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Frédérik Chopin 3
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14/12/2011 15:49
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Le musicien gestionnaire

Si Mozart est considéré comme le premier véritable compositeur autonome, véritable homme d’affaires qui négociait avec ses clients, son éditeur, louait ses salles de concert, Chopin lui aussi négociait et se battait pour vivre de son art.
Chopin a traité avec de multiples éditeurs pour que son œuvre s'étende sur toute l'Europe. Schlesinger pour les droits en France, Wessel pour les droits anglais et Probst pour les allemands.
Chopin s'opposait souvent à ses éditeurs, Schlesinger et Probst. Pendant la période de Majorque, durant laquelle il composa ses Préludes, Chopin mit à contribution son fidèle ami Fontana qui s'occupait de ses affaires à Paris. Certaines lettres à son ami, qui nous sont parvenues, montrent souvent la colère de Chopin vis-à-vis de ses éditeurs qui auraient pris ses œuvres pour trois fois rien. Pleyel est un bon à rien et Probst une canaille. Jamais il ne m'a payé trois manuscrits mille francs, écrivait Chopin à Fontana.
Entre autres mauvaises surprises que réservèrent certains de ses éditeurs à Chopin, retenons celle de l'éditeur anglais Wessel qui publia à Londres les Nocturnes sous des titres accrocheurs. Par exemple, l'opus 15 s'intitule Zéphir, l'opus 27 Les Plaintives, ou encore, l'opus 9 Murmures de la Seine.

Chopin et la musique de son temps

Chopin fut l'ami des compositeurs Hector Berlioz, Robert Schumann, mais il n'appréciait que modérément leur musique, bien qu'il leur ait dédié certaines de ses compositions.
Liszt témoigne que Chopin appréciait extrêmement peu la musique d’autres compositeurs de son temps ou de l’époque classique, et ce, pour diverses raisons, il n’apportait pas la plus légère louange à ce qu’il ne jugeait point être une conquête effective pour l’art.
Concernant d’abord Beethoven, l’effroi caractérise ce que ressent Chopin comme vis-à-vis de Michel-Ange ou Shakespeare ; Mendelssohn lui paraît commun et il restait très nuancé concernant l’œuvre de Schubert.
Chopin est par ailleurs resté quasiment totalement à l’écart des luttes musicales romantiques de son temps, contrairement à Berlioz ou Liszt. Il représentait malgré tout de lui-même un idéal romantique qui resta utile aux autres compositeurs dans leur lutte.

Relation de pianiste entre Chopin et Liszt

La relation entre les deux plus grands pianistes de la première moitié du xixe siècle est à la fois complexe et caricaturale. Quelques témoignages d’amis des deux hommes restent la meilleure clé pour comprendre cette facette de la personnalité de Chopin. Il est assez difficile de résumer à la fois la volonté des deux artistes de se perfectionner dans leur domaine propre séparé mais aussi de s’affronter dans la course artistique. Le témoignage le plus caractéristique montrant à la fois l’éloignement du domaine de prédilection des deux artistes, mais aussi la volonté de chacun du dépassement artistique est celui de Charles Rollinat, familier de George Sand : Chopin jouait rarement. … Liszt, au contraire, jouait toujours, bien ou mal. Un soir du mois de mai, entre onze heures et minuit, la société était réunie dans le grand salon. … Liszt jouait un Nocturne de Chopin et, selon son habitude, le brodait à sa manière, y mêlant des trilles, des trémolos, des points d’orgue qui ne s’y trouvaient pas. À plusieurs reprises, Chopin avait donné des signes d’impatience ; enfin, n’y tenant plus, il s’approcha du piano et dit à Liszt avec son flegme anglais :
– Je t’en prie, mon cher, si tu me fais l’honneur de jouer un morceau de moi, joue ce qui est écrit ou bien joue autre chose : il n’y a que Chopin qui ait le droit de changer Chopin. - Eh bien, joue toi-même ! dit Liszt, en se levant un peu piqué. - Volontiers, dit Chopin.
À ce moment, la lampe fut éteinte par un phalène étourdi qui était venu s’y brûler les ailes. On voulait la rallumer.
- Non ! s’écria Chopin ; au contraire, éteignez toutes les bougies ; le clair de lune me suffit.
Alors il joua… il joua une heure entière. Vous dire comment, c’est ce que nous ne voulons pas essayer. … L’auditoire, dans une muette extase, osait à peine respirer, et lorsque l’enchantement finit, tous les yeux étaient baignés de larmes, surtout ceux de Liszt. Il serra Chopin dans ses bras en s’écriant :
- Ah ! mon ami, tu avais raison! Les œuvres d’un génie comme le tien sont sacrées ; c’est une profanation d’y toucher. Tu es un vrai poète et je ne suis qu’un saltimbanque.
- Allons donc ! reprit vivement Chopin ; nous avons chacun notre genre, voilà tout. Tu sais bien que personne au monde ne peut jouer comme toi Weber et Beethoven. Tiens, je t’en prie, joue-moi l’adagio en ut dièse mineur de Beethoven, mais fais cela sérieusement, comme tu sais le faire quand tu veux.
Liszt joua cet adagio et y mit toute son âme. … ce n’était pas une élégie, c’était un drame. Cependant, Chopin crut avoir éclipsé Liszt ce soir-là. Il s’en vanta en disant : Verbatim.Comme il est vexé ! Liszt apprit le mot et s’en vengea en artiste spirituel qu’il était. Voici le tour qu’il imagina quatre ou cinq jours après.
La société était réunie à la même heure, c’est-à-dire vers minuit. Liszt supplia Chopin de jouer. Après beaucoup de façons, Chopin y consentit. Liszt alors demanda qu’on éteignît toutes les lampes, ôtât les bougies et qu’on baissât les rideaux afin que l’obscurité fût complète. C’était un caprice d’artiste, on fit ce qu’il voulut. Mais au moment où Chopin allait se mettre au piano, Liszt lui dit quelques mots à l’oreille et prit sa place. Chopin, qui était très loin de deviner ce que son camarade voulait faire, se plaça sans bruit sur un fauteuil voisin. Alors Liszt joua exactement toutes les compositions que Chopin avait fait entendre dans la mémorable soirée dont nous avons parlé, mais il sut les jouer avec une si merveilleuse imitation du style et de la manière de son rival, qu’il était impossible de ne pas s’y tromper et, en effet, tout le monde s’y trompa.
Le même enchantement, la même émotion se renouvelèrent. Quand l’extase fut à son comble, Liszt frotta vivement une allumette et mit feu aux bougies du piano. Il y eut dans l’assemblée un cri de stupéfaction.
- Quoi ? C’est vous ! - Comme vous voyez ! - Mais nous avons cru que c’était Chopin. - Tu vois, dit le virtuose en se levant, que Liszt peut être Chopin quand il veut ; mais Chopin pourrait-il être Liszt ?
C’était un défi ; mais Chopin ne voulut pas ou n’osa pas l’accepter. Liszt était vengé.
Aussi bien admiratifs l’un de l’autre, évitant aussi bien que poussant la comparaison, cet épisode de la vie des deux artistes, dans ses dernières phrases est un excellent résumé de la relation unissant les deux pianistes.

