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défi de la semaine du 24 janvier
Plume d'Or
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En souvenir de Bacchus et de nos plaisanteries, j ai choisi un sujet qui l aurait sûrement inspiré pour me dire des horreurs : "les tablettes de chocolats". Prenez cette phrase comme vous voulez, et amusez vous !

Posté le : 23/01/2015 17:43
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Re: défi de la semaine du 24 janvier
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Tu me fais saliver !

Je me souviens comment il aimait nous charrier avec ça !

Belle idée.

Merci, je commence à cogiter.

Couscous

Posté le : 23/01/2015 17:48
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Re: défi de la semaine du 24 janvier
Plume d'Or
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Style


Cochonou gara sa guimbarde à quelques encablures de « l’Emancipation », la boite de nuit tenue par le Prince de l’Amour. Plus que fameux, cet endroit de débauche et de luxure attirait la crème des frimeurs de la capitale, des fils à papa en mal de sensations, des pétasses relookées et des quadragénaires frustrés en quête de chair fraiche. Entrer dans le temple des m’as-tu-vu demandait des mois voire des années de travail, à peaufiner son look, à étendre son réseau d’affranchis, à se prendre des râteaux avec des videurs avares d’empathie.
La preuve : à peine dix heures sonnées, une colonne de parfumés en tous genres envahissait le trottoir, dans l’attente du précieux sésame. Ils désiraient tous le petit coup de tampon sur le poignet, indispensable pour connaitre l’honneur de danser, de boire, de se frotter à d’autres évaporés, sur les pistes psychédéliques de la mythique discothèque.

Cochonou réussit tant bien que mal à extraire son gros cul du cercueil à roulettes. Il ne ferma pas le carrosse rouillé, tellement il semblait impossible qu’un voleur, même désespéré, ne tentât l’aventure de partir avec une telle épave.
Cochonou se dirigea vers la vitrine du marchand de bijoux, histoire de vérifier sa tenue. Il n’arborait pas les costumes Renaissance en fureur à l’époque parce qu’il ne rentrait pas dans les chemises ajustées et que son gros bide faisait désordre dans une veste cintrée.
De plus, chômeur de longue durée, Cochonou n’avait pas les moyens de s’acheter des fringues hors de prix, alors il se contentait de raccommoder, de rafraichir les frusques de son paternel, un ventru d’une autre génération de perdants.

« Qu’est-ce que j’en ai à branler ? » se dit Cochonou.
Il savait qu’il était inutile de rivaliser avec les autres candidats à l’entrée dans le saint des saints de la frime. Eux dépensaient des fortunes dans les magasins à la mode, en pantalons et chaussures, en parfums et maquillages, en chapeaux et perruques. Ils prenaient des cours de maintien auprès de vieilles gloires de la mode, dans le but de se fabriquer un style branché, un apparat compatible avec le nec plus ultra appelé « l’Emancipation ».
Beaucoup d’entre eux, des hommes mais aussi des femmes, payaient des sommes astronomiques pour se construire un corps parfait, avec tablettes de chocolat, seins fermes et fesses rebondies. Le métier de coach sportif rapportait beaucoup, presqu’autant que celui de chirurgien esthétique, de relooker extrême ou d’architecte d’intérieur.

Cochonou faisait avec les moyens du bord, peu nombreux a priori.
Son seul avantage résidait dans sa haute taille, largement au-dessus de la moyenne. Elle lui permettait de dominer les regards condescendants, de calmer les ardeurs bellicistes et d’attirer les coquines lassées des ersatz masculins majoritaires en ces lieux. Sa stature ne cachait pas beaucoup ses rondeurs mais il n’en n’avait cure.
« Il vaut mieux faire envie que pitié ! » lui avait toujours déclaré sa grand-mère.
Cochonou avait décliné ce simple principe à l’infini, évacuant tous les complexes habituels logés dans le cerveau des gros pleins de soupe, magnifiant son physique de lardon sur pattes en gars bien dans ses baskets.

