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1 Utilisateur(s) anonymes
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Défi du 5 décembre 2014 : le rêve d'Alger la Blanche |
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Guest_
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Oréennes, Oréens, chères amies et chers amis écrivaines et écrivains en herbe,
Je vous propose un défi pour la semaine qui vient, un défi onirique et uchronique.
J’ai fait un rêve la semaine la semaine dernière, dans la nuit de samedi à dimanche. Je me suis retrouvé dans la ville de ma naissance, Alger la Blanche, le 23 janvier 1959, du moins à ce que j’en crois des souvenirs de mon rêve.
J’ai tenté et je tente encore de narrer avec le plus de justesse ce qu’il m’en est resté.
Quel a été ce rêve et qu’ai-je donc tenté de raconter : une histoire onirique, une uchronie, ou une histoire vraie rêvée ?
Chut ! Il est temps pour vous d’aller dormir et de rêver mon rêve ou celui qui vous enchante le plus, à condition naturellement qu’il ait lieu à Alger le 23 janvier 1959.
Bonne nuit chère Oréenne et cher Oréen : pom pom pom pom pom pom pom pom pom pom pom pom pom pom pom ! Faites de beaux rêves !
Silence, on tourne ! Un rêve d’Alger la Belle, Première !
Voici les premier élans littéraires de mes souvenirs. A vous de rêver la suite :
Ce soir-là alors que je m’apprête à m’endormir, la magie de la pleine lune saisit mon âme et me pousse à la rêverie. Alors que je me couche et que le sommeil me prend dans ses serres, je crois voir au loin, par la fenêtre de ma chambre, dans la lumière de la nuit étoilée, la ville où je suis né : Alger la Blanche. Je la vois sur la colline éternelle reposant sur une mer d’opale, cité lunaire à la blancheur écarlate. Sa beauté orientale m’entraîne sur la voie des amours de ma tendre jeunesse. Le soleil y occupe tous les espaces du ciel ; il a une relation sensible avec la mer dont les vagues caressent voluptueusement les rochers de la baie. Les vents subliment la beauté des plaines environnantes qui répondent à son souffle par les danses des feuillages des arbres qui les tapissent. Je vois les bâtisses enlacer de leur blanc diamanté les courbes du paysage de la ville. Je vois les ruelles façonnées avec magie qui créent une intimité profonde entre la nature, les femmes et les hommes. Je vois la succession des cours, des terrasses entourés de jardins.
J’entends ...
Posté le : 05/12/2014 22:11
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Re: Défi du 5 décembre 2014 : le rêve d'Alger la Blanche |
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Modérateur
Inscrit: 21/03/2013 20:08
De Belgique
Niveau : 44; EXP : 15 HP : 215 / 1078 MP : 1072 / 37095
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Merci Istenozot pour ce beau défi. Personnellement, je n'ai pas la chance de connaître la belle ville d'Alger. Je me permettrai donc de retirer l'essence de ton texte : "J'ai rêvé du jour où je suis né...". Ceci laisse donc la possibilité aux auteurs de choisir entre finir ton texte ou écrire leur propre rêve...
J'espère que tu n'en prendras pas ombrage.
J'ai hâte de découvrir les productions qui en découleront.
à bientôt !
Bises
Couscous
Posté le : 06/12/2014 15:15
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Re: Défi du 5 décembre 2014 : le rêve d'Alger la Blanche |
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Guest_
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Bonsoir Couscous,
Je n'en prends absolument pas ombrage. Bien au contraire. Ta proposition étoffe le défi. Chut! En 1959 j'avais quatre ans.
Amicalement.
Jacques
Posté le : 06/12/2014 18:55
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Re: Défi du 5 décembre 2014 : le rêve d'Alger la Blanche |
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Modérateur
Inscrit: 11/01/2012 16:10
De Rivière du mât
Niveau : 23; EXP : 75 HP : 0 / 568 MP : 227 / 21541
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Défi passionnant à relever ! Voici ma tentative :
J’entends une conversation sur la terrasse voisine :
- Vous savez ce que disait Théophile Gautier à propos d’Alger ? - Je ne savais pas qu’il était venu ici. - Oui, bon… peu importe. Théophile Gautier, donc, disait que les architectes français avaient fait beaucoup de mal à Alger en y perçant des rues, des avenues et des boulevards aussi larges qu’à Paris. - En quoi était-ce un mal ? - Il estimait que c’était une hérésie d’offrir de tels espaces à la chaleur et au soleil. Il pensait que les villes situées sous un climat méditerranéen ne devaient être faites que de ruelles ou de rues très étroites, pour y garder de l’ombre. - Mais il y a des ruelles à Alger ! - Oh, bien sûr ! Mais iriez-vous y flâner, blonde amie, avec votre tailleur Chanel et vos talons aiguilles ? - Je ne vous y vois pas vraiment non plus au volant de votre Facel-Vega, cher Paul-Henri. - Hem… parlons d’autre chose. Voulez-vous que je vous montre demain la maison où a vécu Camus ? - Oh, Camus… Je trouve qu’il est devenu bien bonnet de nuit depuis son Nobel, et il n’a rien publié de très passionnant. - Ce n’est pas faux, ce que vous dites. Allons, amusons-nous un peu et faisons un pari. Je vous parie que d’ici un an, Camus aura publié une nouvelle œuvre. Voyons, nous sommes le 23 janvier 1959, n’est-ce pas ? Voulez-vous parier avec moi que dans un an au plus tard, soit le 23 janvier 1960, Camus nous étonnera à nouveau ?
