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Re: Les expressions
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« L'avoir dans le baba »


Se faire avoir.
Rater quelque chose.
Subir un échec.


L'utilisation de cette expression se fait souvent lorsqu'on y associe une idée de déception et lorsque l'échec est dû à une intervention maligne d'un tiers.
Deux autre formes plus triviales, également très employées et bien représentatives du sens sous-jacent sont : "l'avoir dans le cul" et "s'être fait mettre".

En effet, en entendant baba, beaucoup pensent à cette excellente pâtisserie généralement imbibée de rhum et accompagnée de crème pâtissière, le tout constituant un dessert à s'en lécher les babines.
Mais notre baba du jour n'a pas le même goût et on le trouve rarement posé sur une assiette, sauf en cas de jeux très particuliers, car il s'agit tout simplement du sexe féminin.

L'association d'une friandise ou d'un gâteau avec cet endroit est quelque chose d'ancien. Au XVIIIe siècle, dans les vaudevilles, les allusions grivoises à cette 'pâtisserie' particulière étaient courantes.
Mais c'est à la fin du XIXe qu'est apparue l'expression avec son sens actuel.

Posté le : 22/10/2014 07:14
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Re: Les expressions
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« Il ne faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages ! »


Il ne faut pas prendre les gens pour des imbéciles.
Il ne faut pas se moquer des gens.


Qu'appelle-t-on les enfants du bon dieu ? Certaines personnes croient qu'il s'agit des anges !
Les enfants du bon dieu, ce ne sont certainement pas des anges, puisque ce sont les hommes. C'est-à-dire vous, moi.

Dans l'expression, les enfants du bon dieu, ce sont les hommes 'dignes de ce nom', donc intelligents, honnêtes et respectueux de leur prochain, qui sont opposés à des volatiles, supposés être de fieffés imbéciles.
Son origine exacte étant inconnue, le choix du canard sauvage au lieu du piaf, du macareux moine ou de l'albatros à sourcils noirs reste inexpliqué.

Mais si son histoire n'est pas connue, cette expression a tout de même été utilisée par des personnes relativement célèbres comme Antoine Blondin, Michel Audiard ou le Général de Gaulle.


Posté le : 23/10/2014 05:36
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Re: Les expressions
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« Trier sur le volet »


Choisir, sélectionner avec soin.


Qu'il s'agisse de candidats à l'embauche, de fruits fraîchement cueillis ou de chevaux de course, notre société applique toujours une sélection impitoyable, pourchassant inexorablement la moindre inacceptable imperfection.
Tout est trié sur le volet.
Et, avec les progrès de la génétique, nous n'en sommes certainement qu'au début...

Au Moyen Âge, un volet était un tissu si fin et léger qu'il pouvait "voleter" au vent. Il était utilisé, entre autres, pour fabriquer des tamis servant à trier les graines, tamis qui, par extension, sont eux-mêmes devenus des volets.
Le mot a perduré et, au XVe siècle, le volet désignait l'assiette en bois dans laquelle les femmes triaient les pois et les fèves.
Un peu plus tard, Rabelais a d'ailleurs écrit : "Elus choisis et triés comme beaux pois sur le volet".

Depuis, les beaux pois ont été mangés et le volet est resté, sans qu'on comprenne maintenant ce qu'il vient faire dans la sélection, si on ne connaît pas le fin mot de l'histoire.

Vous connaissez ces camions-pizza dont l'ouverture se fait grâce à deux panneaux, l'un s'ouvrant vers le bas et servant de comptoir et l'autre vers le haut pour servir de protection, contre la pluie par exemple.
Eh bien vous avez alors la vision des anciennes échoppes dont l'ouverture se faisait de la même manière. Certains croient à tort que l'expression vient de ces 'volets' sur lesquels les marchands auraient trié leurs produits. Mais ces planches s'appelaient en réalité des 'contrevents' et non des 'volets', ces derniers n'étant apparus qu'au XVIIe siècle et étant à l'origine à l'intérieur des logements.