« Avoir du style ce n’est pas penser au style ! » lui avait dit un soir le Prince de l’Amour.
Cochonou l’avait rencontré par hasard, lors d’une brocante. Le roi de la nuit s’était approché de Cochonou puis l’avait pris dans ses bras. Le spectacle avait halluciné les stands alentours et affolé les nombreux paparazzis. Un petit bout d’homme à la féminité exacerbée enlaçant une montagne de chair, cette image devait rapidement faire le tour du monde, déclinée en quatre par trois par les magazines chic et les revues de luxe.
Depuis, Cochonou n’avait pas véritablement changé de vie mais il avait pris conscience de sa valeur, du bien-fondé de son assurance, du piège des apparences. Le monde le voyait toujours comme un gros sac, les éventuels employeurs évaluaient toujours son intelligence inversement proportionnelle à son tour de taille et sa situation économique ne s’améliorait pas. Il continuait de slalomer entre les allocations de retour à l’emploi, les stages de formation et les petits boulots précaires. En deux mots comme en mille, Cochonou galérait encore et toujours.

Cochonou marcha jusqu’à la file d’attente puis la dépassa pour se présenter directement au Cerbère, le physionomiste en chef. Au passage, il remarqua les moues amusées des candidats au sésame, certains d’assister à l’expulsion manu militari d’un gras du bide inconscient, d’un pauvre raté habillé comme un sac, d’un naïf peu au fait des coutumes de la vie nocturne. Les railleries commencèrent à fuser, gentiment au début puis de plus en plus insistantes. Cochonou ne se dégonfla pas. Il parla tranquillement avec le colosse en charge de la sécurité et la triplette de videurs.
« Retourne chez toi, gros cul ! » lui lança un minet maigrichon, habillé en pourpre, perruqué de blond cendré et aussi lumineux qu’un sapin de Noël. Les autres parfumés rirent sans vergogne, certains sifflant avec leurs doigts, d’autres imitant le grognement du sanglier, tous faisant preuve d’un évident manque de compassion à l’encontre du nouvel arrivant.

Le Cerbère n’eut aucun mal à reconnaître en Cochonou le gars de la photo, le symbole original du mot « Style » tel que décliné en chansons par le Prince de l’Amour sur les radios du monde entier. Il baragouina quelques mots à destination de l’intérieur puis appuya sur le dispositif d’ouverture.
Cochonou rentra dans le temple de la mode, le royaume des branchés, le paradis des hédonistes, sous l’œil effaré d’une centaine d’évaporés.
Le concert de moqueries laissa place à un silence de mort. L’incompréhension régna au sein de la colonne des mignons de pacotille et des poupées plaquées toc. Ce dernier sentiment s’amplifia quand le Cerbère déclara la fin des entrées, la clôture de la soirée. Les videurs et l’agent de sécurité rentrèrent avec lui puis la porte rouge devint noire, affichant le logo de « l’Emancipation » en lettres de feu, signe des illusions perdues cette fois-ci pour les candidats au Nirvana de la nuit.

Posté le : 24/01/2015 13:46
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Re: défi de la semaine du 24 janvier
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Cochonou est un sacré chanceux. La mode est un éternel recommencement et récupérer les costumes de Cochonou père était une bonne idée !
Pas besoin de tablettes pour plaire aux minettes.

Merci Donald

PS : et toi ? tu en as.. des tablettes ?

Posté le : 24/01/2015 15:19
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Re: défi de la semaine du 24 janvier
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Un atout irrésistible

Nicolas était seul depuis bien trop longtemps à son goût. Il avait évidemment eu quelques relations. Mais, à chaque fois, elles furent éphémères et lui laissaient dans la bouche comme un goût amer d’échec. Sur conseil de son ami d’enfance, il s’inscrivit sur un célèbre site de rencontre. Il croisa ainsi la route virtuelle de Laurence, Virginie, Isabelle, Lucette, Sophie, Marie-Cécile, etc. Mais ce fut Charlotte qui retint toute son attention. Sa chevelure rousse et frisée entourait un visage doux et souriant. Ils avaient des passions communes : la lecture, les promenades en forêt et le camping. De tchat en tchat, ils apprirent à se connaître. Les sens de Nicolas s’affolaient dès qu’il voyait qu’elle se connectait.

Un jour, elle lui avoua adorer les tablettes de chocolat. Ces dernières la rendaient littéralement folle de désir, c’était presque incontrôlable. Cette remarque ne tomba pas dans l’oreille d’un sourd. L’amoureux transi devait plaire à sa dulcinée, et ce, à n’importe quel prix, même celui de la souffrance physique. C’est ainsi qu’il alla s’inscrire dans une salle de sport et y loua les services d’un coach personnel. Il expliqua à ce dernier ces desiderata : développer essentiellement ses abdominaux jusqu’à ce qu’ils deviennent saillants et qu’il puisse les exhiber à Charlotte qui tomberait dans ses bras nouvellement musclés.

