Sentiments
Lorsqu’on se réveille en laissant les volets clos, par crainte d’apprécier à travers la fenêtre, l’allégresse des rayons du soleil venus réchauffer notre cœur lourd. J’appelle cela de la tristesse. Lorsqu’en fête, une ville pare ces vitrines de mille lumières de Noël, mais qu’aucune n’a le pouvoir d’illuminer notre regard. J’appelle cela de la solitude. Lorsqu’on est loin d’un être aimé ; que nos chères pensées luttent pour ne pas l’oublier. J’appelle cela de la nostalgie. Lorsqu’on observe l’être aimé sans pouvoir extraire de son corps fragile ; ni souffrance, ni détresse, ni désarroi. J’appelle cela de l’impuissance. Lorsque aux souvenirs, des rires, des peurs, des malheurs que l’on a partagés ; les larmes perlent dans nos yeux. J’appelle cela de l’amertume. Lorsque l’on sait que bientôt, nous n’aurons plus cette complicité, car tu vas devoir nous quitter. J’appelle cela de la cruauté. Lorsqu’ on entend la voix de Dieu lui susurrer au creux de l’oreille : « viens suis-moi, c’est l’heure de partir ». Qu’obéissant, comme il l’a toujours été, son âme s’envole sous nos regards accablés. J’appelle cela de l’injustice. Lorsque nos yeux ne peuvent plus pleurer ; tant les larmes ont coulé. Que notre cœur devenu pierre se brise en mille morceaux, dispersant dans nos entrailles les débris désemparés. J’appelle cela du désespoir. Lorsque ma plume fait vivre sur une page de papier, des héros dans un monde de fée, et qu’elle ne fait rien pour te rendre immortel. J’appelle cela de l’égoïsme. Egoïste, plus jamais je ne serai. Ma plume te sera dédiée. Elle gravera des mots sur un joli papier doré, Ceux de l’amour que tu m’as porté. Ceux de l’amour que je te porterai, quand l’heure de glas aura sonné.
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