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L. Ronald Hubbard
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Le 24 janvier 1986 meurt à 74 ans Lafayette Ronald Hubbard,

à 74 ans à Creston en californie dit L. Ron Hubbard, né le 13 mars 1911 à Tilden dans le Nebraska, écrivain américain qui s'est d'abord fait connaître pour ses œuvres de fantasy à l'époque de l'âge d'or de la science-fiction.Ses Œuvres principales sont Terre, champ de bataille, Mission Terre.Il est également connu pour avoir élaboré, en 1950, la Dianétique, qu'il décrit comme une technique de développement personnel, et surtout comme fondateur de la Scientologie. Il la déclare comme une religion en décembre 1953, date à laquelle la première Église de Scientologie est fondée. Il supervise ensuite la croissance de ce qui devient une organisation mondiale, avant de revenir à l'écriture de science-fiction à la fin de sa vie.
Lorsque la Scientologie fut mise en cause dans les années 1970, il fut condamné par contumace à quatre ans de prison ferme pour escroquerie en France ; aux États-Unis, s'étant à cette époque retiré de la direction de l'organisation, il ne fut pas poursuivi lors de l'affaire d'espionnage Snow White où son épouse et d'autres dirigeants scientologues furent condamnés.


Sa vie

L. Ron Hubbard est né en 1911 à Tilden, au Nebraska, de Harry Ross Hubbard 1886-1975 et de Ledora May Waterbury.
Son père est né Henry August Wilson à Fayette en Iowa ; devenu orphelin encore enfant, il fut adopté par les Hubbard, des fermiers de Fredericksburg en Iowa. Harry, son père, a servi dans la marine américaine de 1904 à 1908. Sa mère, May, était une féministe qui suivit une formation d’enseignante. Les parents de L. Ron Hubbard se marient en 1909, et il naît en 1911. Son père se réengage en 1917 lors de la déclaration de guerre à l’Allemagne, et reste dans la marine jusqu'en 1946 avec un grade d’officier subalterne obtenu en 1934. Il est affecté à la base de Guam dans le Pacifique, où L. Ron Hubbard alla deux fois dans les années 1920 pour rendre visite à ses parents.
Dans sa jeunesse, Hubbard fut un Eagle scout dans les Boy Scouts of America1, et voyagea dans plusieurs régions des États-Unis au fil des diverses affectations de son père. Pour les scientologues, il aurait été dès l'époque de l'enfance et de l'adolescence un être hors du commun, tandis que leurs adversaires s'attachent à montrer qu'il n'en est rien. Selon une biographie de J. Gordon Melton, il aurait été initié à l'âge de 12 ans à la psychanalyse par un ancien élève de Sigmund Freud, Joseph Thompson, au cours du voyage qui menait la famille Hubbard à la côte est des États-Unis. Pour le policier Arnaud Palisson, cette initiation serait sujette à caution car même dans les biographies de l'Église sa durée et son lieu varieraient et le journal du jeune LRH ne la mentionnerait pas.
Après avoir été diplômé de l’école de Woodward pour garçons en 1930, Hubbard s’est inscrit à la George Washington University pour suivre des cours d’ingénieur civil. Ses résultats furent médiocres et il abandonna en 1931 sans aucune qualification. Selon d'anciens scientologues, Hubbard se serait proclamé physicien nucléaire sur la base d'un de ses cours s’intitulant phénomènes atomiques et moléculaires, bien qu’il n’ait jamais obtenu de notes supérieures à F dans cette matière8. En fait, lui-même déclarait dans une interview avoir eu des notes catastrophiques à l'université ainsi qu'un manque d'engouement pour sa matière principale.
Des années plus tard, Hubbard aurait également affirmé posséder un PhD doctorat de l’université de Sequoia en Californie ; cette université n’a jamais donné de cours reconnus par une autorité académique et attribuait des diplômes de complaisance par correspondance. Hubbard a renoncé ensuite à se prévaloir de ce doctorat.
En 1931, il monte une expédition en voilier aux Antilles, dont les visées scientifiques sont également contestées.
En 1933, Hubbard épousa Margaret Poly Grubb dont il eut deux enfants : Ronald Dewolf L. Ron, Jr 1934-1991 et Katherine May née en 1936. Ils vécurent à Bremerton, Washington, durant la fin des années 1930.
Hubbard commença à cette époque à publier de nombreuses histoires d'aventure et de science-fiction dans des Pulps. Auteur prolifique, il connut le succès à partir de 1939 pour des nouvelles de science-fiction et surtout des romans de fantasy parus dans Astounding ou Unknown dont il devient un auteur phare.
En juin 1941, Hubbard a rejoint l' United States Navy avec le grade de lieutenant junior sous-lieutenant et aura diverses affectations jusqu'à la fin de la guerre. Après l’attaque de Pearl Harbor, il a été affecté en Australie puis reçut le commandement d’un patrouilleur côtier USS YP-422 basé à Boston Massachusetts. Après un entraînement à l’école navale en Floride, il reçut le commandement du chasseur de sous-marin USS PC-815. Il affirma avoir repéré deux sous-marins japonais près de l’embouchure de la Columbia River et en avoir coulé au moins un. Ce fait d’armes n’a jamais été reconnu par l’US Navy, selon Gordon Melton parce que le gouvernement américain refusait d’admettre que les Japonais opéraient au large de la côte Ouest des États-Unis, et selon la Navy parce que Hubbard aurait pris pour un sous-marin un dépôt magnétique connu.
Les états de service de Hubbard sont controversés, en particulier sur cette affaire de sous-marin et le nombre de médailles et citations reçues. L’Église de Scientologie met en avant l’estime de ses subordonnés tandis que des adversaires de la scientologie comme Jon Atack ou Russel Miller citent des rapports concernant l'inaptitude au commandement de Hubbard.
Il fut hospitalisé à la fin de la guerre. Selon lui, c'est à cette époque, alors qu'il était entouré de blessés de guerre, qu'il commença à réfléchir sur l'importance du mental dans la santé humaine et à son influence sur le corps.
En 1945, il s'impliqua dans les activités de l'Ordo Templi Orientis au côté d'Aleister Crowley et Jack Parsons; sans être initié à cet ordre, il participa avec Parsons à la pratique de rituel sexuel magique destiné à appeler une déesse ou moonchild.
Selon Hubbard, il aurait agi dans le cadre d'une mission d'espionnage3 pour interrompre les activités magiques de Parsons et sauver une jeune fille que Parsons utilisait dans un but magique.
En 1946, Hubbard quitta son épouse Margaret, et épousa Sara Betty Northrup, la compagne de Jack Parsons ; le divorce de Hubbard pour bigamie et cruauté, devint un sujet de gros titres à la fin de l’année 1950 lorsque sa seconde épouse l'accusa de tortures et d'avoir enlevé leur fille de 13 mois Alexis.
Hubbard retourna à l’écriture de fiction en 1947 ; son œuvre la plus connue de cette période est le roman Return to Tomorrow parue dans le magazine Astounding Science-Fiction.
C’est dans les pages de ce magazine que parut en mai 1950 le premier article de Ron Hubbard sur la dianétique, annoncé depuis plusieurs mois par le rédacteur en chef John W. Campbell qui le présente comme un travail scientifique important. En parallèle paraissait le livre Dianétique : la science moderne de la santé mentale, qui connut un succès rapide. Dès juillet, le livre était un best seller, et des clubs de dianétique se créèrent un peu partout dans le pays pour expérimenter la méthode d'audition qu'il décrivait.
Le corps médical réagit rapidement, l'Association Psychiatrique Américaine exigeant que la dianétique soit soumise à une enquête scientifique15.
En 1952, Hubbard élargit la dianétique en une philosophie laïque qu’il appela scientologie. Cette année-là, Hubbard épousa sa troisième épouse, Mary Sue Whipp dont il eut quatre enfants en six ans : Diana, Quentin, Suzette et Arthur, et en resta l’époux jusqu'à la fin de la vie.
EN 1953, Hubbard déclara la scientologie religion et la première Église de scientologie fut fondée à Camden au New Jersey. Il déménagea vers l’Angleterre à cette époque. Durant le reste des années cinquante, il supervisa la croissance de l’organisation depuis un bureau à Londres. Entre autres la scientologie ouvrit en 1957 un bureau en Afrique du Sud, ce qui amena ses adversaires à imputer à des sympathies pour le régime d'apartheid.
En 1959, il acheta le manoir de Saint Hill, situé près de la ville de East Grinstead au Sussex. Ce manoir géorgien appartenait au maharajah de Jaipur. Il devint le quartier général mondial de la scientologie.
La scientologie devint le sujet de controverses dans le monde anglophone, vers le milieu des années 1960. Le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande, l’Afrique du Sud, l’État de Victoria en Australie et la province de l’Ontario au Canada menèrent des enquêtes publiques sur les activités de la Scientologie.
Hubbard laissa ces attentions indésirables derrière lui, en 1966, lorsqu’il déménagea vers la Rhodésie, alors sous le coup de sanctions des Nations unies, en suivant la déclaration unilatérale d’indépendance de Ian Smith ; mais il fut prié de quitter le pays.
En 1967, Hubbard prit plus de distance encore avec la controverse attachée à la Scientologie en démissionnant du poste de directeur exécutif et en se rémunérant comme Commodore » d’une petite flotte de navires manœuvrés par des Scientologues. Il croisa pendant les huit années suivantes en Méditerranée. C’est là que Hubbard fonda l’ordre religieux baptisé Sea Organisation ou Sea Org, avec titres et uniformes. La Sea Org devint le groupe de gestion internationale de la Scientologie.
À cette époque, la Grande-Bretagne tenta d'interdire l'accès du pays aux scientologues et en 1968, Ron Hubbard y fut déclaré étranger indésirable. Hubbard retourna aux États-Unis vers le milieu des années 1970 et vécut en Floride pendant un moment.
Quentin Hubbard, un des fils de Ron Hubbard, aurait été élevé dans la perspective de succéder à son père à la tête de la scientologie. Il mourut en 1976 pour une cause toujours indéterminée à ce jour. Des hypothèses de suicide et de meurtre ont été avancées mais aucune n'a été prouvée.
En 1977, les bureaux de Scientologie des deux côtes furent perquisitionnés par des agents du FBI cherchant des preuves de l’opération Snow White un réseau d’espionnage monté par l’Église. En 1979, l’épouse de Hubbard, Mary Sue, et une douzaine d’autres responsables de la Scientologie sont convaincus de conspiration contre le gouvernement fédéral des États-Unis. Hubbard fut mentionné, par le procureur fédéral, comme « coconspirateur non poursuivi, et aucun lien ne lui fut trouvé avec l'affaire. C'est à cette époque qu'il se retira dans un ranch à Tiny Creston, en Californie, au nord de San Luis Obispo.
En 1978, Hubbard fut convaincu d'escroquerie et condamné par contumace à quatre ans de prison et à 35 000 FRF 5 300 € d’amende par un tribunal français.
Dans les années 1980, Hubbard revint à la science-fiction et publia la trilogie Terre champ de bataille puis Mission Terre, dont neuf volumes sur les dix furent publiés à titre posthume.
Hubbard est mort dans son ranch le 24 janvier 1986, à l’âge de 74 ans d’une attaque cérébrale. Il n’avait pas été vu en public durant les cinq années précédentes.

