment donné, l’un d’eux disparaît, et va prévenir Benjamin Chanteclous de ce qui est en train de se passer. Si les personnages réussissent, d’une manière ou d’une autre, à ètre libres de leurs mouvements, ils peuvent tenter de poursuivre leur enquête concernant ces mystérieux meurtres. Dans ce cas, ils ne découvrent aucun indice supplémentaire que lors de la nuit précédente. Malgré tout, au cours de leurs allées et venues, ils ont dès lors le sentiment très fort qu’une présence imposante impossible à définir est en train de les observer. Ils peuvent donc tenter d’interroger une nouvelle fois leurs compagnons vampires à ce sujet, mais ceux-ci ne veulent toujours pas en parler, et semblent toujours autant terrorisés par elle. Par ailleurs, durant leurs investigations, s’ils s’éloignent de quelques centaines de mètres de la caravane, ils s’enfoncent au cœur de la forêt, Ainsi, bientôt, ils entendent des hurlements de loups en train de s’approcher de plus en plus d’eux. Et finalement, soudainement, ils se font attaquer par une vingtaine de loups affamés. Plus tard, en retournant à leurs chariots, les personnages voient que Benjamin Chanteclous est en train de les y attendre. Il semble contrarié et quelque peu énervé. Il demande alors aux personnages de se tenir tranquilles jusqu’au terme de leur voyage, s’ils ne souhaitent pas s’attirer des ennuis. Il explique en effet que ses hommes sont de plus en plus nerveux à leur encontre, et que ceux-ci commencent aussi à se méfier de lui. Ils lui posent des questions sur les personnages et leurs amis vampires ; pour quelle raison il se sent obligé de les aider, de les emmener jusqu'à Montauban, alors qu’ils ont peut-être tué plusieurs de leurs compagnons ? Si les personnages profitent de cette occasion pour poser davantage de questions à ce sujet à Benjamin Chanteclous, celui-ci avoue alors, à contrecœur, que son Maitre a entendu parler d’un groupe de vampires qui a fui Bordeaux il y a quelques semaines. Son Maitre a donc ordonné à Jacques, comme à lui, de retrouver les membres de ce groupe, si jamais ceux-ci traversaient les territoires rattachés à son comté. Il leur a dit se renseigner à leur sujet durant le temps ou ils s’occuperaient de rassembler des hommes destinés a former sa future armée frondeuse. Il leur a demandé de les protéger et de les lui ramener à n’importe quel prix. C’est donc pour cette raison, termine Benjamin Chanteclous, que les personnages doivent faire en sorte de ne pas se faire remarquer jusqu'à ce qu’ils parviennent a destination. Finalement, le reste de la nuit s’écoule tranquillement. Au lever du jour, et durant une bonne partie de la matinée, le voyage se poursuit sans qu’aucun incident ne vienne le troubler. Et, en fin de matinée, la caravane arrive aux portes de Montauban. En pénétrant à l’intérieur de la cité, elle est accompagnée par une foule enthousiaste. Pourtant, s’y mêlent parfois quelques cris de colère et de haine vite dissipés. La caravane poursuit alors sa route a travers les ruelles de la ville. Elle franchit finalement l’entrée de ce qui semble ètre une place forte ancrée au cœur de l’agglomération. Une fois dans la cour de celle-ci, ses lourdes portes se referment derrière la caravane de chariots. Et chaque carriole est conduite à l’intérieur d’un hangar isolé et à l’abri de la lumière du jour. Une fois les chariots stoppés, et dans l’obscurité, Benjamin Chanteclous demande aux personnages de le suivre à l’intérieur des bâtiments. Il les y fait pénétrer par une porte dérobée à l’abri de la lumière du jour. Il les conduit à l’intérieur d’un dédale de couloirs, d’escaliers, et de salles diverses et variées. Il fait finalement entrer chacun d’entre eux dans une chambre qui semble avoir été préparée a leur intention, puisque très peu éclairée. Et Benjamin Chanteclous leur dit qu’ils peuvent s’y reposer jusqu'à la nuit tombée. Et avant de refermer la porte – a clef - que quelqu’un viendra les voir et répondre a toutes leurs questions à ce moment la. En effet, a la nuit tombée, un homme frappe a la porte de la chambre de chacun des personnages. Il s’agit un petit homme, pratiquement de la taille d’un nain, qui leur demande de le suivre. Durant le trajet, ils ont beau le questionner sur la place forte dans laquelle ils se trouvent, sur le comte de Lamoricière, ou sur n’importe quel autre sujet, il ne leur répond pas. Il se contente de les conduire a travers un dédale d’escaliers, de couloirs et de salles, jusqu'à une porte. Il y frappe plusieurs coups avant de l’ouvrir et de faire entrer à l’intérieur de ce qui ressemble a un bureau. La pièce est partout encombrée, que ce soit sur différentes tables, ou sur des étagères accrochées aux murs, de