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La mort de Napoléon Bonaparte
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Le 5 Mai 1821 meurt Napoléon 1er Bonaparte empereur des français



La chute de l'empereur Napoléon Bonaparte

Après avoir mis l'europe à feu et à sang, après avoir connu victoires et défaites Napoléon revient d'un premier exil et connait un sursaut de très courte durée.
En effet exilé une première fois sur l'île d'Elbe, au large de la Toscane, à la suite de la défaite de l'armée impériale face à une coalition de puissances européennes, en 1814, Napoléon 1er n'avait pas dit son dernier mot.
Pour racheter l'humiliation de cette abdication forcée, il échappe à la surveillance anglaise et regagne le continent, où il prend la tête d'une armée de près de 130 000 hommes.
Le 18 juin 1815, la défaite de Waterloo, face aux Prussiens de Blücher et aux Anglais de Wellington, vient mettre fin à ces "Cent Jours" napoléoniens.

Mis hors la loi par les représentants des puissances européennes réunis en congrès à Vienne, Napoléon 1er comprend qu'il n'avait aucune indulgence à attendre d'eux. Avec un dernier carré de fidèles, il quitte Paris pour Rochefort, un port de l'Atlantique, en entretenant l'espoir d'une fuite aux États-Unis. Mais la flotte anglaise bloque le port. Le voilà à la merci des Anglais, qui ne cachent pas leur haine de "Bony", surnom donné à Bonaparte.

Contraint de se livrer aux Anglais, l'empereur déchu embarque sur un de leurs navires. Il est conduit à Sainte-Hélène, une île de l'Atlantique sud, à 1 850 km de la côte africaine, qui offre peu d'espoir d'évasion.
On lui laisse choisir trois officiers pour l'accompagner. Suivent leurs épouses, un valet de chambre, un maître d'hôtel, un chirurgien et quelques autres domestiques. Tout ce petit monde s'installe dans une maison de maître en partie délabrée, Longwood, sur les hauteurs de Sainte-Hélène.

Lorsque Napoléon se rend aux autorités britanniques il est assuré par ses vieux ennemis qu’il trouvera en Angleterre tous les égards et traitements auxquels il peut prétendre.
Mais pour le premier ministre britannique il est absolument hors de question de prendre le risque de voir se répéter un épisode comme le retour de l’île d’Elbe.
L’ogre corse reste une menace.
Il doit être isolé et éloigné le plus possible de l'Europe.
Le 7 août 1815, Napoléon est transféré à bord du navire Northumberland qui prend la mer escorté par une véritable flotte de guerre. Destination : l’île de Sainte-Hélène, au beau milieu de l’Atlantique sud.

Sainte-Hélène est un îlot volcanique cerné de hautes falaises de basalte noir. Une véritable prison naturelle. Napoléon y débarque le 17 octobre.
Deux mois plus tard, il est installé avec sa suite à Longwood, une ancienne ferme basse restaurée à la hâte. La maison de moins de 200m2 est située en altitude sur un plateau humide et désolé, bordé de ravins et accessible par une seule route étroite. Le climat est très rude.
Il pleut presque tous les jours. Un vent parfois violent balaie constamment le plateau et la chaleur transforme l’humidité en une brume tenace que le soleil peine à percer.
L’humidité est telle qu’elle attaque les planchers et les parois de la maison. Quand il ne pleut pas, le vent dessèche toute la végétation.
L’eau potable doit être impérativement bouillie avant toute utilisation. Les conditions d’hygiène sont loin d’être exemplaires.

Napoléon va vivre dans ces conditions déplorables pendant cinq ans et sept mois entourés de quelques fidèles, sous la surveillance étroite de ses geôliers anglais et qui deviendra encore plus pénible et humiliante avec l’arrivée du gouverneur Hudson Lowe.

Pendant ses deux mille jours d'exil, l'ex-empereur peaufine sa légende en dictant ses souvenirs et ses réflexions au comte de Las Cases ainsi qu'à Bertrand, Gourgaud et Montholon. Publié l'année suivant la mort de Napoléon, Le Mémorial de Sainte-Hélène connaîtra un succès immédiat en France et nourrira la légende napoléonienne.