L'auteur de science-fiction

Hubbard a débuté sa carrière d’écrivain par des nouvelles d’aventure publiées dans des magazines bon marché pulp fiction durant les années 1930, sous de multiples pseudonymes dont Rene Lafayette, Legionnaire 148, Lieutenant Scott Morgan, Morgan de Wolf, Michael de Wolf, Michael Keith, Kurt von Rachen, Captain Charles Gordon, Legionnaire 148, Elron, Bernard Hubbel, Captain B.A. Northrup, Joe Blitz et Winchester Remington Colt.
Il commença en 1938 à écrire des récits de science fiction et d’heroic fantasy paraissant dans Astonishing Stories, Astounding ou Unknown.
Il rencontre un premier succès avec la publication dans Astounding de La dimension parallèle, une des premières histoires de téléportation ; mais c'est surtout pour ses textes publiés dans Unknown, plus orientés vers le fantastique, qu'il se taille une vraie réputation. Ses œuvres significatives de cette époque sont Slaves of the sleep où un homme mène une vie double à l'état de veille et dans ses rêves, Death deputy, une histoire de porte-guigne qui paraîtra en français sous le titre de Le Bras droit de la mort ainsi que Typewriter in the sky. Dans ce roman, le héros - nommé de Wolf - se retrouve transporté dans le récit que son ami romancier est en train d'écrire.
En 1940, paraît Fear, fantastique et réaliste à la fois à la façon d'un conte anglais, puis un roman très noir, Final Blackout, récit post apocalyptique qui a pour cadre une Europe ravagée par la guerre.
Cette carrière est interrompue par la Seconde Guerre mondiale. Après avoir quitté la marine à la fin de la guerre, Hubbard retourna à l’écriture de fiction et publia en 1950 Return to Tomorrow Retour à demain roman sur le décalage temporel des voyageurs interstellaires, qui fait d’eux des parias.
À cette époque où les romans de science-fiction étaient encore exclusivement publiés sous la forme de pulps, deux maisons d'édition spécialisées se créent qui choisiront parmi leurs premières publications en livres Final blackout pour l'une et Slave of Sleep pour l'autre.
C’est dans les pages du magazine Astounding que parut en mai 1950 le premier article sur la dianétique, annoncé depuis plusieurs mois par le rédacteur en chef John W. Campbell comme un travail scientifique important.
La communauté de la science fiction fut divisée sur les mérites de cette publication de Hubbard. Isaac Asimov en critiqua les aspects non scientifiques, et Jack Williamson qualifia la Dianétique de révision lunatique de la psychologie freudienne qui ressemble à une superbe escroquerie rémunératrice. Mais, Campbell et A. E. Van Vogt s’enthousiasmèrent. Campbell devint le trésorier de Hubbard et Van Vogt interrompit sa carrière d’écrivain pour ouvrir le premier centre de Dianétique à Los Angeles.
Des années plus tard, Hubbard retourna à la science fiction, publiant en 1982 Terre champ de bataille et surtout en 1985 Mission Terre, une grande fresque publiée en une série de dix volumes qui fut bien accueillie par de grands auteurs de science fiction et remporta le prix cosmos 2000 en France. Ces dernières œuvres de science fiction de Hubbard se vendirent bien mais furent en partie jugées à l'aune des opinions sur la scientologie. Selon un journal de San Diego les ventes des livres de Hubbard auraient été artificiellement gonflées par les scientologues qui auraient acheté en masse des exemplaires pour manipuler les statistiques des meilleures ventes, tandis qu'à l'inverse un magazine de science-fiction se vit reprocher d'avoir accepté un encart publicitaire.
En 1983 il lance le concours Les écrivains du futur qui existe encore aujourd'hui, dont le but est de lancer de jeunes écrivains n'ayant jamais encore publié, et qui accueille dans son jury des auteurs comme Isaac Asimov et Jack Williamson réconciliés, Ray Bradbury, Theodore Sturgeon, Robert Silverberg, Frank Herbert, Anne McCaffrey. Il écrivit aussi un scénario, non publié, Revolt in the Stars, qui met en scène les enseignements des niveaux avancés de la scientologie.
En 2000, Battlefield Earth: A Saga of the Year 3000, adaptation cinématographique de Terre, champ de bataille fut un fiasco, qui se vit attribuer sept Razzie Awards réservés aux pires films de l'année.
En 2006, le Livre Guinness des Records attribua à Ron Hubbard le record de l'auteur le plus traduit et le record de l'auteur le plus publié dans le monde, avec 1084 œuvres publiées en 71 langues.

