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Max Planck
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Le 14 Décembre 1900 Max Planck présente sa théorie des quanta

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à la société de physique de Berlin, mort à 89 ans le 4 octobre 1947 à Göttingen, Allemagne, né le 23 avril 1858 à Kiel, duché de Schleswig, physicien allemand. Il est lauréat du prix Nobel de physique de 1918 pour ses travaux en théorie des quanta. Il a reçu la médaille Lorentz en 1927 et le prix Goethe en 1945. C'est l'un des fondateurs de la mécanique quantique. Physicien à l'Université de Kiel, Université de Göttingen, Université Humboldt de Berlin, au Kaiser Wilhelm Gesellschaft, il est renommé pour la Constante de Planck, le Postulat de Planck, la Loi de Planck, il reçoit pour distinctions le Prix Nobel de physique 1918, la médaille Lorentz en 1927, médaille Max-Planck 1929, médaille Copley 1929, le prix Goethe 1945, son fils Erwin Planck est exécuté par la Gestapo

En bref

L'œuvre que le physicien allemand Planck a accomplie au cours de sa longue vie est fondamentale. Einstein a salué en son auteur un homme à qui il a été donné de doter le monde d'une grande idée créatrice et dont la découverte devint la base de toute la recherche en physique au XXe siècle. Louis de Broglie, parlant à son endroit de gloire immortelle, a profondément saisi le message de cette œuvre, dramatique par rapport à l'ère atomique qu'elle a inaugurée, en ajoutant que si quelque cataclysme ne vient pas anéantir notre civilisation, les physiciens des siècles à venir parleront toujours de la constante de Planck et ne cesseront de répéter avec admiration le nom de celui qui a révélé aux hommes l'existence des quanta.
Planck est venu au monde en un temps où la physique du continu – natura non fecit saltus, la nature ne fait pas de sauts, comme l'avait écrit Leibniz – était encore souveraine. Il a pris si largement sa part au perfectionnement de cette physique qu'il a mérité d'être le dernier grand représentant de l'époque classique en même temps que le promoteur de toutes les nouveautés Werner Heisenberg. Car c'est lui qui, sous la contrainte de la logique interne d'une évolution et de faits nouveaux, a fixé les bornes de la continuité et introduit le saut, par ce concept de quantum d'énergie qui commande tous les progrès de la théorie moderne de la matière.
Ceux qui ont vécu au début du XXe siècle le passage à des conceptions nouvelles ont volontiers parlé de la crise de la physique. Bien que sensible à ce que ce mot évoque, Planck, profondément attaché à l'idée traditionnelle de l'existence objective d'un monde réel, n'a pas ménagé ses forces au service d'une reconstruction totale de l'édifice scientifique.
Mais ce n'est pas le seul domaine dans lequel il a été appelé à promouvoir un témoignage exemplaire. Fidèle à sa nation à travers des événements qui l'atteignaient douloureusement, il a montré, là aussi, qu'il savait voir au-delà des situations historiques d'un moment. Sa haute stature intellectuelle et morale inspire le respect.
Planck a reconnu lui-même que, bien que la théorie des quanta se soit située de plus en plus au centre de ses préoccupations, il n'a pas pris une part très active à son développement. Bohr et Schrödinger ont eu le mérite d'accomplir ses propres desseins.
Mais c'est dans une autre direction qu'il a continué à tenir une place éminente : la direction ouverte en 1905 par la théorie de la relativité d'Einstein. Sans doute sa première réaction à l'égard des quanta de lumière fut-elle défavorable. En fait, il ne tarda pas à voir l'intérêt des conceptions générales introduites par son compatriote et il s'en fit le défenseur.
Elles lui inspirèrent de nouvelles recherches qui aboutirent à de remarquables résultats théoriques : inertie du rayonnement et invariance de l'entropie par rapport à la vitesse du système de référence, réexpression du troisième principe de la thermodynamique (Nernst, 1906) sous la forme de l'existence d'une entropie « absolue » calculable au moyen de considérations combinatoires (dans lesquelles intervient le quantum élémentaire d'action).
Son œuvre scientifique, son caractère, la noblesse de ses sentiments et de ses actions permirent à Planck d'être respecté lorsque son pays traversa la crise hitlérienne. À plusieurs reprises, il prit ouvertement parti en faveur de collègues juifs et célébra leurs mérites.
Pour lui qui avait été élevé dans la tradition prussienne, la loyauté inconditionnelle envers l'État était d'abord une évidence. Mais l'abus de la puissance politique l'obligea à abandonner ses critères de pensée antérieurs et à chercher de nouvelles normes de référence. Il avait perdu un premier de ses fils lors de la Première Guerre mondiale ; il perdit le dernier dans la répression qui suivit l'attentat contre Hitler en juillet 1944. Il a ressenti plus douloureusement encore en politique qu'en science l'opposition entre les héritages du XIXe siècle et les aspirations des temps nouveaux. Il mourut le 3 octobre 1947 à Göttingen.