Chopin et les grands maîtres, Chopin et Mozart

Mozart était, avec Bach, le seul maître dont Chopin se réclamait. Malgré tout, contrairement à Johann Sebastian Bach, il regrettait certains passages des œuvres du compositeur classique. Ainsi, si Chopin adorait le Don Giovani de Mozart, il se désolait de certains moments de l’œuvre : Liszt l’expose en disant qu’il parvenait à oublier ce qui le répugnait, mais se réconcilier avec, lui était impossible.
Malgré tout, comparant la musique de Mozart à celle de Beethoven, Chopin affiche clairement son amour pour le premier
Quand Beethoven est obscur et paraît manquer d’unité, ce n’est pas une prétendue originalité un peu sauvage, dont on lui fait honneur, qui en est la cause ; c’est qu’il tourne le dos à des principes éternels ; Mozart jamais. Chacune des parties a sa marche qui, tout en s’accordant avec les autres, forme un chant et le suit parfaitement. C’est là le contrepoint, punto contrapunto. On a l’habitude d’apprendre les accords avant le contrepoint, c’est-à-dire la succession des notes qui mène aux accords. Berlioz plaque des accords et remplit les intervalles comme il peut. En musique, la logique pure c’est la fugue. Être savant dans la fugue, c’est connaître l’élément de toute raison et de toute conséquence
Selon le vœu de Chopin, le Requiem de Mozart, considéré par le Polonais comme étant d'une beauté exceptionnelle, fut d'ailleurs interprété intégralement par l’orchestre du Conservatoire de Paris dirigé par Narcisse Girard lors de ses obsèques, en l'église de la Madeleine à Paris, le 30 octobre 1849. La petite histoire retiendra qu’une dérogation fut accordée à cette occasion par le clergé car, à cette époque, les voix féminines n'étaient pas admises aux offices religieux. Les solistes, Pauline Viardot et Madame Castellan, furent donc dissimulées par une draperie noire derrière l’autel.

Chopin et Schubert

Certaines œuvres de Schubert n’étaient pas volontiers écoutées par Chopin. Liszt nous éclaire sur ce sujet en rapportant que Chopin n’appréciait pas les œuvres de Schubert, dont les contours étaient trop aigus pour son oreille, où le sentiment est comme dénudé. Toutes les rudesses sauvages lui inspiraient de l’éloignement. En musique, comme en littérature, comme dans l’habitude de la vie, tout ce qui se rapproche du mélodrame lui était un supplice. Chopin, parlant de Schubert, dit un jour à Liszt : Le sublime est flétri lorsque le commun ou le trivial lui succède.

Les avant-gardistes du style Chopin

La couleur caractéristique que revêt la musique du grand compositeur polonais, est issue de la Mazovie qui a bercé l'enfance de Chopin. Malgré tout, il est possible de reconnaître à certains représentants de la génération précédant celle de Chopin, certaines œuvres que l'on pourrait facilement lui attribuer.
Ainsi, la grande pianiste française Hélène de Montgeroult 1764-1836 a composé un répertoire pour piano qui annonce le romantisme. Très peu de ses œuvres ont été enregistrées, mais le peu qu'il est possible d'écouter fait immédiatement penser à certaines études ou préludes de Chopin.
Carl Maria von Weber
Le compositeur allemand Carl Maria von Weber 1786-1826, très justement vénéré par la génération musicale de Chopin, a une œuvre pour piano très peu connue elle aussi, car les opéras et les œuvres pour clarinette lui font de l'ombre, mais faisant immédiatement penser au compositeur polonais. Se détachant énormément de l'appréhension avant-gardiste de Beethoven du piano de l'époque, Weber a une approche très chopinesque du piano et ses quatre sonates pour piano, les trois premières de 1816 et la dernière de 1822 rappellent certains passages des Études de Chopin.
D’autres œuvres du compositeur font énormément penser à la musique de Chopin.

Parmi elles se trouvent :

Polacca Brillante en mi majeur, op. 72 ;
Rondo Brillante en mi bémol majeur, op. 62 ;
Grande Polonaise en mi bémol majeur, op. 21.
Invitation à la danse dans sa version piano reste l’œuvre se rapprochant le plus de certaines valses de Chopin.
Le virtuose irlandais du piano, John Field 1782 - 1837, connu pour son toucher pianistique magistral, a lui aussi produit une musique se rapprochant de celle de Chopin avant l′heure. L′écoute de ses quatre sonates pour piano et surtout ses dix-huit nocturnes au piano, il est l'inventeur de cette forme musicale font inévitablement penser au compositeur polonais.
Largement méconnue aujourd'hui, la pianiste et compositrice polonaise Maria Szymanowska, 1789 - 1831 possédait un style musical très proche de celui de Chopin vingt ans avant lui, qui n'est discographiquement illustré que par un unique enregistrement de nocturnes, valses, mazurkas, polonaises et préludes.

Å’uvre

Catalogue d'œuvres de Frédéric Chopin.Œuvres principales

Quelques tomes de l’Édition Paderewski des Œuvres de Chopin
Au sein du Catalogue d'œuvres de Frédéric Chopin, certaines compositions se distinguent clairement et demeurent parmi les plus jouées de tout le répertoire classique pour piano. Ces œuvres incontournables sont :

les 21 Nocturnes pour piano, dont trois posthumes ;
le cycle des 24 Préludes pour piano ;
le cycle des 24 Études pour piano ;
les 69 Mazurkas pour piano dont 58 publiés ;
les 17 Valses ;
les quatre Ballades pour piano ;
les deuxième et troisième sonates ;
les Polonaises ;
les 4 Scherzos.
Chopin a aussi composé plusieurs Variations pour piano et orchestre, deux Concertos pour piano, des Trios, des Sonates, quelques Fantaisies, une Berceuse et des Impromptus.

