Je reverrai toujours ce sauvage ruisseau Où tu baignas tes pieds ô ma nymphe des eaux ! Le gazouillis t'avait d'abord interpellée, Puis les reflets changeants de l'onde ensoleillée !
Délaissant tes souliers gênants sur l'herbe grasse, Et relevant le bas de ta robe avec grâce, Tu t'étais avancée dans le courant rapide, Et ton sourire heureux n'était pas moins limpide !
Quand, à travers les flots, tes précieuses chevilles Me soufflèrent qu'était divine ta famille, Je compris à quel point la Nature t'aimait, Et j'eus peur, un instant, de te perdre à jamais !
Extrait de mon second recueil de poèmes "Le miraculé", publié sur le site http://www.editionschloedeslys.be
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