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Max Jacob
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Le 12 juillet 1876 naît Max Jacob

à Quimper en Bretagne, il meurt à 67 ans, le 5 mars 1944, alors qu'il était emprisonné au camp de Drancy en Seine-Saint-Denis,
poète, romancier, essayiste, épistolier et peintre français, il prend pour pseudonyme Léon David, Morven le Gaëlique, Œuvres principales
1916 : Le Cornet à dés 1921, Le Laboratoire central. Il mena une existence de bohème à Montmartre et se révéla dès ses premières publications, illustrées par son ami Picasso Œuvres burlesques et mystiques de frère Matorel, mort au couvent de Barcelone, 1911, un précurseur du surréalisme le Cornet à dés, 1917. Il se convertit au catholicisme, voyagea à l'étranger et donna de nombreuses œuvres le Laboratoire central, 1921 ; le Roi de Béotie, 1921 ; le Terrain Bouchaballe, 1922 ; le Cabinet noir, 1922. Il se retira à Saint-Benoît-sur-Loire, où il vécut de ses peintures et de ses gouaches. Interné à Drancy par les Allemands, il y mourut. On lui doit encore l'Homme de cristal, 1947.

En bref

Personnage insolite de la génération qui, dans les débuts de ce siècle, a inventé une sensibilité nouvelle, Max Jacob est connu surtout comme recréateur du poème en prose : or, cela ne va pas sans injustice contre le reste de son œuvre poétique et romancière. On a peint souvent du dehors le personnage, fauteur et conteur d'anecdotes, commère, mystique, astrologue, en veste de garçon boucher et monocle, bavard montmartrois, solitaire, épistolier infatigable ; au physique, il s'accordait une vague ressemblance avec Baudelaire ou Marcel Schwob ; de toute façon, un personnage qui, du Bateau-Lavoir à Saint-Benoît, fait à jamais partie, entre ses amis – Picasso, Salmon, Apollinaire... – du tableau des arts et de la littérature en France dans la première moitié du XXe siècle.
Reste à le peindre du dedans, et ce dedans est l'œuvre même, avec plus de quarante titres, sans parler du fonds épistolaire
Né à Quimper, où il fait de brillantes études, Max Jacob entre à l'École coloniale de Paris, l'abandonne deux ans plus tard, se risque à la critique d'art, veut être peintre, rencontre Pablo Picasso, André Salmon et Guillaume Apollinaire, publie des contes pour enfants – Histoire du roi Kaboul Ier et du marmiton Gauvain 1903, Le Géant du Soleil 1904 –, campe dans la misère à bord du Bateau-Lavoir, au 7, rue Ravignan, a une première vision du Christ en 1909, écrit des ouvrages d'inspiration religieuse – Saint Matorel 1911, Œuvres burlesques et mystiques du frère Matorel 1912 –, réussit à se faire baptiser en 1915, après une seconde vision du Christ, édite à compte d'auteur Le Cornet à dés, en 1917. Désormais, le rythme de ses productions – gouaches, dessins, poèmes, romans, méditations, fantaisies – s'accélère ; il se retire à Saint-Benoît-sur-Loire de 1921 à 1928, vit à Paris de 1928 à 1937, revient à Saint-Benoît où il est arrêté par la Gestapo, comme Juif, le 24 février 1944, et meurt, quelques jours après, le 5 mars, à Drancy.
L'œuvre de Max Jacob est une œuvre d'un bout à l'autre poétique où l'on passe de prosodie régulière à presque régulière, à libre, au poème en prose, au roman mêlé de vers La Défense de Tartufe, 1919, au roman ; où le style colloquial – du blagueur, de l'épistolier, du méditatif, du mondain – anime, en se diversifiant, tous les ouvrages ; où l'anecdote-éclair de certains poèmes en prose se développe ailleurs en aventures romanesques ; où le menu peuple du poète reparaît, parfois au milieu des mêmes décors Quimper ou la rue Gabrielle, dans les péripéties du Terrain Bouchaballe 1922, de Filibuth ou la Montre en or 1922, de L'Homme de chair et l'homme reflet 1924, dans la galerie de caractères du Cinématoma 1920, du Tableau de la bourgeoisie 1930, dans les lettres imaginaires du Cabinet noir 1922, semi-inventées des Conseils à un jeune poète 1945, ou réellement envoyées, etc. Mais placer une œuvre sous le signe du poétique ne signifie-t-il pas qu'elle l'emporte par ses poèmes ? Sans doute. Seul, peut-être, A. Thibaudet a estimé que Max Jacob avait mieux réussi dans le roman. L'avenir en décidera.