livres et de cartes. De vieux tableaux apparaissent également sur les parois, entre deux rangées d’étagères ; ainsi que des tentures de velours, et une armure grandeur nature dans un coin. Un homme est assis derrière un de ces tables qui semble faire office de bureau : c’est le comte de Lamoricière. Plusieurs autres hommes et quelques dames sont également présents autour d’une autre table sur laquelle s’étale une grande carte de la région Aquitaine. Parmi eux se trouvent Jacques et Benjamin Chanteclous en grande discussion avec le comte de Lamoricière. Ils stoppent instantanément leur conversation dès que les personnages pénètrent dans la salle. Le comte de Lamoricière se présente alors aux personnages. Puis, il leur explique qu’il heureux de les voir enfin à Montauban, en sécurité entre les murs de sa cité. Il leur dit que Jacques et Benjamin Chanteclous lui ont relaté leurs mésaventures, ainsi que de celles de leurs compagnons. Il sait que ce sont des vampires, puisque lui même en est un. Il continue en leur disant qu’il est prêt a les protéger et à les aider à rejoindre Toulouse, en échange de certaines informations sur la ville de Bordeaux, ainsi que sur les événements qui s’y déroulent actuellement. En effet, précise-t-il, il désire prévenir le duc de Bouillon – qui est en ce moment même à Toulouse en compagnie des différents chefs de la Fronde -, afin que ce dernier puisse prendre les décisions les plus efficaces en ce qui concerne le soulèvement de l’Aquitaine. Car la province doit entrer ouvertement en rébellion contre le pouvoir royal dans les semaines a venir. Mais il manque encore certaines indications susceptibles d’orienter les tactiques a mettre en œuvre. Au pied du mur, les compagnons vampires des personnages racontent donc au comte de Lamoricière que Bordeaux est entré en rébellion contre Mazarin et Anne d’Autriche depuis quelques temps déjà. En effet, détaillent-ils, comme le sait certainement le comte de Lamoricière, la princesse de Condé s’est arrêtée à Bordeaux il y a plusieurs mois, avant de prendre la route de Toulouse. Elle y a informé le parlement que Mazarin et la reine ont emprisonné Condé au mois de Janvier dernier. Or, après le départ de la princesse de Condé de Bordeaux, les parlementaires ont organisé le soulèvement de la population contre les milices royales qui y stationnaient. La foule les a massacrés ; tandis que les huguenots de la région ont profité de la situation pour y bruler quelques églises et y assassiner quelques curés. Des fanatiques catholiques ont immédiatement riposté en égorgeant une vingtaine de familles protestantes parmi les plus influentes de Bordeaux. Ces derniers ont même enlevé une demi-douzaine d’enfants protestants afin de les convertir de force au catholicisme. Puis, ils les ont enfermé a l’intérieur de monastères. La tension est montée d’un cran lorsqu’à la suite de ces incidents, une milice de bordelais s’est constituée afin de faire la police dans les rues de la ville. Puis, elle a décidé de barricader les portes de la cité afin d’empêcher les religieux enragés de chaque parti d’en sortir pour aller chercher des renforts. Et, au moment ou les compagnons vampires des personnages ont réussi a fuir, tout le monde était en train de s’armer. Car une rumeur persistante se répandait ; elle prétendait qu’une armée royale était sur le point de prendre la direction de Bordeaux, afin de mater la rébellion qui y est installée. D’autre part, les huguenots étaient sur le point de massacrer les catholiques les plus influents de la ville, ave l’accord tacite du parlement. Les compagnons vampires des personnages ajoutent encore que, d’après ce qu’ils savent, juste avant que les portes de Bordeaux ne soient barricadées, le parlement de la cité a envoyé des messagers un peu partout en Aquitaine, afin que la province envoie des renforts l’aider contrer l’armée royale. Le parlement a également envoyé un messager en direction de Toulouse, afin de prévenir la princesse de Condé et les autres frondeurs, de la situation dans laquelle se trouve Bordeaux. Les compagnons vampires des personnages expliquent alors qu’ils ont profité de cette chance – avant que cela ne soit plus possible – pour quitter discrètement la ville. Pour plus de sécurité encore, ils se sont ensuite très vite séparé, et de rejoindre Moissac par leurs propres moyens. Le comte de Lamoricière confirme alors que le messager est bien arrivé a Toulouse, et a bien informé les frondeurs de l’évolution de la situation a Bordeaux. Il confirme également qu’une armée royale marche bien en ce moment même en direction de Bordeaux, dans le but de reprendre la ville, puis, la région, aux insurgés. Et que maintenant qu’il connaît tous