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Luciano Pavarotti
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Le 6 septembre 2007 meurt à Modène Luciano Pavarotti

à 71ans artiste lyrique, ténor italien de 19861 à 2006, né dans la même ville le 12 octobre 1935. Il collabore avec Joan Sutherland, Plácido Domingo, José Carreras, Herbert von Karajan, Mirella Freni, Richard Bonynge, Georg Solti...
Souvent cité comme le plus grand et le plus populaire chanteur d'opéra depuis Enrico Caruso, il a chanté les plus grands airs du bel canto, notamment, Verdi et Puccini, et a également collaboré avec des artistes venus de divers univers musicaux, comme Ian Gillan, Eros Ramazzotti, Bryan Adams, Mariah Carey, Jon Bon Jovi, Eric Clapton, Queen, Florent Pagny, U2, Sting, Elton John, Céline Dion, Michael Jackson, Barry White, James Brown, Zucchero, Dolores O'Riordan, ou encore les Spice Girls.
En plus de quarante ans de carrière, il a contribué à populariser la musique classique au cours de nombreux concerts télévisés, particulièrement lors des séries de représentations des Trois Ténors avec Plácido Domingo et José Carreras. Le nombre total de ses albums vendus est estimé à environ cent millions.
Pavarotti a également usé de sa popularité pour le succès d'actions de charité, à l'occasion de concerts à l'issue desquels sont récoltés des fonds aide aux réfugiés et à la Croix-Rouge. Après ses débuts à Parme, en 1961, dans Rodolphe de la Bohème de Puccini, il fut Edgardo dans Lucia di Lammermoor de Donizetti et Idamante dans Idomeneo de Mozart. Sa voix d'une grande richesse, avec un aigu d'une facilité extrême, lui permet de tenir des rôles plus exigeants, tels Manrico dans le Trouvère de Verdi et Calaf dans Turandot de Puccini. Outre la Scala de Milan, depuis 1965, il triomphe sur les plus grandes scènes du monde. En 1961, il gagna le concours de chant de Parme, et y fit ses débuts la même année dans Rodolphe de la Bohême. Son succès détermina des engagements dans toute l'Italie, puis à l'étranger : Edgardo dans Lucie de Lammermoor à Amsterdam en 1963, Idamante dans Idoménée de Mozart à Glyndebourne en 1964. Sa voix de ténor lyrique est d'une grande richesse, avec un aigu d'une facilité extrême. Dans les années 75, il a abordé des rôles un peu plus corsés, tels Manrico dans Il Trovatore et Calaf dans Turandot. Mais sa parfaite technique semble capable de les surmonter sans dommage. Son art réalise de façon accomplie l'équilibre entre des qualités vocales superlatives et une excellente musicalité faisant de Pavarotti un des meilleurs chanteurs de l'époque actuelle.