Lorsque la jeune femme tentait de fixer un rendez-vous, Nicolas trouvait toujours une bonne excuse pour le reporter. C’est ainsi que les semaines passèrent et que son entraînement intensif porta ses fruits. Il pouvait alors se targuer auprès de la gente féminine d’être un homme à tablettes.

Une rencontre fut enfin fixée dans un petit café du vieux Lille. Il opta pour le T-shirt uni le plus moulant de son placard. Ce dernier mettait parfaitement en évidence ses nouveaux atouts physiques.

Il fut le premier sur les lieux. Il s’assit et guetta Charlotte. Elle portait un foulard rouge, signe distinctif qu’ils avaient déterminé afin de se reconnaître dans la foule anonyme du café. Il lui adressa un petit signe de la main et elle se dirigea vers lui. Nicolas se leva, bomba le torse et gonfla la musculature de son abdomen. Charlotte lui fit une petite bise timide et s’assit, sans même jeter un regard aux abdos saillants de son prétendant. La conversation était courtoise et ponctuée des petits gloussements de la jeune femme, en réponse aux blagues de Nicolas.

Leurs verres vidés, ils décidèrent d’aller se balader dans la rue commerçante adjacente. La rouquine s’épanchait sur son métier d’assistante médicale lorsqu’elle s’arrêta net devant une vitrine. Ses yeux se mirent à briller comme ceux d’un enfant qui découvre ses cadeaux de Noël au pied du sapin. Sa bouche s’entrouvrit et Nicolas crut percevoir une goutte de salive perler au coin de ses lèvres.

« Qu’est-ce qui te prend ?
– Je t’ai déjà dit que je ne pouvais résister à cela ! J’en suis folle ! J’aurais cru que tu t’en serais souvenu… »

Un éclair de compréhension traversa l’esprit du jeune homme. Il emmena sa conquête dans le magasin et lui offrit l’objet de ses désirs. Elle se lova au creux de ses bras, en guise de remerciement en disant :
« Tu es musclé, dis donc ! »

Nicolas n’osa jamais avouer à l’élue de son cœur qu’il avait sué et souffert des heures durant pour lui plaire, alors qu’il suffisait de lui acheter une boîte de pralines.

Posté le : 24/01/2015 19:12
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Re: défi de la semaine du 24 janvier
Plume d'Or
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C'est mignon tout plein cette histoire de chocolat.
Enfin, un gars qui se fait mal pour plaire à sa dulcinée, c'est presque de la science-fiction.
Bravo Couscous pour cette douceur dans un monde de brutes.

Posté le : 25/01/2015 12:09
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Re: défi de la semaine du 24 janvier
Guest_
Bonjour à toutes et à tous, voici ma contribution aux tablettes de chocolat.

Je l'ai appelé le royaume des tablettes de chocolat.

Il était une fois dans une contrée lointaine, mystérieuse, un royaume où les êtres vivaient en paix et en harmonie avec la nature. Si je devais la comparer avec une contrée existante, je vous dirais volontiers qu’elle serait l’Andalousie, territoire en apparence aride mais fleurie, parsemée, ici et là, de terres riches et de jardins merveilleux.
Y régnait un monarque éclairé et lumineux, Claude II. Il aurait pu s’appeler Claude Ier mais il ne le fit point, tellement il était attaché à une éthique de discrétion qui émergeait dans tous ses actes et ses écrits.

Ce royaume s’appelait le royaume des tablettes de chocolat. Tout y était fait à la gloire du chocolat. La capitale de ce royaume était une cité perchée dans la montagne. On y arrivait par des gorges encaissées à la beauté prenante et surprenante qui vous saisit l’âme dans tous ses recoins. Et alors que vous croyiez que ce paysage violent allait se poursuivre, après un tournant, subitement, apparaissait la capitale de ce royaume, la cité du chocolat par excellence. Ses rues étroites vous offraient des boutiques, des hôtels, en chocolat, les unes aux reflets de bronze, les autres aux reflets d’argent et d’or. Quel bonheur mais quelle torture, ami lecteur, car le rédacteur de ce conte est un passionné et un amoureux du chocolat qui n’a rien trouver de mieux, pour calmer un peu son impatience, que de s’entourer d’une tablette de chocolat, bien sûr.