Sa vie

Max Planck, né le 23 avril 1858 à Kiel dans le duché de Schleswig, est issu d’une famille nombreuse et bourgeoise. Ses arrière-grand-père et grand-père paternels sont professeurs de théologie, son père professeur de droit il participa à la rédaction du code civil allemand, tandis que sa mère est issue d'une famille de pasteurs.
Max Planck fait ses études secondaires à Munich où son père enseigne. Sixième enfant au foyer d'un professeur de droit, il appartenait à une lignée de vieille bourgeoisie. C'est à Munich, où son père fut appelé en 1867, qu'il fait ses études secondaires. Après bien des hésitations entre la science et la musique, il se décide en 1874 à suivre les cours de mathématiques et de physique à l'Université, puis se rend en 1877 à Berlin pour étudier sous la direction de Hermann von Helmholtz et de Gustav Robert Kirchhoff.
Ces deux grands physiciens ont certainement joué un rôle dans sa formation, mais comme il l'a expliqué lui-même dans son autobiographie, ils le déçurent l'un et l'autre par leurs mauvais cours et c'est ce qui détermina le jeune Planck à la lecture et à l'étude personnelle. Passionné par les problèmes du principe de l'énergie, il assimile les œuvres de Clausius dont la langue compréhensible et la logique convaincante l'orientent vers la thermodynamique.
En 1879, à vingt et un ans, il présente sa dissertation sur le deuxième principe de la thermodynamique, qui lui vaut l'opposition de Kirchhoff, et l'année suivante il passe sa thèse d'habilitation sur les états d'équilibre des corps isotropes aux différentes températures. Désormais, il tient un domaine de prédilection et, revenu à Munich, il cherche à appliquer les méthodes de la thermodynamique aux divers processus physiques et chimiques.
Nommé en 1885 professeur extraordinaire de physique théorique à l'université de sa ville natale, Kiel, il est appelé à Berlin en 1889, après la mort de Kirchhoff et sur la recommandation de Helmholtz. C'est ce changement qui marque pour lui une orientation nouvelle et fructueuse.
Il hésite entre se consacrer à la science ou à la musique. En 1874, il entame des études de mathématiques et de physique à l’université. Il obtient son baccalauréat à dix-sept ans et, trois ans plus tard, il conclut son cursus universitaire à Berlin avec Hermann von Helmholtz et Gustav Kirchhoff comme professeurs.
En 1878, il soutient sa thèse de doctorat sur le second principe de la thermodynamique et la notion d'entropie. Ses professeurs ne sont guère convaincus. Il passe néanmoins son habilitation en 1881 sur les états d'équilibre des corps isotropes aux différentes températures, aboutissant aux mêmes résultats que ceux obtenus auparavant par l'américain Josiah Willard Gibbs, dont les travaux étaient restés confidentiels.
Jusqu'en 1885, il recherche un poste d'enseignant en physique théorique, discipline peu à la mode à l'époque. Il obtiendra enfin un poste de professeur adjoint à l'université de Kiel en 1885.
À la mort de Gustav Kirchhoff, et sur recommandation de Helmholtz, il est appelé à l’université Humboldt de Berlin comme professeur adjoint puis titulaire en 1892. Un poste qu'il gardera environ quarante ans.
À Berlin, il poursuit des travaux en thermodynamique, en électromagnétisme et en physique statistique.