Témoignages sur certaines œuvres

Toutes ses œuvres, sans exception, concernent le piano avec ou sans accompagnement. La grande majorité est composée pour le piano seul. L'œuvre symphonique se limite à deux concertos, une polonaise, un rondo, une fantaisie et des variations, ces œuvres ont été écrites pour piano et orchestre, mais dans celles-ci, l'orchestre joue un rôle limité et plutôt accessoire. Sa musique de chambre se limite à cinq pièces : les quatre premières sont des œuvres de jeunesse, la dernière est sa sonate pour violoncelle et piano, op. 65 et elle est la dernière œuvre qu'il ait jouée en public, avec son ami Auguste Franchomme, violoncelliste de renom. Cette amitié explique une relative affinité pour cet instrument, puisque quatre des cinq partitions de musique de chambre utilisent le violoncelle. Il existe également un cycle de dix-sept Lieder.
Sonate no 2 pour piano en si bémol mineur, op. 3
De cette pièce datant de 1839 nous reste un commentaire étrange de Robert Schumann : Un certain génie impitoyable nous souffle au visage, terrasse de son poing pesant quiconque voudrait se cabrer contre lui et fait que nous écoutons jusqu’au bout, comme fascinés et sans gronder… mais aussi sans louer : car ce n’est pas là de la musique. La sonate se termine comme elle a commencé, en énigme, semblable à un sphinx moqueur.
Sixième prélude en si mineur, op. 28
Dans ses écrits, George Sand racontant sa vie avec Chopin à la chartreuse de Valldemossa affirme que certaines des plus belles pages de Chopin viennent de crises d’exaltation nerveuse du compositeur, seul toute la journée devant son piano dans les profondeurs du monastère.
George Sand écrit à ce sujet : Il y en a un de prélude, qui lui vint par une soirée de pluie lugubre et qui jette dans l’âme un abattement effroyable. Nous l’avions laissé bien portant ce jour-là, Maurice et moi, pour aller à Palma acheter des objets nécessaires à notre campement. La pluie était venue, les torrents avaient débordé; nous avions fait trois lieues en six heures pour revenir au milieu de l’inondation, et nous arrivions en pleine nuit, sans chaussures, abandonnés par notre voiturier, à travers des dangers inouïs. Nous nous hâtions en vue de l’inquiétude de notre malade. Elle avait été vive en effet, mais elle s’était figée comme une sorte de désespérance tranquille, et il jouait son admirable prélude en pleurant. En nous voyant entrer, il se leva en jetant un grand cri, puis il nous dit d’un air égaré et d’un ton étrange : Ah! je le savais bien que vous étiez morts! Quand il eut repris ses esprits et qu’il vit l’état dans lequel nous étions, il fut malade de spectacle rétrospectif de nos dangers ; mais il m’avoua ensuite qu’en nous attendant il avait vu tout cela dans un rêve, et, que ne distinguant plus ce rêve de la réalité, il s’était calmé et comme assoupi en jouant du piano, persuadé qu’il était mort lui-même. Il se voyait noyé dans un lac, des gouttes d’eau pesantes et glacées lui tombaient en mesure sur la poitrine, et quand je lui fis écouter ces gouttes d’eau qui tombaient effectivement en effet en mesure sur le toit, il nia les avoir entendues. Il se fâcha même de ce que je traduisais par le mot d’harmonie imitative. Il protestait de toutes ses forces, et il avait raison, contre la puérilité de ces imitations pour l’oreille. Son génie était plein des mystérieuses harmonies de la nature, traduites par des équivalents sublimes dans sa pensée musicale et non par une répétition servile de chants extérieurs. Sa composition de ce soir-là était pleine des gouttes de pluie qui résonnaient sur les tuiles sonores de la chartreuse, mais elles s’étaient traduites dans son imagination et dans son chant par des larmes tombant du ciel sur son cœur.
Si le témoignage de George Sand n’indique pas précisément quel prélude est concerné par ce récit, plusieurs d’entre eux ont été désignés comme étant le prélude de cette pluie : le no 8 en fa dièse mineur, le no 15 en ré bémol majeur, le no 17 en la bémol majeur ou encore le no 19 en mi bémol majeur. Sans plus s’avancer, car cela n’a finalement aucune importance, la majorité semble adopter le prélude no 6 en si mineur.
Ce prélude fut joué à l’orgue par Lefébure-Wély lors des obsèques du compositeur à l′Église de la Madeleine.
Étude en tierces, op. 25 no 6
Cette pièce, l’une des préférées de Chopin, touchait le cœur de ses compatriotes demeurant à Paris. L’un d’entre eux l’appelle la sibérienne en référence au voyage du déporté polonais. La neige tombe sur la plaine sans limites, une gamme montante et descendante à chaque main figure cet infini universel de façon saisissante. On entend les clochettes de la troïka qui s’approche, passe et s’enfonce vers l’horizon.
Ballade en sol mineur, op. 23 Ballade no 1 de Chopin.
Ce monument de l’amour de Chopin à Marie Wodzinska comporte un détail curieux concernant la dernière mesure de l’introduction. Certaines éditions comportent à cet endroit un ré évidemment façonné avec un mi ultérieurement corrigé.
Camille Saint-Saëns, parlant de Liszt, nous éclaire au sujet de cette correction. Ce mi supposé donne un accent douloureux tout à fait d’accord avec le caractère du morceau. Cette note détermine un accent dissonant d’un effet imprévu. Or, les dissonances recherchées aujourd’hui comme des truffes, étaient alors redoutées. De Liszt que j’ai interrogé à ce sujet, je n’ai pu obtenir que cette réponse j’aime mieux le mi bémol… J’ai conclu de cette réponse évasive que Chopin, en jouant la ballade, faisait entendre le ré ; mais je suis resté convaincu que le mi bémol était sa première idée, et que le ré lui avait été conseillé par des amis craintifs et maladroits.

Adagio du Concerto no 2 pour piano

Liszt, tout en remarquant que Chopin avait une prédilection marquée pour cette pièce, lui attribuera une, idéale perfection. Pour lui, son sentiment tour à tour radieux et plein d’apitoiement ferait songer à un magnifique paysage inondé de lumière, à quelque vallée de Tempé, qu’on aurait fixé pour être le lieu d’un récit lamentable, d’une scène poignante. On dirait un irréparable malheur accueillant le cœur humain en face d’une incomparable splendeur de la nature.
Valse en la bémol majeur, op. 69
Cette valse a été composée par Chopin au cours de l’été 1835, passé chez la famille Wodzinski, recopiée et donnée à Marie Wodzinska, que Chopin aimait au moment de son départ en septembre. Marie Wodzinska l’appela la valse de l’adieu. Cette œuvre si connue aujourd’hui ne fut, certainement par pudeur de l’auteur, jamais publiée par Chopin.
Schumann donne une très belle description aussi bien de la musique que de la scène de séparation qu’elle décrit : le murmure de deux voix amoureuses, les coups répétés de l’horloge et le roulement des roues brûlant le pavé, dont le bruit couvre celui des sanglots comprimés.

Marche funèbre, intercalée dans la Sonate no 2,

op. 35 Sonate pour piano nº 2 de Chopin.

Le commentaire de Liszt, dans son ouvrage dédié à Chopin, de la marche qui fut jouée lors des obsèques du musicien en 1849, mérite à tout point de vue l’attention : Aurait-on pu trouver d’autres accents pour exprimer avec le même navrement quels sentiments et quelles larmes devaient accompagner à son dernier repos celui qui avait compris d’une manière si sublime comment on pleurait les grandes pertes ! Nous entendions dire un jour à un jeune homme de son pays : ces pages n’auraient pu être écrites que par un Polonais ! En effet, tout ce que ce cortège d’une nation en deuil pleurant sa propre mort, aurait de solennel et de déchirant, se retrouve dans le glas funéraire qui semble ici l’escorter. Tout le sentiment de mystique espérance, de religieux appel à une miséricorde surhumaine, à une clémence infinie et à une justice qui tient compte de chaque tombe et de chaque berceau, toute la résignation exaltée qui a éclairé de la lumière des auréoles tant de douleurs et de désastres supportés avec l’héroïsme inspiré des martyrs chrétiens, résonne dans le chant dont la supplication est si désolée. Ce qu’il y a de plus pur, de plus saint, de plus résigné, de plus espérant dans le cœur des femmes, des enfants y retentit, y frémit, y tressaille avec d’indicibles vibrations. On sent que ce n’est pas la mort d’un héros que l’on pleure, alors que d’autres héros restent pour le venger, mais bel et bien celle d’une génération entière qui a succombé, ne laissant après elle que les femmes, les enfants et les prêtres. Cette mélopée si funèbre et si lamentable est néanmoins d’une si pénétrante douceur, qu’elle semble ne plus venir de cette terre. Ces sons qu’on dirait attiédis par la distance, imposent un suprême recueillement, comme s'ils étaient chantés par les anges eux-mêmes et flottaient déjà dans le ciel, aux alentours du trône divin. Ni cris, ni rauques gémissements, ni blasphèmes impies, ni furieuses imprécations ne troublent un instant, qu’on prendrait ainsi pour de séraphiques soupirs. Le côté antique de la douleur est totalement exclu. Rien n’y rappelle les fureurs de Cassandre, les abaissements de Priam, les frénésies d’Hécube, les désespérances des captives troyennes. Une foi superbe anéantissant, dans les survivants de cette Ilion Chrétienne, l’amertume de la souffrance en même temps que la lâcheté de l’abattement, leur douleur ne conserve plus aucune de ses terrestres faiblesses, elle s’arrache de ce sol moite de sang et de larmes; s’élance vers Dieu, et ne saurait s’adresser qu’au juge suprême, trouvant pour l’implorer de si poignantes prières, qu’en les écoutant, notre cœur se brise en nous-mêmes, sous une auguste compassion.