Au plus haut de la cité, se trouvait un manoir que l’on entr’apercevait seulement au sein d’une jolie clairière entourée d’une forêt magique. Chacune des essences d’arbres de cette forêt avait un talent, celle de pouvoir réciter des poèmes sur les qualités du monarque et des habitants de ce royaume. Les chênes vantaient la force de caractère. Les arbres aux cent écus récitaient la justesse et la droiture. Les érables Negundo chantaient la finesse d’esprit. Bien d’autres essences d’arbres et de fleurs y trônaient aux parfums subtils et riches. Gambadaient joyeusement au milieu de cette nature glorieuse, en toute liberté, des lapins, des cerfs, des biches, des faons, des chevreaux, des poules et des canards. Seul le renard rusé n’y avait pas sa place. Mais par respect pour toutes les espèces de la nature, d’autres espaces lui étaient réservées.

Le manoir, résidence du monarque et de sa famille, était lui-même en chocolat. Il était composé d’un corps de logis central en chocolat noir aux élans de bronze, flanqué de deux ailes en retour sur un jardin central à la française. Les fenêtres hautes de la façade, de style classique, étaient ornées de mascarons représentant les déesses et les muses, en chocolat praliné, ces dernières étant célébrées dans tout le royaume. Un dôme surplombait la partie centrale du manoir qui se terminait par une terrasse faîtière enchâssant une horloge astronomique. La puissance du temps présent inspirait les actions de ce royaume.

Tout semblait donc parfait dans ce royaume. Mais depuis quelques mois, une troupe de mécréants bombardaient les villes et les villages, dans la province la plus éloignée du royaume, de grains de praline et de cacao et s’évertuait à construire des ateliers géants de fabrication de chocolat industriel qui faisaient fondre, en raison de la chaleur dégagée, les trésors architecturaux en chocolat.
Le monarque, craignant que ces malheurs ne s’abattent sur tout le pays, se décida à agir, mais il n’avait pas d’armée pour combattre ces mercenaires qui faisaient fondre les merveilles de son pays.

Mais qu’avait-on fait à tous ces gredins, se disait-il, pour qu’il nous crée ainsi un réchauffement climatique si fatidique ?
Il se souvint alors que dans la forêt, au delà des gorges, vivait une fée entourée de cloches en chocolat qui sonnaient à chaque fois qu’un étranger s’approchait de sa demeure. Cette fée avait le pouvoir de répondre à toute question posée dès lors que l’humour s’installait dans la relation avec son interlocuteur. Il se décida donc de lui rendre une visite.
En chemin, il rencontra bien des embuches. Il rencontra notamment les frères Grimm qui lui dirent de ne pas aller plus avant dans le conte et que la réalité était bien plus heureuse. Têtu ou plutôt tenace comme à son habitude, il poursuivit sa route, convaincu qu’il allait trouver sa réponse dans l’âme du conte et entra dans une forêt bien étrange.
Après vingt minutes de marche, quel ne fut pas son étonnement d’apercevoir, au loin, dans une clairière une silhouette immobile qui l’appelait.
- Claude, viens par ici, rejoins moi vite!

Après quoi les cloches se mirent à sonner à toutes volées. Tous les animaux de la forêt accoururent alors pour entourer la fée aux milles cloches auréolées d’or et de bronze.