En bref

Le plus célèbre ténor de la seconde moitié du XXe siècle, l'Italien Luciano Pavarotti, est, selon le critique Rodolfo Celletti (Il Canto, 1989), le parfait exemple d'un timbre hors du commun, argentin, solaire, doux et éclatant à la fois ; et aussi d'une voix dotée d'une émission dont la spontanéité est exceptionnelle. [...] Pavarotti, comme Gigli, est l'image du ténor „di grazia“ tel qu'on le concevait à la naissance de l'opéra préromantique : hardi, fier, éblouissant, si nécessaire, mais toujours porté par la douceur du timbre et du phrasé vers une expression délicate et élégiaque.
Luciano Pavarotti naît le 12 octobre 1935 à Modène Émilie, ville qui voit naître la même année la soprano Mirella Freni, au côté de laquelle il triomphera souvent leurs mères travaillent dans la même entreprise. Son père, Fernando, boulanger, est doté d'une voix d'une belle qualité, qui aurait pu lui permettre de faire une carrière de chanteur ; il se contentera d'être un amateur particulièrement doué. C'est grâce à lui que son fils a la révélation des beautés de la musique : C'est son amour du chant qui a éveillé mon intérêt lorsque j'étais enfant, n'hésitera pas à confier son illustre rejeton De vive voix, 1996. Mais, dans sa jeunesse, Luciano ne pense pas à devenir un artiste et souhaite se diriger vers l'enseignement. Il n'exercera pas longtemps le métier d'instituteur, car il finit par découvrir sa voix, qu'il travaille notamment avec le ténor Arrigo Pola, qui l'influencera durablement. « D'autres gens découvrent qu'ils ont une belle voix, ils étudient ensuite la musique et ensuite ils s'intéressent au chant. Pour moi, cet intérêt pour la musique et pour le chant est venu en premier. C'est plus tard que j'ai découvert ma voix.
Le 29 avril 1961, à vingt-cinq ans, il fait ses débuts sur scène, au Teatro municipale de Reggio nell'Emilia, dans Rodolfo de La Bohème de Puccini, un personnage qu'il fera sien et qui deviendra l'un de ses favoris. Il aimait à le dire, Rodolfo, fut son premier amour, le symbole de sa rencontre avec le monde merveilleux de l'opéra ». La même année voit d'autres prises de rôle : le Duc de Mantoue de Rigoletto à Carpi, Alfredo dans La Traviata à Belgrade, ses deux premières incarnations verdiennes. La beauté et la luminosité de son timbre, la facilité de son émission le font très vite remarquer et, dès 1963, sa réputation commence à s'établir hors des frontières italiennes : il apparaît au Covent Garden de Londres et à l'Opéra de Vienne. Deux ans plus tard, c'est la Scala de Milan qui l'applaudit. Son répertoire s'est accru de deux ouvrages de Donizetti – Lucia di Lammermoor Edgardo, à Amsterdam, et L'Élixir d'amour Nemorino, lors d'une tournée en Australie en compagnie de Joan Sutherland –, auxquels s'ajoute en 1966 La Fille du régiment Tonio, et sa redoutable suite de contre-ut, au Covent Garden. En 1968, il triomphe dans Rodolfo au Metropolitan Opera de New York, une scène à laquelle il restera fidèle pendant plus de vingt-cinq ans. Paris, qui l'avait applaudi en concert à la salle Pleyel en 1965, attendra 1974 pour lui ouvrir les portes du Palais-Garnier.
Pavarotti est désormais célèbre et les plus grandes scènes s'enorgueillissent de l'accueillir. Ses talents de comédien sont limités, mais la splendeur de sa voix balaie toutes les réticences. Dès le début, les comparaisons vont bon train, et le nom de Caruso revient fréquemment sous la plume des critiques.
À ses qualités purement vocales et à sa musicalité innée car, il ne s'en cache pas, il ne sait pas lire la musique, il joint une prudence méritoire, ne force jamais ses moyens, et se borne la plupart du temps au répertoire italien. Dans des récitals, il se risque à un air du Faust de Gounod, à l'air de la fleur de la Carmen de Bizet, mais, s'il a longtemps promis un Werther de Massenet, il ne s'aventurera jamais dans l'opéra français. Parmi ses regrets, deux rôles : celui de Don Alvaro dans La Force du destin de Verdi, et le rôle-titre de Lohengrin de Wagner – sans doute eût-il été un Chevalier au cygne lumineux. Ses incursions dans Mozart Idamante d'Idomeneo en 1964 à Glyndebourne puis, bien plus tard, en 1982, le rôle-titre du même opéra, dans la production de Jean-Pierre Ponnelle au Metropolitan Opera et à Salzbourg, son goût pour le bel canto Arturo des Puritains de Bellini, Fernando dans la version italienne de La Favorite de Donizetti, son amour de Verdi Rodolfo de Luisa Miller, Riccardo du Bal masqué, Manrico du Trouvère et de Puccini ne l'empêchent pas d'attendre et de n'aborder que progressivement des emplois plus lourds, comme Cavaradossi de Tosca 1976, Calaf de Turandot 1977 et Radamès d'Aïda 1981. Ce n'est qu'en 1991, à cinquante-six ans, qu'il ose Otello, et pour quelques concerts seulement, à Chicago et à New York, sous la baguette de Georg Solti ; il en souligne les côtés les plus lyriques et, avec les moyens qui lui sont propres, finit par livrer une incarnation émouvante et personnelle. En 2004, il fait ses adieux à la scène, au Metropolitan, en Cavaradossi.
Ténor adulé, Pavarotti a réussi à franchir le cercle des mélomanes : populaire, il l'est, et il en profite, ce que certains ne manquent pas de lui reprocher. S'il connaît un échec retentissant au cinéma avec Yes, Giorgio, de Franklin J. Schaffner 1982, il cède à l'attrait de la publicité, notamment pour une célèbre marque de café italien ! Avec ses amis vedettes du rock, de la pop et de la chanson Liza Minelli, Elton John, Sting, George Michael, Florent Pagny, Céline Dion..., il met sa notoriété au service de causes humanitaires, et organise les fameuses soirées Pavarotti and Friends, qui attirent des dizaines de milliers de spectateurs en même temps qu'elles exaspèrent les puristes. Sans oublier les concerts des Trois Ténors avec Plácido Domingo et José Carreras, et les disques qui s'ensuivent, une affaire qui s'avère particulièrement lucrative pour les trois compères, qui encaissent des cachets et des royalties astronomiques. Ceux qui lui reprochent le plus ces activités oublient cependant une chose : au début des années 1990, lorsqu'il les a commencées, il avait déjà derrière lui trente ans de carrière, et n'avait plus rien à prouver.
Luciano Pavarotti avait deux violons d'Ingres : la peinture, son jardin secret, et les chevaux. Faut-il y ajouter la mise en scène ? Il s'y était essayé en 1988, à Venise, avec La Favorite. Il avait récidivé à Fano, en 2004, avec son opéra fétiche, La Bohème. Depuis 2006, on le savait gravement malade ; il s'est éteint le 6 septembre 2007 dans sa chère ville de Modène, laissant dans l'affliction la foule de ses admirateurs. Une voix comme la sienne, c'est vrai, ne se rencontre qu'une ou deux fois par siècle. Mais ce soleil continue de briller : les disques de Pavarotti demeurent pour perpétuer son souvenir. Michel Parouty

