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De Montpellier
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Le 3 Février 1989 à Los Angeles, décéde John Cassavetes,
acteur, scénariste et réalisateur américain, né le 9 décembre 1929 à New York. Il est le père de nick cassavètes. Acteur très prolifique, il est salué pour son oeuvre d'une grande richesse et d'une grande finesse, mais qui ne connut que très rarement des succès commerciaux. C'est un réalisateur incontournable et singulier, qui promut le cinéma indépendant.
John Cassavetes naît à New York dans une famille d'origine grecque; son père, originaire du Pirée, a immigré aux États-Unis à l'âge de onze ans. Il passe une enfance heureuse et fréquente dans sa jeunesse les salles obscures en compagnie de son frère. Peu intéressé par les études supérieures, poussé par ses camarades il s'inscrit à des études d'art dramatique à l'American Academy of Dramatic Arts, au début des années 1950. Cette école, considérée comme prestigieuse, est alors très imprégnée des méthodes en vogue de l'Actors Studio. Le jeu d'acteur de Cassavetes ainsi que plus tard sa direction sont influencés par les enseignements de Lee Strasberg, notamment la culture d'une relation étroite entre le comédien et son personnage. Ses études terminées, il part deux ans en tournée et travaille un temps sur Broadway. Il rencontre à la sortie d'une représentation une jeune comédienne, Gena Rowlands, qu'il épouse en 1954. Le couple aura trois enfants - Nick, Alexandra et Zoe; tous trois poursuivront une carrière cinématographique.
Débuts d'acteur
Après des études d'anglais et des cours d'art dramatique, c'est en tant qu'acteur que John Cassavetes, fils d'immigrés grecs, commence sa carrière cinématographique. Son parcours de comédien au théâtre et à la télévision, l'amèneront rapidement sur les plateaux de cinéma, puis derrière la caméra et c'est là qu'il rencontrera son destin de cinéaste avec ses plus grands succès. Il joue son premier rôle dans Fourteen hours (1951) mais n'est pas crédité au générique. Dans les années cinquante, il apparaît dans un grand nombre de productions au cinéma, notamment Face au crime de Don Siegel, et à la télévision.
En 1956, John Cassavetes fonde à New York un atelier théâtral, le Variety Art Studio. Il fait travailler à ses élèves des improvisations qui serviront plus tard de base à son premier film en tant que réalisateur : Shadows tourné en 1961, qui met en scène des adolescents noirs dans un New York filmé de façon quasi documentaire sur une musique du jazzman Charles Mingus. Tourné caméra à l'épaule et en 16 millimètres, ce film dégage une liberté et une intensité qui valent à Cassavetes le prix de la critique au Festival de Venise, et font surtout de lui un pionnier du cinéma indépendant américain, aux côtés de Shirley Clarke ou Jonas Mekas. En 1959, il est Johnny Staccato dans la série américaine du même nom. Engagé sur la voie du cinéma d'auteur, il va rompre avec Hollywood pour promouvoir un cinéma indépendant. Il endosse plusieurs rôles d'abord au théâtre puis à la télévision. Sa notoriété grandit lorsqu'il passe au cinéma, notamment dans Face au crime (Crime in the streets) de Don Siegel. Mais c'est surtout derrière la caméra, en tant que cinéaste, que John Cassavetes va se distinguer. Toujours en 1959, il réalise Shadows, tournant avec une troupe d'amateurs et avec ses propres moyens. Le film engage le réalisateur et le cinéma américain dans la voie de l'indépendance. En rupture avec l'industrie hollywoodienne avec laquelle il a une courte et décevante expérience, son cinéma évolue vers un style qui lui est propre. Faces, Une femme sous influence, Opening Night continuent à s'inscrire dans une dynamique de cinéma indépendant. Il libère le jeu d'acteur qu'il place au centre de son dispositif cinématographique et focalise son œuvre sur la classe moyenne américaine. Ce nouveau talent est dès lors convoité par Hollywood. Il tourne pour la Paramount son deuxième film, La Ballade des sans-espoirs, un échec commercial, puis pour United artists Un enfant attend (A child is waiting), mais cette expérience douloureuse, Cassavetes doit abandonner le montage final du film à son producteur Stanley Kramer l'éloignera pour longtemps des studios. Ses films révèlent le talent de son épouse Gena Rowlands et de plusieurs de ses amis tels que Peter Falk ou Ben Gazzara. Cinéaste reconnu pour son style personnel privilégiant le jeu de l'acteur, et pour sa désinvolture à l'égard de la technique cinématographique (il a souvent recours à l'improvisation, tant en ce qui concerne le jeu des acteurs que dans l'utilisation du scénario), il marque les générations suivantes de réalisateurs américains
Débuts au cinéma
L'acteur abandonne assez vite les planches pour le petit écran. Ses premières apparitions sont essentiellement des seconds rôles dans des séries. Il participe à des drames télévisés parmi lesquels les émissions populaires The Philco television Playhouse, The Goodyear Television Playhouse ainsi que Kraft Television Theatre, qui sont des retransmissions (parfois, en direct) de pièces de théâtre. À cette époque, la télévision américaine est déjà un média de masse. Les chaînes entreprennent de monter des programmes auto-produits qui leur permettent de se hisser au niveau du théâtre et du cinéma, et d'acquérir ainsi leurs lettres de noblesse. Ces émissions ont contribué à ce qui a été appelé « The Golden Age of Television » (l'Âge d'or de la télévision) aux États-Unis et qui sont vues par certains comme des programmes d'anthologie dans l'histoire audiovisuelle américaine. Plusieurs comédiens qui sont ensuite devenus célèbres, tels Eli Wallach, grace kelly ou encore James Dean, y ont également fait leurs premières armes. Ces productions exigeantes sur le plan professionnel marquent le début de carrière de John Cassavetes. Le travail qu'il y accomplit participe à la maturation de son jeu d'acteur. Sa collaboration avec la télévision, les liens qu'il y tisse sont plus profonds et constants que dans le théâtre auquel il ne revient que dans les années 1980.
Télévision
Repéré lors de l'une de ses prestations télévisées, John Cassavetes décroche en 1956 un premier rôle au cinéma dans Face au crime (Crime in the streets) de Don Siegel puis dans L'Homme qui tua la peur (Edge of the city) de Martin Ritt aux côtés de Sidney Poitier. C'est à cette occasion qu'il se familiarise avec la mise en scène cinématographique. Les deux films lui valent aussi une certaine notoriété qui lui permettra par la suite d'obtenir des engagements qui le sortiront bien souvent de ses déboires financiers. La même année, avec un ami, Bert Lane, il monte à New York un atelier d'enseignement théâtral : le Variety Arts Studio. Les cours s'adressent initialement à des semi-professionnels, puis s'ouvrent largement au tout venant. On y privilégie l'improvisation, le travail de groupe ; l'ambiance y est studieuse. Bientôt John Cassavetes éprouve le besoin de pousser davantage son expérience artistique ; fort de son expérience cinématographique en tant que comédien et fort du travail accompli dans son enseignement, il décide de passer à la réalisation : il délaisse la direction de l'atelier théâtral pour se consacrer au tournage de Shadows
Naissance du cinéaste
John Cassavetes démarre sa carrière de cinéaste en 1958 par un coup de maître. Shadows procure au réalisateur une renommée internationale, surtout en Europe. Shadows, et plus tard Connection de Shirley Clarke, font partie de cette époque où quelques œuvres à petit budget, tournées en décors naturels, avec des comédiens inconnus, apparaissent soudainement pour s’inscrire en marge d’un cinéma américain saturé de lourdes et très ambitieuses productions. Cette nouvelle vague new-yorkaise provoque un appel d’air dans le cinéma national. On évoque alors l’émergence d’une ouvelle école de New York ou d’un cinéma vérité.