Planck rejette, dans un premier temps, le modèle atomiste des gaz de Maxwell et Boltzmann. Pour lui, la théorie atomique s’effondrera à terme en faveur de l’hypothèse de la matière continue. Il se rallie devant l'évidence à l'atomisme à partir des années 1890.
À cette même époque Lord Kelvin identifie le rayonnement du corps noir comme l'un des problèmes à résoudre. Jožef Stefan, Ludwig Boltzmann, Wilhelm Wien s'y attaquent ainsi que Otto Lummer de, Ernst Pringsheim, Heinrich Rubens, Ferdinand Kurlbaum de, Friedrich Paschen et Lord Rayleigh.
Travaillant à formuler avec exactitude le second principe de la thermodynamique, Planck s’intéresse dès 1894 au rayonnement électromagnétique du corps noir. Il adopte les méthodes statistiques de Boltzmann.
En 1899, il introduit la constante de Planck (ℎ) et la constante de Boltzmann (k) en même temps que la notion des quanta.
En octobre 1900, il détermine la loi de répartition spectrale du rayonnement thermique du corps noir, sans en maîtriser l'interprétation physique.

C’est à la fin de 1900 qu’il présente sa découverte à la société de physique de Berlin. C’est la naissance de la théorie des quanta, qu'il ne contribuera pas beaucoup à approfondir, laissant Albert Einstein l'étayer solidement. Planck a du mal à accepter sa propre hypothèse, rendant la matière discontinue. Il devient, par la suite, l'un des premiers soutiens d'Einstein, bien que ce dernier fut très critique vis-à-vis des théories de Planck avant de reconnaître ses positions novatrices.
Avec Walther Nernst, Planck organise le premier congrès Solvay à Bruxelles en novembre 1911 qui réunit les sommités de la physique de cette époque. Vers la même époque, il s'oppose au positivisme logique d'Ernst Mach.
Il prend sa retraite universitaire en 1927 mais continue à enseigner par la suite. Il reçoit, cette année-là, la médaille Lorentz, prix décerné par l'Académie royale des arts et des sciences néerlandaise.

Honneurs

Depuis 1894, il est membre de l'Académie royale des sciences et des lettres de Berlin dont il est nommé secrétaire perpétuel du comité de physique en 1912, impulsant une certaine dynamique à cette institution. Il y a fait notamment admettre Einstein.
Après avoir été proposé à deux reprises, en 1907 et en 1908, il reçoit enfin le prix Nobel de physique de 1918 en reconnaissance des services rendus à l'avancement de la physique par sa découverte des quanta d'énergie remis en 1919 pour cause de guerre.
En 1913, il est nommé recteur de l'université de Berlin.
En 1921, il est lauréat de la médaille Liebig puis en 1927 de la médaille Franklin pour sa notion de quantum d'énergie et de la médaille Copley en 1929.
La médaille Max-Planck de physique est créée, elle lui sera conjointement attribuée avec Einstein en 1929.
L’année suivante, à la mort de von Harnack, Planck est nommé président de la société KWG Kaiser Wilhelm Gesellschaft, en l'honneur du kaiser Guillaume qui deviendra après la Seconde Guerre mondiale la Société Max-Planck Max-Planck-Gesellschaft, l'une des grandes institutions de la recherche allemande.
Dans le même temps, il rédige des traités de physique théorique et travaille sur des ouvrages de vulgarisation réputés pour leur accessibilité. Il s'intéresse beaucoup à la pédagogie. Il a été le directeur de thèse de deux lauréats du prix Nobel, Max von Laue en 1903 et Walther Bothe en 1914, mais également du philosophe Moritz Schlick 1904.

Max Planck meurt le 4 octobre 1947 à Göttingen.

Planck est reconnu par les plus grands scientifiques, même avant sa mort. Einstein dit de lui qu’il est un homme à qui il a été donné de doter le monde d’une grande idée créatrice. Louis de Broglie affirme : L’œuvre qu’il a accomplie est de celles qui assurent à leur auteur une gloire immortelle et, si quelque cataclysme ne vient pas anéantir notre civilisation, les physiciens des siècles à venir parleront toujours de la constante de Planck et ne cesseront de répéter avec admiration le nom de celui qui a révélé aux hommes l’existence des quanta.

