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Re: Les expressions
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« Je vous en donne / fiche / fous mon billet »


Je vous affirme, assure, certifie que...

A quoi donc le billet qui nous intéresse peut-il correspondre, à une affirmation ?

À l'origine, un 'billet' mot né au milieu du XIVe siècle est un message écrit bref, au contenu réduit à l'essentiel.
Au fil des décennies, tout en conservant son sens initial, il a également eu plusieurs significations, dont, aussi abracadabrantesque que cela puisse paraître, celle de "formule magique".
Le "billet de banque", au début du XVIIIe siècle, vient du 'billet' vu comme une promesse écrite, un engagement de payer une somme.

C'est à la fin du XVIIe, un peu avant l'apparition de notre expression, que le 'billet' est aussi une attestation écrite de quelque chose.
On peut donc comprendre je vous en donne mon billet comme "je suis tellement sûr de ce que j'affirme que je suis prêt à vous écrire un billet qui l'attesterait".

Les verbes 'ficher' et 'foutre' sont arrivés ensuite par simple remplacement de 'donner' par des équivalents argotiques.

Posté le : 10/09/2014 12:56
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Re: Les expressions
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« En connaître un rayon »


Être très compétent dans un domaine.
Bien connaître un sujet


Les cyclistes en connaissent un sacré rayon sur leur monture à deux roues truffées de ces objets ! Cependant, ce n'est pas du domaine de la pédale que vient notre expression qui date du milieu du XIXe siècle, mais de celui de la consommation.

Dans les temples où le peuple se rend rituellement chaque samedi, accompagné d'un Caddie, afin d'y dépenser le peu d'argent que son dur labeur lui a permis de gagner, les marchandises sont regroupées par catégorie, la puériculture, l'électro-ménager, l'hygiène corporelle... et présentées sur des rayonnages.
Pour chaque catégorie, il existe un responsable de rayon qui est supposé tout savoir sur les produits qu'il gère, car il doit connaître son rayon.

C'est bien de ces rayons-là que vient notre expression, mais sa formulation serait un mélange avec l'ancienne expression "en mettre en rayon" qui voulait dire "se dépenser ou travailler avec ardeur".

Posté le : 11/09/2014 10:20
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Re: Les expressions
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« En avoir marre / c'est marre ! »


En avoir assez, être excédé / ça suffit !


Cette expression argotique date de la fin du XIXe siècle, début du XXe pour la forme c'est marre !.

L'origine est source de batailles entre lexicographes.
La plus couramment citée viendrait de l'ancien verbe "se marer" ou "se marrir" qui voulait dire "s'ennuyer" contrairement à "se marrer".
D'autres moins fréquentes évoquent l'espagnol 'mareo' qui signifie "mal de mer" puis "ennui" ; il y a aussi l'arabe "andelk marra", "tu as eu une fois" d'où serait tiré le sens "ça suffit".

Mais Alain Rey en a un peu marre de ces hypothèses qui ne le font pas marrer et qui le laissent fort marri. Il jette donc un pavé dans la mare en nous narrant que :
'mar' ou 'maré' est un mot d'argot des années 80 de la tranche 1800 qui désignait la part du produit d'un vol telle qu'issue d'un partage entre les voleurs après le larcin.
Ainsi, "avoir son mar", c'était "avoir son compte" au sens de "avoir ce qu'il faut".
Tout en se déformant, l'expression aurait ensuite évolué de la juste mesure jusqu'à exprimer la saturation.

Posté le : 12/09/2014 17:11
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Re: Les expressions
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« Porter planter des cornes »


Être faire cocu.


A l'origine, il y a 'cornart' qui, au XIIIe siècle, veut dire 'imbécile' puis 'escorner' qui, au XVe siècle, veut dire 'ridiculiser'.
A cette époque et pendant encore longtemps, une manière très courue d'humilier, de ridiculiser quelqu'un était de le faire cocu et de le faire savoir Edmond Rostand utilise le verbe "ridicoculiser".

La corne, qu'on entend dans les deux mots cités précédemment, c'était à la fois le sexe de l'homme et l'attribut qui désignait un homme ou une femme trompé.
Planter des cornes a une connotation sexuelle évidente.

Voltaire dit que les Grecs désignaient déjà par 'bouc'", donc porteur de cornes le mari d'une femme très portée sur la chose, par comparaison avec les chèvres qui seraient très 'chaudes'.
Je n'ai pas vérifié pour les chèvres, mais à la réputation qu'on fait aux légionnaires, ceux-ci auraient donc des circonstances atténuantes, ne sachant pas résister aux appels langoureux de ces femelles constamment en rut.