L'inventeur de la dianétique

En mai 1950, Hubbard publie un livre intitulé Dianétique : La Science Moderne de la Santé Mentale et décrivant une technique de développement personnel. Avec la dianétique, Hubbard introduit le concept d’audition, une thérapie à deux personnes basée sur des questions-réponses et focalisée sur les souvenirs pénibles. D’après Hubbard, l’audition dianétique peut éliminer les problèmes émotionnels, guérir les maladies physiques et augmenter l’intelligence. Dans son introduction, Hubbard écrit « La création de la dianétique est une étape pour l’homme, comparable à la découverte du feu et est supérieure aux inventions de la roue et de l’arc.
L’éditorialiste du New York Daily Mirror, Walter Winchell, avait écrit le 31 janvier 1950 : Quelque chose de nouveau, appelé la Dianétique, va arriver en avril. C’est une nouvelle science qui marche d’une façon aussi invariable que les lois de la science physique, mais dans le domaine du mental. Selon toutes les apparences, elle s’avérera aussi révolutionnaire pour l’humanité que la découverte et l’utilisation du feu par l’homme des cavernes.
Dianetics, the Modern Science of Mental Health se vendit à 150 000 exemplaires dans l’année de sa publication chez Hermitage House. Comme elle se diffusait, la dianétique devint l’objet d’observations critiques par la presse et les autorités médicales. En septembre 1950, The New York Times a publié un avertissement de l’ American Psychological Association » sur le sujet : L’association attire l’attention sur le fait que les prétentions de la dianétique ne sont pas confortées par des preuves expérimentales et met en garde contre les techniques étranges de la dianétique tant qu’elles n’ont pas été validées par une expérimentation scientifique. Consumer Reports, dans une évaluation de la dianétique en août 1951, écrit sèchement on cherche en vain dans dianétique la modestie généralement associée à l’annonce d’une découverte médicale ou scientifique, et souligne que ce livre est devenu la base d’une nouvelle secte. L’article remarque qu’à l’étude du texte de Hubbard, on est surpris depuis le début par la tendance à la généralisation et aux déclarations autoritaires non soutenues par des preuves ou des faits. Consumer Reports met en garde ses lecteurs contre la possibilité de préjudices sérieux pouvant provenir de l’abus de l’intimité de confidences faite dans la relation entre l’auditeur et le patient, un risque qui serait d'autant plus sérieux dans une secte sans tradition professionnelle.
La Hubbard Dianetic Research Foundation est créée à Elizabeth au New Jersey. Cinq bureaux régionaux sont ouverts dans d’autres villes américaines avant la fin de l’année 1950. Hubbard abandonne la fondation en dénonçant certains de ses anciens associés comme communistes .