"Shadows"
Le film naît dans la spontanéité et l'improvisation. Un soir de 1958, John Cassavetes est invité à une émission de radio et lance une campagne de fonds pour financer un film dont l'idée lui est venue d'une séance d'improvisation qui s'est déroulée l'après-midi même dans son école de théâtre. L’histoire de Shadows est celle d’un petit groupe de jeunes noirs et métis confrontés à la discrimination raciale. Les personnages cherchent à échapper au clivage social imposé par leur couleur de peau. Au départ, le réalisateur n'a en tête qu'une vague intrigue. Il travaille deux semaines avec ses comédiens à élaborer des personnages et ce faisant une histoire qui se construira au fil du tournage qui dure quatre mois. L'impulsion de départ devient un état d'esprit, la spontanéité est la ligne directrice du film. Les comédiens improvisent, tout comme le jazzman Charles Mingus qui signe la bande originale. Cassavetes estime que les acteurs au cinéma sont bridés par les marques au sol qui permettent de veiller à ce qu'ils se situent bien dans le cadre et soient convenablement éclairés. Pour rendre le jeu des comédiens encore plus libre, il supprime les marques et impose à la caméra qu'elle les suive dans leurs mouvements. Le metteur en scène n'hésite pas non plus à intégrer à l'équipe technique des personnes qui n'ont pas la moindre expérience cinématographique. Al Ruban, qui par la suite sera chef opérateur de plusieurs de ses films, n'a, à cette époque, aucun métier. Seymour Cassel, futur interprète en titre de plusieurs films de Cassavetes, sert d'homme à tout faire, s'empare du cadre et sera bombardé distributeur. John Cassavetes compte avant tout sur l'émulation et l'engagement de chacun dans le travail créatif.
Travail collectif, comédiens libres de leur mouvement, dialogues élaborés à partir d'improvisations, Shadows contient d'ores et déjà les traits caractéristiques du style de Cassavetes. Ce premier film pose aussi les bases des futurs scénarios de l'auteur. Les personnages sont des hommes ou femmes issus de la classe moyenne américaine qui mènent une vie ordinaire – et, de fait, le racisme ordinaire dénoncé par le film ne dit pas son nom. Autre élément récurrent dans l'œuvre du cinéaste, il s’agit d’une chronique sans dénouement. On suit les personnages le temps d’un épisode de leur vie et on les quitte sans chute dramatique, sans retournement de situation, sans conclusion : Ben, l’un des trois héros du film, disparaît simplement dans les rues de New York, le menton enfoncé dans son blouson. Une fin qui tranche avec les épilogues traditionnels du cinéma américain.
Shadows mettra du temps à trouver son public. C'est qu'avant d'être un film, il s'agit surtout d'un travail expérimental pour le réalisateur ; aucune distribution commerciale n'est envisagée. Le film est tout de même projeté à la fin de l'année 1958 au cinéma Le Paris, à New York. En dépit d'une représentation désastreuse aux dires du cinéaste, l'évènement est relayé par la revue new-yorkaise Film Culture dirigée par Jonas Mekas, critique et réalisateur indépendant qui s'enthousiasme pour le film. Cependant, John Cassavetes n'est pas satisfait de son œuvre. Il décide de reprendre le montage et s'accorde dix jours de tournages supplémentaires. Il ajoute des séquences et remanie l'histoire. La nouvelle version de Shadows qui demeure à ce jour la seule visible — la première étant interdite par Gena Rowlands, héritière de son époux. Elle contribue à endetter encore davantage le jeune cinéaste qui attend son premier enfant — Nick Cassavetes, futur réalisateur. Il accepte donc de jouer le rôle d'un détective privé dans une série télévisée : Johnny Staccato. Cette production tournée dans la pure tradition du film noir obtient à son corps défendant, une certaine popularité. Il réalisera d'ailleurs lui-même cinq épisodes et contribuera à l'écriture de plusieurs des scénarios.
Pour autant, Shadows poursuit son parcours. Grâce à Seymour Cassel, envoyé en mission en Europe pour vendre le film, il est d'abord projeté au National Film Theater de Londres, puis à la Cinémathèque française, et remporte le prix de la critique Pasinetti au Festival de Venise en 1960. Il trouve finalement un distributeur britannique, la Lion International Films (également distributeur du Troisième Homme de Carol Reed), qui va lui permettre d'être exploité internationalement.
Los Angeles
La renommée grandissante du jeune réalisateur intéresse Hollywood et les majors du cinéma américain qui l'embauchent pour réaliser un nouveau film. Il quitte New York pour Los Angeles — plus précisément pour Beverly Hills où il s'installe avec sa famille. Il réalisera pour les studios deux longs métrages : Too Late Blues (traduit en français par La Ballade des sans-espoirs, 1961), et Un enfant attend (A Child Is Waiting, 1963).
Conçu dans un cadre plus professionnel, Too Late Blues, produit par la Paramount Pictures, ne se dépare pas toutefois d'une certaine continuité par rapport à Shadows. Il en reprend la thématique du jazz et de son interprétation (certains des protagonistes de Shadows étaient déjà musiciens) ainsi que la thématique de la communauté et la place de l'individu en son sein . Le scénario raconte la dérive d'un pianiste de jazz, d'abord leader d'un ensemble, son exil dans la déchéance et puis son retour ; il est cosigné par Richard Carr, auteur de séries télévisées et notamment de Johnny Staccato. La mise en scène est toutefois moins réaliste, plus sobre aussi que la première œuvre du réalisateur. Le succès n'est pas au rendez-vous et John Cassavetes est déçu de sa collaboration avec la Paramount qui elle-même ne s'enthousiasme pas pour le film. Le réalisateur estime avoir dû composer avec l'administration hollywoodienne peu disponible, durant toute la production.
L'été 1962, par le biais de son ami Everett Chambers - qui a joué dans Too Late Blues -, John Cassavetes obtient de réaliser deux épisodes de la série The Lloyd Bridges Show : A Pair of Boots et My Daddy Can Lick Your Daddy. L'émission repose sur le comédien Lloyd Bridges, alors vedette du petit écran. Cette forte personnalité n'a plus rien à prouver : scénaristes et réalisateurs ont toute latitude dans l'élaboration des épisodes. Parmi les sujets qui lui sont proposés, John Cassavetes fait le choix d'aborder des genres prisés par Hollywood : un film de guerre et un film de boxe. My Daddy Can Lick Your Daddy oppose un boxeur prétentieux que son propre fils va provoquer en duel. A Pair of Boots se déroule pendant la guerre de Sécession ; les deux camps usés par le conflit, décident de faire une trêve qui va être rompue par un sudiste qui entreprend de voler une paire de bottes au camp adverse. John Cassavetes est plus particulièrement satisfait de cet épisode ; il est d'ailleurs consacré par un prix Peabody - récompense américaine décernée annuellement depuis 1948 aux programmes télévisuels. Produit dans un environnement favorable au réalisateur, il s'agit là de la seule expérience positive du cinéaste au sein de l'industrie hollywoodienne.
Toujours sous contrat avec la Paramount, John Cassavetes et Richard Carr préparent un autre long métrage : The Iron Men. Le film a pour sujet une escouade aérienne de soldats noirs pendant la Seconde Guerre mondiale avec Sidney Poitier dans le premier rôle ; Burt Lancaster est aussi pressenti. Le projet néanmoins s'étiole et tourne court comme sa relation avec la major. En 1963, John Cassavetes est sollicité par Stanley Kramer pour le compte de United Artists. Ce dernier est à cette époque la coqueluche du milieu. Producteur charismatique du train sifflera trois fois de Fred Zinnemann et d'Ouragan sur le Caine d'Edward Dmytryk, Stanley Kramer vient de réaliser Jugement à Nuremberg (Judgement at Nuremberg, 1962), pour lequel il a remporté le Golden Globe du meiller réalisateur. Le casting de cette super production contenait une pléiade de célébrités dont Burt Lancaster et Judy Garland. Les deux acteurs rempilent pour Kramer, cette fois producteur, dans Un enfant attend dont il confie la réalisation à John Cassavetes.