- Tiens, tu te souviens de moi !
- Je ne t’ai jamais vraiment oublié, très chère fée, tu es dans mon cœur.
- Que me veux-tu ?
- Je désire ton aide pour que cessent les actions de dégradation de nos belles bâtisses en chocolat.
- Mais d’abord, j’aimerais bien comprendre ta passion du chocolat. Mais attention je ne suis pas chocolat et n’ai nul envie non plus de le devenir !
- Tu veux connaître notre philosophie chocolat. Alors commence par dire plusieurs fois le mot chocolat : chocolat, chocolat, chocolat, chocolat, chocolat,… A chaque fois que tu le dis, aies une pensée chocolat….Tu sens alors les bouquets du chocolat monter dans tes narines après avoir déchirél’emballage de la tablette de chocolat, avec désir, et écouter la musique du bruissement du papier… Ensuite imagine l’explosion du goût voluptueux du chocolat noir dans ta bouche puis sentir fondre ses carrés dans ta bouche. Par effet de la rétro olfaction, sens-tu à nouveau ses bouquets venus du plus profond de ton être !
- Eh ! Je ne te demande pas de me stimuler les papilles mais de m’expliquer la raison d’être de ta passion.
- Que puis-je te dire d’autres ? Nous avons choisi de nous placer sous les hospices du chocolat parce que cela est bon pour la santé et parce que cela rend de bonne humeur. Et puis, si je crois m’en souvenir, le chocolat améliorerait la mémoire !
- Voyons, je te connais mieux que tu ne le crois. Tes motivations sont tout autre et puis « la bonne santé est un état précaire qui ne présage rien de bon ».
- En fait, nous avons succombé à la passion du chocolat avant qu’elle ne s’éloigne. Nous ne voulions pas laisser s’échapper ces bonheurs pour le palais. Et puis pourquoi résister à une telle tentation si bénéfique ? Pour nous, Il est devenu une femme que nous désirons honorer. Et nous en éprouvons du plaisir à chaque fois.
- C’est érotique, en somme !
- Pas seulement, pas seulement ! Le matin, le chocolat est appétant, le midi, il est délicieux, le soir il est somptueux. Manger du chocolat est un rite.
- Un rite, un rite, n’exagérons rien ! De là en faire une religion, on n’en est pas loin !
- Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire. Et puis, si tu dis me connaître, les religions ne sont pas ma tasse de thé. C’est peut-être pour cela que je préfère le chocolat. Ne nous querellons pas ! Et puis, dans notre royaume, nous pensons même que les querelles commencent par le chocolat et finissent dans le chocolat ! Et nous désirons vraiment que notre querelle avec les mécréants finira dans le chocolat.
- Tu m’as convaincu non sans humour. Je vais donc t’offrir une solution. Je connais un Roi, Chaban II, qui a mis au point un canon de chocolat chaud qui peut neutraliser les pralines, afin de les faire fondre et de les enrober de tous ses bouquets.

Le Roi Claude II rendit visite à Chaban II qui était un monarque loufoque. Tout en apparence les séparait mais dans la réalité de l’âme et du cœur, ils partageaient des valeurs communes. Ils étaient attachés l’un et l’autre aux valeurs humanistes et à l’humour rebelle qui était, chez eux, une raison d’être.
Chaban II était un passionné des armes de guerre sans danger et originales. Ses fameux canons étaient décorés, sur leurs faces supérieures, de figurines qui représentaient tous les dieux de l’olympe et tous les écrivains qu’il aimait tout particulièrement. Il était si attaché à la vie humaine que ses canons avaient seulement la faculté d’annihiler la puissance de ses ennemis sans les tuer. Ils crachaient du chocolat chaud avec une telle puissance qu’aucun nutriment ne leur résistait.
Les deux monarques s’allièrent et se préparèrent à combattre. La tradition populaire des deux royaumes chante encore la bataille étrange qui opposa les deux royaumes aux mécréants. Sans que l’on sache bien pourquoi et comment, pendant la bataille, le chocolat chaud n’agissait seulement que sur les nutriments mais pas sur les êtres humains. Dès lors qu’il entrait en contact avec les corps des combattants, il refroidissait immédiatement.
A quelque chose malheur est bon raconte la tradition, c’est ainsi que furent créer les chocolats au praliné qui sont parmi les préférés de l’écrivain de ce petit conte sans prétention.
Les mécréants cessèrent d’être des mécréants ; ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants qui adorèrent naturellement ces chocolats.
Quant au Roi Claude II, les historiens ont de la peine à reconstituer la fin de sa vie, tellement il vécut dans la discrétion. Pour le savoir, il vous faudra aller écouter les pierres des gorges encaissées. Quelques-unes vous diront qu’il vécut heureux, entouré de ses proches et de ses ami(e)s et qu’il mourut avec honneur, dignité, en cultivant jusqu’à la dernière minute les valeurs humanistes auquel il était tant attaché.

Amis lecteurs, il me faut vous avouer qu’une seule tablette de chocolat ne m’a pas suffi tout au long de ce écrit. Une seconde tablette de chocolat praliné a été nécessaire.
Chut ! Ne le répétez pas ! Je négocie actuellement avec mes paramètres biologiques. Je les afflige mais ils transigent !
Et que Couscous soit rassurée, mes chocolats au praliné préférés sont des chocolats belges.