Sa vie

Max Jacob nait le 12 juillet 1876 rue du Parc à Quimper dans une famille juive mais non pratiquante. Il y passe une enfance heureuse. Max joue aux" rêves inventés".
En 1894, il obtient le Prix de Français au concours général, et il s'installe alors à Paris pour entrer à l'École Coloniale. Il quitte l'École Coloniale en 1897, au grand scandale de sa famille, et vit de petits métiers. En 1902, il est clerc d'avoué, précepteur, employé à "l'Entrepôt Voltaire".
À Paris, il fréquente notamment le quartier de Montmartre et se fait de nombreux amis. Il fait notamment la connaissance de Pablo Picasso qu'il rencontre en 1901, de Georges Braque, Henri Matisse et Amedeo Modigliani. En 1903, il rencontre André Salmon et Guillaume Apollinaire, c'est la misère noire. Pour vivre, Max essaie de vendre ses gouaches.
En 1907, il s'installe au Bateau-Lavoir, au 7 rue Ravignan, où il retrouve ses amis Picasso, Juan Gris. C'est Max qui donne le nom de 'lavoir' à ce lieu, car il n'y a qu'un seul et unique point d'eau dans toute la maison.

Le 22 septembre 1909, l'image du Christ lui apparaît le 22 septembre 1909 sur le mur de sa chambre au 7 rue Ravignan et il l'entoure d'un cercle. Le 16 décembre 1914, il a une seconde vision du Christ, durant une séance de cinéma.

Juif de naissance, il se convertit alors au catholicisme. Le 18 février 1915, à l'âge de 40 ans, Cyprien Max Jacob se fait baptiser, au couvent de Sion, rue Notre-Dame des Champs, avec Pablo Picasso comme parrain.
En 1913, il séjourne à Céret Pyrénées-Orientales avec le peintre Juan Gris. Il y réalise une série de dessins du village. En 1919, Max se lie avec le jeune Raymond Radiguet, qu'il présente à Jean Cocteau.
En 1921, Max Jacob se lasse de lui-même et de Paris, et, sur les conseils d'un ami prêtre, il se retire à Saint-Benoît-sur-Loire, près de l'abbaye bénédictine.

En 1928, il retourne à Paris, et s'installe dans un hôtel de la rue Nollet, où habite aussi le compositeur Henri Sauguet. En 1932, Max Jacob est fait chevalier de la Légion d'honneur. Il travaille avec les musiciens Francis Poulenc, Henri Sauguet, Georges Auric...
Max Jacob revient à Saint-Benoît-sur-Loire en 1936 pour s'y retirer définitivement, et y mène une vie exemplaire, quasi-monastique. Il se lie aux gens du village, entretient une nombreuse correspondance, écrit beaucoup, en particulier de longues méditations religieuses qu'il rédige de très bon matin et qui attestent une foi fulgurante. Il fait visiter la Basilique aux pèlerins de passage.
En 1937, il se lie d'amitié avec les poètes et les peintres de la jeune génération, sur lesquels il a eu une grande influence : Michel Manoll, Lacôte, Cadou, Olivier Messiaen, Roger Toulouse, Jean Rousselot, Charles Trenet, et reçoit la visite de ses amis de longue date : Paul Eluard, Jean Cocteau, Maurice de Vlaminck, Fernand Léger, Pablo Picasso, Pierre Mac Orlan, Roland Dorgelès...
En 1942, Max Jacob porte l'étoile jaune, signe distinctif des juifs. Cette année-là, sa sœur Julie-Delphine et son beau-frère Lucien Lévy meurent au camp de Compiègne. En 1943 son frère Gaston est déporté à Auschwitz et y meurt. En janvier 1944, sa sœur Myrté-Léa et son mari sont déportés et meurent à leur tour.
Le 24 février 1944, vers 11h, Max Jacob est arrêté chez lui par la Gestapo d'Orléans et emprisonné à Orléans. Le 18 février, il est transporté au camp de Drancy. En route, il envoie un dernier message à l'abbé Fleureau le curé de Saint-Benoît-sur-Loire, et à Jean Cocteau. Ses amis, dont Jean Cocteau1 et Sacha Guitry, feront leur possible pour faire libérer le poète. Mais deux semaines plus tard, le 5 mars 1944 au matin, Max Jacob meurt d'épuisement au camp de Drancy.
Max Jacob comptait parmi ses nombreux amis Jean Moulin, qui prend le pseudonyme de Max dans ses activités de résistant.
Le 5 mars 1949, conformément à son vœu, Max Jacob est inhumé au cimetière de Saint-Benoît-sur-Loire. Sa tombe est ornée d'un de ses portraits réalisé en 1935 par son ami René Iché.