Le fondateur de la scientologie

En 1952, Hubbard élargit la Dianétique en Scientologie.
Hubbard déclara avoir conduit des années de recherches intensives sur la nature de l’existence humaine. Pour décrire ses découvertes, il développa un vocabulaire avec beaucoup de néologismes. Il codifia un ensemble d’axiomes et de « philosophie religieuse appliquée » qui promettent d’améliorer l’état de l’esprit humain, qu’il appelle le Thétan. L’essentiel de la scientologie se focalise sur la réhabilitation du Thétan.
Les adeptes d’Hubbard croient que sa technologie leur donne accès à leurs vies antérieures, dont les traumas conduisent à des défaillances dans le présent, sauf s'ils sont audités. À cette époque, Hubbard introduisit un appareil de biofeedback dans la procédure d’audition. Il le baptisa Hubbard Electropsychometer ou E-meter bien qu’il fut conçu par M. Volney Mathison, un chiropracteur adepte de la dianétique. Il ne s’agit que d’un ohmmètre logarithmique c'est-à-dire d’un appareil, banal en électronique, mesurant la résistance placée entre ses électrodes. Cet appareil, proche des détecteurs de mensonges de l’époque, est utilisé par les scientologues durant l’ audition pour évaluer la masse mentale entourant le Thétan. Cette masse est censée empêcher le Thétan de réaliser pleinement son potentiel.
Selon Hubbard, une bonne partie des maladies physiques seraient psychosomatiques et celui qui, comme lui, a atteint l’état révélateur de Clair et est devenu un Thétan Opérant serait relativement préservé des maladies. D’après ses biographes, Hubbard s'est donné beaucoup de peine pour supprimer son recours à la médecine moderne, attribuant ses symptômes à des attaques de forces malicieuses, autant spirituelles que terrestres. Hubbard souligna que l’humanité était menacée par de telles forces, qui résultaient des mémoires négatives ou engrammes, stockées dans l’inconscient ou mental réactif, certaines portées en un Thétan immortel depuis des milliards d’années. En conséquence, Hubbard décréta que la seule possibilité de salut de l’esprit était un effort concerté pour clarifier la planète, c’est-à-dire, d’apporter les bénéfices de la Scientologie à tout le monde, partout, et d’attaquer toutes les forces, sociales ou morales, hostiles aux intérêts du mouvement.
Les motivations de Ron Hubbard concernant la fondation de la scientologie, de même que ses sources d'inspiration ont été sujettes à diverses conjonctures. Son expérience d'écrivain de science-fiction et de fantastique est fréquemment rappelée à propos de l'élaboration des théories sur les thétans et la création du mythe de Xénu.
Certains anciens scientologues, s'appuyant en particulier sur le témoignage de Virginia Downsborough, une ancienne membre de la Sea Org, affiment qu'à l'époque où il créa ces théories, il était en permanence sous l'emprise de drogues hallucinogènes, en dépit de ses discours contre toute drogue ou médicament.
D'autres, comme l'ex-scientologue Jon Atack, estiment que Hubbard s’est fortement inspiré dans les principes de la scientologie des expériences occultes de l'Ordo Templi Orientis qu'il a mené au côté d'Aleister Crowley et Jack Parsons ; selon des sociologues il ne s'agirait que d'une influence parmi d'autres, voire minime.
Certains documents, qui auraient été écrits par Hubbard lui-même, suggèrent qu’il considérait la scientologie comme une entreprise, pas comme une religion. Une lettre qui lui est attribuée par ses détracteurs, datée du 10 avril 1953, dit qu’appeler la scientologie une religion résout un problème d’affaires pratique, et que l’ériger en religion parvient à des fins plus justes… avec ce que nous avons à vendre. Dans une directive officielle de 1962, il aurait écrit La scientologie de 1970 sera préparée sur la base d’une organisation religieuse à travers le monde. Cela ne doit pas contrecarrer, en aucune manière, les activités habituelles de toute organisation. Il s’agit uniquement d'un travail de comptable et de juriste.
Des propos qu'il aurait tenus sont fréquemment rapportés : Je vais inventer une religion qui me rapportera une fortune. Je suis fatigué d’écrire pour un penny le mot .
À l'inverse, dans une interview donnée en 1958 au Dr Stillson Judah, théologien et professeur d’histoire religieuse, Hubbard explique qu'à la suite de ses travaux sur la Dianétique, s'étant confronté au fait que l'homme était son propre esprit et que le domaine qu'il explorait maintenant était celui de la spiritualité, il avait dû se rendra à l'évidence qu'il avait pénétré le champ de la religion.
En 1958, la fondation de Scientologie de Washington DC, a perdu son statut d’exonération de taxes à cause des émoluments de Hubbard qui s'élevaient à plus de 108 000 $ sur une période de quatre ans et ce, en plus du pourcentage des revenus bruts habituellement 10 % qu’il recevait.
Justice Latey, juge de la Haute Cour de Justice de Londres, eut des déclarations très critiques concernant Hubbard et la scientologie.

Le Commodore de la Sea Org

En septembre 1966, Hubbard quitte ses fonctions de leader administratif de l'Église de Scientologie. Il se consacre alors au développement des niveaux supérieurs de la scientologie. Il fait l'acquisition d'une flotte de trois bateaux et s'embarque avec des scientologues de longue date qui le soutiennent dans ses recherches. Ceux-ci ne sont pour la plupart pas familiers avec la vie en mer, et ont tout à apprendre du maniement d'un bateau en haute mer. En 1967 il établit officiellement "l'organisation maritime" sea org, ordre religieux dont le premier objectif est de former des scientologues dévoués aux niveaux supérieurs de scientologie, afin de les envoyer dans les organisations prévues à cet effet.
Selon d'anciens scientologues Hubbard avait à son service personnel les Messagers qui transmettaient ses ordres, et desquels était attendue une obéissance aveugle et immédiate ; ils évoquent des punitions brutales telles que l’incarcération et l’estrapade, l'impossibilité de vie familiale entre le temps consacré au service et celui des auditions, ainsi que l'implication d'enfants très jeunes. D'autres restés fidèles au mouvement accordent à cette expérience de vie en mer avec Hubbard une valeur inestimable. Il était attendu des membres de la Sea Org une loyauté et un dévouement absolus ; en cas de faute, ils pouvaient éviter l'exclusion comme fair game en se soumettant à un programme de réhabilitation, selon Melton certains dirigeants actuels seraient eux-mêmes passés par cette réhabilitation.
Certains textes de cette époque attribués à Hubbard décrivent des procédures pour résister aux personnes suppressives, c'est-à-dire les gens ou les groupes qui cherchent activement à nuire à la Scientologie ou à un scientologue par des actes suppressifs. Ils préconisent des comportements criminels, l’exploitation des lois et des tromperies, et en particulier la propagande noire, campagne de diffamation pour détruire la réputation de la personne. L’Église de scientologie affirme que ces propos étaient sortis de leur contexte, qu'ils ont depuis été retirés de sa doctrine, et que cette ligne de conduite n’existerait plus, affirmation vigoureusement contestée par les critiques de l’Église.
En 1971, suivant les consignes de Hubbard, l'organisation maritime assumera la direction internationale de l'Église de scientologie. La vie en mer de Hubbard et de l'organisation maritime s'arrêtera en 1975, date à laquelle cette dernière s'installera à terre tout en continuant d'assumer ses fonctions. Hubbard vivra alors en Floride pendant quelques années.
À partir des années 1970, Hubbard fut concerné par des poursuites judiciaires dans plusieurs pays, lors de procès impliquant diverses organisations de la Scientologie.

Procès pour escroquerie

En 1978, en France, des scientologues furent convaincus d'escroquerie en première instance au terme de six années de procédure. Il leur était reproché de réaliser « une pression intellectuelle et morale sur les personnes attirées par l'espérance d'un meilleur équilibre personnel, d'une plus grande réussite professionnelle et en définitive du "bonheur" pour vendre des livres, formations et autres services à un coût totalement disproportionné par rapport à leur valeur intrinsèque. Ils furent tous relaxés en appel
Hubbard, qui, outre les droits d'auteur sur ses livres et autres matériels, aurait perçu 10 % du revenu brut des différentes filiales de l'Église, fut condamné par contumace à quatre ans de prison et à 35 000 FRF d’amende. En janvier 2013, la Cour d'appel de Caen a rappelé qu'il n'avait jamais été cité et n'avait pas eu l'occasion de faire opposition, et que sa condamnation tombait sous le coup de la réhabilitation, donc devait être considérée comme non avenue.