Un enfant attend traite du thème de l'autisme. John Cassavetes part en repérages avec le scénariste Abby Mann, visiter des instituts, rencontrer des enfants handicapés mentaux, des parents et dialoguer avec des spécialistes. Le réalisateur prend très à cœur son travail. Le tournage fini, Stanley Kramer l'évince pourtant du montage et termine le film à sa place. La collaboration entre les deux hommes va dégénérer et le film sera, à sa sortie, renié par Cassavetes. Le réalisateur a fait valoir, à ce sujet, des intentions parfaitement opposées qui expliquent son désaccord avec la version définitive. John Cassavetes cherchait à montrer les enfants autistes comme des enfants normaux qui vivent dans l'ostracisme à cause du regard que la société porte sur eux ; selon lui, la vision du film et de Kramer consiste, au contraire, à ne considérer cette différence que du point de vue de la société et des efforts qu'elle investit au travers des instituts pour les ramener à elle. L'incident marque durablement le réalisateur et il n'aura pas de mots trop durs pour évoquer Stanley Kramer et le film par la suite. Cette expérience avec les majors fera d'ailleurs l’objet d’une peinture plutôt acerbe et qui en dit long sur les rapports alors entretenus avec Hollywood, dans son œuvre Meurtre d'un bookmaker chinois (1976). L’acteur Ben Gazzara, alter ego de John Cassavetes, y campe un directeur de cabaret de seconde zone qui, acculé à des problèmes d’argent, et pour permettre à son cabaret de survivre, accepte d’assassiner un bookmaker pour le compte de la mafia.
L'indépendance du créateur.
Le cinéaste va définitivement décider de s'affranchir du système pour produire ses propres réalisations. Fermement résolu à ne plus faire appel à des capitaux qui pourraient nuire à sa liberté de création, John Cassavetes décide de produire lui-même ses films comme l’avait été Shadows. Ils seront tournés dans la maison familiale, ou celle de ses parents ou de proches. Les acteurs seront des amis, des membres de la famille ou des amateurs. Après quelques engagements comme comédien, John Cassavetes réunit assez d’argent pour réaliser Faces.
John Cassavetes opère un retour aux sources : "Je n'avais pas fait de film personnel depuis Shadows, en 1959, qui fut l'une des expériences les plus heureuses de ma vie. Son souvenir ne m'a jamais quitté, pendant tout le temps où je faisais semblant de devenir un grand metteur en scène hollywoodien. " Fin 1964, il écrit Faces d'abord pour le théâtre puis décide de le transformer en script pour le cinéma. Le projet est ambitieux, retouché à plusieurs reprises, le scénario final atteindra deux-cent cinquante pages. Le film suit la dérive d'un couple d'âge mûr en panne, dans leur aventure extraconjugale. Richard s'en va passer la nuit avec une prostituée tandis que sa femme, Maria, se laisse entreprendre par un séducteur dans une boîte de nuit. L'intention du réalisateur est de dénoncer la superficialité des relations entre époux, l'absence de communication qui règne dans les ménages de la classe moyenne américaine. Le tournage débute en 1965 après trois semaines de préparation, sans financement extérieur. Le réalisateur revient à la méthode artisanale de Shadows, l'expérience en plus. Il n'est plus question d'improvisation ; tous les dialogues sont scrupuleusement rédigés. En revanche, John Cassavetes laisse libre cours aux acteurs pour les interpréter de la façon dont ils le souhaitent, quitte à modifier certaines répliques au besoin. Le casting réunit John Marley, apparu dans A Pair of Boots, Lynn Carlin dont c'est le premier rôle au cinéma, Gena Rowlands — qui a déjà joué sous la direction de son mari dans Un enfant attend — et Seymour Cassel. Plus encore que dans Shadows, le jeu d'acteur est le pilier du film. John Cassavetes n'hésite pas à suspendre le tournage pour de nouvelles répétitions. La durée des prises de vues elle-même se met au diapason des interprètes — le cinéaste pouvait laisser la caméra tourner jusqu'à ce que le rouleau de pellicule soit arrivé à son terme.
"Face"
Le tournage de Faces prend six mois, le montage qui s'ensuit dure trois ans. Il a lieu dans la maison même du couple Cassavetes-Rowlands. Au dérushage des 150 heures de prises de vues, s'ajoutent les déboires techniques, notamment une bande son qu'il faudra quasiment reconstituer bout à bout faute d'une vitesse d'enregistrement suffisante. John Cassavetes exécute un premier montage avec l'aide de jeunes stagiaires inexpérimentés. Insatisfait de cette version, il confie le travail à son acolyte coproducteur et chef opérateur, Al Ruban. La post-production se poursuit tandis que John Cassavetes enchaîne divers rôles en tant que comédien pour renflouer le film.
Il joue ainsi sous la direction de Roman Polanski dans Rosemary's Baby (1968), aux côtés de Mia Farrow, un film d'horreur qui va populariser le réalisateur. John Cassavetes ne laisse pas à Polański un souvenir impérissable. L'acteur, selon lui, n'a pas su trouver ses marques et joue du Cassavetes. De son côté, John Cassavetes considère le film comme un film commercial, « un ustensile planifié sur commande ». À sa décharge, l'homme est alors en plein montage de Faces. Le temps qu'il ne passe pas sur le tournage de Rosemary's Baby est consacré au travail sur son film avec Al Ruban. Il incarne avec plus de succès une petite frappe meurtrière, un an plus tôt, dans Les Douze Salopards (The Dirty Dozen, 1967) de Robert Aldrich. Le film est une réussite commerciale. Son interprétation est saluée par deux nominations, l'une aux Oscars, l'autre aux Golden Globes, pour ce second rôle.
Faces est achevé en 1968. Le film recueille un plébiscite. Il est sélectionné à la Mostra de Venise dans la catégorie meilleur film et meilleure interprétation masculine — John Marley décroche cette dernière récompense. Il est aussi sélectionné aux Oscars dans trois catégories. Le succès ne va pas sans provoquer l'ire de la guilde des acteurs. Le puissant syndicat n'admet pas que le tournage n'ait pas reçu son aval. Son président, charlton heston, va jusqu'à convoquer les acteurs pour leur réclamer un rappel de cotisation qu'il n'obtiendra pas
"Husbands, premier film en couleur"
Le film suivant, Husbands, est le premier film en couleurs de John Cassavetes. Pour cette production, le réalisateur bénéficie de financements importants d'un mécène italien, Bino Cirogna, un homme d'affaires qui admire son travail et qu'il rencontre à l'occasion du tournage des Intouchables de Giuliano Montaldo, à Rome en 1968. John Cassavetes y campe un parrain de la mafia sorti de prison. Il partage l'affiche avec Peter Falk qu'il convainc par la même occasion de jouer dans Husbands. Il contacte par la suite Ben Gazzara dont la carrière a croisé la sienne à plusieurs reprises. L'homme apprécie les films de son confrère et a eu l'occasion de lui en faire part. Lors d'un dîner dans un restaurant de New York, John Cassavetes lui parle de Husbands et l'acteur accepte d'y jouer. Le réalisateur quant à lui incarne un troisième personnage. Tous trois se retrouvent à Rome où Ben Gazzara est en tournage, et entament les répétitions.