Le 17 novembre 1960, il est déclaré officiellement Poète mort pour la France.
À la Bibliothèque nationale, il est répertorié comme Poète - Romancier - Essayiste - Peintre . Il a aussi traduit des textes du catalan en français.

Le poète en prose

Parmi les recueils de poèmes, Le Cornet à dés est, de beaucoup, le plus célèbre, et cela ne va pas sans injustice à l'égard de recueils comme Le Laboratoire central 1921 et tous ceux que l'on a réunis sous le titre de Ballades 1970. Cette célébrité est due à une génération, celle de 1920, qui se sentait encore proche de ce que l'on a appelé le cubisme littéraire ou l'esprit moderne, et qui allait connaître le surréalisme. Plus durablement, le Cornet doit son privilège à son originalité en un genre où il paraissait difficile de faire du nouveau. Le genre, depuis Fénelon, restait voué à une manière d'écrire poétisante, esthète, cultivée, ciselée, ou se répandant en volutes harmonieuses ; et voici, soudain, le poème écrit au ras du sol, Michel Leiris dans la langue de chaque jour, mais nourri de prose classique, musical et cocasse, concertant et déconcertant, avec la maîtrise parfaite du jongleur où la difficulté paraît aller de soi ; et, très bref, ce poème, découpé dans le silence d'on ne sait quel sommeil, condensait en ses jeux de mots, par des relations internes rigoureuses se dérobant à l'analyse, les images les plus disparates, collages géométriques de Picasso ou onirisants de Max Ernst, avec, en arrière-fond, les petites forêts de Quimper, la famille provinciale, les silhouettes du vieux curé, de la concierge, du marin, du modeste employé, se révélait une modernité qui n'était plus celle que cherchait à capter Baudelaire sous le second Empire, mais celle des premiers aéroplanes.

Points caractéristiques

Pour en revenir à l'ensemble de l'œuvre, il serait sans doute possible de la cadrer par quatre éléments caractéristiques, composant un carré dont les critiques auront à combiner côtés et diagonales : populisme, jonglerie, onirisme, émotion. Simplifions. Qui, avant Max Jacob, a su lier aussi intimement le quotidien diurne et nocturne, la description pittoresque aux surprises du rêve inventé ? Est-il possible de dessiner plus vite les japonaises habillées d'un seul trait de plume, ou de nuancer sa palette avec plus de sensibilité qu'en diffractant le rouge, par exemple, en rouge sang, écarlate, feu, vermeil, vinaigre, mordoré, incarnat, rose bonbon, rose-blanc, aurore pâle ? Qu'y a-t-il de plus près du poème en prose – ou du rêve –, qu'y a-t-il de plus irréel que n'importe quel passage pris au hasard dans un roman ? Par exemple : Pourquoi chacun de ces deux messieurs était-il à Robinson ? et pourquoi n'y aurait-il pas été ? Pourquoi n'y étiez-vous pas vous-même ? M. Ballan-Goujart s'attirait sciemment la jalousie d'une jeune dame, qui buvait près d'une fenêtre, en fouettant les ânes qui passaient, et Mlle Estelle passa sur un âne. » Monologue dialogué, la prose romanesque de Max Jacob est si foisonnante, si sténographique avec ses oublis de noms, ses résistances, ses suspens, ses dérives, ses parleries où, sans cesse, l'on perd le fil qui se renoue ensuite, que la recherche d'une montre en or, la vente d'un terrain, le mariage de M. Maxime Lelong et d'Estelle, etc., ont le caractère obsédant de la dramaturgie du rêve ; et réciproquement, en poésie, le rêve est inventé ou réinventé avec tant d'exactitude qu'il passerait pour un récit de veille. C'est en poésie que triomphe la jonglerie verbale, les jeux de mots pour rire, souligner, incarner dans le son le vrai sens poétique, bref des expériences pour voir, donner à voir. Mais, en regard de cette jonglerie, il faudrait suivre l'émotion, tantôt, en sa mobilité, dans une ponctuation hérissée de points d'interrogation, d'exclamation, de suspension, de tirets et de parenthèses, tantôt, en son apaisement, dans la coulée d'une phrase ou d'un paragraphe sans virgule ou presque sans virgule : En descendant la rue de Rennes, je mordais dans mon pain avec tant d'émotion qu'il me sembla que c'était mon cœur que je déchirais, ou encore cet admirable : En revenant du bal, je m'assis à la fenêtre et je contemplais le ciel : il me sembla que les nuages étaient d'immenses têtes de vieillards assis à une table et qu'on leur apportait un oiseau blanc paré de ses plumes. Un grand fleuve traversait le ciel. L'un des vieillards baissait les yeux vers moi, il allait même me parler quand l'enchantement se dissipa, laissant les pures étoiles scintillantes.
Grand poète et, peut-être, grand romancier, homme de chair, homme reflet, Max Jacob est entré dans l'histoire des lettres. Yvon Belaval.