Sa vie

Fils de Fernando Pavarotti, un boulanger chanteur, et d'Adele Venturi, employée d'une fabrique de cigares, Luciano Pavarotti a une sœur, Gabriella. Il laisse quatre enfants : de sa première femme, Adua Veroni, il a trois filles nées en 1962, 1964 et 1976 ; de sa deuxième épouse Nicoletta Mantovani, première assistante et secrétaire qu'il épouse fin 2002, une fille naît, le 14 janvier 2003, Alice.
Ces dernières années, le chanteur avait dû compter avec une santé devenue plus fragile.
Déjà opéré d'une tumeur en juillet 2006, hospitalisé à nouveau le 9 août 2007, il décède dans la nuit du 5 au 6 septembre d'un cancer du pancréas dans sa villa de Modène où il a voulu revenir.
Ses obsèques sont célébrées le 8 septembre en la cathédrale de Modène en présence de 800 personnes proches de la famille et de nombreux officiels, dont le président du conseil Romano Prodi, le vice-président Francesco Rutelli, les ministres Ricardo Franco Levi, Arturo Parisi, Giulio Santagata et Serafino Zucchelli, le maire de Modène George Pighi et le président de la région Émilie-Romagne, Vasco Errani, l’ambassadeur des États-Unis Ronald Déshabilles, l’ambassadeur de Monaco Philippe Blanchi, l'ancien secrétaire-général de l'ONU Kofi Annan, le directeur-général du FAO Jacques Diouf, le secrétaire d'État du Vatican, le cardinal Tarcisio Bertone, et des chanteurs au nombre de ses amis, Bono et The Edge du groupe U2, Caterina Caselli, Jovanotti, Luciano Ligabue, Gianni Morandi et Zucchero, le ténor Andrea Bocelli, la soprano Mirella Freni, auxquels il faut ajouter le réalisateur Franco Zeffirelli, la danseuse Carla Fracci et le directeur du Metropolitan Opera de New York Joe Volpe.
Plusieurs personnalités dont le prince Albert II de Monaco et la soprano Montserrat Caballé, ont envoyé des couronnes de fleurs déposées dans la cathédrale. La cérémonie a été présidée par l'archevêque Benito Cocchi, qui a notamment lu un message du pape. La soprano bulgare Raina Kabaivanska, visiblement émue, a interprété l'Ave Maria. À la fin de l'office, Andrea Bocelli a entonné l'Ave Verum Corpus.