Le général Bonaparte, comme s’obstine à l’appeler Hudson Lowe, reste sans soins pendant près de quinze mois, jusqu’à ce qu’on lui affecte, en septembre 1819, un médecin corse du nom d’Antommarchi dont l’incompétence n’a d’égale que la vanité crasse.

Napoléon ressent en mars 1820 une première violente douleur au ventre. Dans les mois qui suivent, son état se dégrade très vite... Selon le diagnostic publié après son autopsie, sa mort aurait été provoquée par un cancer de l'estomac, sans doute accéléré par l'amertume de l'exil.
Dès le début de 1816, sa santé commence à se détériorer et d’étranges symptômes apparaissent : violentes migraines, toux irrépressible, saignement des gencives, désordres intestinaux, hypersensibilité à la lumière. A la fin de l’année, sa santé s’est déjà gravement détériorée.
Le 25 juillet 1818, Lowe expulse le médecin irlandais O’Meara qui le suit et avec qui il s’est lié d’amitié. Peu de temps après, Napoléon est pris de vomissements et son état s’aggrave encore.


Pendant la première moitié de 1820, sa santé s’améliore de manière relative, mais au mois de juin les troubles recommencent.
En novembre, les vomissements deviennent fréquents. Il est sujet à de très violentes douleurs dans l’estomac. Ses jambes gonflent anormalement, il est pris d’accès de fièvre et sa toux empire.

Au début de 1821, il n’est plus qu’une ombre. Début mars, il est obligé de s’aliter et ne se relèvera plus, malgré une dernière faible tentative le 1er mai.
Le 4 mai, Antommarchi lui administre un vomitif à base de mercure, le calomel, complètement contre-indiqué vu son état qui s’affaiblit encore plus. Le 5 mai 1821, vers 2h du matin, on l’entend murmurer armée… à la tête… l’armée.
Ce sont ses derniers mots. A 17h49, il rend son dernier soupir entouré de ses derniers fidèles.


Le 5 mai 1821, Napoléon 1er s'éteint dans sa maison de Longwood, à Sainte-Hélène, un îlot où l'ont exilé les Anglais en 1815 après la défaite de Waterloo et son abdication. Il n'a pas 52 ans.


Le 6 mai, Antommarchi, accompagné de sept médecins anglais et devant sept français et deux civils anglais, procède à l’autopsie du corps.
Or, Antommarchi va pondre pas moins de trois rapports différents, tous contradictoires entre eux, et les grands écarts réalisés pour les faire coïncider avec les rapports des médecins anglais vont semer un premier trouble sur les causes du décès.
On admet généralement que les opérants ont constaté la présence d’un ulcère perforé à l’estomac accompagné de signes cancéreux.
En résumé, la cause de la mort de Napoléon serait donc un ulcère cancéreux aggravé à l’estomac.

En 1840, le président du Conseil, Adolphe Thiers, négocie avec Londres le retour des cendres de Napoléon à Paris. Le transfert donne lieu à une cérémonie grandiose à laquelle assistent un million de Français enthousiastes qui n'hésitent pas à crier «Vive l'Empereur !». Napoléon 1er repose depuis lors aux Invalides.

Le principal bénéficiaire de l'opération est le courant bonapartiste. Celui-ci reprend vie et il ne lui faudra que huit ans pour amener au pouvoir Louis-Napoléon Bonaparte, neveu du regretté empereur.



La thèse de l'empoisonnement

L’affaire aurait pu en rester là. Mais en 1955, les descendants du valet de Napoléon, Louis Marchand, publient les mémoires de leur ancêtre qui a assisté son maître jusqu’à la fin.
Marchand y décrit très précisément 31 symptômes de la maladie de Napoléon.
En étudiant l’ouvrage, un Suédois, spécialiste en toxicologie, Sten Forshufvud, remarque que 28 de ces symptômes présentent une ressemblance troublante avec ceux causés par un empoisonnement à l’arsenic.
Il parvient à se procurer des cheveux de Napoléon recueillis par son entourage à différentes dates, et les fait analyser par un laboratoire de l’université de Glasgow.
En 1961, il publie un ouvrage dans lequel il expose une hypothèse explosive : Napoléon est mort empoisonné à l'arsenic.
Immédiatement, le tollé est énorme et la polémique entre les partisans et les adversaires de la thèse de l’empoisonnement est lancée.