Variations sur Là ci darem la mano, op.2

Le musicien-journaliste Robert Schumann écrivit, dans l'Allgemeine Musikalische Zeitung du 7 décembre 1831, à propos d'une des premières publications de Chopin sur un thème du Don Giovanni de Mozart, la phrase restée célèbre : Chapeau bas, messieurs, un génie, Hut ab, Ihr Herren, ein Genie. La présentation de l'œuvre par Schumann se réalise dans un texte où il incarne successivement deux personnages : Florestan représentant la fougue et Eusebius, le rêve.
« L'autre jour, Eusebius entra tout doucement dans la chambre. Tu connais le sourire ironique de ce pâle visage, avec lequel il cherche à vous intriguer. J'étais au piano avec Florestan qui est, comme tu le sais, un des rares musiciens qui semblent pressentir tout ce qui est inouï, nouveau, extraordinaire dans la musique. Mais ce jour-là, une surprise l'attendait. Chapeau bas, messieurs, un génie, dit Eusebius, en nous montrant un morceau de musique sans nous permettre d'en lire le titre. Je feuilletais pensivement le cahier : cette sorte de jouissance muette de la musique a quelque chose de magique. D'ailleurs, je crois que chaque compositeur met dans la disposition des notes des traits biens personnels et qui parlent aux yeux : sur le papier, Beethoven apparaît autre que Mozart, un peu comme la prose de Jean-Paul diffère de celle de Goethe. Mais ici, il me semblait que des yeux me regardaient d'une façon bien singulière : des yeux de fleur, des yeux de basilic, des yeux de paon, des yeux de jeune fille. À divers endroits, cela devenait plus clair : je croyais apercevoir le Là ci darem la mano de Mozart au travers de cent accords entrelacés. Leporello semblait réellement me faire des clins d'œil, et Don Juan fuyait devant moi dans son manteau blanc.
Joue-le maintenant ! dit Florestan. Eusebius consentit ; serrés dans un coin de la fenêtre, nous écoutâmes. Eusebius joua comme inspiré et fit défiler devant nous d'innombrables personnages colorés ; il semble que l'enthousiasme du moment élève les doigts au-dessus de la mesure habituelle de leurs facultés. Toute l'approbation de Florestan consista, en plus d'un sourire de bonheur, en ces seules paroles : Ces variations pourraient bien être d'un Beethoven ou d'un Schubert, s'ils avaient été des virtuoses du piano. » Mais lorsqu'il alla tourner la page du titre, il ne lut que ceci : Là ci darem la mano, varié pour le pianoforte avec accompagnement d'orchestre par Frédéric Chopin, opus 2. Sur quoi nous nous écriâmes tous deux stupéfaits : un Opus 2 ! Nos visages s'enflammèrent d'un étonnement extraordinaire, et dans nos discours confus, hors quelques simples exclamations, on ne put distinguer que ces mots : Oui, voilà quelque chose de parfait… Chopin… je n'ai pas entendu prononcer ce nom… Qui ce peut-il bien être?… en tout cas… un génie ! N'est-ce pas Zerline qui sourit là-bas, ou peut-être même Leporello ?…
À minuit je trouvai Florestan dans ma chambre, couché sur le sofa et les yeux clos. Ces variations de Chopin, commença Florestan comme perdu dans un rêve, me trottent encore dans la tête… À coup sûr, l'ensemble est dramatique et porte bien la marque de Chopin ; l'introduction, si achevée qu'elle soit - te rappelles-tu les sauts de tierces de Leporello ? - est sans doute ce qui se marie le moins bien à l'ensemble ; mais le thème, pourquoi diable l'a-t-il écrit en si bémol ?, mais les variations, le finale et l'adagio, c'est quelque chose !… Ici le génie éclate à chaque mesure.
… La première variation pourrait sans doute être qualifiée de distinguée et de coquette… Le Grand d'Espagne y badine fort agréablement avec la paysanne. Quant à la seconde, qui est déjà bien plus confiante, comique, querelleuse, c'est exactement comme lorsque deux amoureux s'attrapent et rient plus fort que de coutume. Mais comme tout change dans la troisième ! Un vrai clair de lune, une féerie ; Masetto est dans le lointain et maugrée assez perceptiblement, mais Don Juan n'en est guère troublé.
Et la quatrième, à présent, qu'en dis-tu ? Eusebius l'a jouée avec une pureté… Ne bondit-elle pas, hardie, audacieuse, n'est-elle pas saisissante, même si l'adagio, il me semble ici naturel que Chopin répète ici la première partie est en si bémol mineur - ce qui ne peut pas mieux concorder avec la situation : on dirait que Don Juan reçoit un avertissement du ciel… et puis c'est certainement un effet malin et joli que ce Leporello qui guette, rit et raille derrière les buissons, et ces hautbois et clarinette qui semblent piper et sourdre magiquement de partout, et le ton de si bémol majeur, enfin, qui s'épanouit et indique si bien le premier baiser de l'amour. Mais tout cela n'est rien à côté de la dernière variation… C'est le finale de Mozart tout entier… des bouchons de champagne qui sautent avec bruit, des bouteilles qui tintent, les voix de Leporello au travers, puis les spectres saisissant, poursuivant Don Juan qui s'échappe… et enfin la conclusion, magnifique apaisement et achèvement véritable de l'œuvre.
Chopin lira plus tard l’article de Schumann et aura cette phrase restée à la postérité : Schumann prétend que Don Juan donne un baiser à Zerline sur le ré bémol ! On se demande quelle partie de son anatomie pouvait évoquer le ré bémol ! On ne peut que s'étonner de l'imagination de cet Allemand.

