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Accueil >> newbb >> Jules Dupré [Les Forums - Photographe/Peintre]

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Jules Dupré
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Le 5 avril 1811 à Nantes naît Jules Dupré

mort à L'Isle-Adam, le 6 octobre 1889, peintre paysagiste français apparenté à l'école de Barbizon.

En bref

Il débuta comme décorateur de porcelaine dans la fabrique de son père. Après un bref passage dans l'atelier du paysagiste Diébolt, il préféra peindre seul, plantant son chevalet sur le motif. Peu après son premier Salon 1831, il connut Théodore Rousseau et travailla avec lui en si étroite liaison qu'il est difficile de discerner la part d'influence que l'un exerça sur l'autre. Ils parcoururent la France, peignant côte à côte jusqu'à ce que leur amitié sombrât, en 1849. La Vanne 1846, Louvre, une des œuvres maîtresses de Dupré, est l'exemple le plus concret de cette association. Il fut également frappé par les paysagistes anglais Constable découverts à Londres en 1834 et par les Néerlandais du xviie s., qu'il démarqua l'Abreuvoir, 1836, musée de Reims ; Sur la route, 1856, Chicago, Art Inst.. Dupré fut un homme de contradiction. Bien qu'il fût l'un des artistes les plus représentatifs de l'école de Barbizon, il n'y vint qu'accidentellement et, à l'opposé de ses émules, son romantisme s'accrut avec le temps. Dans ses dernières œuvres, souvent inspirées par les côtes de la mer du Nord, il fit preuve d'un emportement dans la touche et d'un lyrisme oubliés des contemporains la Pointe des dunes, v. 1875, Glasgow, Art Gal.. Il a également laissé de belles eaux-fortes. Il est particulièrement bien représenté au Louvre par une série de 25 tableaux, ainsi qu'au musée Mesdag de La Haye 7 œuvres, à celui de Reims et à Chicago Art Inst..
Son frère, Victor Limoges 1816 – Paris 1879, fut son élève. Il laissa des paysages très proches des siens, sans atteindre pourtant à son autorité.


Sa vie

Son père, originaire de L'Isle-Adam, dirige une manufacture de porcelaine à Parmain avant de s'établir à Nantes. Le jeune garçon, adolescent, s'initie très tôt à l'art du décor sur céramique1 et admira toute sa vie Théodore Géricault, Claude le Lorrain et Rembrandt.

En 1823, il arrive à Paris à l'âge de douze ans, il travaille chez un oncle qui emploie Auguste Raffet, Louis Cabat et Narcisse Díaz de la Peña. Puis, il est admis dans l'atelier du paysagiste Jean-Marie Diébolt et vend ses premières peintures à Paris. Devenu l'ami du paysagiste Louis Cabat, celui-ci le persuade d'abandonner la céramique pour peindre des scènes de genre et des paysages de plein air. Il étudie les peintres hollandais et en 1831 expose pour la première fois au Salon. Il voyage en Angleterre pour étudier Constable, le maître du paysage anglais, qui influencera profondément son œuvre. En 1832, il séjourne dans le Berry avec Cabat et en 1833 expose quatre œuvres au Salon et obtient une médaille de seconde classe comme peintre de genre et devient l'ami des peintres Alexandre-Gabriel Decamps, Constant Troyon, Eugène Lami et Théodore Rousseau. Lors du Salon de 1835, Eugène Delacroix le félicite pour la facture de ses ciels. Il reçoit chez lui de nombreux artistes comme Ary Scheffer ou Antoine-Louis Barye.
Il voyage en Normandie et dans l'Indre où il participa avec de nombreux autres peintres à l'École de Crozant dans les vallées creusoises. Il fréquente Barbizon avec Rousseau. Il aurait eu en 1846 une liaison avec George Sand et essaie, sans succès, de fonder un Salon indépendant et sans jury. L'attribution de la Légion d'honneur le brouille avec Rousseau qui lui ne l'a pas reçue.
Il s'installe à L'Isle-Adam et se consacre à son art. Hélène Quantinet qui fut son élève et maîtresse depuis plusieurs années décède en 1857. En 1860 il épouse Stéphanie-Augustine Moreau avec qui il a déjà deux enfants. Il peint généralement des paysages campagnards aux ciels tourmentés, mais aussi des séries de marines influencées par Gustave Courbet lors de ses séjours estivaux à Cayeux-sur-Mer, parfois en compagnie de Jean-François Millet. En 1881, l'État lui achète Le Matin et Le Soir et les expose au musée du Luxembourg.