Tournage à Londres
Le tournage a lieu à Londres. Trois amis et pères de famille partent faire une escapade dans la capitale britannique. Loin de leurs foyers respectifs, dans une ambiance débridée, ils font la bringue dans les pubs et séduisent des jeunes filles. Le scénario fluctue au fur et à mesure de la production. Le réalisateur reprend plusieurs fois son script. Son attention est entièrement portée sur les comédiens. Il délaisse la technique à Victor J. Kemper encore novice. Quant au montage, éprouvé par sa précédente expérience de Faces, il le confie à Al Ruban. Les premières projections séduisent la Columbia qui achète les droits de distribution du film. Le réalisateur ne partage pas cet enthousiasme. Au grand dam du distributeur, il s'enferme un an pour en faire une nouvelle version. Tandis que la première était une comédie légère, centrée sur le personnage de Ben Gazzara, la version définitive remet les trois rôles principaux au même niveau et verse dans une tonalité plus dramatique.
En 1970, John Cassavetes part à New York en compagnie de Seymour Cassel, pour la première de Husbands, il lui propose alors de faire un film sur le mariage. Abordé dans Faces et Husbands, au travers de la vie conjugale et ses égarements, il s'agit de traiter plus avant les raisons qui conduisent un homme et une femme au mariage dans l'Amérique contemporaine. Il écrit un script pour Seymour Cassel et Gena Rowlands ; ce sera une comédie. Les deux acteurs vont ainsi jouer une histoire d'amour entre deux individus qui envisagent de se marier sur le tard. Le casting comprend aussi la mère de Gena Rowlands qui interprète son propre rôle ainsi que celle de John Cassavetes qui incarne la mère de Seymour Cassel. Universal accepte de produire le film intitulé Minnie et Moskowitz mais laisse au réalisateur toute liberté. Le film, rapidement tourné et monté, sort sur les écrans en 1971.
"Une femme sous influence"
Gena Rowlands, après Minnie et Moskowitz, va interpréter sous la direction de son mari, trois de ses rôles majeurs au cinéma et pour lesquels elle remporte de nombreuses et prestigieuses récompenses. Une femme sous influence, Opening night et Gloria sont voués à ses qualités de comédiennes. Le tournage d'Une femme sous influence démarre en 1971. Le film est auto-financé et, pour réunir un budget suffisant, John Cassavetes et Gena Rowlands vont hypothéquer leur propre maison. L'intrigue tourne autour d'un couple de la classe ouvrière américaine. Peter Falk incarne un homme simple qui travaille sur des chantiers, désarmé par les névroses de sa compagne jouée par Gena Rowlands. Le film est intégralement écrit. Le tournage dure treize semaines ; il se déroule dans l'ordre chronologique des scènes de façon à maîtriser la progression dramatique. John Cassavetes n'hésite pas à recourir à de longs plans séquence pour capter tout le potentiel émotionnel du jeu des comédiens. Il multiplie les prises, variant les angles de vue pour chacune d'entre elles. Une certaine tension règne sur le plateau, le cinéaste et sa femme ont des échanges longs et parfois orageux sur le développement du film. Il s'achève à la fin de l'année 1972. Le cinéaste qui a le sentiment de tenir là un film de grande envergure, tient à contrôler sa distribution. Al Ruban et Seymour Cassel lui prêtent main forte. La tâche est ardue et pendant deux ans, Une femme sous influence reste dans les boîtes.
Récompenses et prix
Le film sort en 1974 et est un succès commercial. Il remporte aussi plusieurs prix. La performance de Gena Rowlands, plus particulièrement, est saluée par une nomination aux oscars et par un Golden Globe dans la catégorie meilleure actrice dans un film dramatique.
Echecs.
John Cassavetes abandonne un temps l'Amérique sociale. Il contacte Ben Gazzara qui habite New York pour Meurtre d'un bookmaker chinois (1976), un polar en forme d'allégorie sur le combat permanent livré par le réalisateur pour faire valoir sa création. En dépit de la reconnaissance que le cinéaste avait tirée de sa précédente réalisation, l'œuvre subit un four aux États-Unis. La distribution en Europe est plus heureuse et permet tant bien que mal au réalisateur de rentrer dans ses frais. Il fait à nouveau appel à Ben Gazzara pour donner la réplique à son épouse dans Opening Night. Le film est en grande partie auto-financé suite aux déboires de Meurtre d'un bookmaker chinois ; John Cassavetes emprunte lui-même 1,5 million de dollars pour sa production. Gena Rowlands interprète une actrice de théâtre à qui l'on confie le rôle d'une femme qui a sa jeunesse derrière elle : The Second Woman. Ce rôle pèse sur l'actrice de théâtre ; elle se rend compte que c'est ainsi qu'on va dorénavant la regarder et elle s'y refuse. Le style de Cassavetes s'assouplit. Les plans serrés sont plus rares, le film donne plus de place à des plans d'ensemble. Il impose aussi des marques aux comédiens sous l'insistance de son chef-opérateur Al Ruban. L'interprétation de Gena Rowlands est une nouvelle fois célébrée par un Ours d'argent au festival de Berlin. Pour autant, le film ne trouve pas de distribution commerciale et s'avère un échec financier.
"Gloria", retour du succès
Le cinéaste en vient à faire un écart à sa ligne de conduite vis-à -vis des studios. Il écrit, sur commande de la MGM, le scénario de Gloria. C'est finalement la Columbia qui l'acquiert et qui le sollicite pour le réaliser. John Cassavetes accepte pour se renflouer des deux revers successifs qu'il vient d'essuyer. C'est pourquoi il qualifie volontiers Gloria d'"accident ". En effet, le film sort du registre du cinéaste. Tout le travail est planifié, ce qui n'est pas dans les habitudes. D'ordinaire, le scénario fluctue, en fonction de l'évolution du film, les plans sont décidés au dernier moment. Il comporte aussi une part de suspense et d'action. Le registre intimiste est, lui, confiné dans la relation entre le personnage interprété par Gena Rowlands, et l'enfant qu'elle s'emploie à sauver des griffes de gangsters. John Cassavetes renoue avec le succès. L'œuvre remporte un Lion d'or à la Mostra de Venise en 1980.
C'est peu avant la sortie de Gloria, en novembre 1980, que le cinéaste revient vers le théâtre, cette fois en tant qu'auteur et metteur en scène. Sa première pièce est intitulée East/West Games. Il dirige son fils, Nick Cassavetes, et l'actrice Sandy Martin. Nick Cassavetes est dans cette pièce un écrivain qui rédige un scénario pour Hollywood et qui doit faire face aux exigences des studios.
Retour vers le théâtre
John Cassavetes met ensuite en scène trois autres pièces qui forment une trilogie intitulée Three Plays of Love and Hate (Trois pièces d'amour et haine). Elles sont jouées en alternance de mai à juin 1981 au California Center Theatre de Los Angeles. La première d'entre elles est Knives, l'histoire d'un meurtre dans le milieu du spectacle. Peter Falk y joue le premier rôle. Les deux autres sont de l'auteur canadien Ted Allan : The Third Day Comes (avec Nick Cassavetes et Gena Rowlands) et Love Streams (avec Gena Rowlands et Jon Voight). La mise en scène théâtrale de John Cassavetes ne semble pas beaucoup se distinguer de sa mise en scène cinématographique. Il adopte une démarche similaire vis-à -vis des acteurs.