Le legs pianistique

Le piano inspirateur
Un précieux index thématique des diverses compositions de Chopin nous est fourni par la table des matières qu'il écrivit avec Franchomme pour la collection complète des œuvres réunies par Jane Stirling et corrigées de la main du maître. Cet index est reproduit en tête de l'édition monumentale soigneusement publiée par Édouard Ganche, alors président de la société Chopin 3 vol., Oxford University Press, 1928-1933. Cet ouvrage, qui se conforme strictement aux manuscrits authentiques et à l'édition princeps devenue depuis longtemps introuvable, devait apporter les plus magnifiques surprises, révélant toutes les hardiesses de la plume de Chopin, si malencontreusement rectifiées par des révisions qui leur ôtaient toute originalité.
L'essentiel de l'œuvre de Chopin est destiné au piano dont le compositeur était lui-même un exécutant virtuose. Grâce aux travaux des facteurs, parmi lesquels on peut noter Érard et Pleyel, le piano moderne, avec toutes ses possibilités expressives, était né, permettant à Chopin d'affirmer sa personnalité musicale.
Chopin inaugure un nouveau mode de rapports entre l'instrument et le compositeur. Le piano semble n'être plus, pour lui, le moyen de faire entendre une certaine musique ; c'est, au contraire, la composition qui devient le moyen de faire « chanter » le piano : le piano lui-même est sa principale source d'inspiration. De là vient sans doute la légende d'un Chopin plus improvisateur que compositeur au sens classique du terme. En fait, le simple examen de ses manuscrits et l'analyse approfondie de ses partitions suffisent à démontrer la préméditation rigoureuse de son écriture.

Des phrases au long col

Très peu de thèmes de Chopin ont le caractère, généralement bref, ferme et arrêté, de l'idée symphonique. À moins qu'ils n'aient volontairement celui de la danse Polonaises, Mazurkas, Valses, etc, ses thèmes sont de caractère vocal. Marcel Proust a bien su les définir tout en imitant leur tournure, lorsqu'il écrivait les phrases au long col sinueux et démesuré de Chopin, si libres, si flexibles, si tactiles, qui commencent par chercher et essayer leur place en dehors et bien loin de la direction de leur départ, bien loin du point où on avait su espérer qu'atteindrait leur attouchement, et qui ne se jouent dans cet écart de fantaisie que pour revenir plus délibérément – d'un retour plus prémédité, avec plus de précision, comme sur un cristal qui résonnerait jusqu'à faire crier – vous frapper au cœur.
Mais la mélodie de Chopin n'est pas toujours faite de figures ornementales. La seule analyse de ses Préludes suffirait à nous en convaincre. Nous la trouvons formée d'accords bondissants Prélude en sol majeur ou figurée par un déploiement continu d'accords brisés successifs Prélude en mi bémol mineur. Elle revêt l'aspect de la polymélodie au sens où nous l'entendions à l'époque de la pré-Renaissance, Prélude en ut majeur. Tout en restant diatonique, Chopin se sert du chromatisme avec génie. C'est souvent chez lui façon d'exprimer une certaine morbidesse en l'enveloppant de grâce et de mystère. Les traits broderies dans lesquels on était tenté de trouver une pointe d'italianisme sont en réalité chez Chopin des envolées harmoniques du goût le plus délicat, dont il est indécent d'accentuer ou de ralentir les notes finales d'une façon déclamatoire.
Chez lui, le sens de l'harmonie est également très particulier. Outre la prédilection qu'il montre pour les modes de la musique populaire, surtout dans les Mazurkas quintes vides d'accompagnement ou enchaînements d'accords parallèles défendus par les traités, ou encore formules de cadences substituant le deuxième degré de la gamme au quatrième, on relèvera l'analogie qui se manifeste entre les éléments de l'harmonie et ceux de la mélodie. On peut constater le même balancement indéterminé, le même principe pendulaire aussi bien dans l'éloignement des harmonies de la tonique et dans leur retour vers cette tonique que dans certains de ses thèmes où alternent deux phrases, la première tendant à l'éloignement du son principal, la seconde tendant à son retour, avec la répétition du même mouvement autour du son initial.
Souvent l'harmonie n'est que suggérée Prélude en fa dièse mineur. Elle n'est jamais compacte ni lourde. Cependant, elle sait avoir les plus grandes audaces, si souvent incomprises. Ainsi en est-il du mi bémol de l'introduction de la Première Ballade si longtemps corrigé en ré. Ainsi encore les deux accords d'introduction du Premier Scherzo et l'accord si déchirant, frappé presque avec rage, avant le trait final. Ou enfin les étranges harmonies d'accords brisés qui accompagnent la mélodie de l'Étude en fa mineur pour la Méthode des méthodes. Restituée dans son intégrale originalité dans l'édition de É. Ganche, elle étonne à ce point par ses fausses relations chromatiques volontaires que de trop nombreux virtuoses préfèrent encore l'exécuter sous un aspect édulcoré.
Quant à la rythmique de Chopin, elle est si étroitement associée aux éléments de la tension mélodique ou harmonique de son inspiration qu'il est surprenant qu'on ait pu si longtemps la trahir sous prétexte de rubato. Chopin avait bien le génie du rubato au point d'en déconcerter ses contemporains, jusqu'à Mendelssohn et Berlioz. Il l'enseignait comme un art. Mais, sachant bien que le moindre excès en ce domaine ne fait qu'en détruire la poésie, il ne manqua jamais de recommander à ses élèves « que leur main gauche soit leur maître de chapelle et garde toujours la mesure. On peut même soutenir qu'il pensait toujours en écrivant ses mélodies à leur exécution en rubato ; l'examen des figures rythmiques compliquées du Cinquième Nocturne en fa dièse majeur en fournit un bon exemple.
Comme interprète, Chopin avait frappé ses contemporains par l'originalité et la richesse expressive de son jeu que Liszt lui-même admirait profondément. Il est certain qu'il a exercé une considérable influence sur le développement du style d'exécution pianistique. Aucun enregistrement ne peut nous en apporter le témoignage direct, mais ses partitions, notées avec un soin minutieux des détails, peuvent être considérées comme un reflet fidèle de l'exécution. Aucun compositeur avant Chopin n'avait sans doute poussé aussi loin la recherche de la précision dans l'écriture. À cet égard, il est le plus « moderne » des musiciens romantiques.Jean Vigue

Postérité et Rareté des sources

Il reste aujourd’hui très peu de choses de la correspondance authentique de Chopin. Une grande partie de cette dernière a été perdue par négligence, mais une anecdote historique ajoute à ces pertes une autre plus dramatique. Lors d’un voyage en Pologne au printemps 1851, Alexandre Dumas fils aurait trouvé un dossier complet des lettres adressées par George Sand à Chopin. De retour en France, après qu'il les eût restituées à la romancière, celle-ci les relut toutes, puis les détruisit par le feu.
Lors de l′insurrection de 1863, des soldats russes incendièrent le palais Zamoyski à Varsovie, où habitait Izabela, la plus jeune sœur de Chopin, anéantissant d’autres précieuses reliques, dont le piano du compositeur. Cet événement a été immortalisé par Cyprian Norwid 1821-1883, poète et philosophe, proche ami du musicien, dans son célèbre poème Le Piano de Chopin 1865.
Par la suite, les seuls témoignages de Chopin, ses lettres, ont malheureusement subi des altérations du fait de leur premier éditeur, Maurice Karasowski, à qui il faut tout de même accorder le mérite d'avoir recueilli, vers 1860, le témoignage des sœurs de Chopin et la tradition orale de la famille.
Enfin, beaucoup de manuscrits des lettres de Chopin ont été détruits ou perdus pendant la Deuxième Guerre mondiale.