Au début des années 80, Forshufvud est rejoint par un richissime homme d’affaire canadien passionné par Napoléon, Ben Weider, avec le concours duquel il fait réaliser d’autres analyses – dans les laboratoires du FBI et de Scotland Yard, qui concluent à une dose très élevée d’arsenic dans les échantillons capillaires. Weider publie un livre où sa thèse de l’empoisonnement est précisée.
Selon lui, Napoléon aurait été empoisonné par un proche, le général-comte de Montholon, par l’intermédiaire du vin de Constance qu’il buvait quotidiennement, sur ordre du frère de Louis XVIII et avec la bénédiction du gouvernement anglais.
Ces affirmations sont reprises par Weider dans deux autres ouvrages, en 1995 puis 1997.
En 1998, une nouvelle étude affirme de son côté que Napoléon aurait souffert d’un cancer de l’estomac et que le décès serait du à une hémorragie interne causée par l’absorption du calomel.
Les historiens français Thierry Lentz et Jean Tulard publient quant à eux un ouvrage dans lequel ils démontent point par point les affirmations de Weider, remettant en cause l’origine même des cheveux analysés, mettant l’accent sur des méthodes historiques douteuses de Weider, critiquant des arguments jugés très approximatifs et peu scientifiques et réfutant catégoriquement ses conclusions.

Weider ne désarme pas et fait réaliser en 2003 de nouvelles analyses par une sommité mondiale de la toxicologie médico-légale, le docteur Kintz, qui conclue encore une fois à la présence de doses massives d’arsenic dans le cœur même des cheveux.
Analyses affinées et confirmées deux ans plus tard par Kintz lui-même qui identifie un type d’arsenic minéral dans sa forme la plus toxique, de la mort-aux-rats, et qui réaffirme la piste criminelle.

En 2008, l’Institut de Physique Nucléaire Italien procède à une analyse de différentes mèches de Napoléon à différentes époques de sa vie, provenant de musées français et italiens.
Les résultats confirment une dose d’arsenic cent fois plus élevées que la normale actuelle dans les cheveux de 1821, mais tout à fait comparable à celles trouvées dans les cheveux de Napoléon plus jeune, et surtout à celles retrouvées dans des cheveux de deux de ses proches, dont son fils, le roi de Rome, et Joséphine de Beauharnais.
Au début du XIXème siècle, l’arsenic était en effet bien plus répandu qu’aujourd’hui.
On en trouvait en fortes doses dans les papiers-peints, les peintures, les médicaments et même les lotions capillaires.

Il convient aujourd’hui de dire que la thèse de l’empoisonnement criminel de Napoléon reste très séduisante, en ce sens qu’elle positionne sa mort dans une dramaturgie exceptionnelle qui convient bien à l’immense envergure du personnage.
Les analyses capillaires confirment bien la présence d’une dose d’arsenic endogène massive.
Toutefois, les divers arguments historiques exposés pour la thèse criminelle sont loin d’être scientifiquement concluants et, pour séduisants qu’ils soient, présentent de nombreuses faiblesses.
De plus les contre-arguments présentés par les tenants d’une mort naturelle de l’Empereur sont très loin d’être négligeables.
Décrire ici tous les arguments et leurs réfutations serait trop long.
Il convient donc à chacun de se documenter le plus exhaustivement possible pour se faire sa propre opinion.

La seule manière de procéder à des analyses scientifiques qui pourraient éventuellement permettre de trancher définitivement la question serait... d'utiliser le corps de Napoléon qui repose sous le dôme des Invalides à Paris.
Une hypothèse quelque peu osée que les autorités françaises refusent bien-sûr catégoriquement d'envisager.