"Love streams"
Après avoir endossé un rôle dans Tempête de Paul Mazursky aux côtés de Gena Rowlands et Susan Sarandon, d'après une pièce de Shakespeare, John Cassavetes reprend Love Streams en 1984 qu'il adapte pour le cinéma. Il interprète lui-même le rôle initialement incarné par Jon Voight qui s'est désisté. Produit par une société de production spécialisée dans les films d'action, la société Cannon, le film est tourné en 11 semaines. Les rapports avec la production ne sont pas très cordiaux, le producteur Menahem Golan n'a guère l'habitude du film d'auteur, il laisse cependant le final cut au réalisateur qui ne se prive pas d'en user. Love Streams se trouve combiner de nombreuses thématiques de ses précédents films : isolement affectif (Opening night, Too Late Blues), l'exutoire dans la fête (Husbands), la faillite conjugale (Faces)... À cette époque, la santé du réalisateur commence déjà sérieusement à se détériorer. Le réalisateur a développé une accoutumance à l'alcool qui confine à la cirrhose. Habitude conviviale dont on perçoit d'ailleurs les résonances dans ses films, elle mine John Cassavetes sur la fin de sa vie. C'est malade qu'il prend le relais d'Andrew Bergman à la réalisation de Big Trouble (1985), sur la demande de son acteur principal, Peter Falk. La comédie qu'il mène à son terme n'est pas une bonne expérience ; elle sera néanmoins sa dernière œuvre pour le cinéma.
Succession et fin de vie.
En mai 1987, il monte au théâtre une pièce de sa composition : A Woman of Mystery. À l'origine, John Cassavetes envisageait d'en faire un film, mais sous la pression de ses proches qui ne veulent pas le voir se fatiguer, il se replie pour la scène. L'histoire se déroule sur trois actes : une sans-abri (Gena Rowlands) croise et recroise des personnages en mal d'affection ainsi que des figures de son passé. Ses rencontres remettent en cause son isolement mais, rompue à la solitude, elle ne parvient plus à se sociabiliser. La pièce est donnée quinze jours au Court Theatre de West Hollywood, une petite salle contenant une soixantaine de places. Il se met ensuite à écrire plusieurs scénarios dont Beguin the Beguine pour Ben Gazzara, une suite de Gloria et révise le script de She's So Lovely pour Sean Penn qui est en définitive réalisé par son fils, Nick Cassavetes, dix ans plus tard.
En février 1989, il décède à 59 ans des suites de sa cirrhose.
Le cinéma de John Cassavetes marque Martin Scorsese et la génération des cinéastes américains des années 1970. L'œuvre de John Cassavetes ne sera véritablement connue du public que sur le tard, probablement en raison de la distribution laborieuse de ses films de son vivant. Néanmoins, d'une manière générale, la critique s'accorde à reconnaître le talent du cinéaste dès ses premiers pas dans la réalisation. La singularité de sa démarche n'est pas d'ailleurs sans provoquer la controverse. On a pu lui reprocher notamment de ressasser le thème rebattu du mal de vivre ce qui pour d'autres, dénote plutôt l'attachement quasi-obsessionnel du réalisateur à dépeindre l'infirmité physique ou morale de ses personnages et le comportement qui en découle. En tout état de cause, John Cassavetes laisse son empreinte dans l'histoire du cinéma américain. Son indépendance, en particulier, qui se manifeste dès ses premiers films Shadows et Faces, sera perçue aux États-Unis comme une formidable ouverture pour la génération de cinéaste qui va suivre. Martin Scorsese, par exemple, le sollicitera personnellement pour le guider dans ses premiers pas dans le cinéma. Certains réalisateurs s'essaieront, par ailleurs, à son style en guise d'hommage. Pedro Almodóvar, notamment, s’inspire ouvertement d’Opening night dans Tout sur ma mère (Todo sobre mi madre, 1999). L'ombre de Cassavetes plane également sur Maris et Femmes (Husbands and wives, 1992) de Woody Allen. De façon plus profonde, les œuvres de Maurice Pialat ne sont pas sans rapport avec celles de John Cassavetes. Les deux réalisateurs partagent le goût de l'indépendance mais aussi une direction d'acteur portée sur le jeu corporel de l'interprète. Enfin, Jean-François Stévenin se revendique, quant à lui, ouvertement dans sa continuité.
Filmographie
Réalisateur Longs métrages 1959 : Shadows 1961 : Too Late Blues ou La Ballade des sans-espoir 1963 : Un enfant attend (A Child Is Waiting) 1968 : Faces 1970 : Husbands 1971 : Minnie et Moskowitz ou Ainsi va l'amour (Minnie and Moskowitz) 1975 : Une femme sous influence (A Woman Under the Influence) 1976 : Meurtre d'un bookmaker chinois (The Killing of a Chinese Bookie) 1978 : Opening Night 1980 : Gloria 1984 : Love Streams ou Torrents d'amour 1985 : Big Trouble Séries télévisées 1959 : Meurtre en do majeur (Murder for Credit), Le Prédicateur (Evil) et Un coin de paradis (A Piece of Paradise) - épisodes de Johnny Staccato 1960 : Le Faussaire a les nerfs (Night of Jeopardy) et Solomon - épisodes de Johnny Staccato 1962 : A Pair of Boots et My Daddy Can Lick Your Daddy - épisodes de The Lloyd Bridges Show 1966 : In Pursuit of Excellence - épisode de Bob Hope Presents The Chrysler Theatre Acteur Longs métrages 1951 : 14 Heures (Fourteen Hours) de Henry Hathaway 1953 : Taxi de Gregory Ratoff 1955 : Nuit de terreur (The Night Holds Terror) d’Andrew L. Stone 1956 : Face au crime (Crime in the Streets) de Don Siegel 1957 : Affair in Havana de László Benedek 1957 : L'Homme qui tua la peur (Edge of the city) de Martin Ritt 1958 : Libre comme le vent (Saddle the Wind) de Robert Parrish 1959 : Virgin Island de Pat Jackson 1961 : Too Late Blues (ou La Ballade des sans espoirs) de John Cassavetes 1961 : The Webster Boy de Don Chaffey 1963 : Un enfant attend ( A Child Is Waiting) de John Cassavetes 1964 : À bout portant (The Killers) de Don Siegel 1967 : Les Anges de l'enfer (Devil’s Angel) de Daniel Haller 1967 : Les Corrupteurs (Sol Madrid) de Brian G. Hutton, quelques jours de tournage, puis remplacé par Rip Torn) 1967 : Les Douze Salopards (The Dirty Dozen) de Robert Aldrich 1968 : Alexander the Great de Phil Karlson (téléfilm) 1968 : Rome comme Chicago (Roma come Chicago) d’Alberto De Martino 1968 : Rosemary's baby de Roman Polanski 1968 : Les Intouchables (Gli Intoccabili) de Giuliano Montaldo 1969 : Mardi, c’est donc la Belgique (If It's Tuesday, This Must Be Belgium) de Mel Stuart 1970 : Husbands de John Cassavetes 1971 : Minnie et Moskowitz (ou Ainsi va l’amour) de John Cassavetes 1974 : Capone de Steve Carver 1976 : Mikey and Nicky de Elaine May 1976 : Un tueur dans la foule (Two-Minute Warning) de Larry Peerce 1977 : A Very Special Place de Richard Donner (téléfilm) 1978 : Opening Night de John Cassavetes 1978 : La Cible étoilée (Brass Target) de John Hough 1978 : Furie (The Fury) de Brian De Palma 1979 : Flesh and Blood de Jud Taylor (téléfilm) 1981 : C'est ma vie, après tout ! (Whose Life Is It Anyway?) de John Badham 1982 : The Haircut de Tamar Simon Hoffs (court-métrage) 1982 : Incubus (The Incubus) de John Hough 1982 : Tempête (Tempest) de Paul Mazursky 1983 : Marvin and Tige d’Eric Weston 1983 : Fräulein Berlin de Lothar Lambert 1984 : Love Streams (ou Torrents d’amour) de John Cassavetes 1985 : King Kongs Faust de Heiner Stadler