Vie privée

Il se marie avec Marie Merck 1861-1909 en 1887 et devient père de famille dès 1888. Ils s'installent alors à Grunewald, dans la banlieue de Berlin. Il aura au total quatre enfants, tous morts avant lui. Trois moururent lors de la Première Guerre mondiale : son fils aîné, Karl, devant Verdun en 1916 et ses deux jumelles en 1917 et 1919, de suites de couches. Erwin, son cadet, est fait prisonnier en France. Ce dernier est resté très proche de son père durant l'entre-deux-guerres, occupant des fonctions administratives importantes dans la République de Weimar. Il est arrêté en 1944, accusé de tentative d'assassinat sur Hitler dans le cadre du complot du 20 juillet 1944. Erwin est exécuté en février 1945.
Sa première femme meurt en 1909 et il se remarie avec Marga von Hößlin 1882-1948.
Planck a toujours conservé de sa jeunesse un attrait marqué pour la musique : il a ainsi composé quelques pièces et maîtrise le piano avec lequel il joue parfois avec le violoniste Joseph Joachim, ou plus tard avec Albert Einstein.
Défenseur d'une certaine tradition ou progressiste

Planck a toujours été respectueux de la hiérarchie mais n'hésite pas à défendre ses convictions contre les opinions du moment. Il a témoigné à plusieurs reprises de son patriotisme et de son soutien à la monarchie avant et pendant la Première Guerre mondiale.
Il défend l'universitaire Léo Arons en 1895 qui appartient à un parti d'opposition, et ce contre l'avis du ministre du Culte et de l'Éducation de l'époque. De même, il favorise l'accès à l'enseignement supérieur aux femmes, dont Lise Meitner.
En 1914, il signe le Manifeste des 93, proclamant sa solidarité avec l'armée allemande. Il réitère à plusieurs reprises des discours patriotiques mais modère dès 1915 son attitude en refusant le boycott des publications britanniques préconisé par Vienne. Il pense alors à l'après-guerre en évoquant la situation désastreuse de la science allemande en cas de défaite et lutte contre toutes les tentatives d'isolationnisme en faisant preuve de modération.
Dans l'entre-deux-guerres, il participe activement à la reconstruction de la vie intellectuelle allemande en réussissant à obtenir d'importantes subventions de l'État ou de fondations privées. Politiquement, il reste plutôt conservateur, défendant le pouvoir en place et étant défavorable au suffrage universel. Il refuse toutefois, à plusieurs reprises, de s'exprimer à propos de sujets en dehors de la sphère scientifique. Il plaide fortement en faveur de la recherche fondamentale, s'opposant en cela à Stark dont l'influence grandit avec celle des nazis.
La montée de l'antisémitisme commence à atteindre plusieurs grands savants dont le plus célèbre reste Einstein. En 1933, Hitler devient chancelier du Reich. Planck occupe alors des postes clés dans plusieurs institutions, dont l'institut Kaiser-Wilhelm, société savante possédant un certain pouvoir financier. Il pense alors pouvoir modérer la politique du Führer par un certain degré de pragmatisme. Il ne s'oppose donc pas directement au pouvoir en place et prône la discrétion, plusieurs de ses interventions publiques sont imprégnées de modération. En mars 1933, Einstein, en voyage aux États-Unis, annonce qu'il ne retournera pas en Allemagne pour des raisons politiques. Planck manifeste en privé son désaccord avec cette décision, estimant que ses effets risquaient d'être délétères pour les scientifiques juifs encore sur place. Il rencontre en mai 1933 Adolf Hitler pour essayer de défendre ses collègues israélites dans l'intérêt de l'Allemagne, sans succès. Ses discours ultérieurs restent dans la ligne choisie, mêlant une certaine ambiguïté dans l'opposition : il fait ainsi plusieurs éloges de la relativité sans en citer pourtant l'auteur. Les résultats sont néanmoins positifs dans les premières années : il fait échouer la nomination de Stark à la tête d'un institut important, parvient à obtenir des fonds pour la recherche et à conserver des membres juifs. Sous la pression, la société savante sous la direction de Planck doit cependant s'aligner progressivement sur le pouvoir, le savant étant obligé de discourir en l'honneur du Führer et de faire le salut nazi. Planck finit par abandonner toute fonction officielle en 1938. Il continue cependant de donner des conférences sur des thèmes sensibles comme Science et religion où il avoue croire en Dieu, mais pas en celui des chrétiens.
Sa maison, à Grunewald, est détruite par un bombardement aérien le 15 février 1944 alors qu'il résidait à Rogatz, près de Magdebourg. À plus de 80 ans, il est obligé de fuir les bombardements alliés. À la libération, il se réfugie à Göttingen avec sa femme et sa nièce. À la demande des survivants, il devient un temps le président de l'institut Kaiser-Wilhelm, transformé en Institut Max Planck le 11 novembre 1946.

