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De Montpellier
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Le 28 décembre 1736 , à Vienne meurt Antonio Caldara
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né à Venise en 1671, chanteur, violoncelliste et compositeur de musique baroque italien de la fin du XVIIe et du début du XVIII siècle.Son maître était Giovanni Legrenzi
En bref
Élève de Legrenzi, il fut violoncelliste et chantre à Saint-Marc de Venise, maître de chapelle du duc de Mantoue 1700-1707, compositeur attaché au théâtre San Giovanni Crisostomo à Venise 1707-1709, maître de chapelle du prince Ruspoli à Rome 1709-1716. Ayant, durant l'été 1708, collaboré à Barcelone aux fêtes des noces du prétendant contre Philippe V au trône d'Espagne, il fut appelé plus tard à Vienne par ce souverain, devenu empereur sous le nom de Charles VI. Nommé en 1716 vice-maître de chapelle impérial sous l'autorité de Johann Joseph Fux, il demeura à Vienne jusqu'à sa mort. Sa production fut immense : quelque 87 ouvrages lyriques dont Don Quichotte, 1727 ; Mithridate, 1728 ; La Clemenza di Tito, 1734, sur le livret de Métastase qui fut aussi utilisé par Mozart, plus de 30 oratorios et 30 messes, des motets et pièces sacrées diverses, une centaine de cantates profanes, des sonates, sonates en trio, quatuors, un septuor, des pièces pour clavecin. Son œuvre, qui fut connue de Haydn, de Mozart et des compositeurs de l'école de Mannheim, est à la croisée des chemins entre le baroque et le préclassicisme. Son art, fondé sur un don mélodique exceptionnel et une grande science du contrepoint, se réfère au style instrumental de Corelli, au style polychoral des Gabrieli, à l'opéra vénitien, mais fait place aux prouesses vocales de l'école napolitaine, et offre des lignes flexibles, un lyrisme enveloppant, une intériorisation des sentiments, qui viennent d'Europe centrale plus que d'Italie, et annoncent davantage l'apogée du XVIII siècle qu'ils ne rappellent celle du XVIIe.
Sa vie
Antonio Caldara est issu d'une famille de musiciens. Son premier maître est son père, Giuseppe, qui est violoniste. À partir de onze ans, il étudie sous la direction de Giovanni Legrenzi à la maîtrise de la basilique Saint-Marc, où il exerce en tant que violoncelliste à partir de 1693.
En 1699, il est engagé par le duc de Mantoue en tant que maître de chapelle. Il fait de nombreux voyages en Italie et à l'étranger : en 1708, à Rome, il rencontre Alessandro Scarlatti, Arcangelo Corelli ainsi que Georg Friedrich Haendel qui séjourne en Italie à cette époque. Pendant quelque temps, il se rend en Espagne, à Barcelone ; il y écrit et fait représenter le premier opéra italien dans ce pays. De retour en Italie, il devient maître de chapelle, à Rome, du prince Ruspoli. Il s'y marie peu de temps avant de quitter l'Italie pour s'établir définitivement en Autriche : à partir de 1716, il sera second maître de chapelle à la cour impériale, sous la direction de Johann Joseph Fux. L'un des compositeurs les plus fertiles de son temps, et dans les domaines les plus variés. Élève de Legrenzi à Venise, Caldara mène jusqu'en 1716 une vie vagabonde : Rome, Vienne, Madrid... Il est alors nommé second Kapellmeister de l'empereur Charles VI à Vienne, où il demeure jusqu'à sa mort. Son œuvre couvre tous les domaines, et elle est abondante : quatre-vingts opéras, des sérénades, des cantates profanes, trente-huit oratorios, vingt messes, des sonates, des œuvres pour clavier. Mais la diversité de ses styles n'est pas moins confondante. Il reste proche d'un style corellien dans ses sonates à deux violons et basse ; ses opéras (dont le premier fut composé à dix-neuf ans, et le dernier à soixante-six ans passent du style vénitien à celui de l'opéra napolitain ; ses œuvres religieuses, où l'on trouve tour à tour la stricte écriture scolastique a cappella, Missa in contrapuncto canonica, la tradition vénitienne des grandes masses chorales, voire polychorales, Crucifixus, à seize voix, les oppositions d'airs pour solistes et de chœurs, Missa dolorosa. Cette gigantesque synthèse est l'un des fondements de ce style baroque composite propre à l'Allemagne du Sud et à l'Autriche. La renommée de Caldara dura fort longtemps après lui ; il influença profondément l'école de Mannheim et Haydn. Beethoven le connaissait et l'admirait.Philippe Baussan.
L'Å“uvre
Sa production est importante, plus de 3 000 œuvres dans tous les domaines et formes musicales : musique religieuse, messes, cantates, motets, 32 oratorios, instrumentale symphonies et lyrique (87 opéras, des madrigaux), etc. Son œuvre a influencé l'école de Mannheim, ainsi que Haydn et Mozart. Son style peut rappeler celui de Corelli du point de vue instrumental, celui de Gabrieli pour le style polychoral, mais s'apparente plus au style intérieur caractéristique de l'Europe centrale, que de la musique italienne.