L'opération Snow White

En 1977, les bureaux de Scientologie des deux côtes furent perquisitionnés par des agents du FBI cherchant des preuves de l’opération Snow White, un réseau d’espionnage et d'infiltration de diverses organisations monté par l’Office du gardien dans le but de faire disparaître des documents sur celle-ci et sur Hubbard. À cette occasion fut découverte la mise en œuvre de la politique de propagande noire attribuée aux préconisations de Hubbard envers les adversaires de scientologie.
En 1979, l’épouse de Hubbard, Mary Sue, et une douzaine d’autres responsables de la Scientologie sont convaincus de conspiration contre le gouvernement fédéral des États-Unis. Hubbard fut mentionné, par le procureur fédéral, comme coconspirateur non poursuivi; aucun lien direct ne lui fut trouvé avec l'affaire, l'Office du Gardien ayant, selon l'Église, agi de sa propre initiative. L'épouse de Hubbard fut condamnée à quatre années de prison.

Affaire Gerry Armstrong

En 1984, un procès opposa la Scientologie à Gerry Armstrong, ancien scientologue exclu de l'Église de Scientologie et déclaré suppressif en novembre 1981. Celui-ci, scientologue depuis dix ans et membre de la Sea Org, participa en janvier 1980 à la destruction de divers documents sur ordre de l'organisation qui craignait une opération de police. Il eut accès à cette occasion aux carnets de jeunesse d'Hubbard, qu'il conserva, et obtint l'autorisation de l'Église de Scientologie de faire des recherches complémentaires pour la rédaction d'une biographie confiée à l'écrivain Omar Garrison. Selon Russel Miller, c'est quand il voulut faire rectifier la biographie officielle de l'Église de Scientologie qu'il fut exclu de celle-ci et déclaré suppressif en novembre 198115. Lors du procès, Armstrong se plaignait du harcèlement lié à la politique de fair game envers les suppressifs dont il avait fait l'objet de la part de l'Église, tandis que celle-ci lui reprochait le détournement de documents, les atteintes à la vie privée et le non-respect du contrat. Gerry Armstrong reconnut aussi avoir eu des contacts répétés avec l'IRS et la CIA qui lui ont été reprochés par l'Église, qui a vu en lui l'un de leurs agents. Le procès aboutit à un compromis en 1986, par lequel l'organisation versa 800 000$ à Armstrong. Armstrong fut par la suite reconnu coupable à plusieurs reprises par des tribunaux des États-Unis d'avoir violé le compromis et fut condamné à payer 800 000 dollars à L'Église de Scientologie. Il partit vivre au Canada pour éviter d'avoir à répondre d'une peine de prison de 26 jours.

Mort et autopsie

Hubbard est décédé dans son ranch le 24 janvier 1986, à l’âge de 74 ans d’une attaque cérébrale. Il n’avait pas été vu en public durant les cinq années précédentes. L’Église de scientologie annonça que Hubbard s’était délibérément débarrassé de son corps pour faire des recherches d’un plus haut niveau spirituel sans être encombré de son enveloppe mortelle.
Selon certains sites internet comme Xenu.net, l'autopsie obtenue par le médecin légiste du comté de San Luis Obispo pour vérifier s'il avait pu y avoir une intoxication aurait révélé qu'il avait reçu du Vistaril médicament à base d'hydroxyzine quelques jours avant sa mort, qu'il présentait dix traces de piqûre sur la fesse droite et qu'il était atteint selon son médecin personnel, Gene Denk, d'une pancréatite chronique alcoolique58 mais qu'aucune trace de stupéfiant ni de poison n'apparaissait. Le médecin de Ron Hubbard déclara aussi dans l'enquête qu'il le soignait depuis 8 jours de manifestations de dysphasie qui ne lui laissaient pas de doute sur l'issue rapide de sa dégénérescence neurologique à la suite de sa première attaque cérébrale. L'administration d'hydroxyzine par voie intramusculaire qui est présumée à la lecture de l'autopsie chez différents auteurs ou par voie orale étant initialement réservée aux personnes souffrant de graves manifestations psychiatriques permet la contention chimique ou encore présentant des troubles de l'addiction aux narcotiques ou aigus de l'alcoolisme, sembla déplacée et paradoxale chez Hubbard qui avait souvent dénoncé en public l'usage de la drogue et des médicaments à vocation psychiatrique. Cependant, d'autres témoignages l'ont accusé d'avoir été lui-même un consommateur de drogues.

Succession

Bien qu'ayant abandonné toute responsabilité dans la gestion de la scientologie, il aurait continué à en percevoir des revenus importants, les membres de l’Église étant redevables de donations tarifées pour les cours, les auditions, les livres et les E-meters dont lui revenait une partie en sus des royalties sur ses œuvres. Le magazine Forbes estima ses revenus provenant de la scientologie en 1982 à plus de 40 millions de dollars US. Cependant, Hubbard a nié avoir reçu ces émoluments, à plusieurs reprises par écrit. Il proclamait n’avoir jamais reçu d’argent de l’Église.
Après l'affaire Snow White, l'Office du Gardien avait été démantelé et dans la réorganisation qui avait suivi, les scientologues de haut rang mêlés à cette affaire avaient été écartés des instances dirigeantes.
En mai 1982, Ron Hubbard et son entourage a créé la "Church of spiritual technology" chargé de percevoir ses droits d'auteurs sur ses publications.
En mai 1987, c'est donc David Miscavige, un des anciens assistants personnels de Hubbard, qui prit la présidence du centre de technologie religieuse RTC, une société commerciale détenant les marques et symboles déposés de la dianétique et de la scientologie. Bien que le centre de technologie religieuse soit une entreprise distincte de l’Église internationale de scientologie, Miscavige est le dirigeant de la religion. Herber Jantzsch est le président de l’Église internationale de scientologie.

Controverses biographiques

La biographie de Ron Hubbard est fort controversée et beaucoup de détails de sa vie sont litigieux. D’une part, les quelques biographies publiées par l'Église de scientologie présentent Hubbard et ses diverses réalisations sous un éclairage hagiographique. D’autre part, les biographies de Hubbard écrites par des journalistes indépendants ou par d’anciens scientologues peignent un tableau beaucoup moins flatteur de Hubbard et contredisent dans beaucoup de cas le matériel présenté par l'organisation. En dernier lieu quelques universitaires ont écrit sur le sujet, analysant à la fois les biographies de l'Église et celles de ses détracteurs.
Une des premières controverses sur la biographie de Hubbard est celle liée à la découverte puis à l'exploitation d'archives personnelles de Ron Hubbard par Gerry Armstrong, qui donna lieu au procès exposé plus haut. Selon Russel Miller, c'est quand il voulut faire rectifier la biographie officielle de l'Église de Scientologie qu'il fut exclu de celle-ci et déclaré suppressif en novembre 1981. Russell Miller exploita ces carnets dans une biographie Bare-Faced Messiah Le gourou démasqué, où il mettait en exergue le caractère fabulateur de ces récits de jeunesse, et présentait le caractère de Hubbard sous un jour fort peu flatteur. Il insiste entre autres sur la période de la Seconde Guerre mondiale, ainsi que sur les récits des voyages en Asie de Hubbard, où des commentaires péjoratifs sur les chinois ou les lamas tibétains sont assez éloignés du récit officiel disant Ron parla de regarder les moines méditer durant des semaines … il tira profit de cette occasion unique d’étudier la culture d’Extrême-Orient. L'Église de Scientologie tenta de faire interdire sa publication pour utilisation de matériel sous copyright à des fins de dénigrement systématique, mais n'obtint pas gain de cause.
En 1987, une autre biographie fit également scandale, où était impliqué le propre fils de Ron Hubbard. Celui-ci, L. Ron Hubbard Jr., après avoir changé son nom pour Ron DeWolfe, avait attaqué son père à plusieurs reprises dans certains medias, en particulier une interview dans Penthouse, où il l'accusait de toxicomanie, de pratique de rituels sataniques et d'être un menteur invétéré. Quelques années plus tard, Bent Corydon reprit ses allégations dans la biographie qu'il écrivait, Ron Hubbard, Messiah or Madman?, où il était prévu de créditer Ron DeWolfe comme coauteur. Celui-ci le refusa et rétracta ses accusations initiales en 1987 dans un affidavit.
Une étude de l'université de Marburg fait le point sur ces différentes biographies.

