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Accueil >> newbb >> Cher Jean-Jacques Rousseau [Les Forums - Coin de la Philosophie]

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Cher Jean-Jacques Rousseau
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Jean-Jacques Rousseau fête le 28 JUIN 2012 ses 300 ans.


Autodidacte il fut provocateur mais surtout philosophe, il fut aussi musicien, auteur d'un opéra, romancier, essayiste, passionné de plantes, de la nature ...

Pour le tri-centenaire de sa naissance, écrivez à Jean-Jacques Rousseau.
Venez au delà du temps lui donner des nouvelles de son influence, des effets de sa philosophie, de sa vie, de son oeuvre du contrat social, de l'émile ou de l'éducation, Discours sur les sciences et les arts, de l'Inégalité parmi les hommes, de son influence pré-révolutionnaire ...et de ce qu'il en est advenu, dites lui ce qu'il reste de lui dans nos vie d'aujourd'hui.
Vous pouvez lui donner votre sentiment sur ses pensées, ses analyses, ses contradictions, sur son influence et sur le devenir de ses opinions qu'il défendit âprement jusqu'à être exclut de la société.
Vous pouvez le remercier, le critiquer...
Donnez lui des nouvelles

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Posté le : 24/06/2012 15:20

Edité par Loriane sur 21-09-2012 10:38:47
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Re: Cher Jean-Jacques Rousseau
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Cher Jean Jacques malgré les siècles vous êtes toujours une grande figure de la littérature française. Du temps de la Révolution française, les partisans du changement démocratique, et les contre-révolutionnaires se justifiaient en utilisant vos écrits, aujourd'hui vos ouvrages continuent de servir des causes très diverses, celles des démocrates, mais aussi celles des tyrans. Si vous arpentiez de nouveau le monde vous seriez meurtri, vous qui n'aimiez pas les villes. Les cités sont de plus en plus grandes et nombreuses, et ce ne sont pas les seules structures qui ont grandi, si les états peinent à s'unir, par contre certaines entreprises privées sont devenues tentaculaires, ils existent des groupes d'hommes d'affaire qui disposent de moyens supérieurs à ceux des états, qui emploient plus de monde que la population de certains pays, qui possèdent des superficies de terre d'une taille supérieure à une province. Certaines choses devraient vous réjouir cependant comme le fait que l'Europe est entré dans une ère de paix, en ce qui concerne les guerres entre pays européens.
Je ne suis pas d'accord avec certaines de vos idées, le fait que le local soit meilleur que le global, sur les bienfaits de l'autarcie, les petites communautés qui n'ont pas de contact avec l'extérieur, ont tendance à dégénérer, à développer un racisme très fort. Ainsi les membres d'une communauté en autarcie qui refusent de servir les intérêts de la communauté, veulent voir ailleurs, sont souvent rejetés voire maltraités. Il est vrai que les membres d'une communauté isolée, ont tendance à être unis par des liens forts, et que l'égalité est encouragée, dans le sens qu'il faut d'abord donner à la communauté avant de penser à soi même, cela a un côté séduisant je l'avoue, mais bon si pour être accepter il faut sacrifier sa liberté, c'est beaucoup demander. En outre je conteste votre idée selon laquelle la naissance d'une société hiérarchisée chez les humains a marqué le début de l'inégalité, la nature favorise les inégalités, c'est le fort, le rapide, l'agile ou le rusé qui profite généralement le plus des fruits de la nature, le faible est condamné à être souvent écrasé. Enfin je crois qu'un état fort est indispensable pour préserver l'égalité et la liberté, surtout dans les temps actuels où des organisations très puissantes du nom de multinationales, s'accaparent de plus en plus de pouvoir politique, transforment les lois en marchandises.

Cordialement,
Saulot

Posté le : 24/06/2012 22:15
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Re: Cher Jean-Jacques Rousseau
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Cher Jean-Jacques,

Je ne suis point trop philosophe et n’ai point trop les capacités de discourir avec toi sur ce qu’est la liberté ainsi que sur la véritable nature de l’Homme et encore moins saisir la portée de ton contrat social.

J’ai lu comme beaucoup à l’école tes « confessions » ainsi que tes « rêveries du promeneur solitaire ». Il y a certainement lieu de louer le caractère novateur de ces écrits qui sont les ébauches de l’autobiographie moderne. Mais c’est le portait d’un homme fort peu sympathique que tu brosses toi-même : souvent faible, malmené par les autres, agité par un sentiment de persécution.

Tout dire sur soi, viser la transparence des actes et des sentiments, voilà bien l’un des maux de notre société moderne, exaltant le moi dans l’impudeur la plus totale. Je gage que si tu avais vécu à notre époque tu aurais certainement ouvert un compte facebook…

Je suis allée sur le lieu de tes dernières rêveries : le jardin d’Ermenonville (ce n’est pas trop loin de chez moi). J’y ai ressenti une sorte de désolation à la vue de ta tombe vide (il faut dire que c’était l’automne). Oui, un grand vide en fin de compte. C’est un peu notre histoire à toi et à moi : tu veux te donner entièrement à tes lecteurs mais parfois, ils ne parviennent pas à te recevoir.