Fort apprécié pour ses paysages, considéré souvent comme l'un des précurseurs de l'impressionnisme, Jules Dupré est issu de cette génération de peintres qui, à partir de 1830, formèrent autour de Théodore Rousseau l'école de Barbizon, l'une des tendances du courant réaliste.
Le doyen des critiques réalistes, Théophile Thoré Thoré-Bürger, ne concevait-il pas l'art comme une manifestation de l'amour de la nature ?
L'effet dans la nature, disait-il, c'est comme la physionomie d'une passion ou encore l'art exprime l'être dans ses harmonies ambiantes, et le moindre coin de campagne a une percée sur le ciel et tient à l'infini. C'est précisément dans ce climat de communion intime avec la nature que Dupré développera son expérience de peintre.
Il commence par décorer des assiettes dans la fabrique de porcelaines paternelle près de L'Isle-Adam, puis à Paris, vers 1823, chez l'un de ses oncles faïencier. C'est là qu'il fait connaissance de Diaz, lui aussi décorateur porcelainier, et de Constant Troyon, ouvrier peintre à la manufacture de Sèvres.
Il entre par la suite dans l'atelier de Jean-Michel Diébolt, paysagiste et animalier, élève de Demarne. Ses premiers travaux lui valent une participation à l'exposition de 1830 au palais du Luxembourg Intérieur d'une cour, vallée de Montmorency et Intérieur d'un bois.
L'année suivante, Dupré expose pour la première fois au Salon sept paysages, parmi lesquels Intérieur de forêt dans la Haute-Vienne, Vue de L'Isle-Adam et Intérieur de cour, où se révèle l'influence de Cabat, Huet, Flers et plus particulièrement de son ami Théodore Rousseau dont il partageait les exigences à l'égard de la nature.
Il en discutait souvent à Barbizon, près de la forêt de Fontainebleau, à l'auberge du père Ganne, où avaient coutume de se réunir les grands paysagistes du moment. Dédaignant les sujets historiques ou anecdotiques, Dupré trouvait dans la nature une juste réponse à son désir profond de solitude.
Il s'efforçait d'oublier tous les préceptes officiels réglant les savantes compositions de paysages historiques ou héroïques pour ne s'imprégner au contraire que du spectacle de la campagne dans ses divers aspects ; mettant sans cesse à l'épreuve la fidélité de son observation, il cherchait l'élément correspondant à son tempérament, un aspect défini auquel il imprimait sa note personnelle.
Toujours en quête de nouveaux terroirs, Dupré se déplace dans différentes régions de France. Il est, en 1833, dans le Berry en compagnie de Troyon, puis avec Cabat dans l'Indre ; il visite l'estuaire de la Seine et les côtes normandes, la forêt de Compiègne et la forêt de L'Isle-Adam, mais c'est encore le Limousin qu'il connaît et apprécie le mieux. Chacune de ces étapes est marquée d'intenses études.
Invité à se rendre près de Southampton, il s'intéresse vivement à l'œuvre de ses confrères anglais, Constable et Bonington ; à son retour, Dupré présente au Salon de 1835 une Vue prise à Southampton qui remporte un très grand succès. Il avait auparavant participé au Salon de 1833, et obtenu une médaille Vue prise aux environs de Paris, Vue de cour, vallée de Montmorency, L'Heure de la soupe, et au Salon de 1834.
En 1842, le peintre reçoit une commande du duc d'Orléans, Le Repos des moissonneurs. Après le Salon de 1852, où il présente d'excellentes toiles comme Soleil couchant, Pacage, Entrée d'un hameau dans les Landes, Dupré renonce aux expositions annuelles. C'est à cette époque qu'il s'établit à L'Isle-Adam où il peut travailler à sa guise dans un cadre reposant et pittoresque, jaloux de son isolement. Il oriente alors ses recherches sur les effets de lumière en s'inspirant de Ruisdaël et de Claude Lorrain pour qui il eut une grande admiration. Il ne travaillait pas vraiment en plein air et se contentait d'y faire des études qu'il reprenait ensuite dans son atelier. Certes, cette méthode facilitait la poursuite des effets cherchés, mais exposait l'artiste aux dangers de la composition.
La nature demeure alors un objet susceptible d'interprétation, elle n'est pas encore la source directe de sensations pures comme chez les impressionnistes. Dupré pratique une peinture grasse aux empâtements épais qui donnent parfois à ses œuvres un aspect sévère.
Il participe à l'Exposition universelle de 1867 avec La Vanne, La Forêt de Compiègne, Une bergerie dans le Berry, Souvenir des Landes, Un marais dans la Sologne. Pendant la guerre de 1870, il se retire à Cayeux-sur-Mer et il évoque alors avec beaucoup de nostalgie les flots lumineux de l'Océan et les clairs de lune. Comme s'il s'agissait d'un ultime hommage, il fut représenté à l'Exposition universelle de 1889, l'année même de sa mort, par de très nombreuses toiles, dont Un ravin, Le Marais. À la vente de son atelier, qui eut lieu à la fin de 1890, le duc d'Aumale acheta l'une de ses dernières compositions, l'admirable Rentrée à la ferme, soleil couchant, musée Condé, Chantilly. Dupré s'est adonné aussi à la lithographie, et il a publié un certain nombre de ses œuvres dans L'Artiste. Bernard Puig Castaing.