Réponse récente à la légende de l'empoisonnement

Une récente émission télévisée a fait le point actuel sur les causes de sa mort en prenant en
compte les dernières données toxicologiques scientifiques ! Mon intervention a pour but de voir sous
un angle médical et non élégiaque ou historique ce qui a pu causer la mort d’un Empereur couvert de
gloire et dont le génie fût incontestable les premières années de son règne!
Souvent comparé à Jules César, la légende voudrait qu’un événement sortant de l'ordinaire soit la cause de sa mort : à défaut d’être assassiné sur les marches d’un palais, suite à la trahison d’un proche ou de mourir sur un champ de bataille, être victime d’un empoisonneur proche ou commandé par l’ennemi "héréditaire" l’Angleterre !
Mort à Sainte Hélène, il est admis officiellement qu’il est mort comme son père, d’une mort naturelle, à savoir un cancer de l’estomac. Cette version officielle est étayée par le rapport d’autopsie établi par deux chirurgiens et les constatations écrites du général Bertrand dans ses cahiers de Sainte Hélène ; la description clinique de la maladie semble confirmer le diagnostic de cancer.
D’après cette autopsie pratiquée conjointement par un chirurgien anglais et son médecin Antommarchi, il présentait un ulcère squirrheux du pylore avec perforation de la muqueuse, le foie obturant l’ulcération ayant empêché la survenue d’une péritonite.
Ce type de cancer digestif entraîne généralement un état de cachexie avancée avec maigreur considérable.
S’il avait effectivement maigri et en attestent les dimensions prises par son couturier, les médecins qui l’ont autopsié font état de la présence de tissu graisseux de deux centimètres d’épaisseur autour des organes ce qui semble aller à l’encontre d’une cachexie terminale liée à un cancer digestif ! Souffrant depuis des années d’un ulcère du pylore, certains ont vu dans la position de sa main placée dans son gilet une attitude antalgique tandis que d’autres ont signalé qu’affecté d’ une gale très prurigineuse il
protégeait ainsi sa main de grattages intempestifs ! Ce serait durant le siège de Toulon contre les anglais en novembre 1793 que, jeune capitaine dans l’artillerie, il dit avoir été probablement contaminé en participant au chargement des canons. Il n’hésitait pas à s’engager personnellement pour encourager ses soldats et tout le monde connaît l’épisode du pont d’Arcole survenu trois ans plus tard mais en tenant cette fois-là un drapeau.
Sa silhouette élancée puis bedonnante, agrémentée d’un couvre-chef unique et posé de façon frontale ont
scellé pour des générations l’identité physique du personnage !