La collection "Ron" qui comprend une douzaine de fascicules illustrés, confectionnée par les scientologues eux-mêmes dans les années 1990, contient une prise en compte de données issues de la masse de documents inédits relatifs à Hubbard et développe une autre appréciation de la trajectoire du fondateur. Le film américain The Master de Paul Thomas Anderson en 2012, accumulant les récompenses, dresse un portrait transparent de Ron Hubbard à travers le rôle de Lancaster Dodd. Elle est le fait d'artistes d'Hollywood dont le compagnonnage avec la scientologie ne s'est guère démenti depuis les années 1950, de Errol Flynn à Tom Cruise et de B. de Mille à Paul Anderson.

Å’uvres Livres de fantasy et science-fiction

Ron Hubbard a écrit plus d'une centaine de romans de fiction. Cette bibliographie ne comprend que les titres des livres traduits en français. Les dates sont celles de la publication en France.
Romans :
Terre champ de bataille, Presses Pocket Science-fiction no 5280 5281 et 5282, 1985.
Mission Terre, suite romanesque en dix volumes, Presses de la Cité, 1988-1990.
Return to To-Morrow - Retour à demain, trad. A. Audiberti, Fleuve Noir, Coll. Anticipation, no 98, 1957.
Doc Mathusalem, Presses de la Cité, 1993.
Final Black-out, Presses de la Cité, 1992.
Fear, 1991 - Au bout du cauchemar, trad. Michel Demuth, Presses de la Cité, Presses Pocket, Coll. Science-Fiction no 5543, 1991.
Death's Deputy, 1940 - Le bras droit de la mort, trad. Igor B. Maslowski, Hachette, Romans extraordinaires - L'Énigme, 1951.
Nouvelles :
La Dimension périlleuse, in L'âge d'or de la SF 4e série, Opta, Fiction-Spécial no 21, 1973.
Quand montent les ombres, in Histoires galactiques, Livre de Poche, La Grande Anthologie de la SF, no 3774.
Derrière la nébuleuse noire, in Les Pièges de l'espace, Le Masque SF, no 53, 1977.

Livres de dianétique et de scientologie

Par ordre chronologique de publication :
Dianétique, la Thèse Originelle, New Era Publications, Dernière édition 2007.
Évolution d'une Science, New Era Publications, Dernière édition 2007.
La Dianétique, la Puissance de la pensée sur le Corps, New Era Publications, Dernière édition 2007.
Science de la Survie, New Era Publications, Dernière édition 2007.
Self Analyse, New Era Publications, Dernière édition 2007.
Procédure Avancée et Axiomes, New Era Publications, Dernière édition 2007.
Guide pour préclairs, New Era Publications, Dernière édition 2007.
Scientologie, une Histoire de l'Homme, New Era Publications, dernière édition 2007.
Scientologie 8/80, New Era Publications, dernière édition 2007.
Scientologie 8/8008, New Era Publications, dernière édition 2007.
La Création des Aptitudes Humaines, New Era Publications, dernière édition 2007.
Dianétique 55, New Era Publications, Dernière édition 2007.
Scientologie, les Fondements de la Vie, New Era Publications, dernière édition 2007.
Les Problèmes du Travail, New Era Publications, dernière édition 2007.
Une Nouvelle Optique sur la Vie, New Era Publications, dernière édition 2007.
Scientologie 8/08, le Livre des Fondements, New Era Publications, dernière édition 2007.
Introduction à l'Éthique de Scientologie, New Era Publications, dernière édition 2007.
Un Corps Pur, l'Esprit Clair, New Era Publications, dernière édition 2007.

Films

Les films suivants furent réalisés à partir des scénarios de Ron Hubbard

1964 : The Mastery of GPMs
1964 : The Bank and Its Pattern
1964 : The Pattern of the Bank
1966 : Composition of the Bank
1966 : General Information
1966 : Auditing Demonstration
1966 : The Technical Materials
1967 : Affinity (dont il fut également réalisateur et producteur
1976 : How to Set Up a Session and an E-Meter également réalisateur et producteur
1976 : How the E-Meter Works également réalisateur et producteur
1976 : Man the Unfathomable également réalisateur et producteur
1977 : The Secret of Flag Results
1978 : An Afternoon at Saint Hill également réalisateur et producteur
1980 : The Problem of Life également réalisateur et producteur, ainsi que compositeur et directeur de la photo
1981 : The Auditor's Code
1981 : The Cycle of Communication également producteur et compositeur
1981 : The Case He Couldn't Crack également réalisateur et compositeur
1985 : The Tone Scale également réalisateur, producteur, compositeur et narrateur
1985 : E-Meter Reads Dril
1988 : Classification, Gradation & Awareness Chart
1988 : The Auditor's Code
1988 : The History of the E-Meter
1989 : TRs in Life également narrateur
1989 : Assists
1995 : Assists
1995 : The Art of Communication également compositeur
1995 : Confessional TRs également compositeur
1996 : The Cycle of Communication également narrateur
1996 : Orientation: A Scientology Information Film
1997 : The Auditor's Code
1997 : Body Motion Reads
1998 : The Different TR Courses and Their Criticism
Il est réalisateur, producteur, compositeur et narrateur de :
1983 : The Professional TR Course
et compositeur des musiques de
1986 : What Happened to These Civilizations?
1988 : The Married Couple

Prix Ig Nobel

Il reçoit un prix Ig Nobel en 1994 pour son crépitant Grand Livre, "La Dianétique", très profitable pour l’humanité ou pour une partie d’entre elle.