Carrière Années 1960-1970

Sa carrière à l'opéra débute concrètement le 29 avril 1961 avec le rôle de Rodolfo dans La Bohème, en Émilie-Romagne. Dès ce triomphe, Luciano Pavarotti commence à se faire un nom dans toute l'Europe. Les choses évoluent très vite lorsque, un certain soir de 1963, on lui propose de remplacer au pied levé le ténor Giuseppe Di Stefano : le public du Royal Opera House à Covent Garden Londres est sous le choc. Luciano Pavarotti a relevé le défi de main de maître. La Scala de Milan lui ouvre ses portes en 1965 grâce au chef d'orchestre Herbert von Karajan à qui il dit tout devoir.
Il fait ses débuts aux États-Unis en février 1965 avec le Great Miami Opera aux côtés de Joan Sutherland. Peu de temps après, le 28 avril, il fait ses débuts à la Scala de Milan dans La Bohème, mais aussi dans Rigoletto un opéra où il campe le duc de Mantoue, grand séducteur de femmes, rôle qu'il reprendra à de nombreuses reprises durant sa carrière. Après une tournée élargie jusqu'en Australie, il retourne à la Scala où il ajoute Tebaldo à son répertoire, le 26 mars 1966, avec Giacomo Aragall en Roméo. Son premier Tonio prend place au Covent Garden, le 2 juin 1966. Le 20 novembre 1969, il triomphe dans I Lombardi alla prima crociata à Rome : c'est aussi son premier opéra enregistré et mis en vente par la suite ; il comprend aussi des airs de Donizetti et de Verdi. Il chante aussi cette année la I Puritani de Vincenzo Bellini avec Mirella Freni Elvira et Riccardo Muti, dont il reste un enregistrement live on officiel. Sa notoriété éclate aux États-Unis le 17 février 1972, avec La Fille du régiment, au Metropolitan Opera de New York. Le maestro parvient à enchaîner avec une facilité déconcertante les neuf contre-ut de l'air Ah ! mes amis, quel jour de fête !. Cette interprétation lui valut dix-sept rappels, ce qui est exceptionnel dans le monde lyrique. Dès lors, ce succès au Metropolitan Opera est une référence dans la carrière de Luciano Pavarotti et l'opéra est de nombreuses fois retransmis par la télévision. Ainsi sa diffusion, en mars 1977, dans Live from the Met telecat crée la plus grande audience jamais obtenue pour un opéra télévisé. Pavarotti gagne, parallèlement à ce succès, de nombreux Grammy Awards9 et disques d'or.

Années 1980-1990

Au début des années 1980, il crée The Pavarotti International Voice Competition pour les jeunes chanteurs, et, à l'issue de chaque concours, il donne un récital où il chante avec les gagnants. Ainsi, en 1982, il chante sur des extraits de La Bohème et Un ballo in Maschera. Pour célébrer ses vingt-cinq ans de carrière, il invite les gagnants des concours en Italie pour un récital où il interprète des airs tirés de La Bohème, à Modène et à Gênes et ensuite, en Chine ; il termine cette tournée au Palais de l'Assemblée du Peuple à Pékin devant 10 000 personnes et reçoit un standing ovation pour les neuf contre-ut effectués avec aisance. Le troisième concours, en 1989, s'effectue sur des airs de l'Elisir d'Amore et Un ballo in maschera. Le vainqueur du cinquième concours accompagne Pavarotti dans un récital à Philadelphie en 1997. En 1982 il tourna le film Yes, Giorgio.
Pour Luciano Pavarotti, l'année 1990 représente un tournant de sa reconnaissance internationale ; cela débute lors de la coupe du monde de football en 1990 en Italie, l'air Nessun dorma de l'opéra Turandot de Puccini devient l'air officiel du championnat mondial. Tout au long des années 1990, Pavarotti se produit dans de nombreux concerts en plein air ; ainsi, le concert de Hyde Park à Londres attire une audience record de 150 000 spectateurs. En juin 1993, plus de 500 000 spectateurs et plus d'un million de téléspectateurs assistent au spectacle du maestro en direct de Central Park à New York.
Cependant, l'ascension de Luciano Pavarotti vers la célébrité n'est pas sans difficultés. Il gagne très vite dans le monde de l'opéra le sobriquet de roi des annulations : en effet, du fait de sa santé relativement fragile, Luciano Pavarotti est amené a décommander certains opéras. Cela provoque des problèmes avec certaines maisons d'opéra, comme le Lyric Opéra of Chicago avec lequel il entretient de très mauvaises relations.
À partir de 1982, il est considéré comme le plus grand ténor de l'histoire de l'opéra derrière Enrico Caruso, autre ténor Italien.