Posté le : 24/10/2014 10:18
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Re: Les expressions
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« Finir en queue de poisson »


Finir brutalement, de manière décevante, sans donner les résultats attendus.


Imaginez un de ces marins au long cours d'autrefois, ballotté par les flots pendant de nombreux mois pour la moindre traversée d'un océan et sans aucune femme à bord.
Soudain, alors que la vigie perchée dans la hune annonce "Terre à l'horizon !", notre marin aperçoit le torse d'une magnifique créature qui se tient à un rocher et qui chante d'une voix sublime. Poussé par le désir de l'entendre de plus près notre homme plonge à l'eau, nage à grandes brassées vers la beauté et s'en approche suffisamment près pour se rendre compte avec effroi que son corps sans jambes se termine par une superbe nageoire.
Notre pauvre marin vient de se faire piéger par une sirène. Mais dans l'affaire, il n'a pas tout perdu, puisqu'il vient aussi de comprendre le pourquoi de notre expression.

Au Ier siècle avant J.C., au début de l'Art poétique, le coriace Horace compare déjà une oeuvre d'art sans unité, donc décevante, à un beau buste de femme qui se terminerait en queue de poisson, De sorte que le haut soit d'une femme aimable, et le bas représente un poisson effroyable".

Bien plus tard, en 1833, Balzac l'a remise au goût du jour dans "Ferragus, chef des dévorants" : "Quelques rues de Paris, ainsi que la rue Montmartre, ont une belle tête et finissent en queue de poisson".

C'est de cette comparaison d'une chose décevante à une autre qui ne se termine pas du tout comme on l'espère qu'est née notre fin en queue de poisson.


A ne pas confondre avec "faire une queue de poisson" lorsque vous êtes au volant d'une voiture et que vous voulez essayer d'envoyer un cycliste dans le décor qui est une comparaison avec le mouvement ondoyant de l'animal qui nage.

Posté le : 26/10/2014 06:37
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Re: Les expressions
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« C'est bath ! »


C'est beau ou bon, joli, bien, remarquable, agréable... !


Cette expression date du XIXe siècle.
Ce bath-là n'a pas de liens avec la monnaie thaïlandaise ou avec la Bath Mitzvah, cérémonie juive destinée aux jeunes filles de douze ans, équivalent de la Bar Mitzvah pour les garçons de treize ans.

Ici, bath ou 'bat' est un adjectif venu de l'argot, mais dont l'origine est discutée.
Elle viendrait soit de l'argot 'batif' qui voulait dire 'joli' ou 'neuf', et utilisé par Vidocq, soit de la station balnéaire britannique Bath très prisée des gens de la haute société anglaise au XVIIIe siècle.


Il n'y a encore pas si longtemps, on disait de quelqu'un qu'il ou elle était "bath au pieu" ou "bath au plumard" lorsqu'on voulait désigner une personne dont on dirait maintenant que c'est "un bon coup".

Posté le : 27/10/2014 08:09
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Re: Les expressions
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« Il est ballot »


Il est niais, idiot, imbécile, borné ou maladroit.

Lors des échanges commerciaux d'autrefois, une 'balle' était un gros paquet de marchandises en général enveloppées de toile et maintenues par des cordes.

Un ballot, mot qui date du XVe siècle, était la même chose, mais en plus petit.

Notre ballot, si prompt à se faire bousculer pour son inertie aussi bien physique qu'intellectuelle, est une simple métaphore qui assimile la personne sans réactions vives ou intelligentes aux marchandises inertes, transportées sans précautions ballottées.


Le 'ballottage' au moment des élections n'a aucun rapport avec notre ballot du jour.
Ce terme vient des 'ballottes', petites boules qui, du XVe au XVIe siècle, servaient à voter

Voici d'ailleurs une explication précise extraite du document au format PDF disponible ici :
" Au Moyen Âge, pour voter, on employait de petites pelotes, des 'ballottes' 1492. Il pouvait s'agir de boules de deux couleurs, les membres du jury mettant dans l'urne soit la blanche, favorable au candidat, soit la noire, infamante. Une majorité de boules noires provoquait un échec ; d'où 'blackbouler'. Il y a 'ballottage' ballotaggio en italien lorsque le résultat d'un vote n'est pas définitif. "

Posté le : 28/10/2014 08:44
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Re: Les expressions
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« Avoir du pain sur la planche »


Avoir beaucoup de travail, de tâches à accomplir.