Découvertes

En 1900, Max Planck découvre la loi spectrale du rayonnement d'un corps noir (publiée en 1901) en essayant de réconcilier la loi de Rayleigh-Jeans qui fonctionne aux grandes longueurs d'ondes (basses fréquences) et la loi de Wien qui fonctionne aux petites longueurs d'ondes (hautes fréquences). Il estime que sa propre fonction correspondait remarquablement bien aux données pour toutes les longueurs d'ondes.
La correction de la loi de Rayleigh-Jeans est particulièrement importante, car elle est construite sur une base théorique forte : la thermodynamique telle qu'elle était connue à l'époque ; mais souffre d'un défaut majeur aux longueurs d'ondes courtes : la catastrophe ultraviolette. Ce point suggère que la thermodynamique est fausse. Planck essaye donc de produire une nouvelle théorie fondamentale destinée à remplacer la thermodynamique.
La loi de Rayleigh-Jeans et la loi de Planck utilisent le théorème d'équipartition et font correspondre un oscillateur à chaque fréquence. Rayleigh suppose que tous les oscillateurs sont également excités, sa loi prédit que les oscillateurs de très courtes longueurs d'ondes sont fortement excités même à température ambiante.
Planck déduit sa loi de façon empirique. Il la justifie en postulant que l'énergie émise ou absorbée par les oscillateurs ne se fait que par petits paquets d'énergie E. Ces paquets seraient directement reliés à la fréquence des oscillations selon la formule qu'il expose le 14 décembre 1900 :

où :

â„Ž est la constante de Planck ;
ν est la fréquence du rayonnement électromagnétique.
Cette hypothèse permet de limiter l'excitation des oscillateurs aux courtes longueurs d'ondes, puisqu'ils ne peuvent absorber qu'une énergie au moins égale à
Bien qu'il soit facile maintenant d'interpréter cela en termes de quantification de la lumière en photons, Planck ne propose pas cette quantification. Cela apparaît clairement dans son article de 1901, dans les références qu'il y donne sur le travail qu'il a effectué sur le sujet, ainsi que dans ses Vorlesungen über die Theorie der Wärmestrahlung Cours sur la théorie du rayonnement thermique, éditées en 1906 à Leipzig où il explique que sa constante concerne les oscillateurs.
À l'époque, cette relation n'est considérée que comme un artifice de calcul mathématique. L'idée de quantification est développée par d'autres, notamment Einstein qui en étudiant l'effet photoélectrique propose un modèle et une équation dans lesquels la lumière est non seulement émise mais aussi absorbée par paquets ou photons. C'est l'introduction de la nature corpusculaire de la lumière.

La découverte de la formule du rayonnement

Le sommet de la carrière scientifique de Planck se situe donc en 1899-1900, lorsqu'en s'appliquant aux problèmes de l'actualité, en esprit indépendant et profondément informé de l'importance de la notion d'entropie pour tout ce qui concerne l'énergétique, il découvre une formule possible d'interpolation entre les indications déduites de résultats expérimentaux :
où uν désigne la densité d'énergie attribuable à la radiation de fréquence ν, c la vitesse de la lumière, T la température absolue et h une constante. Cette formule s'est révélée rapidement satisfaisante. Et la valeur de h, nouvelle constante physique, a été plus tard plusieurs fois précisée (6,625 × 10—34 J.s).
Mais toute l'importance de la découverte de Planck, présentée pour la première fois le 14 décembre 1900 au cours d'une séance de la Société allemande de physique à Berlin, ne consiste pas dans une opération formelle ou dans l'habileté mathématique. Elle réside surtout dans l'interprétation révolutionnaire de la signification physique de la constante h. Planck lui donna dès l'abord le nom de quantum élémentaire d'action, à la fois parce qu'elle a les dimensions d'une action (énergie multipliée par un temps et parce qu'elle n'intervient en définitive que par multiples entiers. C'était bien introduire une composition granulaire là où tous les physiciens pensaient que la continuité était reine.
Conscient de la difficulté de cette révolution, Planck s'efforça pendant plusieurs années d'ajuster le quantum élémentaire d'action, d'une manière ou d'une autre, au cadre de la physique classique. Il avait l'intention de déduire la théorie du rayonnement de la théorie cinétique et des lois de la mécanique classique, mais, à la fin, il a dû accepter des concepts atomistiques. Un certain rôle a été joué, semble-t-il, par Boltzmann à qui Planck avait communiqué un de ses essais en le soumettant à son appréciation. Boltzmann lui répondit qu'il ne pourrait jamais faire une théorie vraiment correcte sur la thermodynamique statistique du rayonnement sans introduire un élément de discontinuité encore inconnu dans le processus de rayonnement. Planck déclare dans son autobiographie que ses tentatives, quoique vaines, lui apparaissaient sous un jour tout différent de celui qui frappait ses collègues : Je savais désormais en toute certitude, écrit-il, que le quantum élémentaire d'action joue dans la physique un rôle beaucoup plus important que je n'étais porté à le pressentir au début, et cette acquisition me fit clairement sentir la nécessité d'introduire des méthodes radicalement neuves de calcul et de raisonnement dans le traitement des problèmes atomiques.