Chopin aujourd’hui

Chopin est reconnu comme l'un des plus grands compositeurs de musique de la période romantique et l′un des plus célèbres pianistes du XIXe. Sa musique est encore aujourd'hui l'une des plus jouées et demeure un passage indispensable à la compréhension du répertoire pianistique universel. Avec Franz Liszt, il est le père de la technique moderne de son instrument et son influence est à l'origine de toute une lignée de compositeurs comme Gabriel Fauré, Maurice Ravel, Claude Debussy, Sergueï Rachmaninov, Alexandre Scriabine, Henri Kowalski.
Comme l'affirmait l'Unesco il y a quelques années : La production musicale de Chopin est d'une telle importance que l'UNESCO a décidé de déclarer l'année 1999 année internationale Frédéric Chopin pendant laquelle le monde entier célébrera le 150e anniversaire de la mort de Chopin.

Les sociétés Chopin

Il existe une Société Frédéric Chopin, TIFC qui préside une Fédération internationale des associations Frédéric Chopin, il en existe une quarantaine. Son siège social est le château Ostrogski à Varsovie. En ce qui concerne la France, elle comprend au moins trois associations en l'honneur du musicien :

Société Chopin à Paris ;

Les Amis du Nohant Festival Chopin à La Châtre;
Association Lyonnaise F. Chopin.
La Société Chopin à Paris organise tous les ans, depuis 1983, un Festival Chopin à l'Orangerie du parc de Bagatelle de la mi-juin à la mi-juillet. En 2004, elle a organisé la reconstitution du dernier concert de Chopin à Paris. C'est le pianiste Maciej Pikulski qui a été choisi pour jouer le rôle-titre.

Un concours de musique

Un concours international de piano portant le nom de Frédéric-Chopin a lieu tous les cinq ans à Varsovie. Ce concours, réputé pour sa grande difficulté, a permis de révéler des pianistes comme Martha Argerich, Maurizio Pollini, Krystian Zimerman, Alexei Sultanov, Yundi Li ou encore Rafał Blechacz. En février 2009, la Société Frédéric Chopin de Varsovie, cheville ouvrière du concours en question décida d'organiser, dès cette année, un concours international Frédéric-Chopin destiné aux grands amateurs du piano.

Les musées

Il existe de nombreux musées en Europe consacrés à Chopin. Le plus important, ouvert en 2010, se trouve au palais Ostrogski à Varsovie, avec en face l'Institut National Frédéric Chopin. En France, le siège de la Bibliothèque polonaise de Paris en abrite un. Toujours à Paris, le Musée de la vie romantique consacré au souvenir de George Sand évoque aussi le musicien.

D′autres musées existent :

à Majorque existe le musée Frédéric Chopin et George Sand à Valldemossa dans les cellules no 2 et no 4 ;
à Marienbad en République tchèque, où se tient également un festival annuel à la fin du mois d'août 81;
à Varsovie se trouve une multitude d'éléments en hommage au musicien. L′église Sainte-Croix abrite le cœur de Frédéric Chopin. Au palais de Czapski, on peut voir le salon de la famille Chopin et la maison natale de Chopin peut être visitée.

Bicentenaire

2010 est le bicentenaire de sa naissance. À cette occasion, de nombreuses manifestations ont été organisées, tant en France qu'en Pologne.
En France
La plupart de manifestations sont organisées sous le patronage conjoint des ministères de la Culture français et polonais84. Alain Duault, nommé commissaire général de l'année Chopin, a demandé le transfert des cendres du musicien au Panthéon : Ce serait un beau geste culturel, ce serait le premier musicien admis au Panthéon et politique, ce serait un signe européen fort, au moment où la Pologne vient de ratifier le traité européen.
Chopin à Paris: l'atelier du compositeur, exposition accompagnée de nombreux concerts, à la Cité de la musique, Paris, 9 mars-6 juin, commissaires: Jean-Jacques Eigeldinger, Thierry Maniguet et Cécile Reynaud.
Édition 2010 de La Folle Journée de Nantes consacrée au compositeur.
Frédéric Chopin La Note bleue Exposition du Bicentenaire, musée de la vie romantique, hôtel Scheffer-Renan, Paris, 2 mars-11 juillet, Solange Thierry & Jérôme Godeau, commissaires invités.
En Pologne
À Varsovie, un concert marathon de 171 heures entre les deux dates supposées de sa naissance, 22 février et 1er mars a débuté le 22 février 2010, au cours duquel doivent se produire, entre autres, Ivo Pogorelić, Murray Perahia, Daniel Barenboïm, Ievgueni Kissine parmi quelque 250 musiciens programmés.

Interprétations musicales dans la tradition du XIXe siècle

Si, bien sûr, les premiers enregistrements musicaux sont du tout début du xxe siècle, sauf quelques rares exceptions avec Johannes Brahms ou Joseph Joachim, certains musiciens marquants du siècle romantique ont eu, à la fin de leur vie, l’occasion de s’enregistrer. Parmi les quelques rouleaux de piano qu’il reste, Chopin est largement représenté. Toutefois, le pianiste polonais, ni aucun de ses élèves, n’ont évidemment jamais pu être enregistrés, car il aurait pour cela fallu vivre jusqu'en 1877 et rencontrer Thomas Edison. Il est néanmoins possible de se rapprocher de la manière de jouer au piano de cette époque.
Tous ces enregistrements sont très difficilement trouvables dans le commerce, mais l'Internet Google Vidéos, YouTube, etc. permet aujourd'hui de tous les écouter. Les enregistrements existants sont :
Francis Planté 1839–1934 : ce grand pianiste français est certainement le lien le plus lointain possible avec la musique de Chopin. Il est connu pour être le seul pianiste enregistré à avoir entendu jouer le Polonais. Ses enregistrements existants des œuvres de Chopin sont :

Louis Diemer
Étude en la mineur, op. 25 no 11 ;
Étude en do dièse mineur, op. 10 no 4 ;
Étude en la bémol majeur, op. 25 no 1 ;
Étude en fa mineur, op. 25 no 2 ;
Étude en sol bémol majeur, op. 10 no 5 ;
Étude en sol bémol majeur, op. 25 no 9 ;
Étude en do majeur, op. 10 no 7 le pianiste a été filmé pendant l’exécution de cette œuvre.
Louis Diémer 1843–1919 : a enregistré le Nocturne en ré bémol majeur, op. 27 no 2

Vladimir de Pachmann 1848 - 1933 : Cet élève d’Anton Bruckner est l’un des tout premiers à avoir effectué des enregistrements dont un grand nombre sont dédiés à la musique de Chopin. Il a enregistré :