Reste à examiner le rôle de l’arsenic trouvé dans ses cheveux en grande quantité, car le taux
est entre 50 à 100 fois la dose témoin.
Les dosages récents ont, de plus, bien précisé que c’était l’intérieur des cheveux et non la périphérie qui était surdosée, ce qui permet d’éliminer une cause environnementale et d’étayer l’absorption digestive d’arsenic ! Mais ce surdosage d’arsenic a-t-il été absorbé accidentellement ou mis dans son alimentation de manière criminelle ?
Les anglais ont toujours été suspectés par certains et en particulier le gouverneur Hudson Lowe qui effectivement n’aimait pas Napoléon, ni les français en général d’ailleurs ! Cet anglais était
un militaire scrupuleux et probablement un peu borné, entièrement dévoué, comme il se doit, au
service de Sa Majesté.
Il a accompli sa mission : empêcher l’empereur de fuir ! L’un a connu quelques humiliations et l’autre quelques frayeurs quand le prisonnier n’était plus visible parfois pendant des heures !
Napoléon toutefois ne constituait plus, en 1821, un réel danger pour les anglais.
L’Europe avait évolué sans lui et lui-même avait depuis des années perdu les capacités de stratège et
d’organisateur qui l’avaient amené un temps à être le maître de l’Europe.
Depuis la retraite de Russie, la guerre d’Espagne et autres mésaventures, le génie ne vivait plus que sur la gloire passée et à Longwood il refaisait avec l’aide de ses cartes la bataille de Waterloo.
Même si l’amirauté anglaise s’était émue de l’importante consommation de vin que le petit groupe consommait apparemment à l’excès, il est peu vraisemblable qu’une décision d’empoisonnement ait été décidée pour ce motif ! Lui-même d’ailleurs avait dit au moment de se rendre car il pouvait choisir entre les quatre puissances, Angleterre, Autriche, Prusse, Russie, que s’il se rendait à la Russie il serait le prisonnier d’un seul homme, le tsar tandis que s’il se rendait à l’Angleterre son sort dépendrait d’un peuple !
L’importante dose d’arsenic explique la surprise de ceux qui ont assisté à l’exhumation de son corps
momifié en quelque sorte.
C’était àl’occasion de son transfert en France en 1840 aux Invalides où il demeure à jamais dans son enveloppe de porphyre.
Ce mausolée fait aussi partie de la légende et de nombreux visiteurs du monde entier le fréquentent à l’égal des monuments les plus visités de Paris !
Les anglais ne sont pas les moins nombreux et lorsqu’ils visitent en Belgique le lieu de la tragédie à savoir Waterloo, le souvenir qu’ils achètent de préférence n’est pas le buste du général anglais vainqueur mais celui de Napoléon ! C’est cela la gloire !
La présence de ses fidèles amis, dont l’épouse du Comte de Montholon, à laquelle il fera deux filles, ne suffisait pas à combler l’amertume de sa dernière défaite.
Il prenait de nombreux médicaments ou potions prescrites par son médecin qui, en fait, était un chirurgien. Il buvait beaucoup de sirop d’orgeat contenant des extraits d’amandes amères, c’est à dire de l’acide
prussique très toxique.
Les "soins" consistaient en lavements à base de calomel c’est à dire du mercure ainsi que diverses potions comportant de l’arsenic, de l’antimoine à visée émétique ; toutes substances utilisées en bonne conscience à l’époque mais données à doses importantes les jours précédant sa mort !

Même les tonneaux, Napoléon était amateur de Gevrey Chambertin étaient traités pour le nettoyage, nettoyage, par de l’arsenic qui se retrouvait forcément dans le vin.
Cette association de produits toxiques n’a pu qu’avoir des effets délétères sur les reins et le foie en particulier. Il présentait d’ailleurs des symptômes pouvant être liés à l’absorption de produits toxiques : des douleurs abdominales, des vomissements, de la diarrhée, de la dysphagie des sueurs nocturnes, de la photophobie, des oedèmes des membres inférieurs, des crises nerveuses d’étiologie incertaine.
Par ailleurs, outre la gale signalée, il est aussi fait mention de tuberculose et même d’hémorroïdes ainsi que de troubles urinaires….C’est beaucoup pour un homme, fût-il un Empereur !

Charles-Tristan de Montholon

Son aide de camp Montholon, lui aussi suspecté d’être un empoisonneur, était de l’avis de tous, honoré que sa femme soit l’objet des faveurs de l’Empereur… Son dévouement lui valut d’ailleurs un bel héritage après qu’il eut fermé les yeux de Napoléon !.
Voici le texte du testament le concernant : "Je lègue au Comte de Montholon deux millions de francs comme preuve de ma satisfaction des soins filiaux qu’il m’a rendus depuis six ans et pour l’indemniser
des pertes que son séjour à Sainte Hélène lui a occasionnés".
Il s’est occupé des deux filles de l’empereur conçues à Sainte Hélène :
Napoléone et Joséphine... Montholon a montré tout au long de sa vie son ardeur bonapartiste en aidant aussi Napoléon III dans son coup d’état.
Par delà la mort de Napoléon I°, il restait fidèle à son empereur et malgré l’avis d’un descendant de Montholon qui a écrit un livre à ce sujet, il ne semble pas être le coupable idéal !.
Jean Tulard, Professeur à la Sorbonne et Membre de l’Institut, spécialiste incontesté de l’Empire signale avec une grande prudence que la cause officielle est naturelle suite à un cancer.
Quant à l’arsenic ? du fait qu’il en a été trouvé également dans des cheveux recueillis en 1805, son
rôle reste discutable ... Les prises de plusieurs médicaments toxiques auraient eu raison de la santé
de l’empereur ... sans qu’il soit nécessaire de trouver un coupable aux sombres i


