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Suprématie de quartiers
Tous les gars des populaires quartiers Du Maroc, du stand, parlaient rivalité On en découdrait jeudi, jour de cathé ¤ L’usine tentaculaire offrait ses fumées Aux cieux mornes, pleurant asphyxiés Sur les hautes collines du Rambettant ¤ Des enfants intrépides, trop insouciants Gambaderaient demain, fiers mendiants De jeux fous, près des lacs caustiques ¤ Dans le village sur le haut d’une colline Les gars du Maroc flanqués d’Albertine Regagnaient les aires de jeux funestes ¤ D’un homme fort perdu à son triste sort On ne retira un jour qu’une bague d’or De ce lac de soude au cercueil éternel ¤ La rapine nouvelle agitait les frimousses Et les gais lurons cachaient leur frousse Derrière leurs joues, boucliers fructueux ¤ Au détour d’un verger de mirabelliers Les gars du stand jamais sentimental Fiers du lustre, de leur quartier veillaient ¤ La mouche habile pour coucher a cible Ils avaient dans le bois le caillou pénible Pour défendre l’aire de leur stand de tir ¤ Les armées enfantines s’alignaient prêtes Pour s’affronter d’une d’explosion muette Où Seul le sifflement des cailloux bruitait ¤ Quel quartier succomberait à la suprématie Qui ne put , ne jeter que des gestes polis Qyand rivalité âpre n’offrait aucune bonté
Les gars du Maroc alertés s’avançaient Puis se repliaient sur le pont des damnés Pour se cacher derrière ses larges travées
Soudain les lourds galets bien ronds volent Comme des oiseaux rapaces qui tôt affolent Mais pas un bruit ne dérange leur vol maudit ¤ D’un ricochet, on entend cachés des pleurs Jeannot le plus jeune a le visage en fleur A coté de son frère: Ils ne sont qu’adoptés ¤ Ils n’étaient eux, les bons amis de personne On les autorisait d’être bouche trou en somme Pour grossir les rangs des bons gars du Maroc ¤ L’écho renvoya aussitôt du pont un grand son « Arrêtez ! Arrêtez ! Jeannot à l’œil qui fond Comme lorsque père tue le lapin le dimanche » ¤ Le mal au ventre, apeuré les gars du stand Battaient la retraite, sans coup férir se rendant Et la bataille se terminait dans une bousculade ¤ Chaque garnement avait peur du gendarme Qui viendrait demain relever leurs larmes A la fermeté des horrifiés parents habitués ¤ On recommencerai aguerri un jeudi prochain Jour de patronage, pour être le plus malin Quand l’aumônier vous accordait la contrition ƒC
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