Le vieux complet
Le vieux complet pleure usé Noire sa tristesse il se fait soir Sur l’or du fidèle ami reposoir Il est fripé de grands plis effarés ¤ Il cherche perdu une belle âme Qui le sortira de ce jour infâme Seul à sa nuit il côtoie le danger De ne plus vivre son bon passé ¤ Quand altier il se marchait noble Quand il se dansait le paso-doble Quand il se parfumait les allées Quand il se foulait les doux palais ¤ Dites-nous! Son maître est t’il! L’héritier de son affectif legs déposé : Parfums ancrés en douces sueurs Dont la belle-sœur gaie avait horreur ¤ Mais qu’une aimée; Ô brave femme! A la flamme des tendres baisers Le soir s’accouplait au sage complet Serré dans ses bras ; joie dans l’âme ¤ Non! Il ne retrouvera plus jamais la rue Caché dans le vieux grenier empoussiéré L’ourlet retourné pour ne plus imaginer Le jour et la nuit de ces passions repues ƒC
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