En conclusion

Napoléon est-il mort empoisonné à l'arsenic ? d'un cancer de l'estomac ?
Le rapport d'autopsie d'Antommarchi est très complet et montre l'état général de Napoléon à sa mort, notamment l'existence d'un ulcère gastrique chronique et des lésions pulmonaires liées à la tuberculose
Enfin, passer de résultats toxicologiques à la thèse d'un empoisonnement, puis à celle d'un acte volontaire et criminel, est une chose délicate, car il ne suffit pas de retenir quelques éléments de correspondance des protagoniste pour étayer cette thèse, en écartant d'autre éléments qui la contredisent sans ambiguïté deux paragraphes plus loin.
Seules certitudes, l'état général de Napoléon était fort dégradé et aucune cause directe de la mort ne peut être clairement déterminée. C'est la seule conclusion satisfaisante d'un point de vue déontologique, tant pour le scientifique que pour l'historien. L'intime conviction peut être le point de départ d'une enquête mais certainement pas son point d'arrivée.
D’un point de vue médical, on peut considérer que la mort est liée à un faisceau
d’évènements : une tuberculose, un ulcère du pylore, des troubles cardiaques le tout aggravé par des produits toxiques qui faisaient office de médicaments. L’arsenic a contribué au décès sans être la seule cause de celui-ci.

NB : Enfin dernier détail : suite à l’autopsie pratiquée à Sainte Hélène, les viscères ont été conservés
à Londres … jusqu’au jour où, durant la seconde guerre mondiale, une fusée V2 a tout détruit, de
sorte que chacun pourra conserver ses doutes et ses convictions ;




Liens

http://youtu.be/0B4gjrWJD00 France inter la mort de Napoléon

http://youtu.be/BoRWRmSqua0 Napoléon à St Héléne par Castelot 1
http://youtu.be/slomiUvkJI4 Napoléon à St Héléne par Castelot 2

http://youtu.be/zFketYNcedM Napoléon et Hudson Lowe 1
http://youtu.be/aGRDkVrd-EA Napoléon et Hudson Lowe 2

http://youtu.be/0gsWE1t2DGQ le retour des cendres en 1840

http://youtu.be/QEGXCP25gLg anniversaire de la mort de Napoléon1
http://youtu.be/3S467d2EiI0 anniversaire de la mort de Napoléon 2
http://youtu.be/2zBwvRxx3mY anniversaire de la mort de Napoléon 3
http://youtu.be/yhXicG_Y26Q Napoléon à St Héléne par Henri guillemin

http://youtu.be/3AuobbShXKI Napoléon (2002) 1
http://youtu.be/e8RdVM8vlyY Napoléon (2002) 2
http://youtu.be/hYRneaZTwxY Napoléon (2002) 3
http://youtu.be/C4w91HxmJ_Y Napoléon (2002) 4

http://youtu.be/ryKvx2370L0 monsieur N
http://youtu.be/fkGYVHlYJIk 1
http://youtu.be/I7rE7qB7PJY 2
http://youtu.be/pa9yWPnymq0 3
http://youtu.be/nFWoNH6Zr5g 4
http://youtu.be/u26kp49f6pk 5
http://youtu.be/0U7vUjj_QGs 6
http://youtu.be/QMQrO8XjtM4 7
http://youtu.be/p6duWIE0zWw 8
http://youtu.be/6u5WR4dbGiQ 9
http://youtu.be/giGk19D7JLA 10
http://youtu.be/mmBG52mnUaQ 11
http://youtu.be/rnSq2fCTfv0 12
http://youtu.be/ZXdilmISYb0 13


A écouter

http://youtu.be/WOTzR2Ft4Gc L'île Hélene de claude Nougaro (merci Tchano)
http://youtu.be/-qHS7UaBVo4 messe du souvenir de Napoléon en Belgique
http://youtu.be/Ru8wpC30U_0 messe funèbre de Napoléon
http://youtu.be/vvgDbsKUG8E La marche de l'empereur



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Posté le : 05/05/2013 14:10

Edité par Loriane sur 07-05-2013 09:00:47
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A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
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Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
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A bord de ce cahier volant
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