Le mot 'cocu', c'est une déformation de 'coucou', cet oiseau qui pond ses oeufs dans le nid d'autres volatiles pour que sa progéniture soit élevée par les parents adoptifs contraints.
Si on se réfère au comportement du coucou, on constate un transfert depuis l'amant c'est lui qui devrait être nommé 'cocu' puisque c'est lui qui prend la place du mari vers ce dernier.


Posté le : 13/09/2014 13:12

Edité par Loriane sur 16-09-2014 16:35:34
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Re: Les expressions
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« Au creux de la vague »


Dans une mauvaise situation psychologique, économique...
Au bas de sa popularité, pour un artiste.


Qu'est-ce qu'une vague ? Les définitions varient selon les dictionnaires, mais la 8e édition de celui de l'Académie Française indique que c'est une "masse d'eau de la mer, d'un lac, d'une rivière, qui est agitée ou soulevée par les vents ou par toute autre impulsion".
Dans sa partie haute, elle comporte une crête. Entre deux points hauts, donc entre deux crêtes, il y a un point bas, le creux.

Avant de redescendre dans notre creux, il est intéressant de savoir qu'au XVIe siècle, si en Méditerranée, on parlait bien de 'vague', dans les océans, on parlait plutôt de 'oule' écrit aussi 'houle', mot imité de l'espagnol 'ola' qui signifie 'vague' et qui sert maintenant à désigner chez nous aussi ces vagues humaines que font parfois les spectateurs dans des tribunes.

Pour en revenir à notre creux, c'est métaphoriquement qu'il désigne une perte totale de dynamisme, là où la crête est un symbole d'élan ou d'énergie ; dans le creux, la masse d'eau est aussi effondrée que le moral de celui qui est dépressif.

Car si un train peut parfois en cacher un autre, et même s'il est très rare de trouver un train sur une vague, une vague, elle, est toujours suivie d'une consoeur.

Posté le : 15/09/2014 13:55
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Re: Les expressions
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« Au grand dam, de quelqu'un »


Au grand désavantage, au détriment de quelqu'un

Vous êtes très nombreux à le prononcer comme 'dame', là où normalement il faudrait plutôt le dire comme 'dent', prononciation officielle. Mais comme la première est maintenant admise, nous avons le choix.

'Dam', qui existe depuis l'an 842, vient du latin 'damnum' qui voulait dire 'dommage' ou 'préjudice' et était principalement utilisé dans un contexte juridique.
Tout en gardant le sens latin, 'dam' est ensuite devenu 'damage' vers 1080, puis 'domage' et 'dommage' vers 1160.
'Dam' s'est complètement effacé devant 'dommage' au XVIe siècle pour n'être plus utilisé que dans notre expression.

Mais à l'époque, les engins de damage n'existaient pas encore.

Certains emploient aujourd'hui cette expression pour dire quelque chose comme "à mon grand regret" ou bien "à mon grand désespoir", mais cette dérive n'est pas encore officialisée.

Posté le : 16/09/2014 16:34
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Re: Les expressions
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« Larmes de crocodile »


Larmes feintes destinées à émouvoir et tromper l'entourage.

Comment un animal qu'on présente comme si vorace et féroce pourrait-il avoir des sentiments de compassion au point d'en pleurer de chaudes larmes ?

Eh bien il faut aller se promener à l'Antiquité du côté de l'Egypte, sur le Nil, pour avoir la réponse.
Car cette expression qui, sous la forme actuelle, existe depuis le XVIe siècle, nous arrive de loin puisqu'elle est issue d'anciennes versions en grec et en latin.
Elle vient d'une légende qui disait que les crocodiles du Nil attiraient leurs proies en gémissant à fendre l'âme des naïfs qui passaient à proximité et venaient s'enquérir, un peu trop près, de ce qui pouvait provoquer de tels pleurs.
Une autre version du mythe de l'appel des sirènes, donc.

Sur Internet, pour expliquer ces 'pleurs', on trouve en de nombreux endroits une phrase répétée à l'identique qui dit : leurs glandes lacrymales ont les mêmes circuits neuromoteurs que leurs glandes salivaires et gastriques ; autrement dit, quand ils mangent, puisque leurs glandes salivaires sont activées, ils pleurent également, ce qui suffirait à justifier cette impression de compassion lorsqu'ils se mangent leur proie.
Bien que répétée, cette information est malheureusement fausse : il n'y a que chez les alligators américains donc loin de l'Égypte où les mâchoires sont faites de telle manière qu'elles effectuent une pression sur les glandes lacrymales.

Avec l'ancienne forme du mot désignant le saurien en moyen français, à savoir 'cocodrile' venu de 'cocodrille' en ancien français


A quoi reconnait-on un crocodile d'un alligator.