Mais comme dirait Loriane, j’ai certainement une vision trop scolaire de ton œuvre à laquelle je souhaite longue vie et de nombreux lecteurs plus zélés que moi !

Cordialement,
Emma

Posté le : 26/06/2012 22:06
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Re: Cher Jean-Jacques Rousseau
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Très cher Jean-Jacques

Très cher Jean-Jacques.
Emma parle juste, ta tombe fut longtemps abandonnée, et n'ai guère fleurie mais il faut dire que tous tes amis sont aussi au tombeau et ne viennent plus te fleurir.
Mais il est certain qu'en ce jour, elle retrouvera sa fraIcheur et se verra fleurie pour honorer ce 28 Juin, car voici 300 ans aujourd'hui que tu naissais

C'est maintenant sur les plaques des rues et des places de nos cités, dans les livres scolaires et dans les bibliothèques que ta notoriété s'affiche.
Car ta notoriété est indiscutable et ton héritage existe bel et bien. Ton contrat social fut la graine des pensées qui s'épanouirent tant et si bien que peu de temps après ta mort notre France se souleva, tes préceptes jusque là inédits, regardés pour beaucoup comme insensés voir inconvenants furent adoptés et connurent une réelle prospérité. L'inégalité devait faire long feu.
"L'homme est né libre et partout il est dans les fers"
A la lecture du contrat social on ne peut qu'être stupéfait de son contenu subversif pour l'époque où il parut, tu osas t'opposer à Grotius et aux thèses impérieuses de ton temps pour prétendre que le pouvoir n'est pas le droit.
Cette idée nouvelle de la souveraineté du peuple, et de l'égalité des droits fit sa route et décida de la suite, à sa parution elle ébranlait déjà le trône du roi.
Aussi Vingt sept plus tard le peuple de Paris devenu conscient de sa valeur, et emplit de ce désir de quérir cette liberté, se révolta, ce fut la révolution Française qui explosa, elle connu une répercussion et exerça une influence sur l'Europe entière et même sur le monde.
On peut dire que tu fus donc un des pré-révolutionnaires dont se réclamèrent les Parisiens puis le peuple Français en colère.
Il ne faut pas attendre de moi que je te parle en bien de cette époque, en effet je ne peux te dire que j'ai de l'admiration ou même de la fierté pour ce qui fût ensuite. Si le but était incontestablement louable et juste, honorable même, il n'empêche qu'il s'en suivit une longue période trouble, époque sanglante qui engendra une violence et une cruauté inutile. La vacance du pouvoir, après l'emprisonnement du roi, vit s'installer le désordre, le chaos. La jeune révolution alla jusqu'à dévorer ses propres enfants dont les pères créateurs des lumières, les rédacteurs des droits de l'homme. Condorcet lui même après qu'il eut porté sur les fonds baptismaux les idées nouvelles de justice de liberté et d'égalité et qu'il eut rédigé la déclaration des droits de l'homme vit se retourner contre lui cette brutalité et mourut dans le secret sans que l'on ne puisse jamais retrouver son corps. Le peuple désorganisé et excité fut manœuvré par des hommes que la France nomme "grands révolutionnaires" et qui n'étaient en fait, selon moi, que de tristes psychopathes assoiffés de pouvoir. Je les considère comme des tueurs en série qui on salit par leur utilisation frénétique de la guillotine et des assassinats, le but noble de cette révolte populaire.
La violence, la terreur, régnèrent un moment sur une France dans la nuit et la peur.
Trop de morts inutiles, à commencer par le roi, la reine de France, leur famille, à un moment où de surcroît ce malheureux roi, entamait des réformes inédites et favorables au peuple. Fallait-il qu'il paie de sa personne les erreurs de ses prédécesseurs alors qu'il concédait l'abolition des pouvoirs contestables et prenait la route de la démocratie?
L’évolution nécessaire prise pour changer le pays pouvait éviter ses excès.
Je reste donc pour ma part très critique sur le flot de sang versé inutilement et sur la santé mentale des grands révolutionnaires.
Il n'empêche que cette révolution, une fois ces convulsions terribles passées à engendré une France nouvelle, une république, un pays de droit, longtemps instable mais dont la devise est depuis "liberté, égalité, fraternité". Cette devise que l'on trouve déjà chez Fénelon à la fin du XVII siècle puis qui fut adoptée par certaines loges maçonniques. Trois mots magnifiques souvent maltraités par les Français mais s'il en est ainsi c'est que nous sommes des humains, rien de mieux.
C'est en ce chapitre que ta mémoire reste le plus sauvegardée. Si tu restes, à tort d'ailleurs, au yeux de tous, l'écrivain, mais surtout le philosophe qui portait sur les humains un regard angélique, il est d'autres aspects de ton oeuvre qui n'ont pas eu l'heur de rester autant en mémoire, je veux parler de ton côté didactique dans la musique et la botanique, de tes traités savants.
Tu fus autodidacte, musicien inventeur d'un système de notation musicale, puis créateur d'un opéra. Tu appliquas à ta musique ton goût de la simplicité et c'est ainsi que tu fis fredonner le roi de France, nul doute qu'avec ta recette tu aurais fait "un malheur" dans les radios.
Les radios, la télévision, les téléphones portables, les techniques médicales, les avions, les fusées, l'espace,... enfin bref autant de choses que tu ignores, tout un univers nouveau que les sciences et les techniques, toi qui les appréciais tant, ont développés et nous ont offert. Tous ses savoirs nous ont transporté vivement dans un univers radicalement différent de ce que tu connus et ceci dans une période très courte. En ce qui me concerne je me sens privilégiée de vivre ce bouleversement, certes parfois inconfortable, mais si passionnant, si merveilleux, fort excitant mais bien en revanche pas exempt de curieuses conséquences.
Parmi ces perceptions nouvelles il faut remarquer que notre planète est devenue petite, toute petite, nous conversons instantanément avec des personnes à l'autre bout du monde, les distances n'ont plus la même valeur, la même échelle, tu pourrais te rendre aujourd'hui de Genève à Paris en trois heures, De Paris à New-york en 6 heures, tu ne peux le croire ?
Dans les mutations subites il faut noter que curieusement sur ce point précis des distances géographiques réduites, nous observons dans le même temps une réduction des distances relationnelles entre les personnes. Comme si nous avions là un évènement de cause à effet. C'est à dire que dans les relations nous ne respectons plus l'espace vital mental de l'autre, les bulles de chacun sont réduites comme peau de chagrin, explosées même, nous faisons disparaître le respect, la distance, la bienséance, à tel point que le télescopage entre les personnes rend la vie sociale disharmonieuse . Les conflits s'exacerbent par manque de courtoisie et d'égard.
Le sens me de l'intimité en est changé, la vie à l'extérieur du domicile devient normalité, il est monnaie courante de se livrer au yeux de tous, nous mangeons, lisons, parlons, téléphonons dans la rue...
Les comportements sans gêne et l'impudeur s' accroissent
Mais nous savons que toi-même avais précocement expérimenté ce déshabillage moral, cet étalage, en exposant ta vie, tes pensées, tes maladies, enfin tout ce qui était coutume de garder secret. Ceci avait provoqué autour de toi un grand malaise. Voulais-tu dire, voici qui je suis, je suis semblable à vous, abattons les barrières, enlevons nos masque et partageons ?
Mais je doute, contrairement à Emma, que les émissions de "téléréalité" et leur lot de vulgarités, d'ignorances, te conviendraient, car le message n'est plus, " je suis semblable à vous, avec mes richesses mais aussi mes lâchetés et mes faiblesses", non, le discours aujourd'hui est ; "je n'ai rien à offrir, rien à partager, je suis vulgaire, ignare et j'en éprouve aucune envie de faire mieux, car je suis une vedette"