SCIENTOLOGIE



La scientologie nom officiel : Church of Scientology est l'œuvre de Lafayette Ronald Hubbard 1911-1986, dénommé par les adeptes L.R.H., Ron ou Commodore, célèbre auteur américain de romans de science-fiction. Il était selon lui le premier être à avoir trouvé, au péril de sa vie, le chemin vers la liberté totale. La doctrine, désignée sous le nom de Tech Standard, qu'il en a tirée permettrait désormais au reste de l'humanité de se libérer. Son altération constitue de ce fait le crime absolu aux yeux de ses adeptes. Hubbard est l'unique source de la doctrine et de la technologie qu'il a baptisées du nom de Dianétique, puis de scientologie. Tous ses travaux s'y rapportant sont considérés comme des écrits sacrés. Ce sacré s'est annexé des domaines ordinairement profanes comme le management. Il tend même à recouvrir la réalité tout entière, à nier tout espace profane. La scientologie effectue depuis la mort de son fondateur un important travail de purification des sources.
Identifiée par le rapport parlementaire français de décembre 1995 comme une secte dangereuse, surveillée étroitement par l'État fédéral allemand, la scientologie est reconnue en revanche comme religion aux États-Unis, en Afrique du Sud, en Suèd et en Espagne notamment. Elle compterait en 2005 entre 8 et 15 millions de membres selon les estimations. D'autres sources faisaient état d'un million de membres dont 10 000 environ pour la France. La scientologie est éminemment moderne par son organisation, son mode de prosélytisme mais aussi par sa doctrine et les comportements qu'elle génère. Sa conception de l'homme et de la société s'avère très en prise avec les ultimes évolutions enregistrées par les sociétés avancées.

Historique de la scientologie

L. R. Hubbard publie en 1950 La Dianétique, science moderne de la santé mentale. Cet ouvrage est un livre banal parmi tous ceux qui, aux États-Unis, proposent alors de créer une psychothérapie en dehors des enseignements de la psychanalyse freudienne. De nombreux groupes de Dianétique sont bientôt créés (États-Unis, Australie, Israël...). La Dianétique se présente alors comme une discipline scientifique et thérapeutique. Elle suscite rapidement l'opposition du corps médical, notamment psychiatrique. Hubbard imprime alors à son enseignement une orientation religieuse afin de bénéficier de la protection du premier amendement de la Constitution américaine (liberté des cultes) et du régime d'exonération fiscale qui lui correspond. La scientologie adopte tout un arsenal de signes religieux (credo, prières, cérémonies...). La première Église de scientologie est ouverte en 1954 aux États-Unis (Washington). Sur décision de son fondateur, le siège de l'organisation est transféré un temps en Angleterre (Saint Hill Manoir) et l'Association des amis de la scientologie, qu'il crée dans la foulée, essaime dans de nombreux pays dont la France. En 1966, il abandonne la direction officielle du mouvement pour se consacrer à ses recherches. Il embarque en 1967 à bord d'une flottille et fonde la Sea Org (Organisation maritime). La flotte est désarmée en 1976 et son état-major s'installe définitivement aux États-Unis. La scientologie continue de croître malgré la retraite de Hubbard à partir de 1977 et bien que se prépare déjà en coulisse ce qui va devenir une véritable guerre de succession. David Miscavige, ancien Messager du Commandant (Commodore's Messenger Organization, C.M.O. – structure fondée pour regrouper les enfants des scientologues chargés de transmettre la parole du Maître) dénonce bientôt l'altération de la Tech par David Mayo, dauphin présumé du fondateur, et obtient la mise à l'écart des dirigeants du Bureau des Gardiens (dont Marie Sue, épouse du fondateur) après leur condamnation par la justice américaine pour espionnage et vol. Un compromis est finalement trouvé entre une partie de l'appareil et la jeune garde. L'Église de scientologie internationale (Church of Scientology International, C.S.I.) reste la plus haute autorité ecclésiastique mais le cœur du système passe sous contrôle du Centre de technologie religieuse (Religious Technology Center, C.T.R.) fondé par Miscavige pour préserver l'orthodoxie des Écrits et de la Tech et gérer ses marques. L'état-major du C.T.R. exerce notamment son pouvoir à travers le comité de surveillance (Watchdog Committee) qui contrôle l'activité de onze secteurs d'organisation et du Bureau international des affaires spéciales (Office of Special Affairs International, O.S.A.I.), service de sécurité, régulièrement dénoncé par les associations dites antisectes. La quasi-totalité des postes de direction est contrôlée par des membres de la Sea Org, véritable ordre de moines-soldats ayant signé un engagement pour un milliard d'années, portant des grades et des uniformes militaires. La scientologie a ainsi survécu au décès de son fondateur, puis à la création de groupes dissidents commercialisant des produits analogues à des tarifs beaucoup moins onéreux.

L'organisation scientologique

La structure de la scientologie organise un système de progression sur le « pont ». Les organisations de base (orgs de classe 5) vendent les services d'introduction (classés de « préclair » à « clair »). Les orgs plus avancées (Advanced Orgs) commercialisent les niveaux secrets,gradués de 1 à 8, qui sont réservés aux « thétans opérants », les O.T., Operating Thetans). Les nouveaux adeptes appartenant à l'élite sociale, particulièrement prisés, sont dirigés vers les centres de célébrités (Églises de classe 5). L'ensemble des orgs observent des comportements standardisés à l'extrême en appliquant les mêmes procédures. Ces structures non électives sont excessivement hiérarchisées, cloisonnées et complexes. La scientologie se caractérise par un fantasme de toute-puissance qui entretient une mystique de l'organisation propre à attirer des sujets fragilisés. Elle innove cependant en coulant sa forme religieuse dans le moule managérial. La scientologie n'a en effet qu'un seul but : concevoir, fabriquer et vendre ses produits. Elle se développe notamment par des franchises percevant un pourcentage sur les ventes. Le prosélytisme est fondé sur des techniques de communication et de commercialisation, dont le fameux test de personnalité : test d'analyse de capacité d'Oxford. Les adeptes sont formés pour recruter. Ce commerce utilise les méthodes les plus profanes (promotions, achats groupés, etc.). La scientologie est naturellement très présente sur le terrain économique à travers son réseau Wise (World Institute of Scientology Enterprises, Institut mondial des entreprises de scientologie). Elle développe enfin un réseau d'associations caritatives utilisant aussi la Tech Standard. La scientologie « produit » l'adepte comme objet adéquat à son propre fonctionnement. Elle pratique peu l'injonction mais obtient une normalisation en travaillant le désir. L'adepte entretient en effet avec la scientologie une relation de nature asymétrique du fait de sa soumission inconditionnelle à une organisation hyperhiérarchisée et aussi du fait de sa croyance en la promesse proclamée de guérison qui provoque une situation de transfert. Dévalorisé par la découverte de sa « ruine », il trouve une valorisation dans le don de soi, forme particulière de sacrifice, qu'il accomplit en se conformant aveuglément aux normes. Cette soumission s'appuie sur des doctrines – la Tech Standard –, des instruments – l'électromètre –, des rituels – l'audition – et bien sûr des interprètes autorisés.