Avant le début du XXe siècle, cette expression voulait dire tout autre chose, puisqu'elle signifiait "avoir des ressources pour l'avenir, être assuré de ne manquer de rien".
L'image s'explique à l'époque où le pain pouvait être conservé longtemps avant d'être mangé et où avoir de nombreuses miches posées sur leurs planches de stockage, c'était avoir de quoi tenir un moment.

Le fait que l'expression a changé de sens peut s'expliquer de deux manières.

La fin de ce pain 'de longue durée' remplacé progressivement par le pain que nous achetons chaque jour à la boulangerie y a probablement aidé.
On a pu alors imaginer les pains crus que le boulanger pose d'abord sur une planche après les avoir façonnés, avant de les mettre au four.
S'il est au début de son travail de cuisson, cet homme a 'des pains ou du pain sur la planche' avant de l'avoir entièrement terminé.

L'autre explication vient de Claude Duneton.
Elle remonterait d'abord à une expression argotique utilisée par les voyous, "la planche au pain", qui désignait le tribunal par allusion à sa position élevée comme les planches où le pain était conservé.
En plus, à cette époque de royauté, "manger le pain du roi" cela voulait dire être en prison, aux galères ou à l'armée, le pain étant fourni gratuitement par l'État, donc le roi.
La combinaison de ces deux expressions a fait que les voyous ont assimilé les années de galère ou de bagne gentiment distribuées par le tribunal, des sortes de rations à autant de "pains sur la planche", ces derniers prenant alors le sens de 'corvées', là où auparavant ils avaient le sens de 'ressources'....

Posté le : 29/10/2014 09:05
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Re: Les expressions
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« Avoir le cafard »


Avoir des idées noires, être déprimé.


Le mot cafard a quatre sens en français.

Le premier est oublié. Au XVIe siècle, il désignait une personne non ou peu croyante qui faisait croire qu'elle l'était profondément. Un bigot, un faux dévot ou un fourbe, donc.
Ce mot viendrait de l'arabe 'kafir' qui voulait dire 'mécréant, renégat'.

Il désigne aussi une personne qui dénonce les autres qui 'cafarde', sens qui vient probablement du précédent, par allusion à la personne qui a un comportement hypocrite ou fourbe.

Ensuite, il y a ce sympathique petit insecte marron ou noir qui s'agite avec de nombreux congénères dans les recoins sans lumières.
Là encore, le nom vient peut-être du premier sens de cafard, par comparaison au bigot vêtu de sombre et qui fait les choses en cachette.

Quant au cafard de notre expression, il semble que ce soit Charles Baudelaire qui l'ait introduit dans "Les Fleurs du Mal" en 1857. Tout comme il a popularisé le mot anglais 'spleen' avec le même sens de tristesse, de mélancolie.

Parlant du Démon :
« Parfois il prend, sachant mon grand amour de l'Art,
La forme de la plus séduisante des femmes,
Et, sous de spécieux prétextes de cafard,
Accoutume ma lèvre à des philtres infâmes. »

Maurice Rat, qui n'avait pas dû bien lire Baudelaire, place l'origine de cette expression plus tard, entre 1875 et 1900 dans les troupes d'Afrique et plus particulièrement dans la Légion Étrangère.
Peut-être est-ce parce qu'elle a été répandue là-bas par un légionnaire poète qui lisait les Fleurs du Mâle ? A moins que cela ne vienne du fait que, quand il y en a, les cafards sont légion et qu'ils grouillent comme les idées noires le font dans la tête.

Il est intéressant de savoir comment les idées noires peuvent virer au bleu "avoir le blues" pour signifier la même chose !
Le 'blues', cette musique d'origine afro-américaine porteuse de tristesse ou de nostalgie vient des chants des esclaves. Son nom viendrait d'une contraction de "to have the blue devils" "avoir les diables bleus" qui voulait dire... "avoir le cafard".