Valse en sol bémol mineur, op. 70 no 1 ;
Valse en ré bémol majeur, op. 64 no 1 Valse du petit chien aussi connue sous le nom de Valse minute ;
Valse en do dièse mineur, op. 64 no 2 ;
Prélude en sol majeur, op. 28 no 3 ;
Prélude en ré bémol majeur, op. 28 no 15 ;
Prélude en do mineur, op. 28 no 20 ;
Prélude en fa majeur, op. 28 no 23 ;
Nocturne en mi bémol majeur, op. 9 no 2 ;
Nocturne en fa mineur, op. 55 no 1 ;
Nocturne en mi mineur, op. 72 no 1 ;
Mazurka en si mineur, op. 33 no 4 ;
Mazurka en la bémol majeur, op. 50 no 2 ;
Mazurka en do dièse mineur, op. 63 no 3 ;
Mazurka en sol majeur, op. 67 no 1 posth. ;
Mazurka en la mineur, op. 67 v4 posth. ;
Impromptu en fa dièse majeur, op. 36 no 2 ;
Impromptu en la bémol majeur, op. 29 no 1 ;
Étude en sol bémol, op. 10, no 5 ;
Étude en do mineur, op. 10 no 12 ;
Ballade en la bémol majeur, op. 47 no 3.
Aleksander Michalowski 1851–1938 : un des élèves d’Ignaz Moscheles. Ses enregistrements existants des œuvres de Chopin sont :
Teresa Carreno
Polonaise en la majeur, op. 40 no 1 ;
Valse en ré bémol majeur, op. 64 no 1 ;
Prélude en do mineur, op. 28 no 20.
Alfred Grünfeld 1852–1924 : Il a enregistré :
Valse en la mineur, op. 34 no 2 ;
Valse en do dièse mineur, op. 64 no 2 ;
Mazurka en si mineur, op. 33 no 4 ;
Mazurka en la mineur, op. 67 no 4.
Teresa Carreño 1853 - 1917. Cette pianiste, femme d’Eugen d’Albert a enregistré des œuvres de Chopin le 2 avril 1905 pour la société de reproduction de piano Welte-Mignon. Les enregistrements existants sont :
Ballade en sol mineur, op. 23 no 1 ;
Ballade en la bémol majeur, op. 47 no 3 ;
Nocturne en sol mineur, op. 23 no 2 ;
Nocturne en do mineur, op. 48 no 1.
Arthur Friedheim 1859 –1932 : élève de Franz Liszt, a enregistré la Marche funèbre intercalée dans la sonate no 2 en si bémol mineur, op. 35.
Ignacy Jan Paderewski 1860–1941 : a enregistré la Valse en do dièse mineur en 1917. Il existe ses enregistrements des Mazurkas par exemple en fa mineur op. 17 no 4, des Études, des Polonaises.
Arthur De Greef 1862–1940 : élève de Moscheles, puis de Liszt. Ses enregistrements existants des œuvres de Chopin sont :
Valse en mi bémol majeur, op. 18 ;
Valse en sol bémol majeur, op. 70 no 1 ;
Valse en ré bémol majeur, op. 64 no 1.
Moriz Rosenthal 1862 - 1946, élève de Karl Mikuli, lui-même élève de Chopin, puis élève de Liszt, ce grand pianiste du XIXe siècle nous a laissé un enregistrement d’une œuvre pour piano et orchestre contrairement aux autres pianistes : le Concerto pour piano no 1.
Emil von Sauer 1862– 1942 : élève de Liszt. Ses enregistrements existants des œuvres de Chopin sont :
Fantaisie-Impromptu en do dièse mineur, op. 66 posth. ;
Étude en mi majeur, op. 10 no 3 ;
Étude en do dièse mineur, op. 25 no 7 ;
Berceuse en ré bémol majeur, op. 57 ;
Valse en mi mineur posth..
Eugen d'Albert
Fannie Bloomfield Zeisler 1863 – 1927 : a enregistré le Nocturne en do mineur, op. 48 no 1
Eugen d’Albert 1864 – 1932 : élève de Liszt. Ses enregistrements existants des œuvres de Chopin sont :
Valse en la bémol majeur, op. 42
Polonaise en la bémol majeur, op. 53
Nocturne en si majeur, op. 9 no 3
Ballade no 2 en fa majeur, op. 38
Ferruccio Busoni 1866 – 1924 : a enregistré le Prélude no 15 en ré bémol majeur, op. 28, en 1923.
Les interprétations dans la tradition de la première moitié du XXe siècle
Beaucoup plus d’enregistrements sont restés de l’art de jouer Chopin au début du xxe siècle. Ces interprétations sont, pour la plupart, trouvables assez facilement sur le marché dans la mesure où les pianistes de génie dont il s’agit sont régulièrement réédités à chaque anniversaire.
Leopold Godowsky 1870 - 1938. L’immense pianiste polonais décédé au cours d’un enregistrement des Nocturnes de Chopin a laissé, outre de nombreuses transcriptions des œuvres du poète polonais, un certain nombre d’excellents enregistrements. Il a, par exemple, enregistré en 1924 la Valse en ré bémol majeur, op.64 no 1, la Valse en mineur, op. posth, la Ballade no 3 en la bémol majeur, op. 47, le Scherzo no 3 en do dièse mineur, op. 39 ou encore la Polonaise Héroïque en la bémol majeur, op. 5391.

Sergueï Rachmaninov

Sergej Rachmaninov joue Grande Valse brillante 1831 de Frédéric Chopin. 21 janvier 1921
Sergueï Rachmaninov 1873-1943 : Le dernier grand romantique de la musique classique européenne et pianiste de génie a enregistré Chopin à de nombreuses reprises. Des enregistrements existent pour :

Valse en ré bémol majeur, op. 64 no 1, dite du petit chien ou minute ;
Valse no 4 en fa majeur, op. 34 no 3 ;
Nocturne en mi bémol majeur, op. 9 no 2 ;
Ballade no 3, en la bémol majeur, op. 47 ;
Nocturne en fa dièse majeur, op. 15 no 2 ;
Sonate no 2 en si bémol mineur, op. 35.
Joseph Hofmann 1876 - 1957, le pianiste prodige, élève d’Anton Rubinstein, a réalisé de nombreux enregistrements de la musique du pianiste polonais. Il a notamment enregistré le Concerto no 1 pour piano en mi mineur, op. 11, le Scherzo en si bémol mineur, op. 31 en 1919 ou encore la Valse en la bémol majeur, op. 34 no 1. Il nous est resté de même l’Impromptu no 4 en do dièse mineur, op. 66 posth., la Berceuse en ré bémol majeur, op. 57, la Ballade no 1 en sol mineur, op. 23 et le Nocturne en do mineur, op. 48 no 1.
Alfred Cortot
Alfred Cortot 1877 - 1962. Ce grand compagnon de Pablo Casals et de Jacques Thibaud a laissé un grand nombre d’enregistrements. Il est l’un des premiers pianistes au monde à avoir donné en concert des cycles intégraux des Vingt-quatre Préludes op. 28, des Quatre Ballades ou des Vingt-quatre Études.
De rares vidéos du pianiste existent pendant son jeu de Chopin.
Alfred Cortot a été filmé jouant la Valse de l’Adieu en la bémol majeur, op. 69 no 193.
Raoul Koczalski 1884 - 1948. Ce grand pianiste polonais aujourd’hui totalement inconnu est un autre moyen d’approcher au plus près la musique de Chopin. En effet, il a été élève de l’assistant et meilleur élève du Polonais Karl Mikuli et n’a jamais eu d’autre professeur. Il était connu pour être le plus chopiniste des pianistes de son époque. Son interprétation de Chopin ne ressemble pourtant à nulle autre… Il a notamment enregistré les Trois nouvelles études, le Nocturne no 8 en ré bémol majeur, op. 27 no 2 et celui en mi bémol majeur, op. 9 no 2.