Années 2000

En 2002, Pavarotti se sépare de celui qui a été son manager pendant 36 ans, Herbert Breslin. La séparation, virulente, est suivie, en 2004, de la publication d'un livre de Breslin intitulé Le Roi et Moi, vu par plusieurs comme une œuvre en grande partie critiquable. Son habileté à lire la musique et à apprendre les rôles, sa conduite personnelle sont remises en question. Le 12 septembre 2005, dans une interview en 2005 avec Jeremy Paxman sur la BBC, Luciano Pavarotti rejette l'idée selon laquelle il ne pourrait pas déchiffrer la musique, bien qu'il reconnaisse qu'il a parfois des difficultés à suivre les orchestres lorsqu'il interprète des rôles.
Il reçoit le Kennedy Center Honors en 2001 et détient actuellement deux records Guinness : un pour avoir reçu le plus de rappels soit 165 et le deuxième, pour les meilleures ventes mondiales d'albums classiques Concert des trois ténors, record partagé avec Placido Domingo et José Carreras
Pavarotti commence sa tournée d'adieu en 2004, à l'âge de 69 ans, en chantant, pour la dernière fois à travers le monde, les airs les plus connus et précieux de l'opéra. À cette occasion, il chante une dernière fois à Paris au Palais omnisports de Paris-Bercy. Pavarotti donne sa dernière série de représentations lyriques au Metropolitan Opera avec trois soirées les 6, 10 et 13 mars 2004. Les moyens sont affaiblis mais le chanteur est toujours capable de belles nuances et il reçoit douze minutes d'ovation 14 dans le rôle du peintre Mario Cavaradossi Tosca de Puccini. Le 1er décembre 2004, il choisit les quarante villes dans lesquelles il effectuera sa tournée d'adieu, produite par Harvey Goldsmith. La tournée sera interrompue en raison des problèmes de santé du ténor et ne reprendra jamais.
Le 10 février 2006, Pavarotti interprète Nessun Dorma à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques d'hiver de 2006 à Turin en Italie ; c'est sa dernière apparition publique sur une scène. Il est alors très affaibli à cause de problèmes de santé et de son âge 70 ans. Rappelons qu'il meurt l'année suivante en septembre 2007 d'un des cancers les plus foudroyants : le cancer du pancréas. Il doit ainsi abaisser l'œuvre d'un demi-ton. Par conséquent sa dernière interprétation fut très émouvante et il reçut la plus importante ovation de la nuit, par un public venu du monde entier.

Collaborations Les Trois Ténors

C'est le 7 juillet 1990 que Pavarotti rejoint les ténors espagnols Plácido Domingo et José Carreras pour former les Trois Ténors. Ainsi, pour fêter la Coupe du Monde de football qui se déroule en Italie, les trois ténors interprètent, devant les anciens Thermes de Caracalla à Rome, les airs d'opéra les plus conn direction du chef d'orchestre Zubin Mehta.
En 1994, les trois ténors se réunissent à nouveau, toujours pour la Coupe du Monde de football, cette fois à Los Angeles, devant plus d'un million de spectateurs et téléspectateurs, toujours sous la baguette du chef d'orchestre Zubin Mehta.
Et puis en 1998, année où la Coupe du Monde de football s'est déroulée en France, les trois ténors choisissent la tour Eiffel pour concert, dans un décor signé par le producteur Tibor Rudas, sous la direction du pianiste et chef d'orchestre James Levine. Ils sont en direct devant un public cent fois plus important que celui de Rome, soit deux milliards de téléspectateurs répartis dans le monde entier.

Pavarotti and Friends

Ses activités ne s'arrêtent pas aux concerts des trois ténors. Luciano Pavarotti voue une grande partie de son temps aux concerts de charité et aux actions humanitaires. Ainsi, de 1992 à 2002, on peut compter jusqu'à sept concerts à portée humanitaire appelés Pavarotti and Friends, en direct de la Piazza Grande de sa ville natale, Modène.
Ces derniers concerts n'ont pas qu'une portée caritative, ils permettent aussi à Pavarotti de s'exprimer dans un autre domaine que le sien : la variété ; il a chanté avec les artistes les plus reconnus, Mariah Carey, Jon Bon Jovi, Brian May, Eric Clapton, Bono, Elton John, Lou Reed, Céline Dion, Joe Cocker, Sting, James Brown, Spice Girls, Barry White pour ne citer qu'eux : en tout, plus de cent chanteurs, de tous horizons jazz, gospel, rap, variété, et bien sûr, opéra. Par le biais de ces concerts, Pavarotti a permis à des millions de personnes d'entendre pour la première fois quelques-uns des plus grands airs d'opéra. On lui reconnaît ainsi le mérite d'avoir, un des premiers, réussi à vulgariser l'opéra auprès du grand public.
Ces concerts sont aussi pour Pavarotti une invitation au monde extérieur à venir dans sa ville natale, transformée, selon son expression, en Hollywood italien .