Posté le : 06/12/2014 19:55
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Re: Défi du 5 décembre 2014 : le rêve d'Alger la Blanche |
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Guest_
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Iktomi,
Ton texte sent bon Alger. On y retrouve l'ambiance de la veille, de ses ruelles, car il y en avait bien, et la liberté de parole des pieds noirs. Tu me permettras une expression pied noir : Po, po, Po! Sois remercié de ta contribution.
Bonne nuit. Que tes rêves soient tous heureux.
Amitiés.
Jacques
Posté le : 06/12/2014 23:55
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Re: Défi du 5 décembre 2014 : le rêve d'Alger la Blanche |
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Modérateur
Inscrit: 21/03/2013 20:08
De Belgique
Niveau : 44; EXP : 15 HP : 215 / 1078 MP : 1072 / 37095
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Eh eh mais qui voilà dans les défis. Je suis très heureuse de te voir t'être piqué au jeu.
Un texte qui sent bon la culture de l'époque. J'aimerais un jour pourvoir découvrir cette ville d'Alger qui a connu les colons français mais dont le patrimoine culturel doit être riche.
Merci Iktomi
Au plaisir de te revoir sur un autre défi.
Couscous
Posté le : 07/12/2014 08:08
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Re: Défi du 5 décembre 2014 : le rêve d'Alger la Blanche |
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Modérateur
Inscrit: 21/03/2013 20:08
De Belgique
Niveau : 44; EXP : 15 HP : 215 / 1078 MP : 1072 / 37095
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Premier souvenir
Je ne sais pas comment je me suis retrouvée ici. J’erre dans les rues de cette ville inconnue. Une épaisse couche de neige recouvre les trottoirs et une bise froide balaie la grande avenue presque déserte. Mes pas semblent guidés par une force invisible. La silhouette sombre d’un immeuble se profile devant mon regard. Je me dirige vers lui. Les fenêtres éclairées ici et là lui confèrent une allure de monstre aux multiples yeux. Sa gueule béante s’ouvre à mon arrivée et me happe. La chaleur ambiante tranche avec le froid extérieur. Une certaine effervescence règne mais les allers et venues des visiteurs se font dans un certain silence. Ici, les paroles se font chuchotements. Dans le sillage d’une jeune fille, j’entre dans l’ascenseur. À l’intérieur, je ne croise le regard d’aucune autre personne. Chacun semble dans sa bulle, dans l’attente que le chiffre de l’étage attendu s’affiche sur le panneau. Nous voici au troisième, je quitte cet espace confiné et déambule dans un couloir aux couleurs vives. Un ballon de baudruche l’orne ça et là . Tout au bout, une lumière attire mon regard et ma curiosité. Des bruits étouffés d’efforts, des paroles d’encouragement me parviennent de cet espace plus éclairé que les autres pièces de l’étage.
J’entre car rien ne m’y empêche. Je découvre une scène qui me serre les entrailles. Une femme est couchée, les pieds dans les étriers. Le médecin l’exhorte à pousser et son mari lui tient la main. Un « Je la vois ! Elle arrive ! » Résonne dans la pièce aux murs immaculés. Mes yeux sont rivés sur la touffe de cheveux qui apparaît entre les cuisses de la jeune femme. Soudain, je suis prise d’une sorte de vertige, le monde autour de moi se met à vibrer au rythme d’un cœur qui bat. Ma vision se trouble, j’ai l’impression d’être avalée par un gouffre sombre et sans fond. La chute semble vertigineuse et je ne parviens pas à crier.