Les interprétations dans la tradition de la deuxième moitié du XXe siècle

Beaucoup plus proches de nous, ces pianistes de génie ont très souvent enregistré intégralement l'œuvre du Polonais et restent connus pour des interprétations dépassant largement la musique de Chopin. Parmi les grands de la seconde moitié du XXe siècle figurent :
Arthur Rubinstein 1886 - 1983 : le Chopin spontané et joyeux, libre et puissant est un héritage extrêmement précieux qui a fait l'objet de nombreux enregistrements ;
Claudio Arrau 1903 - 1991 : de 1973 à 1984, le grand pianiste a enregistré une anthologie de la musique de Chopin en six CD. Son Chopin n'est ni facile ni salonnard : il est structuré, réfléchi, parfois sévère, et très souvent douloureux. Dans les Nocturnes et les Préludes, Arrau reste un des derniers géants de la grande tradition du piano romantique;
Vladimir Horowitz 1904 - 1989 : le dernier élève de l'école d'Anton Rubinstein a laissé quelques enregistrements magistraux de la musique de Chopin notamment la Ballade no 1, les Polonaises et quelques Nocturnes ;
les enregistrements de Dinu Lipatti témoignent d'un idéal esthétique s'exprimant dans une grâce mozartienne ;
Samson François 1924 - 1970 : le Chopin légendaire de ce pianiste de légende est largement accessible par les nombreuses rééditions de l'intégrale de l'œuvre du compositeur polonais qu'a enregistrée ce pianiste. Comme le disait très sérieusement Samson François : Chaque doigt est une voix qui chante, le toucher doit toujours être amoureux;
Witold Malcuzynski 1914 - 1977, un des plus grands pianistes polonais, charismatique non neutre, renouait avec la grande tradition romantique unissant à une ferveur visionnaire le sens infaillible de la dramaturgie de la forme, le lyrisme subtil et le naturel. Il a laissé d'inoubliables enregistrements des Polonaises des Mazurkas, des Ballades, des Scherzos, des Nocturnes, des Valses, de la Fantaisie en fa mineur, de la 3eSonate en si bémol mineur et du Concerto en fa mineur.

Interprétations récentes

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De la deuxième moitié du XXe siècle à l'aube du XXIe siècle, une nouvelle génération de pianistes propose des interprétations intéressantes du compositeur polonais.
Vainqueur du Concours Chopin de 1960 à l'âge de 18 ans, pianiste au vaste répertoire allant de J. S. Bach à la musique contemporaine, Maurizio Pollini né en 1942 a produit des enregistrements de Chopin, en particulier la Ballade no 1, les Études ou encore des Polonaises. Déjà, à l'époque de sa victoire au concours, Rubinstein ironisait sur sa merveilleuse façon de jouer Chopin : Il joue déjà mieux qu’aucun d'entre nous. Autre vainqueur du Concours Chopin, Krystian Zimerman né en 1956 a enregistré notamment les deux Concertos pour piano avec Giulini et plus récemment en les dirigeant du clavier, les Ballades et les Scherzos. Interrogeant voire bousculant la tradition, Ivo Pogorelich né en 1958 propose des interprétations nouvelles de Chopin. Martha Argerich née en 1941, vainqueur du Concours Chopin en 1965, est reconnue mondialement comme une grande interprète de Chopin. D’autres pianistes éminents se sont également illustrés par leur approche de l'œuvre de Chopin. Cas, entre autres références, de Nelson Freire, Georges Cziffra, Idil Biret, Ventsislav Yankoff, Florence Delaage, Garrick Ohlsson, Cecile Licad.
De jeunes pianistes s'efforcent de nous faire redécouvrir une musique aussi jouée que celle de Chopin, que ce soit le pianiste russe Nikolaï Louganski avec les Préludes et les Études, Pascal Amoyel dans les Nocturnes en 2005, Alexandre Tharaud dans les Valses en 2007, ou encore Nelson Goerner. Le pianiste chinois, Yundi Li vainqueur du Concours Chopin 2000, fait une entrée spectaculaire comme interprète de Chopin.

Transcriptions et arrangements

Quelques transpositions et adaptations d'œuvres de Chopin ont été réalisées. Le violoniste Eugène Ysaÿe a proposé la Ballade no 1 en sol mineur pour piano, op. 23 et la Valse en mi mineur, op. posth. dans une version pour piano et violon. Les interprétations de ces deux œuvres demeurent très difficiles à se procurer.
Camille Saint-Saëns a transcrit de façon similaire certains Nocturnes de Chopin, notamment le Nocturne no 18 en mi majeur, op. 62 no 2 ou encore le Nocturne no 16 en mi bémol majeur, op. 55 no 2, ce dernier aussi transcrit pour piano et violon par Jascha Heifetz, tandis que le Nocturne no 2 en mi bémol majeur, op. 9 no 2, a été transcrit pour violoncelle et piano par le violoncelliste Pablo Casals.
Certains arrangements pour guitare ont été réalisés notamment par Francisco Tarrega, par exemple le Nocturne no 2, op. 9 no 2. Ce nocturne est également utilisé dans le morceau United States of Eurasia du groupe de rock britannique Muse en 2009 sur leur album symphonique, The Resistance, en tant que morceau de fermeture intitulé Collateral Damage.
Le grand pianiste polonais Leopold Godowsky a transcrit 53 Études sur les 27 de Chopin entre 1893 et 1914. En superposant les études, variant les thèmes, les inversant, transcrivant pour la main gauche ce que Chopin avait écrit pour la main droite ; le transcripteur a véritablement créé des œuvres nouvelles. Notons que ces pages sont considérées par les interprètes comme parmi les plus ardues de toute la musique pour piano.
En 1939, Tino Rossi chante Tristesse sur l’Étude no 3 op. 10 en mi Majeur.
En 1969, Jane Birkin interprète le titre Jane B. tiré du premier album que Serge Gainsbourg écrit et compose pour elle Je T'Aime, Beautiful Love. La mélodie de la chanson est inspirée du Prélude no 4 opus 28.
En 1973, l'auteur compositeur américain Barry Manilow s’est servi du prélude no 20, op. 28 en do mineur comme base pour composer son tube Could it be magic interprété par Donna Summer en 1975. Titre qui sera repris en français début des années 1980 par Alain Chamfort sous le titre Le temps qui court et repris en 2007 par Les Enfoirés.
En 1981, Catherine Deneuve chante Dépression au-dessus du jardin (paroles de Gainsbourg et l'Étude en fa mineur no 10 de Chopin
En 1984, Serge Gainsbourg compose et écrit Lemon Incest. Il interprète cette chanson avec sa fille Charlotte, véritable hymne à l′amour pur d'un père pour sa fille. Le thème musical est celui de l’Étude no 3 op. 10 en mi Majeur.
En 1998 sur l'album du groupe NTM Suprême NTM figure la chanson That's my people dont l'instrumentale a été reprise du Prélude en mi mineur, op. 28 no 4.
Enfin, il existe une orchestration des 24 préludes de Chopin par le compositeur Jean Françaix, sous l'opus 28.


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Posté le : 28/02/2015 15:32
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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