Pavarotti et Sepultura

Le groupe de heavy Fun-Metal allemand J.B.O. a fait une reprise du morceau Roots, Bloody Roots de Sepultura, le faisant commencer par un chant de ténor, puis le faisant évoluer, à la manière d'un duo, vers un final hard rock. Ce morceau est souvent attribué, à tort, à Pavarotti and Friends15.

Quelques détails sur sa vie

Bien que beaucoup de personnes attribuent la réussite de Pavarotti à sa bonne étoile, on peut aussi remarquer que sa vie fut souvent jalonnée d'obstacles. Dès l'âge de douze ans, Luciano Pavarotti a frôlé la mort : il avait attrapé le tétanos et était dans le coma. Lorsqu'il raconte cette anecdote, il dit que lorsqu'il a repris conscience, il a entendu des gens discuter autour de son lit. Ils disaient qu'il avait déjà reçu les derniers sacrements à trois reprises, que le prêtre reviendrait le lendemain, mais que, selon les médecins, il ne passerait pas la nuit.
Il y a eu ensuite tous ses problèmes de poids qui le complexaient fréquemment. Il est depuis l'âge de trente ans victime de surpoids, ce qui l'oblige à faire constamment des régimes à base d'eaux minérales et de fruits. Ces conditions lui posent souvent des problèmes. Ainsi, il a dû à plusieurs reprises subir des opérations aux genoux et au dos.
Luciano Pavarotti était réputé pour être un très bon cuisinier et lorsqu'on lui parle de nourriture, il dit qu'il doit tout cela à son enfance et notamment à sa mère. Aussi, pour l'anecdote, lorsque Luciano Pavarotti se rendait dans des hôtels, il demandait à remballer la nourriture qu'il n'avait pas consommée. Quand on le lui rappelait, il qualifiait cette réaction d'habitude de pauvres.
La superstition est aussi une croyance qui occupait une partie de la vie de Luciano Pavarotti ; ainsi, lorsqu'il voyait un chat noir traverser la rue, il essayait de se persuader qu'il était blanc. Ses proches ont souvent confié aux médias que, lorsque Pavarotti arrivait sur scène, il avait un clou tordu en poche qu'il avait préalablement déniché sur la scène ou auprès des machinistes.
Le maître des contre-ut n'aurait jamais su déchiffrer de partitions de musique, bien qu'il arrivât à suivre les orchestres. Il se justifiait en disant que, sans les partitions, il ne faisait qu'écouter les autres prestations souvent par Enrico Caruso dont il a toujours admiré la voix exceptionnelle et pouvait ainsi avoir une plus grande liberté d'interprétation sur scène et vocalement.
Il avait une autre passion : les chevaux et l'équitation. Cavalier jusqu'à ce qu'il se juge trop gros, il a créé une école équestre privée, le Club Europa. De plus, il organisa un important concours de saut d'obstacles international de haut niveau, le Pavarotti international CSIO San Marino, qui s'est tenu pendant plus de dix ans 1991 à 2001 dans sa propriété de Modène.
Enfin, un élément incontournable : son écharpe. Il s'agit certainement de « l'outil de travail » auquel il tenait le plus car, pour lui, cette écharpe faisait partie de sa vie depuis le début de sa carrière. Elle accompagnait donc le maestro à toutes les représentations.
Carlos Kleiber, chef d'orchestre, a dit de lui : Quand Luciano Pavarotti chante, le soleil se lève sur le monde.
Certains amateurs de Counter-Strike voudront probablement savoir que l'œuvre diffusée par la radio à l'étage dans la carte cs_italy est extraite d'un opéra de Giuseppe Verdi, Rigoletto, acte I, scène II : È il Sol Dell'Anima, ici chantée par Luciano Pavarotti.
Il est connu aussi par son soutien et amour inconditionnel de l'équipe de football turinoise de la Juventus.
En 2000, il a tenu son propre rôle dans le film Y a-t-il un flic pour sauver l'humanité ?


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Posté le : 04/09/2015 17:12
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Re: Luciano Pavarotti
Plume d'Or
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18/02/2015 13:39
De Dijon
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Chère Loriane,

Quel bonheur aussi de lire cet article sur Pavarotti.
J'étais toujours ému à l'écoute de sa voix. Elle me conduisait et me conduit encore dans l'absolu!
Je pouvais en avoir la chair de poule!

Merci vraiment.

Amitiés de Bourgogne.

Jacques

Posté le : 13/09/2015 20:54
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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