Å’uvres

1903 : Histoire du roi Kaboul Ier et du marmiton Gauvain
1904 : Le Géant du Soleil
1911 : Saint-Matorel
1911 : La Côte
1912 : Œuvres burlesques et mystiques de Frère Matorel
1914 : Le Siège de Jérusalem‚ grande tentation céleste de Frère Matorel
1916 : Le Cornet à dés, qui lui apporte la notoriété
1918 : Le Phanérogame
1919 : La Défense de Tartufe. Ce livre devait dans un premier temps avoir pour titre Le Christ à Montparnasse
1920 : Cinématoma
1921 : Le Laboratoire central
1921 : Le Roi de Béotie
1922 : Le Cabinet noir
1922 : Art Poétique
1923 : Filibuth ou la Montre en or
1923 : Le Terrain Bouchaballe
1924 : Les Tabar in Sélection 3, décembre 1924, pp. 209-219
1924 : Visions infernales
1924 : L'Homme de chair et l'Homme reflet
1925 : Les Pénitents en maillots roses
1927 : Le Fond de l'eau
1929 : Le Tableau de la Bourgeoisie
1929 : Sacrifice impérial
1931 : Rivage
1932 : Bourgeois de France et d'ailleurs
1938 : Ballades
1945 : Derniers Poèmes

Publications

En plus de son nom d'état civil, Max Jacob a utilisé les pseudonymes suivants, répertoriés par la Bibliothèque nationale de France :
Léon David
Morven le Gaëlique

2003 : Bien aimé Raymond : dessins de Jean-Marie Queneau, éditions de la Goulotte - Vézelay.
1986 : Le Terrain Bouchaballe Max Jacob [Toulouse, Théâtre Daniel Sorano, 15 avril 1986] suivi de deux inédits : Paris province et le Journal de modes ou les ressources de Florimond : farce en un acte de Max Jacob ; et de La Tarentelle rouge pièce en un acte de Salvatore Cuffaro, L'Avant-scène, Coll. Théâtre no 798, Paris, 80 p.
1953 : Correspondance : 1 : Quimper-Paris : 1876-1921, Ed. de Paris, Paris, 229 p.
1985 : Lettres à Michel Manoll Max Jacob ; préf. de Michel Manoll ; texte établi et annoté par Maria Green, Rougerie, Mortemart
1964 : La défense de Tartufe : extases, remords, visions, prières, poèmes et méditations d'un Juif converti, nouv.éd. introd. et notes par André Blanchet, Gallimard,
Note : Il en existe une première éd. de 1919, éd. Société littéraire de France, 213p.
1949 : Mendiantes professionnelles ; (suivi de) Jalousies, préf. de Georges Auric ; dessins de Max Jacob et Jacques Audiberti, sans indication d'édition, 16p. Notice
1936 : Saint Matorel, Le siège de Jérusalem, Les œuvres burlesques et mystiques de frère Matorel, Gallimard, Paris, 300p.
1928 : Visions des souffrances et de la mort de Jésus Fils de Dieu : 40 dessins de Max Jacob, avec un portrait de l'auteur par lui-même,éd.Aux Quatre Chemins, Paris.
Note : éd. limitée à 279 exemplaires.
1928 : article Deux lettres et un commentaire, dans la Revue hebdomadaire du 11 août 1928, p. 213-218.
1928 : article Max Jacob ou le poète de Saint-Benoît-sur-Loire. Textes et dessins inédits de Max Jacob - hommage de Saint Pol Roux - Vers et proses de Marcel Abraham, Jean Casson, Jean Cocteau..., dans la revue Le Mail, n °5, avril 1928, p. 221-272.
1923 : Filibuth, ou la Montre en or, Ed. de la N. R. F., Paris, 268 p. 4e éd.
1922 : article Poèmes burlesques, dans la revue des feuilles libres no 28 août-septembre 1922, p. 245-249.
Correspondance et inédit Max Jacob Lettres à René Villard, suivies duCahier des Maximes; préface et notes de Yannick Pelletier; Rougerie, 1978