La doctrine

La scientologie, se présentant comme une philosophie religieuse appliquée, entend « clarifier la planète ». Selon son enseignement, les hommes seraient des thétans (principes spirituels immortels) qui, après avoir créé l'univers, se seraient accidentellement englués dans leur création. Ils auraient perdu leur puissance et auraient régressé jusqu'à oublier qui ils étaient. La scientologie propose donc à ses adeptes de recouvrer la conscience de soi-même en tant que thétan, de parvenir à l'état de « clair », qui seul libère le thétan et le rend « opérant » donc littéralement tout-puissant. L'initiation scientologique apparaît formellement comme un enchaînement d'étapes. Les premiers niveaux sont publics, les niveaux supérieurs sont secrets. Ils représenteraient un danger vital pour des individus non préalablement initiés. La scientologie se caractérise en réalité par un fonctionnement au secret sans secret : c'est de la dramatisation de sa transmission qu'elle tire son efficacité plutôt que du contenu de ses révélations. Ces étapes obligatoires forment ce que la scientologie nomme le « pont vers la liberté totale » qui fait passer de la non-existence à la toute-puissance. L'adepte accomplit deux parcours en parallèle, l'un de doctrine, l'autre d'audition. Le premier parcours, dénommé « entraînement », consiste en une étude intensive des Écrits. Cette formation s'accomplit sous le contrôle d'un superviseur de cours. Il existe, en outre, au sein de chaque « académie », un « clarificateur de mots » chargé de l'orthodoxie. La doctrine ne relèverait pas de la croyance car elle serait confirmée par la pratique. L'adepte accomplit également un second parcours parallèle en « audition ».
L'audition doit libérer le thétan du fardeau de mest (néologisme formé à partir des initiales de matière, énergie, espace, temps). Révélation standardisée et progressive du passé du thétan à l'adepte, elle est qualifiée de sacrement. De même, l'électromètre est considéré religieusement bien qu'il relève, comme l'audition, d'une même démarche technico-magique par excès de rationalisation, autrement dit par scientisme. L'appareil, qui existe en diverses versions, enregistre en fait les réactions électrodermiques. Il aiderait à détecter les zones de souffrances spirituelles liées à des épisodes douloureux. L'objectif serait de les « travailler » jusqu'à ce que l'aiguille de l'appareil devienne « libre ». Un auditeur (ministre scientologue) guide l'audité (l'adepte) tout au long de ce travail. L'audition se donne pour objectif de retrouver tous les événements traumatiques de la vie présente et des vies antérieures (la piste du temps, remontant l'histoire de l'univers jusqu'à 75 millions d'années) qui aliènent une grande quantité d'énergie et réduisent ainsi les capacités d'action et de pensée du thétan, entravé par la condition d'homme de l'adepte. La libération du thétan exige tout d'abord l'effacement des engrammes, ces marques du temps propres à la mémoire de chaque individu, c'est-à-dire l'effacement de la condition d'homme. Puis une seconde phase permettrait de passer de l'état de « clair » à celui de pré-O.T. puis de O.T. Elle marquerait la progression d'une dimension individuelle à une dimension collective, depuis les « incidents » qui ont marqué l'histoire du monde.
Cette technologie du bonheur fait finalement de l'homme lui-même le vrai problème. Elle marque en outre la victoire du signe clos sur le symbole ouvert, annihilant la possibilité même d'interprétation. Elle enclenche enfin une logique de purification destinée à chasser toute faiblesse de l'homme. Les procédures de purification (sauna, effort physique, régime alimentaire) obligatoires au début du parcours pour débarrasser, dans un but spirituel, le corps de ses résidus de drogues, de substances toxiques, expriment bien cette réification, cette réduction de l'homme à l'état de produit. Tout bien pesé, la Tech reste, d'un point de vue psychiatrique, très voisine des rééducations comportementales de type béhavioriste imageries mentales libres, répétition, accompagnement dans le délire, etc.. La nouveauté ne résiderait pas tant dans ces techniques que dans leur généralisation.

Le rapport au monde extérieur

La scientologie postule que l'homme est bon mais distingue entre l'individu d'élite, le suspect et l'asocial. Chacun voit son éthique définie par sa position sur « l'échelle des conditions ». Toute activité est pour cela systématiquement encadrée, quantifiée, enregistrée. L'objectif n'est pas officiellement de surveiller et de punir, mais d'aider à progresser. L'organisation dispose pour cela d'officiers d'éthique mettant en œuvre plusieurs procédures. (confessions en audition, interrogatoires de sécurité pour les adultes ou les enfants, etc.). L'adepte en « mauvais standing » devient une « source potentielle de trouble » (Potential Trouble Source, P.T.S.). Il existe 34 degrés de sanction, allant de la perte d'un droit à celle d'un bien (grade). Un programme de redressement (Rehabilitation Project Force, R.P.F.) a même été créé en 1973. Selon les scientologues, ces personnes antisociales représenteraient environ 20 p. 100 de la population globale, parmi lesquelles on compterait 2,5 p. 100 de personnes vraiment dangereuses, dites « suppressives » (Suppressive Persons, S.P.). Un cours de détection explique que les « P.T.S. » font des « montagnes russes » (qu'ils sont sujets à des variations de tonus), mais qu'ils se libèrent en se « déconnectant » de S.P. La scientologie a formalisé 72 actes permettant d'identifier ces « suppressifs ». Il n'existerait pas, selon elle, un seul adversaire qui ne soit ou n'ait été par le passé un criminel. La scientologie, accusée par ses détracteurs de pratiquer la « propagande noire », c'est-à-dire de lancer des campagnes de rumeurs, explique qu'elle en est la victime. Elle se heurte cependant à sa propre logique normalisatrice : elle a dû ainsi établir des garde-fous en définissant un pourcentage normal de « P.T.S.-S.P. » dans ses rangs, en mettant en garde ses officiers d'éthique contre les « fausses conditions P.T.S. » et en prononçant des amnisties.
La scientologie peut apparaître d'une certaine manière comme la première technologie religieuse commercialisable mondialement. En ce sens elle ne fait somme toute que systématiser un certain nombre de tendances actuelles (culte de la performance, de la technique, refus de l'État-providence, de la faiblesse, critique de la démocratie, etc.). Elle s'avère très révélatrice du monde contemporain dans la mesure où elle expérimente un mode de sociabilité marchand qui brouille les catégories habituelles de pensée. Paul Arieès



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Posté le : 23/01/2016 22:27

Edité par Loriane sur 24-01-2016 19:06:54
Edité par Loriane sur 24-01-2016 19:08:00
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Re: L. Ronald Hubbard
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..Et accessoirement rappeler qu'il s'agit d'une véritable secte qui assèche financièrement et moralement ses adeptes...
Merci pour le partage
Tonnerre

Posté le : 01/09/2017 15:37
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Re: L. Ronald Hubbard
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Oui, c'est bien une secte, une des plus salement dangereuse car elle se revêt de l'apparence de la philosophie.

Posté le : 02/09/2017 18:11
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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