En 1889, il est promu commandeur de la Légion d'honneur. Il meurt à L'Isle-Adam en 1889.

En 1890, sa famille procède à la vente de son atelier et de sa collection dont le produit s'élève à 208 660 francs. Il a un jeune frère également peintre : Léon Victor Dupré 1816-1879

Jules Dupré et ses contemporains

Ses relations avec Théodore Rousseau, fraternelles, romantiques, souvent orageuses, quasi exclusives à certaines périodes, ont suscité bien des commentaires. L'influence réciproque des deux hommes constitue une des clefs de l'évolution de leurs œuvres.
Bien que Vincent van Gogh n'ait probablement jamais rencontré Dupré lors des séjours parisiens, celui-ci manifeste toute sa vie une profonde admiration pour son aîné et porte sur son œuvre un regard d'une grande acuité. Sur une durée de quinze ans, une soixantaine de mentions est identifiable dans la correspondance de van Gogh, le plus souvent adressée à son frère Théo. Ces lettres contiennent des descriptions enthousiastes des œuvres de Dupré. Le peintre incarne à ses yeux le romantisme à la française et il associe fréquemment son nom à celui de Victor Hugo. En parlant du roman Quatrevingt-treize qu'il vient de lire, il écrit : « ...Cela est peint, je veux dire : écrit comme Decamps ou Jules Dupré ont peint... ».

Å’uvres

Dessins, aquarelles

20 novembre 1895- Lettre accompagnée d'un dessin, dessin à l'encre sur papier, vente Deburaux, Barbizon, le 3 juin 2007, lot n°215, p.100 du catalogue : "L'école de Barbizon"
s.d. - La Charette , aquarelle préparatoire, reprenant le tableaudu Louvre, Sbd, dim; 7,5 x 9cm vente Deburaux, Barbizon, le 3 juin 2007, lmot n°135, p.65 cu catalogue:"L'école de Barbizon"

Peintures

1860 ca - Chaumière à Cayeux , hst, Sbg, dim; , vente Deburaux, Barbizon, le 3 juin 2007, lmot n°138, p.67 du catalogue:"L'école de Barbizon"
1880-1885 ca - Pêcheurs près du chêne , hsp, Sbg, dim; 22 x 16cm, vente Deburaux, Barbizon, le 3 juin 2007, lmot n°136, p.65 du catalogue:"L'école de Barbizon"
s.d. - Vaches à la mare près de grands chênes , hst, Sbg, dim; 54,5 x 65cm,vente Deburaux, Barbizon, le 3 juin 2007, lmot n°137, p.66. du catalogue:"L'école de Barbizon", ancienne collection de l'amiral Cecil Sandford à Londres et de Sir Dedekam Juell.