Séries télévisées 1954 : Robert Montgomery Presents 1954 et 1955 : Danger - épisodes : Lonesome Road (1954), Wire Tap (1955) et No Passport for Death (1955) 1955 : Kraft Television Theater 1955 : The Elgin Hour 1955 : Armstrong Circle Theatre 1955 : The Philco Television Playhouse 1955 : Goodyear Television Playhouse 1956 : The United States Steel Hour 1956 : Alfred Hitchcock présente (Allred Hitchcock presents) - épisode : You Got to Have Luck 1956 : Appointment with Adventure - épisode : All Through the Night 1956 : 20th Century-Fox Hour 1956 : Climax! - épisodes : No right to kill et Savage portrait 1957 : Playhouse 90 1958 : Alcoa Theatre 1958 : Pursuit - épisode : Calculated Risk 1959 : General Electric Theater 1959 : Lux Playhouse 1959 : Decoy - épisode : Across the World 1959 à 1960 : Johnny Staccato (rôle vedette et réalisation de certains épisodes) 1961 : Rawhide - épisode : Incident near Gloomy River 1962 : The Lloyd Bridges Show 1962 : Le Jeune Docteur Kildare (Dr. Kildare) - épisode : The Visitors 1963 : Channing - épisode : Message from the Tin Room 1963 : Breaking Point - épisode : There Are the Hip, and There Are the Square 1964 à 1965 : Burke's Law - quatre épisodes (Who Killed Hamlet ?, Who Killed the Grand Piano ?, Who Killed Don Pablo ? et Who Killed Annie Foran ?) 1964 : Suspicion (The Alfred Hitchcock Hour) 1965 : Profiles in Courage - épisode : John Peter Altgeld 1965 : Haute Tension (Kraft Suspense Theater) - épisode : Le monde n'est pas si triste (Won't it Ever Be Morning?) 1965 : Combat ! (Combat!) - épisode : S.I.W. 1965 : The Legend of Jesse James - épisode : The Quest 1965 : Voyage au fond des mers (Voyage to the Bottom of the Sea) - épisode 9, saison 2 : Le Pacificateur (The Peacemaker) 1965 à 1966 : Bob Hope Presents the Chrysler Theatre 1966 : Le Virginien (The Virginian) - épisode : Long Ride to Wind River 1966 : The Long, Hot Summer - épisode : The Intruders 1972 : Columbo : Symphonie en noir (Étude in black) (série TV) : Alex Benedict
Distinctions
Récompenses Mostra de Venise 1960 : Prix Pasinetti (Shadows) National Society of Film Critics 1969 : Meilleur scénario (Faces). Festival de Saint-Sébastien 1975 : Prix OCIC78 mention honorable (Une femme sous influence), Coquille d'argent (Une femme sous influence). Mostra de Venise 1980 : Lion d'or (Gloria). Berlinale 1984 : Ours d'or du meilleur film (Love Streams), prix FIPRESCI. Syndicat national italien des critiques de cinéma 1984 : Médaille d'argent du meilleur acteur (Love Streams). Los Angeles Film Critics Association Awards 1986 : Prix de l'ensemble de l'œuvre. Nominations[modifier] BAFTA 1961 : BAFTA du meilleur film (Shadows). 40e cérémonie des Oscars : Meilleur second rôle (Les Douze Salopards). Golden Globes 1968 : Meilleur second rôle (Les Douze Salopards). Laurel Awards 1968 : Meilleur second rôle (Les Douze Salopards). Laurel Awards 1968 : Meilleur réalisateur. Mostra de Venise 1968 : Lion d'or (Faces). 41e cérémonie des Oscars : Meilleur scénario (Faces). Golden Globes 1971 : Meilleur scénario (Husbands). Writers Guild of America 1969 : Meilleur drame (Faces). Laurel Awards 1971 : Meilleur réalisateur. Writers Guild of America 1975 : Meilleure comédie (Minnie et Moskowitz). 47e cérémonie des Oscars : Meilleur réalisateur (Une femme sous influence). Golden Globes 1975 : Meilleur réalisateur, meilleur scénario (Une femme sous influence). Writers Guild of America 1975 : Meilleur drame (Une femme sous influence). Berlinale 1978 : Ours d'or du meilleur film (Opening Night). Emmy Awards 1980 : Meilleur second rôle (Flesh and Blood, téléfilm).
Autres National Film Registry 1990 : Sélection d'Une femme sous influence pour conservation à la Bibliothèque du Congrès américain. National Film Registry 1993 : Sélection de Shadows pour conservation à la Bibliothèque du Congrès américain.
Bibliographie
Notices d’autorité : Système universitaire de documentation • Bibliothèque nationale de France • WorldCat • Fichier d’autorité international virtuel • Ouvrages[modifier] Odeon Abbal, Olivier Assayas, Michel Butel, Ray Carney, Annick Delacroix, Pascal Gasquet, Stéphane Eynard, Pierre Pitiot, Martin Valente, John Cassavetes, éditions LettMotif, Coll. Regards sur, 2010, 120 pages, (ISBN 9782919070121) Nicole Brenez, Shadows de John Cassavetes, étude critique, Coll. Synopsis, Nathan Université, mars 2006 (ISBN 2091909890) Ray Carney, Shadows, British Film Institute, (ISBN 0851708358) John Cassavetes, Ray Carney, Sam Shaw (photos), Larry Shaw (photos), Autoportraits, Les Cahiers du cinéma, Paris, 1992 (ISBN 2866421299) Maurice Darmon : Pour John Cassavetes, Le Temps qu'il fait, 2011. Laurence Gavron et Denis Lenoir, Cassavetes, Rivages/Cinéma, 1995, (ISBN 2869309120) Doug Headline, John Cassavetes, portraits de famille, Ramsay, Coll. Poche Cinéma, avril 1999, (ISBN 2841140164) Thierry Jousse, John Cassavetes, Les Cahiers du cinéma, Coll. Auteurs, novembre 1989, (ISBN 2866420810) Gilles Mouëllic, Jazz et cinéma, Collection Essais / Cahiers du cinéma, 2000, (ISBN 2866422600). Quatre chapitres sont consacrés à Shadows, pp. 80-182.
Presse Les Cahiers du cinéma Spécial Cassavetes n°417, mars 1989 : Serge Toubiana, L'Amérique après J.C., p.3 ; Thierry Jousse, La force de vie, p. 6 ; Martin Scorsese, John Cassavetes, mon mentor, p. 17 ; Ben Gazzara, propos recueillis et traduits par Bérénice Reynaud, Entre acteurs, p. 18 ; Seymour Cassel, propos recueillis par André S. Labarthe, Anneliese Varaldiev, Bill Krohn et Joelle Bentolila, traduit par Serge Grünberg, Tous les acteurs, comme des stars, p. 20 ; Al Ruban, propos recueillis et traduits par Bérénice Reynaud, Tout plus le reste, p. 23 ; Larry Kardish, Cassavetes, une aventure américaine, p. 25 ; Jean-François Stévenin, L'envie d'avoir envie, p. 27 ; Bill Krohn, Cassavetes et le théâtre (post-scriptum), p. 30. Cahiers du cinéma n°119, mai 1961 : John Cassavetes, Derrière la caméra, p. 1 ; Louis Marcorelles, L'expérience Shadows, Cahiers du cinéma, p. 8. Noël Simsolo, Note sur le cinéma de John Cassavetes, Cahiers du cinéma n°288, mai 1978, p. 67. Interview de John Cassavetes, Playboy magazine, juillet 1971, p. 55. Johnathan Farren, John Cassavetes, Cinéma 77, n° 218, février 1977, p. 20. Bill Krohn, Douglas Brodoff, traduit par Serge Grünberg, La guerre selon Cassavetes, Cahiers du cinéma n°482, juillet/août 1994, p. 6. Thierry Jousse, Un après-midi d'octobre 1958, Mingus improvise avec Cassavetes, Cahiers du cinéma, numéro spécial, 100 journées qui ont fait le cinéma, janvier 1995, p. 81.
