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De 18290 France
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+ Jehanne La Pucelle Bâtarde d’Orléans +
Tout d’abord, tordons le cou aux idées reçues qui ont été imposées, sur les bancs de l’école à nos malléables imaginations enfantines friandes d’histoires merveilleuses. Ces idées reçues ont pris naissance au 19 ème siècle dans l’imagination romanesque mais irrationnelle d’un directeur des Archives Nationales qui en 1831, écrivait une « histoire de France » en six volumes dans laquelle il inclut, l’histoire de l’épopée de Jehanne la Pucelle. Bien que se disant laïc, dans cet ouvrage, il dessina de Jehanne, une image d’héroïne de légende religieuse qui satisfaisait pleinement les autorités cléricales de l’époque dont l’influence dans la société, avait été durement mise à mal depuis la Révolution. Cette vision de la vie de Jehanne et de son épopée, fut reprise par les historiens chargés d’établir les manuels scolaires d’histoire de l’école primaire et secondaire sans que leur éthique scientifique ne les pousse à vérifier l’exactitude des affirmations qu’elle contenait. Plus tard, et jusqu’à nos jours, peut-être pour respecter volontairement ou par contrainte le principe du mandarinat (2), bon nombre d’historiens se sont succédés en s’engageant dans cette version « arrangée » et romancée de la vie de Jehanne. Ceci ne prêterait pas à conséquence si d’autres historiens avaient pu faire entendre leurs doutes et leurs avis, voire présenter une autre version plus rationnelle et pragmatique de ce que fut la vie de Jehanne. Mais l’élitisme officiel ne tolérant aucune remise en cause de sa vérité. Elle écarta ces voix discordantes avec un dédain peu commun. Pourtant l’examen des documents et archives attachés à l’histoire de Jehanne ne confirment aucunement bon nombre des affirmations faites et refaites par cette succession d’auteur-historiens « officiels ». Nous ne sommes plus à l’époque du « Romantisme » du 19ème siècle, ni même à celle du début du 20ème siècle où, pour des raisons politico-religieuses, on fit de Jehanne une sainte (3)après avoir crié pendant cinq siècles qu’on l’avait brûlée vive pour sorcellerie. Comment peut-on croire à notre époque qu’une soi-disant bergère, âgée de, soi-disant, 19 ans, qui n’aurait dû parler que le patois de ses terres, aurait pu, lors de son examen à Poitiers et lors de son procès de Rouen, tenir tête, très souvent de façon pertinente, à ses juges dans un français impeccable pour l’époque. Langage si juste que ces mêmes juges étaient souvent déconcertés par la pertinence de ses répliques qui les mettaient en échec ? Comment peut-on croire aussi que Jehanne n’eut pas appris le maniement des armes et l’équitation propre aux batailles et aux combats car autrement comment aurait-elle pu monter à cheval comme elle le fit, en véritable chevalier, à bride abattue, une lance à la main et le corps recouvert d’une armure et cela pendant de nombreuses heures ? Comment aurait-elle pu participer à un tournoi sur la place du marché de Nancy lorsqu’elle ira rencontrer le duc Charles II de Lorraine ? (4) Comment aurait-elle pu entrer en joute et vaincre comme elle le fit, le duc d’Alençon dans le pré d’armes, lors de son séjour à Chinon près du Dauphin Charles ? (5) Par la grâce de Dieu ose-t-on nous dire ! Dieu qui lui aurait envoyé ses agents : Michel, Catherine et Marguerite pour lui dire comment elle devait agir et faire ! Ne chargeons pas Dieu et quatre de ses Saints, de la responsabilité de tâches qui ne furent que celles d’hommes et de femmes très bien identifiés qui entouraient Jehanne ! A l’étude des documents officiels de l’époque et des comptes rendus des témoignages de ceux qui ont connu Jehanne, une autre image, d’elle apparaît, toute aussi crédible et beaucoup plus humaine, dénuée de tout surnaturel et mysticisme excessifs, ne prenant en compte que ceux qui sévissaient dans la société au 15ème siècle.
*Jehanne n’est pas née à Domrémy. Elle y fut seulement élevée ! Elle est née à Paris, à l’Hôtel Babette, dans le quartier du Marais le 9 novembre 1407. (6)
*Jehanne ne s’est jamais appelée d’Arc ! Jacques d’Arc et Isabelle Romée ne sont que ses parents nourriciers, pas ses parents biologiques ! (7)
*Jehanne est la fille de la reine Isabeau de Bavière, épouse du roi Charles VI le fol, et de Louis d’Orléans frère de ce même roi ! (8)
*Jehanne ne fut pas non plus la jeune et pure bergère de Domrémy qui gardait ses moutons, en entendant des voix ! En même temps qu’elle apprit à lire, à écrire et à compter, elle reçut une éducation militaire et religieuse poussée. (9)
*Jehanne est anoblie officiellement par son demi-frère le roi Charles VII, à Mehun sur Yèvre sous le nom de Jehanne du Lys en décembre 1429. (10)
*Jehanne du Lys se marie le 7 novembre 1436 avec le chevalier Robert des Armoises seigneur de Tichemon. (11)
*Jehanne ne meurt pas sur le bûcher de Rouen, elle y est seulement jugée par l’Eglise !