les détails, il va pouvoir informer la princesse de Condé et ses amis, de la tactique à employer afin de soutenir Bordeaux depuis Toulouse. Par contre, poursuit le comte de Lamoricière, pour quelle raison les compagnons vampires des personnages tenaient tellement à fuir Bordeaux. Ces derniers semblent soudainement gênés et ne savent pas trop quoi répondre. Mais, finalement, au bout de quelques secondes de réflexion à se regarder sans trouver quoi dire, ils avouent que leur tète à été mise à prix dans cette ville, à la suite d’un malentendu. Dès lors, le comte de Lamoricière ne leur pose plus aucune question. Il jette malgré tout un regard furtif dans leur direction, exprimant ainsi qu’il en sait plus que ce qu’ils ont bien voulu lui révéler. Ensuite, il se tourne vers Benjamin Chanteclous ; il lui donne l’ordre d’envoyer un messager à Toulouse dans les plus brefs délais afin d’informer ses amis frondeurs sur les événements qui sont actuellement en train de se dérouler à Bordeaux. Il souhaite également dire à ses alliés qu’il est en train de rassembler une armée de 3000 hommes destinée les rejoindre à Toulouse, au plus tard dans un mois. Il souhaite encore leur dire que 1500 hommes sont déjà à sa disposition, mais que les différents territoires sous la juridiction du comté de Montauban doivent lui en envoyer environ 1500 autres dans les jours qui viennent ; d’ailleurs, de nouvelles troupes arrivent à Montauban tous les jours. Et le départ de ces 3000 soldats doit s’effectuer dans environ une semaine ; plus les trois semaines nécessaires de trajet jusqu'à Toulouse. Le comte de Lamoricière se tourne alors vers les personnages, ainsi que leurs compagnons vampires, et leur dit qu’il va se servir de cette expédition pour les amener discrètement, et de manière à ce qu’ils soient protégés, jusqu'à Toulouse. Mais, pour l’instant, tant que les détails de ce voyage ne sont pas tous établis, il ne peut pas leur en dire plus ; il leur en reparlera avec plus de détails dans quelques jours, lorsque tous ses plans seront définitivement établis. A l’issue de ce discours, le comte de Lamoricière s’excuse auprès des personnages, en leur disant qu’il a encore plein de choses dont il doit s’occuper. Il frappe dans ses mains, et aussitôt, le majordome qui les a précédemment accompagnés jusqu'à cet endroit, reparait. Il invite les personnages à le suivre jusqu'à leurs chambres respectives. Mais, juste avant qu’ils ne quittent la pièce, le comte de Lamoricière se tourne une dernière fois vers eux en leur disant qu’il viendra leur rendre visite un peu plus tard dans la soirée. Finalement, lorsqu’ils parviennent devant la porte de chacune de leur chambre, les personnages se rendent compte que deux soldats ont été affectés à la garde de chacune d’entre elles. Une fois dans leurs chambres, si les personnages tentent d’en sortir pour une quelconque raison, les gardes ne veulent pas les laisser passer en leur expliquer qu’ils ont ordre de ne pas les laisser sortir de leurs chambres. La seule autorisation qu’ils peuvent leur accorder, c’est de les laisser se réunir dans une de leur chambre. Effectivement, au bout de plusieurs heures d’attente, le comte de Lamoricière vient rendre visite aux personnages. Tout d’abord, il s’excuse auprès d’eux de devoir prendre tant de précautions en ce qui concerne leur protection. Il leur assure ensuite que celles-ci ne sont destinées à durer que jusqu’au lendemain soir. Par contre, même si les personnages l’interrogent sur le sujet, il ne leur dit pas quelles sont les raisons de telles précautions. Il dit juste que c’est important et nécessaire. Puis, il demande ensuite a s’entretenir en particulier avec Stephan de Hautecour. Il emmène alors ce dernier dans une autre salle. Avant de partir, il dit aux personnages qu’il va revenir les voir un peu plus tard dans la nuit. Et finalement, il sort de la chambre en compagnie de Stephan de Hautecour. Une fois encore, la porte de la pièce a l’intérieur de laquelle se trouvent les personnages est soigneusement fermée a clef après le départ des deux hommes. Un moment plus tard, alors que les personnages sont toujours ensemble dans la même chambre, ils peuvent éventuellement percevoir le bruit d’un mécanisme se répercutant dans un coin de la salle. Celui-ci provient en effet dans le mur se trouvant juste a coté du lit. Aussitôt, ce qui parait ètre l’ouverture d’un passage secret y apparaît. Un homme s’y discerne. Mais, lorsque celui-ci aperçoit les personnages, il pousse un cri d’exclamation et de surprise. Il recule immédiatement dans l’ombre du passage secret. Il active le mécanisme de fermeture de ce dernier, et s’enfuit.
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