Collections publiques Peintures

La Ferme, musée des beaux-arts de Budapest
Beauvais, hôtel de la préfecture de l'Oise, Paysage, huile sur bois, 0,235 × 0,33
Musée départemental de l'Oise à Beauvais:
Moulin et champ de blé, huile sur papier et toile, 0,45 × 0,375
La vache blanche, huile sur toile, 0,10 × 0,20
Musée des beaux-arts et d'archéologie de Châlons-en-Champagne:
La fenaison, huile sur toile
Paysage aux vieux chênes, huile sur toile
Musée Condé à Chantilly:
Le port saint Nicolas à Paris, huile sur toile, 0,38 × 0,46
Soleil couchant, huile sur toile, 0,89 × 1,17
Musée Magnin, à Dijon : La mare, huile sur toile, 0,405 × 0,33
Musée d'Évreux: Paysage maritime, huile sur carton, signée en bas à droite : J. Dupré, 0,23 × 40,8 cm
Musée du Vieux-Château Laval : Paysage avec figures, huile sur toile, 0,65 × 0,575
Musée des beaux-arts de Lille : La Bataille d'Hondschoote, huile sur toile, 3,70 × 4,48. Les paysages sont de Jules Dupré et les personnages ont été peints par Eugène Lami
Londres, The Wallace Collection : Crossing the Bridge, huile sur toile, 0,484 × 0,64
Musée des beaux-arts de Lyon : Marine, huile sur toile, 0,555 × 0,85
Musée Grobet-Labadié à Marseille:
Paysage, effet de nuit, huile sur carton et toile, 0,15 × 0,18
Rivière au soleil couchant, huile sur bois, 0,079 × 0,167
New York :
Metropolitan Museum of Art : Vallée de la Loire, huile sur bois, 0,273 × 0,489
New York, Frick Collection, La rivière, huile sur toile, 0,432 × 0,584
Paris:
Mobilier national : L'automne, huile sur toile, 0,32 × 0,46
Musée du Louvre département des peintures:
Bords de rivière, huile sur bois, 0,152 × 0,255
L'abreuvoir et le grand chêne, huile sur toile, 0,82 × 1,20
L'étang, huile sur toile, 0,55 × 0,65
La ferme, huile sur toile, 0,225 × 0,35
Les landes, huile sur toile, 0,66 × 0,925
Marine, huile sur toile, 0,89 × 1,155
Paysage, huile sur bois, 0,22 × 0,435
Paysage avec rivière, huile sur bois, 0,245 × 0,42
La petite charrette, huile sur toile, 0,25 × 0,33
Portrait de l'artiste, huile sur toile, 0,555 × 0,465
Portrait de Madame Seraille, tante de l'artiste, huile sur toile, 0,63 × 0,52
Soleil couchant après l'orage, huile sur bois, 0,47 × 0,565
Soleil couchant sur un marais, huile sur bois, 0,52 × 0,76
Vaches au bord de l'eau, huile sur bois, 0,24 × 0,325
Musée d'Orsay:
Le chemin de la ferme, huile sur toile, 0,305 × 0,54
Le chêne, huile sur toile, 0,60 × 0,73
La mare aux chênes, huile sur toile, 1,02 × 0,84
La mare près du moulin, huile sur bois, 0,32 × 0,41
La vanne, huile sur toile, 0,51 × 0,69
Musée des beaux-arts de Rennes :
Paysage, huile sur bois, 0,215 × 0,41
Paysage à la mare, huile sur bois, 0,22 × 0,32
musée des beaux-arts:
Paysage marin, huile sur toile, 0,735 × 0,92
Saint-Louis Art Museum : Paysage avec vache, huile sur toile, 0,413 × 0,705
National Gallery of Art, à Washington : Le vieux chêne, huile sur toile, 0,321 × 0,415

Dessins

Paris:
Musée du Louvre département des Arts graphiques:
Cour de ferme
Homme assis, coiffé d'un chapeau à larges bords
Vue prise dans le Morvan, aux environs de Torcy Aube
Musée national Eugène-Delacroix : La plaine

Copies

Le Puy-en-Velay:
Musée Crozatier, :
Cour de ferme, copie peinte par François Gabriel de Becdelièvre
Étude de troncs d'arbres, copie peinte par François Gabriel de Becdelièvre

Élèves

Octave de Champeaux 1827-1903
Robert Mols 1848-1903

Iconographie

Citations

« Quand je regarde un tableau, le sujet m'est égal; je demande: où est l'homme, où est la poétique, où est l'homme. » Jules Dupré
« La nature n'est rien, l'homme est tout. » Jules Dupré


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Posté le : 03/04/2015 22:05
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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