Je sens une main ferme m’attraper par l’épaule puis le bras, je suis hissée dans un milieu froid, à la lumière aveuglante. Je peux enfin crier ! Mon hurlement semble me libérer d’un poids et me ramener à la vie. Ma vision est trouble. Je perçois diverses manipulations de mon corps engourdi jusqu’à ce que je retrouve une sensation de chaleur apaisante, celle d’un corps, encore brûlant des efforts fournis. Je devine un visage s’approcher du mien et une main vient me caresser la joue. Je la reconnais. C’est la jeune mère que j’ai vue tout à l’heure. Elle me parle doucement, sa voix m’apaise. J’entends juste « Tu t’appelleras Delphine » avant de sombrer dans mon premier sommeil.
Posté le : 07/12/2014 09:36
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Re: Défi du 5 décembre 2014 : le rêve d'Alger la Blanche |
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Guest_
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Couscous,
Je peux être ton guide si tu le veux dans Alger la Blanche. Les émotions seront vives. C'est la ville où je suis né et dont je me sens très proche. Pourquoi? simplement parce qu'elle est la ville de ma naissance, je ne le crois! Le texte que je publierai vendredi matin apportera quelques réponses, quelques modestes réponses. Aussi parce que ma maman a accouche d'un garçon de 54 cm pesant 3,5 kg, à 3 h du matin, un dimanche de Quasimodà . Et sans façon mais pas de la même façon, je me permets, avec amitié, d'imaginer les minutes après ta naissance :
- "Delphine, mais qui es cette Delphine dont ils parlent tous autour de moi". Je cris encore plus fort. - "Mais que font-ils?" La sage-femme me pose sur le ventre de la maman a laquelle je suis encore relié par un cordon. - "Il est bizarre ce cordon. A quoi peut-il bien servir?"
Je suis alors posé sur le ventre de ma maman dans un peau à peau très chaleureux et très tendre. La maman caresse mon dos de sa main droite. Et ne voilà -t-il pas qu'un homme se met à me caresser aussi. Il laisse paraître des émotions intenses et quelques larmes discrètes. Je comprends alors que je suis un nouveau membre de leur famille. J'en suis tout ébaubi, les yeux grands ouverts.
Couvé au creux de la poitrine de ma maman, je comprends encore davantage qu'elle est bien ma maman. J'entends les battements familiers du coeur de la femme qui m'a porté pendant neuf mois. Ah comme c'est rassurant, comme c'est merveilleux, car j'étais bien en elle; et ce monde extérieur avec tous ces personnes qui s'agitent, me fait peur. Je cris encore pour le principe, seulement pour le principe, qui finira bien par céder. Subitement je vois mon papa arriver avec un ciseau : - Il est dangereux, lui avec son ciseau mais que va-t-il faire, armé ainsi?"
Je suis alors rassuré. Il coupe le cordon qui me reliait à ma maman. Ainsi je pourrai être à la fois proche de ma maman et en être autonome. Je compte bien vivre ma vie plus tard. La découverte de ce nouveau monde me donne faim. Je voix perler quelques goutes précieuses du sein gauche de ma maman. Et si je gouttais à ce délicieux nectar. J'y vais par réflexe et par désir.
Mais avant que je ne puisse le faire, ne voilà -t-il pas que la sage-femme vérifie un certain nombre de choses dont je n'ai pas idée. Et après l'avoir fait, je peux enfin me délecter de la boisson maternelle que je désirais tant."
Couscous, je me suis permis d'imaginer la mise en oeuvre d'une démarche que l'on appelle la démarche de "peau à peau" que nous développons dans beaucoup de maternités; Sa mise en oeuvre favorise le développement sensoriel et émotionnel des nouveax-nés.
Amicalement.
Jacques
Posté le : 07/12/2014 11:50
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Re: Défi du 5 décembre 2014 : le rêve d'Alger la Blanche |
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Modérateur
Inscrit: 21/03/2013 20:08
De Belgique
Niveau : 44; EXP : 15 HP : 215 / 1078 MP : 1072 / 37095
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Cher Istenozot,
Tu fais ici une jolie interprétation de la suite de ma nouvelle. Juste un détail, c'est qu'à l'époque de ma naissance, les infirmières favorisaient le biberon au lait maternel ! Une honte ! Personnellement, j'ai pris un grand plaisir à allaiter mes trois enfants. La petite dernière jusque presque 3 ans ! Un grand moment de partage qui permet de créer un lien avec le nouveau-né. Le peau à peau est aussi un moment magique.
Merci
Couscous
Posté le : 08/12/2014 18:02
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Re: Défi du 5 décembre 2014 : le rêve d'Alger la Blanche |
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Guest_
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Chère Couscous,
En fait j'ai rêve et j'ai idéalisé un accouchement embellie par une relation de tendresse privilégiée entre la maman et sa fille. Merci pour ta réponse. Amicalement.
Jacques
Posté le : 10/12/2014 09:17
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