Documentaires 1969 : Cinéastes de notre temps : John Cassavetes d’André S. Labarthe et Hubert Knapp 1983 : I’m almost not crazy… John Cassavetes : The man and his work de Michael Ventura 1990 : Hollywood Mavericks de Florence Dauman et Gale Ann Stieber 1993 : Anything for John de Doug Headline et Dominique Cazenave 1994 : John Cassavetes: to risk everything to express it all de Rudolf Mestdagh 2001 : A Constant Forge: The Life and Art of John Cassavetes de Charles Kiselyak Liens externes (fr) Un site consacré à John Cassavetes (fr) Ouvertures de champs – Work in progress de John Cassavetes John Cassavetes sur l’Internet Movie Database - Version plus complète en anglais
Notes et références ↑ Ray Carney, Propos de John Cassavetes in Autoportraits, éd. Les Cahiers du cinéma, p. 13. ↑ Voir notamment : http://www.museum.tv/archives/etv/G/htmlG/goldenage/goldenage.htm ↑ John Cassavetes, Derrière la caméra, Cahiers du cinéma n°119, mai 1961, pp. 3-4. ↑ Ibid., p. 1 : « Nous voulions mieux connaître notre métier. En ce qui me concerne, j'avais travaillé sur pas mal de films sans réussir à bien m'adapter, je me sentais moins libre que sur une scène ou dans un spectacle de télévision. Aussi mon premier souci était-il de découvrir pourquoi je n'étais pas libre - car je n'éprouvais pas de plaisir particulier à travailler dans des films, et pourtant j'aime le cinéma en tant qu'art. ». ↑ V. Renaud de Laborderie, Les chaînes rouillées de Hollywood, Cinéma 62 n°64, mars 1962, p. 34, ou encore : Gideon Bachman, Le cinéma vérité, Cinéma 62 n°64, mars 1962, p. 41. ↑ Interview de John Cassavetes, Playboy magazine, juillet 1971, p. 70. : « Lors d'un cours, j'avais été si impressionné par une improvisation que j'ai dit « Mais cela pourrait faire un film superbe ! ». C'était l'histoire d'une noire qui se fait passer pour blanche et qui perd son petit ami blanc quand il rencontre son frère noir. » (« During one class, I was impressed by a particular improvisation that I said "Hay, that would make a terrific movie". It was about a black girl who passes for white ; she loses her white boyfriend when he meets her black brother. »). ↑ Un carton du générique de fin du film indique « Le film que vous venez de voir était une improvisation » (« The film you have just seen was an improvisation »). Le critique Ray Carney cependant affirme qu'au moins les deux tiers du scénario a été écrit par Cassavetes avec la collaboration de scénaristes professionnels (v. Ray Carney, Shadows, British Film Institute). V. aussi Louis Marcorelles, L'expérience Shadows, Cahiers du cinéma n°119, mai 1961, p. 10, qui précise qu'entre les deux versions du film « [...] on assiste à une organisation plus rationnelle de la matière dramatique, l'improvisation n'est plus totale, les acteurs jouent parfois à partir de texte que leur a préparé Cassavetes ». ↑ V. Thierry Jousse, Un après-midi d'octobre 1958, Mingus improvise avec Cassavetes, Cahiers du cinéma, numéro spécial, 100 journées qui ont fait le cinéma, janvier 1995, p. 81. ↑ John Cassavetes, Derrière la caméra, op. cit., pp. 1-2. ↑ Al Ruban, Tout, plus le reste, propos recueillis et traduits par Bérénice Reynaud, Cahiers du cinéma n°417, mars 1989, p. 23 ↑ Seymour Cassel, Tous les acteurs comme des stars, propos recueillis par André S. Labarthe, Anneliese Varaldiev, Bill Krohn et Joelle Bentolila, traduit par Serge Grünberg, Cahiers du cinéma n°417, mar 1989, p. 20. ↑ Laurence Gavron et Denis Lenoir, John Cassavetes, Rivages/Cinéma, p. 78-79. ↑ V. sur le site de Ray Carney consacré à John Cassavetes : http://people.bu.edu/rcarney/discoveries/disclegal.shtml#faq [archive] ↑ Playboy Magazine, op. cit., p. 70 : « C'était une série qui a rencontré le succès mais après avoir payé mes factures j'ai tout fait pour quitter la production. » (« It was a pretty successful series but after paying off my bills, I used every possible method to get out the show »). ↑ V. Thierry Jousse, John Cassavetes, éd. Cahiers du cinéma, Coll. Auteurs, pp. 44 et 66. ↑ V. Yves Boisset, La Ballade des sans espoirs, Cinéma 62 n°66, mai 1962, p. 126. ↑ a et b Ray Carney, Propos de John Cassavetes, op. cit., p. 16. ↑ V. Bill Krohn, Douglas Brodoff, traduit par Serge Grünberg, La guerre selon Cassavetes, Cahiers du cinéma n°482, juillet/août 1994, p. 6. ↑ V. Marcel Martin, Coup d'œil sur Stanley Kramer, Cinéma 62 n°63, février 1962, p. 45. ↑ Thierry Jousse, Entretien avec Seymour Cassel, in John Cassavetes, op. cit., p. 132. ↑ Ben Gazarra, Entre acteurs, témoignage de Ben Gazzara, propos recueillis et traduits par Bérénice Reynaud, Cahiers du cinéma n°417, mars 1989, p. 18 : « John était agenouillé à mes pieds, invisible à la caméra, et il me disait ce qu'il pensait des gangsters du film, qui tuent votre joie créatrice, vos rêves. [...] ce film de gangsters qu'était Meurtre dun bookmaker chinois, c'était une métaphore sur le « système » qui mettait des bâtons dans les roues de John Cassavetes, le créateur. ». ↑ Ray Carney, Propos de John Cassavetes, op. cit., p. 19. ↑ Ibid., p. 23. ↑ Thierry Jousse, Entretien avec Al Ruban in John Cassavetes, op. cit., p. 138. ↑ V. notamment le documentaire John Cassavetes (1969) d’André S. Labarthe et Hubert Knapp, collection Cinéastes de notre temps. ↑ Le dérushage est l'étape de production qui suit le tournage. Elle sonsiste à faire l'inventaire des scènes tournées et repérer celles qui seront montées (v. Préparation du montage). ↑ Roman Polanski, Roman par Polanski, Livre de poche, 1985, (ISBN 2253036560), p. 362 : « ne sachant jouer que lui-même, [John Cassavetes] était perdu quand on lui demandait de quitter ses espadrilles chéries ». ↑ Ray Carney, Propos de John Cassavetes, op. cit., p. 39. ↑ Thierry Jousse, Entretien avec Seymour Cassel, in John Cassavetes, op. cit., pp. 133-134. ↑ Thierry Jousse, Entretien avec Al Ruban in John Cassavetes, op. cit., p. 141. ↑ Laurence Gavron et Denis Lenoir, John Cassavetes, op. cit., p 8. ↑ Ray Carney, Propos de John Cassavetes, op. cit., pp. 28-32. ↑ Thierry Jousse, Entretien avec Ben Gazzara in John Cassavetes, op. cit., p 129. ↑ Ray Carney, Propos de John Cassavetes, op. cit., p. 33. ↑ Thierry Jousse, Entretien avec Al Ruban in John Cassavetes, op. cit., pp. 143-144. ↑ Ray Carney, Propos de John Cassavetes, op. cit., p 35. ↑ Selon Thierry Jousse (Thierry