Lorsque l’auteur de ce texte, de cette terre, s’en ira,
C’est dans l’écoute de quelques airs de musique qu’il partira,
Avec, dans sa besace, des carrés de chocolat.

Posté le : 27/01/2015 15:58
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Re: défi de la semaine du 24 janvier
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Bonjour tout le monde, j’espère qu’il n’y a pas de fautes, voilà ce que je propose :

Mon péché mignon qui a changé ma vie (Cette histoire est une fiction)

J’aime le chocolat, je l’adore, j’achète deux tablettes par jours quand j’étais jeune enfin jusqu’à mes 18 ans je mangeais du chocolat au tant que je voulais je ne grossissais pas, j’étais très mince, je mangeais de tout sans grossir mais je me dépensais, quand je rentrais de l’école je rentrais à pieds, parfois je me balade avec mes copines pour faire du shopping ou juste pour marcher respirer l’air frais avant de rentrer chez moi mais après je me dépensais moins et voilà les kilos qui s’accumulent.

Je diminuais alors à une tablette par jour tellement j’étais gourmande je ne pouvais pas faire mieux c’était ma drogue. Je me souviens la première fois que je me suis rendue compte que je grossissais, je me souviens c’était l’après midi j’ai décidé de me peser et là surprise de 50 kilos je suis passée à 63, j’étais choquée c’est là que j’ai commencé à déprimer, je me sentais mal dans ma peau et je commençais à ne plus y aller du tout à l’université et à force de rester à la maison mon poids augmentait de plus en plus, je me suis pesée encore une fois je pesais 73 Kilos je me sentais de plus en plus mal et sans me rendre compte je mangeais encore pour oublier et la nuit avant de dormir je mangeais 5 carrées de chocolats et de jours en jours je gonflais jusqu’à atteindre 115 Kilos je me détestais de plus en plus jusqu’au jour où j’ai fait une tentative de suicide et cela était que le début.

Avant de grossir je me faisais harceler dehors mais c’était parce que j’étais mince et belle mais aujourd’hui je me fais harceler à cause de mes kilos en trop avec des surnoms très blessants si on m’avait dit que je serais traitée ainsi je ne l’aurais pas cru alors je me suis forcée et j’ai fait un régime draconien et à présent je pèse 63 Kilos c’est pas encore ça mais je gère puis les mauvaises habitudes ont pris le dessus et j’ai commencé à manger mes deux tablettes par jours et me voilà encore à 80 Kilos je me dis que mon péché mignon se transformait en cauchemar je ne savais plus quoi faire et là un jour dans le journal je lis quoi, qu’on cherche des mannequins grande tailles 75 Kilos et plus je me dis peut-être c’est une façon pour moi de m’accepter telle que j'étais et je vais postuler et à ma grande surprise je suis prise alors que je détestais les tablettes de chocolat je recommençais à les aimer je prenais une demi tablette par jour et je continuais à être mannequins pour les grandes tailles.

Si on m’avait dit que je ferais ce métier un jour je l’aurais pas cru mais c’était mon choix et ma vie après tout je me moquais de ce que pouvaient dire les gens à mon sujet le principal est que je me sentais bien dans mes baskets qui a dit que les tablettes de chocolats serait mon secrets pour gagner ma vie même moi j’ai du mal à le croire, bizarrement je me sentais bien dans ma peau et la porte du succès s’ouvrait devant moi et désormais je suis la plus heureuse du monde.

S.B


Posté le : 27/01/2015 18:49

Edité par sb1poesie sur 29-01-2015 13:13:26
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Re: défi de la semaine du 24 janvier
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Istenozot,

Ta nouvelle m'a donné l'eau à la bouche. Tu as raison, les chocolats praliné belges sont les meilleurs !

Délicieuse participation mon ami.

Bises

Couscous

Posté le : 30/01/2015 07:40
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Re: défi de la semaine du 24 janvier
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Sb1poésie,

Ton histoire commençait vraiment mal mais ton héroïne a su utiliser son "défaut" comme un atout. Une belle morale !

Merci pour ta participation à nos défis.

Au plaisir !

Couscous

Posté le : 30/01/2015 07:42
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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