Posté le : 17/09/2014 12:02
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Re: Les expressions
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« Se faire alpaguer »


Se faire arrêter


Alpaguer est un verbe argotique à l'origine étrange et à l'usage bien spécifique. Seuls les malfaiteurs ou les personnes soupçonnées de méfaits se font alpaguer, et par les forces de l'ordre, de surcroît.

Certaines personnes à l'esprit éveillé auront peut-être remarqué une certaine similitude avec le mot alpaga qui, je le rappelle pour les nombreux autres, désigne d'abord un mammifère camélidé de la même famille que le lama et dont la laine aux poils longs et fins servait autrefois à fabriquer des tissus, donc des vêtements. Si, de nos jours, le tissu appelé alpaga existe encore, il ne contient plus qu'un faible pourcentage de laine de l'animal.
Mais cette similitude phonétique suffit-elle à expliquer l'origine de notre expression ? Eh bien oui !

Nous avons donc l'alpaga qui est un tissu constitué de laine de l'animal du même nom. Du coup, nous sommes susceptibles de porter des vêtements en alpaga. Et c'est un peu après le milieu du XIXe siècle qu'en argot et à cause de la qualité supérieure du tissu, le mot alpague a désigné des vêtements masculins de haute qualité.
Par métonymie, puisqu'on met son manteau sur son dos lorsqu'on l'enfile pour sortir, le mot a d'abord désigné le dos puis l'individu lui-même au début du XXe siècle. On utilisait d'ailleurs à l'époque des expressions comme tomber sur l'alpague similaire à tomber sur le dos pour s'en prendre à ou attaquer ou encore avoir la police sur l'alpague.
Et c'est enfin avant le milieu du XXe siècle que tomber sur l'alpague s'est condensé en ce fameux verbe alpaguer.
Voilà comment, par un cheminement assez long, le lama, animal à poils laineux, s'est retrouvé sous les verrous.


Posté le : 18/09/2014 11:35
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Re: Les expressions
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« Tomber sur un os »


Rencontrer une difficulté imprévue.

Selon Gaston Esnault, cette expression apparaît en 1914.
Et selon Cellard et Rey, les seuls, dans leur Dictionnaire du français non conventionnel, à donner une explication plausible sur l'origine de cette locution, elle viendrait du milieu militaire.
En effet, lors du service des rations de tambouille, les chanceux tombaient sur de véritables portions de viande, mais les autres, eux, ne recevaient qu'un misérable morceau d'os.
La notion de 'difficulté' viendrait alors du contraste entre la viande qui se mange facilement et l'os qu'on grignote très difficilement.

Mais, si l'origine est bien là, le fait que l'expression se soit facilement diffusée hors des casernes puis des tranchées vient probablement des sens argotiques du mot 'os' popularisés dans d'autres locutions, à commencer par "l'avoir dans l'os" où 'os' désigne l'anus.

Posté le : 19/09/2014 15:24
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Re: Les expressions
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« Se mettre le doigt dans l'oeil »


Se tromper grossièrement.


Attention, cette explication est réservée aux personnes majeures, à l'esprit ouvert. Pour les autres, vous pouvez plutôt aller là , là ou là et attendre l'expression de demain.

Chacun sait qu'un doigt dans l'oeil, non seulement cela peut faire très mal, mais cela peut aussi l'abîmer irrémédiablement.

Certaines explications sur l'origine de cette expression évoquent la pauvre grenouille de bénitier qui fait le signe de croix de manière si maladroite qu'elle se plante malencontreusement le doigt dans l'oeil l'histoire ne dit pas si elle enchaîne alors par une danse du scalp autour du bénitier.

Mais leurs auteurs se mettent probablement le doigt dans l'oeil.
Car c'est oublier qu'en argot, l'oeil désigne aussi l'anus et que, dans le langage populaire, l'erreur est souvent exprimée par des termes évoquant des choses placées sous la ceinture.
Ainsi, quand on se trompe, on peut dire "se foutre dedans" et quand on est trompé par quelqu'un, les allusions à la sodomie deviennent fréquentes.

Quant au doigt, dans un contexte pareil, il est facile d'imaginer ce qu'il représente.
De là, on comprend qu'on puisse évoquer, sinon réellement pratiquer, l'auto-sodomie en se mettant le doigt dans l'oeil lorsqu'on est lourdement trompé par soi-même.

Le doigt et l'oeil n'étant généralement compris que dans leur sens normal et c'est probablement tant mieux, à la suite de cette expression, et selon l'ampleur de l'erreur, on rajoute parfois "jusqu'au coude" ou même "jusqu'à l'omoplate".

Posté le : 20/09/2014 23:14
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A bord de ce cahier volant
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Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
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