Posté le : 30/10/2014 07:23
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Re: Les expressions
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« Haut le pied »


Avec facilité, sans effort, en courant en parlant d'un déplacement d'une personne ou d'une chose.
Circulant seule en parlant d'une locomotive.


Autrefois, s'en aller haut le pied, c'était partir en courant.
D'ailleurs, "prendre ses jambes à son cou" c'est lever très haut le pied au point qu'il ne touche plus terre. Mais tant que l'Homme (hors moines tibétains - ne maîtrise pas la lévitation, il serait intéressant de savoir ce qui repose alors au sol pour permettre la propulsion, mais c'est une autre histoire...

Le Dictionnaire de l'Académie de 1762 indique qu'un haut le pied est quelqu'un susceptible de disparaître d'un seul coup probablement parce qu'il court très vite, un peu à la manière du Bip-Bip lorsque le Vil Coyote cherche encore une fois à lui faire la peau - .

A la même époque, lorsqu'on ramenait à l'écurie un cheval sans le monter ou l'atteler il pouvait donc se permettre d'avoir le pied léger, on le renvoyait haut le pied.

Cet équidé nous ramène d'ailleurs au temps des mines, quand des chevaux tiraient en peinant les wagons plein de minerai. Lorsqu'ils revenaient à vide, ils le faisaient haut le pied, n'ayant plus d'effort à faire.
C'est de l'image de ces attelages de wagons que, dans le vocabulaire ferroviaire, un train qui circulait sans voyageurs, les wagons vides, était, au XIXe siècle, appelé un train haut le pied, et qu'une locomotive qui roule seule donc avec facilité, sans avoir besoin de donner beaucoup de puissance s'appelle toujours une locomotive haut le pied.


Alain Duhamel, commentateur politique connu en France, dit d'ailleurs dans Libération du 21/12/2005 de Ségolène Royal, notre future présidente je ne prend pas parti, j'ai simplement lu les sondages récents : Elle n’est qu’une locomotive haut le pied, certes de belle allure, mais à laquelle ne s’accroche aucun convoi .
A prendre bien sûr pour ce que ça vaut, entre les sondages qui passent leur temps à se tromper, surtout autant de temps en avance, et Alain Duhamel qui avait prédit la victoire d'Edouard Balladur et celle de Lionel Jospin...

Posté le : 31/10/2014 09:36
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Re: Les expressions
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« En écraser »


Dormir profondément.


Cette expression est de l'argot relativement récent, puisqu'il date du XXe siècle.

Bizarrement, dans le monde de la prostitution du début de ce siècle-là, "écraser un client", c'était "faire une passe", et en écraser, c'était "avoir de nombreux clients".

Mais écraser a aussi d'autres sens comme "faire un travail", "expédier une tâche" ou même "voler" dans les magasins, pas dans les airs.

Selon Alain Rey, celui qui nous intéresse aujourd'hui est peut-être une évolution de l'argot écraser du XVIIIe siècle qui voulait dire 'supprimer' écraser un homme : on 'écrase' le sommeil un faisant un bon somme.

Cela dit, en russe, une expression argotique de même sens se dit "écraser des poux".
On imagine alors facilement ces milliers de pauvres petites bêtes complètement écrasées dès que la tête pouilleuse se pose sur l'oreiller, même si on sait qu'il en faut en réalité beaucoup plus pour indisposer réellement ces bestioles. Est-ce que l'origine ne serait pas plutôt là ?

Ce verbe écraser peut être employé à différentes sauces en argot, puisque lorsqu'une femme "écrase des tomates", elle a ses règles, ou que "écraser un pet" se dit pour quelqu'un qui 'dégaze' très discrètement pour le bruit, en tous cas, parce que pour ce qui est de la maîtrise des désagréments olfactifs....
Ah, que de poésie dans tout ça !.


Posté le : 01/11/2014 09:24
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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