Bibliographie

Christopher Wood, Max Jacob, 1929
Huile sur carton, 80,5x64, musée des Beaux-Arts de Quimper
Béatrice Mousli, Max Jacob, Grandes biographies, Flammarion, 2005,
Max Jacob, Jean Cocteau: correspondance 1917-1944, texte établi et présenté par Anne Kimball, Éditions Paris-Méditerranée, 2000.
Louis Émié, Dialogues avec Max Jacob, éd. Corrêa/Buchet-Castel, 1954 ; rééd. éd. Le Festin, 1994
Jacob, poète et romancier, Actes du colloque du CRPC, Université de Pau, mai 1994, avec des lettres inédites de Max Jacob, Valery Larbaud et Jean Cocteau, textes réunis par Christine V. R. Andreucci.
Christine Van Rogger-Andreucci, Poésie et religion dans l’œuvre de Max Jacob, Honoré Champion, 1994.
Maria Green, avec la collab. de Christine Van Rogger Andreucci, Centre de recherches Max Jacob, Bibliographie des poèmes de Max Jacob parus en revue, Publications de l'Université de Saint-Étienne, Saint-Étienne, 1992, 126p.
Spiritualité de Max Jacob, sous la direction de Jean de Palacio, La Revue des lettres modernes, 1981.
Joseph Pérard, Max Jacob l'universel : étude, inédits, Colmar, Alsatia, 1974.
Jean Rousselot, Max Jacob au sérieux, essai, Éditions Subervie, Rodez, 1958.
Peintres juifs à Paris 1905-1939 École de Paris, Éditions Denoel, 2000
Esthétique : Lettres à René Guy Cadou, extraits, 1937 - 1944. Postface Olivier Brossard. Éditions Joca Seria, Nantes 2001.
Yannick Pelletier, Max Jacob, le Breton errant, éditions Christian Pirot, 2004

Hommages

Un prix de poésie, fondé en 1950, porte son nom : le prix Max-Jacob.
En 1989, le théâtre municipal de la ville de Quimper, sa ville natale, prend le nom de Théâtre Max Jacob. Un collège et un pont y portent également son nom.
En septembre et octobre 2006, le réalisateur Gabriel Aghion réalise Monsieur Max avec dans le rôle principal Jean-Claude Brialy dont ce fut le dernier rôle avant sa mort le 30 mai 2007.
Depuis 2010, le poète, compositeur et chanteur Paul Dirmeikis a mis en chanson des poèmes de Max Jacob : Nocturne, Le Départ, Cimetière, Le Mariage, La Roue du moulin.
En 2012, le chanteur et poète Melaine Favennec publie un album intitulé Émoi des mots, Melaine Favennec chante Max Jacob.
Les Rendez-vous de Max, lectures et rencontres mensuelles de poésie, sont accueillis depuis février 2013 dans la maison d'enfance et de jeunesse de Max Jacob à Quimper, Chez Max cour Max Jacob, 8 rue du Parc.

Citations

Mes dix-huit ans buvaient aux sources de son génie... il était bon, fantasque, irréel, comme les personnages qu’il peignait... Cher ange !

— Charles Trenet à propos de Max Jacob, préface du livre de Marc Andry, Charles Trenet,Calmann-Lévy, 1953.





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Posté le : 11/07/2015 18:39
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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