Opéras
Argene Venise, 1689 Il Tirsi collaboration avec A. Lotti et A. M. Ariosti - Venezia, 1696 La Promessa serbata al primo Venezia, 1697 L'Oracolo in sogno collaboration avec A. Quintavalle et F. Pollaroli - Mantoue, 1699 La Partenope collaboration avec G. Boniventi - Mantoue, 1701 Farnace Venise, 1703 Gli Equivoci del sembiante Casale, 1703 Paride sull’Ida ovvero Gli Amori di Paride con Enone collaboration avec A. Quintavalle - Mantoue, 1704 Arminio Gênes, 1705 Il Selvaggio eroe Venise, 1707 Sofonisba Venezia, 1708 Imeneo Barcelone, 1708 Il più bel nome Barcelone, 1708 Atenaide collaboration avec A. Fioré et F. Gaspanni - Barcelone, 1709) Il Nome più glorioso Barcelone, 1709 L'inimico generoso Bologne, 1709 Chi s'arma di virtù vince ogni affetto Rome, 1709 L'Ingratitudine castigata Rome, 1709 Il Trionfo d'amore Rome, 1709 L'Anagilda Rome, 1711 Giunio Bruto, ovvero La caduta de' Tarquini (collaboration avec F. Cesarini et A. Scarlatti - Rome, 1711) Mercurio, Adone, Venere (Milan, 1711) Tito e Berenice (Rome, 1714) L’Atenaide (collaboration avec M. A. Ziani et A. Negri (Rome, 1714) Il Giubilo della Salza (Salzbourg, 1716) Il Costantino (collaboration avec Fux et Lotti (1716) Il Natale d'Augusto (1716) Caio Marzio Coriolano (Pariati; 1717); Il Tiridate ou La verità nell'inganno (1717, puis reprise, à Salzbourg en 1727) Ifigenia in Aulide (1718) Teodosio (collaboration avec Fux et F. Gaspanni (Hambourg, 1718) Sirita (Laxenbourg, 1719) Lucio Papirio dittatore (1719) Dafne (Salzbourg, 1719) Zaira (1719) Gli Eccessi dell'Infedeltà (Salzbourg, 1720) L'Inganno tradito dall'amore (Salzbourg, 1720) Apollo in cielo (1720) Psiche (collaboration avec Fux - 1720) Il Germanico Marte (Salzbourg, 1721) Ormisda, re di Persia (1721) Camaide, imperatore della China (Salzbourg, 1722) Nitocri (1722) Scipione nelle Spagne (1722) La Contesa de' Numi (1723) La Concordia de' Pianeti (1723) Il Venceslao (1723) Astarto (Salzbourg, 1723) Semiramide in Ascalona (1723) Euristeo (1724) Andromaca (1724) Aglatido e Ismene (1724) Gianguir (1724); Il Finto Policare (Salzbourg, 1724) Amalasunta (1726) I due dittatori (1726) Nigella e Tirsi (1726) Ghirlanda di fiori (1726) L'Etearco (Salzbourg, 1726) La Verità nell'inganno ou Arsinoe (Salzbourg, 1727) Don Chisciotte in corte della duchessa (1727) Imeneo (Altenbourg, 1727) Ornospade (1727) La Forza dell'amicizia ou Pilade ed Oreste (collaboration avec G. Reutter - Graz, 1728) Mitridate (1728) Ciro riconosciuto (1728) Amor non ha legge (Graz, 1728) I Disingannati (1729) Caio Fabbrizio (1729) Il Natale di Minerva (1729) Dialogo fra la vera Disoplina e il Genio (1730) Nigella e Clori (1730) La Pazienza di Socrate con due mogli (collaboration avec G. Reutter - 1731) Demetrio (1731) Livia (1731) L'Asilo d'amore (Linz, 1732) Adriano in Siria (1732) Sancio Panza governatore dell'isola Barataria (1733) L'Olimpiade (1733) Demofoonte (1733) Le Cinesi (1733) Il Natale di Minerva Tritonia (1733) Scipione l'africano il maggiore (1733) Le Grazie vendicate (1733) Enone (1734) La Clemenza di Tito (1734) Le Lodi d'Augusto (1734) Achille in Sciro (1736) Temistocle (1736) La Selva illustrata dal merito (Salzbourg)
Oratorios
Maddalena ai piedi di Cristo (1700) Santo Stefano, primo Re d'Ungheria (Oratorio, 1713) La Conversione di Clodoveo Re di Francia (1715) La Passione di Gesù Cristo Signor Nostro (1716) Stabat Mater (1726) Crucifixus à 16 voix Messes (50 environ)
Intermèdes
Pimpinone e Vespetta (Rome, 1711) Astrobolo e Lisetta (en prose - Rome, 1711) La Dulcinea e Cuoco (Naples, 1713) Atamo huono vecchio e Palancha giovine (Viennes, 1720) Grespilla e Fanfarone (Salzbourg, 1721) La Marchesina di Nanchin (Salzbourg, 1722) Madame e il cuoco (Viennes, 1724) Cantates Vaticini di pace à 4 voix - Rome, 1712 1670-1736 Amici pastorelli (à 3 voix - Rome, 1713); Cantata da recitarsi la notte del SS. Natale nel Palazzo Apostolico (à 3 voix - Rome, 1713) 5 Cantate per il Santissimo Natale (à 2-3 voix - Rome, 1713-1714) Nice lascia d'amore (à 3 voix - Rome, 1713) Amor senza amore (à 3 voix - Rome, 1716) Il Natale d'Augusto (Viennes, 1716) Il Trionfo d'Amore e d'Imeneo (à 2 voix - Rome, 1722) Melibeo e Tirsi (Rome, 1727) La corona d'Imeneo (à 4 voix - Rome, 1728) La Gara di Pallade e Venere (Rome, 1729). Compositeur italien (Venise 1670 – id. 1736).[img width=600]http://cps-static.rovicorp.com/3/JPG_400/MI0002/866/MI0002866058.jpg?partner=allrovi.com[/img]
Posté le : 27/12/2014 17:17
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