Jousse, John Cassavetes, op. cit., p. 12), c'est bien John Cassavetes qui met en scène cette pièce. Contra : http://www.biobble.com/fr/h-64/John_Cassavetes_biographie.html [archive], l'article indique qu'il s'agirait de la réalisatrice Susan Streitfeld. ↑ Thierry Jousse, John Cassavetes, op. cit., pp. 14-15. ↑ Producteur de films tels Delta Force avec Chuck Norris ou Cobra avec Sylvester Stallone, Menahem Golam a produit notamment par la suite Fool For Love de Robert Altman et King Lear de Jean-Luc Godard. ↑ Ray Carney, Propos de John Cassavetes, op. cit., p. 38. ↑ Thierry Jousse, Entretien avec Seymour Cassel in John Cassavetes, op. cit., pp. 143-144. ↑ Ibid., p. 144. ↑ Bill Krohn, Cassavetes et le théâtre (post-scriptum), Cahiers du cinéma n°417, mars 1989, p. 30. ↑ Thierry Jousse, John Cassavetes, op. cit., p. 23 et s. ↑ Johnathan Farren, John Cassavetes, Cinéma 77, n° 218, février 1977, p. 20. ↑ Thierry Jousse, John Cassavetes, op. cit., pp. 31-34 ↑ Johnathan Farren, John Cassavetes, op. cit., p. 20. ↑ Playboy magazine, op. cit. : « Il y a quelque chose dans la motivation que procure le trac qui fait que vous travaillez plus dur. C'est la raison pour laquelle j'aime mélanger les professionnels à des amateurs : les amateurs travaillent de façon étonnamment dur. L'aide que les professionnels peuvent apporter aux amateurs leur est rendue par l'inspiration que leur insufflent les amateurs. » (« There's something about the motivation of fear that makes you work terribly hard. That's why I like to mix professionals with amateurs in my films : Amateurs work amazingly hard. What professionals can give amateurs in way of help, amateurs can give to professional in the way of inspiration. »). ↑ À propos du tournage de Husbands, il écrit : « Chaque instant a été consacré à soutenir les acteurs et à diminuer l'importance de l'équipe [...] Bien sûr, c'est déstabilisant pour l'équipe, surtout par rapport au traitement que je réservais aux acteurs. Aucun degré d'indulgence n'était trop grand, aucune petite victoire ne pouvait être suffisamment glorifiée, et jamais je n'accordais trop de temps dans les vingt-quatre heures pour soutenir l'égo de l'acteur et garder à l'esprit l'importance du film. ». V. Positif n°431, janvier 1997 ; v. également un extrait sur le site Internet AlloCiné : http://www.allocine.fr/film/anecdote_gen_cfilm=2251.html [archive] ↑ Playboy Magazine, op. cit., p. 70 : « Je suis tombé amoureux de la caméra, de la technique, des beaux plans, de l'expérimentation pour elle-même » (« I had fallen in love with the caméra, with technique, with beautiful shots, with experimentation for its own sake »). ↑ Laurence Gavron et Denis Lenoir, John Cassavetes, op. cit., p. 20. ↑ Ibid., p. 38. ↑ Thierry Jousse, John Cassavetes, op. cit., pp. 28-30. ↑ Entretien avec Al Ruban in Thierry Jousse, John Cassavetes, op. cit., p. 144. ↑ Playboy magazine, op. cit., p. 62, à propos de Minnie et Moskowitz : « C'est un film qui traitent des raisons qui conduisent deux personnes au mariage, avec Gena Rowlands et Seymour Cassel qui avait fait un très bon travail dans Faces. Il y aura aussi toute ma famille des deux côtés ainsi que celle de Seymour. Comme le casting le laisse entendre, je crois complètement au népotisme. » (« It's a film about why two people get married, starring Gena Rowlands and Seymour Cassel who did such a geat job in Faces. Also appearing in the film will be my entire family on both side and Seymour's entire family. As the casting might indicate, I believe totally in nepotism. »). ↑ Thierry Jousse, John Cassavetes, op. cit., p. 50. ↑ Playboy Magazine, op. cit., p. 10 : « If people really want to see a movie about people, they should just contribute money ». ↑ Thierry Jousse, John Cassavetes, op. cit., pp. 115-120 ; contra : Laurence Gavron et Denis Lenoir, John Cassavetes, op. cit., pp. 57-58 : les auteurs défendent l'idée d'« études sociopsychologiques », « presque à la manière d'un ethnologue » et comparent le cinéma de John Cassavetes à celui de Jean Rouch. ↑ Laurence Gavron et Denis Lenoir, John Cassavetes, op. cit., p. 54. ↑ Thierry Jousse, John Cassavetes, op. cit., p. 79. ↑ Noël Simsolo, Note sur le cinéma de John Cassavetes, Cahiers du cinéma n°288, mai 1978, p. 67 : selon l'auteur, John Cassavetes cultive « un goût prononcé pour les situations exaspérées ». ↑ V. Thierry Jousse, John Cassavetes, la force de vie, Cahiers du cinéma n°417, mars 1989, pp. 6-7. ↑ a, b et c Ray Carney, Propos de John Cassavetes, op. cit., p. 41. ↑ Ibid., p. 42. ↑ Thierry Jousse, John Cassavetes, op. cit., p. 25. ↑ Jonas Mekas, Le nouveau cinéma américain, Cahiers du cinéma n°108, juin 1960, p.23. ↑ Laurence Gavron et Denis Lenoir, John Cassavetes, op. cit., p. 8. ↑ Les Cahiers du cinéma font leur couverture sur Shadows dès la sortie du film en France - v. Cahiers du cinéma n°119, mai 1961. ↑ Roger Boussinot, L'Encyclopédie du cinéma, éd. Bordas, 1989, (ISBN 2040163824), p. 328. ↑ Noël Simsolo, Note sur le cinéma de John Cassavetes, op. cit., p. 67. ↑ Serge Toubiana, John Cassavetes, Cahiers du cinéma n°417, mars 1989, p. 3. ↑ Une Décennie sous influence (A Decade Under the Influence, 2003), documentaire réalisé par Richard La Gravenese et Ted Demme. ↑ Martin Scorsese, John Cassavetes, mon mentor, Cahiers du cinéma n°417, mars 1989, p. 17. ↑ Le générique du film comporte une dédicace à Gena Rowlands dans Opening Night. ↑ V. Isabelle Jordan, Maurice Pialat, Le chercheur de réalité (Loulou), Positif n°235, octobre 1980, également publié dans L'Amour du cinéma, 50 ans de la revue Positif, éd. Folio, 2002,(ISBN 2070421856), p. 340 : Maurice Pialat et John Cassavetes sont tous deux présentés comme des cinéastes du comportement. ↑ Philippe Lubac, Pialat/Cassavetes : Une étude des corps : http://www.maurice-pialat.net/lubac1.htm [archive] ↑ Jean François Stévenin, L'envie d'avoir envie, Cahiers du cinéma n°417, mars 1989, p. 26. ↑ Organisation catholique internationale du cinéma http://youtu.be/afu-OMdM9Nk chez pivot (INA) http://youtu.be/VUBsgpOm430 la musique du Hasard http://youtu.be/CqAFUXIyo1c léviathan http://youtu.be/YzpTQVgYH-E l'invention de la solitude http://youtu.be/18do6uW2GbU Mr Vertigo http://youtu.be/ARpk-kw3zDI le diable par la queue.
Posté le : 03/02/2013 13:53
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