*Jehanne meurt à l’âge de 43 ans au domaine d’Autray des suites d’une phtisie galopante. (12)
*Jehanne est enterrée dans la Chapelle qu’elle avait fait élever à Pulligny-sur-Madon.
Johan (JR.).
Notes de références :
(2) Mandarinat : principe où les dires et écrits des personnages ou professeurs universitaires de l’enseignement supérieur importants et influents ne peuvent être contestés ou remis en cause par ceux de leur discipline n’ayant une renommée moindre.
(3) Le 9 mai 1920.
(4) Annales de la Société d'Archéologie et du Musée Historique de Lorraine : « En janvier 1429, sur la place du Chastel de Nancy, Jeanne d'Arc, montée sur un cheval, courut une lance devant la noblesse et le peuple de Lorraine et s'y comporta avec un tel courage que le duc lui fit cadeau d'un destrier noir ».
(5) Histoire du duel du 6 mars 1429, au cours duquel Jehanne de Domrémy aurait vaincu en tournoi le duc d'Alençon, dans la cour du château de Chinon. La réalité historique de ce tournoi est attestée ! Cela prouve que Jehanne avait subit un rude entrainement de combattant qui lui permettait de défaire en joute un chevalier expérimenté.
(6) -Jehanne est née en 1407 à Paris le 9 novembre 1407 et non à Domrémy en 1412. * TOLLERON. (Robert.). : « La Putin des Armagnacs, une Sainte ! » Boën 1978. Page 15. * SENZIG. (Roger.). & GAY. (Marcel.). : «L'Affaire Jeanne D'Arc », Editions Florent Massot, Septembre 2007. * La naissance de Jehanne sera caché et on dira que la reine Isabeau a accouché d’un garçon mort-né qu’on nome Philippe de France. Certains historiens s’appuyant sur « les chroniques de Saint Denis », ont inventé le décès de ce nouveau né et son inhumation à Saint Denis. Seulement, l’ennui pour ces historiens c’est que ces chroniques de Saint Denis ont été écrites 50 ans plus tard. Par ce fait, elles n’apportent aucune garantie de vérité. Voire, elles renforcent un doute sérieux, non pas sur l’authenticité de la naissance du douzième enfant de la reine Isabeau, mais bien sur le sexe et la viabilité de ce nouveau né.
(7) - Ce fut sans aucun doute l’arrivée de Jehanne à Domrémy qui est relaté dans un courrier du 21 juin 1429 de Perceval de Boulainvilliers chambellan de Charles VII adressé à Philippe-Marie Visconti, duc de Milan et frère de la veuve du duc d'Orléans. Cette missive raconte « Dans cette nuit de l'Epiphanie du seigneur, lorsque les peuples ont coutume de se souvenir plus joyeusement des actes du Christ, elle (Jehanne) entra dans cette lumière des mortels et, chose admirable, tous les habitants du lieu sont pénétrés d'une grande joie, et, ignorant la naissance de l'enfant, vont çà et là demandant ce qu'il est arrivé de nouveau. Tous les cœurs partagent cette allégresse. Que dire de plus ? Les coqs comme des hérauts de la nouvelle allégresse font entendre, au lieu de leur chant habituel, des chants inaccoutumés et, battant des ailes pendant deux heures, semblent annoncer un événement nouveau » * Le fait que Jehanne, qui fut ondoyée à sa naissance le 9 novembre 1407 à 14 heures, ne sera baptisée que le 6 janvier 1412, atteste et confirme que c’est bien dans la nuit du 5 au 6 janvier 1412 qu’elle arrive âgée de 4 ans plus 2 mois, à Domrémy dans la famille de Jacques. * Un actes en date de 1423 fait état du titre de Doyen du village de Domrémy, octroyé à Jacques d’Arc. A ce titre de Doyen, s’attachent les charges et honneurs suivant : - Chargé de convoquer échevin et conseillers au assemblées et conseils du village. – Chargé d’annoncer à la population les arrêts, décrets et ordonnances. – Chargé du commandement du gué de jour comme de nuit. – Chargé de faire assurer la garde des prisonniers en prison. – Chargé de collecter les impôts. – Chargé de surveiller les productions de pain, et de vins.- Chargé des poids et mesures. Il est enfin Procureur face à Robert de Baudricourt capitaine de Vaucouleurs. Jacques d’Arc était simple laboureur dites-vous !