Berlin et l'information de l'actualité scientifique

Pour les physiciens allemands d'alors, Berlin était un centre d'importance unique et en y revenant Planck pouvait mesurer combien les travaux de Maxwell et de Hertz en avaient modifié l'atmosphère. Il réagit à sa manière en se consacrant à la recherche des liens entre les processus thermodynamiques et électrodynamiques, et en essayant l'étude des ondes électrodynamiques émises par le corps chauffé.
Kirchhoff avait déjà établi que le quotient du pouvoir émissif par le pouvoir absorbant est indépendant de la nature du corps émetteur et que le problème principal du rayonnement thermique se réduit à l'étude d'un récepteur intégral avec le pouvoir absorbant égal à l'unité), désigné du nom de corps noir ; il s'agissait d'en définir l'énergie et la répartition spectrale. Les expériences indiquaient que l'énergie devait dépendre de la longueur d'onde et de la température, mais on n'était pas en mesure de trouver la fonction correspondante satisfaisante. Plusieurs physiciens avaient seulement accompli un considérable travail de préparation Stephan, Boltzmann, Paschen, Lummer, Pringsheim et d'autres, mais, tandis qu'ils s'étaient surtout attachés à prouver la dépendance de l'intensité de la radiation par rapport à la température, Planck soupçonnait que le lien fondamental résidait dans la dépendance de l'entropie par rapport à l'énergie.
C'est dans cette perspective, dominée par l'idée de l'irréversibilité de l'échange d'énergie entre un oscillateur et la radiation qui l'excite, que Planck crut d'abord trouver une interprétation simple de la loi, donnée par Wien en 1896, régissant la distribution de l'énergie spectrale. Mais il apparut bientôt que cette loi, satisfaisante dans le domaine des faibles énergies et des faibles longueurs d'onde, ne pouvait être conservée pour les grandes longueurs d'onde travaux de H. Rubens, Kurlbaum, J. W. Rayleigh et J. H. Jeans.
La méthode d'interprétation de Planck, qu'il devait à sa formation première de thermodynamicien, lui permit de saisir comment on pouvait relier dans une même formule des éléments venus de deux domaines extrêmes, faibles et grandes longueurs d'onde.

À la fin de sa vie il conclut :

« Pour moi qui ai consacré toute ma vie à la science la plus rigoureuse, l'étude de la matière, voilà tout ce que je puis vous dire des résultats de mes recherches : il n'existe pas, à proprement parler, de matière ! Toute matière tire son origine et n'existe qu'en vertu d'une force qui fait vibrer les particules de l'atome et tient ce minuscule système solaire qu'est l'atome en un seul morceau ... Nous devons supposer, derrière cette force, l'existence d'un Esprit conscient et intelligent. Cet Esprit est la matrice de toute matière.

Œuvre écrite

Planck écrivit de nombreux articles scientifiques mais publia également plusieurs ouvrages et recueils de cours dont Le Principe de la conservation de l'énergie 1887, le Précis de thermochimie 1893, le Cours sur la théorie du rayonnement thermique (1906) et son Cours de thermodynamique 9 éditions entre 1897 et 1930.
Vers la fin de sa vie, il fit de nombreuses conférences sur des thèmes plus philosophiques comme Le Concept de causalité en physique ou Science et religion. Il rédigea en 1945 une Autobiographie scientifique, court fascicule d'une trentaine de pages résumant son parcours.

En 1914, il fut un des signataires du Manifeste des 93.


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Posté le : 13/12/2014 15:58

Edité par Loriane sur 14-12-2014 13:23:49
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Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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