(8) TOLLERON. (Robert.). : « La Putin des Armagnacs, une Sainte ! » Boën 1978.
(9) - Jean Morel témoigne de ce fait et en ce sens, au procès de réhabilitation de 1456. * Pour que la maison de Domrémy, désignée aujourd’hui comme celle où naquit Jehanne, puisse correspondre aux descriptives que peuvent en faire les documents anciens qui la mentionne, Prosper Jollois alors Ingénieur en chef du département des Vosges, fait démolir en 1820, une bâtisse qui la cachait. Il fallu aussi pour la même raison détourner de son lit naturel le ruisseau « Des Trois Fontaines ». Puis on ajouta à la porte de la bâtisse, un tympan sur lequel on peut lire difficilement la date de 1481, en chiffres romains, ce qui est bien postérieur à la naissance présumée de Jehanne. Cette inscription a été assez récemment altérée afin qu’elle ne puisse pas être lue. * LUCE. (Siméon.). : « Jeanne d'Arc à Domrémy : recherches critiques sur les origines de la mission de la pucelle. », Editions Hachette Paris 1887. 334 pages. * FRANCE. (Anatole.). : « Vie de Jeanne d’Arc » 1ère édition 1908. Réédition Aliva Paris. * Jacques d’Arc loua le château de l’Isle à Jeanne de Joinville Dame de Domrémy. * Bertrand de Poulengy, Poulangy ou Polongy, dit Pollichon, fut un gentilhomme champenois, né vers 1392. Il était le fils de Jean de Poulengy anobli en 1425. Il assura l’éducation militaire de Jehanne. Bertrand avait la confiance de Baudricourt et de René d'Anjou gendre de Charles de Lorraine et fils de Yolande d’Aragon. Il est es l'un des deux chevaliers à qui Robert de Baudricourt confia Jehanne pour la mener à Chinon. Il sera à ses côtés pendant toute son épopée. Il deviendra seigneur de Gondrecourt, écuyer de la maison du roi. * Jean de Metz ou Mès, seigneur de Nouillonpont ou Novelenpont assura, avec Bertrand de Poulengy, l’éducation militaire de Jehanne. Jean de Metz était, avec Bertrand de Poulengy, l’un des deux gentilshommes à qui Robert de Baudricourt confia Jehanne pour l'accompagner à Chinon. Il accompagna Jehanne dans toute la suite de l'épopée. * Jehanne de Joinville, dame de Joinville Pulligny, assure l’enseignement de la lecture et écriture de Jehanne ainsi que l’éducation des us et usages de la cour de France. Elle est épouse de Henri II Ogéviller gouverneur des Vosges du duché de Lorraine ; puis de Jean IV, comte de Salm, tué à Bulgnéville en 1431. * Jeanne de Bauffremont assura avec Jeanne de Joinville l’enseignement de la lecture et de l’écriture de Jehanne ainsi que l’éducation des us et usages de la cour de France à Jehanne. Elle est l’épouse de Guillaume III d'Arberg Valangin. * Agnès de Joinville, dame de Joinville, Pulligny, et de Bourlemont assurera également l’éducation de Jehanne. Elle est l’épouse de Guillaume de Liville, puis de Claude d'Essey. * Il fait peu de doute que les voix que Jehanne entendait furent celles de Jeanne de Joinville, Jeanne de Bauffremont, Agnès de Joinville et de Bertrand de Poulengy voire de René d’Anjou. « les accoloit (embrassait) par le hautt, et ne les pouvoit accoler sans les sentir et toucher ». « coronnée de belles coronnes fort précieuses et riches » * Jehanne ne mentait pas vraiment lorsqu’elle parlait de ses conversations avec Saint Michel l’archange, Sainte Catherine et Sainte Marguerite, elle mettait en application ce qu’elle avait appris de ses préceptrices ; c'est-à -dire à transformer - naturellement la réalité terrestre, en une réalité divine surnaturelle comme sans doute lui avaient enseigné les Cordeliers et les Clarisses de Neufchâteau.
(10)TOLLERON. (Robert.). : « La Putin des Armagnacs, une Sainte ! » Boën 1978.
(11) TOLLERON. (Robert.). : « La Putin des Armagnacs, une Sainte ! » Boën 1978.
(12) TOLLERON. (Robert.). : « La Putin des Armagnacs, une Sainte ! » Boën 1978.
Posté le : 21/03/2018 16:39
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