Je ne peux te parler de notre temps de maintenant et tenter un état des lieux, une vision personnelle, depuis ton départ sans aborder le sujet de la nature, de ton cher amour de la nature, et pourtant je me sens en mauvaise posture à devoir t'en parler, en fait je n'ose te dire ce qu'il en est ! que te dire ?
Toi le botaniste, l'amoureux des plantes, des arbres, toi qui allais vers notre mère nature pour guérir de tes plaies. Toi qui nous laissa tant et tant de traités et de collections, d'herbiers riches sur le monde végétal et une heureuse vision de notre relation à la nature.
Je ne peux en aucun cas te rassurer sur ce qui en advient depuis ta mort.
Les villes sont devenues monstrueuses, les forêts sont décimées, les côtes sont hideuses sous le béton, les océans sont jonchés de nos ordures, les animaux disparaissent d'espèce après espèce, jusqu’à l'air qui est devenu irrespirable, et le climat perturbé.
Certains qui s'en émeuvent ont crée un parti politique de défense, une science nouvelle, "l'écologie" pour nous alerter sur le grave danger qui nous menace.
Nous voici comme des poissons stupides dans leur bocal trop petit où nous nous reproduisons à l'infini sans plus réfléchir.
Tu prônais l'autarcie et tu voyais dans l'économie global un danger. Nous voici de plein pied dans ce danger. Aujourd'hui nous voyons les cultures vivrières disparaître et passer des mains du peuple au main de l'industrie, puis au main des trusts économiques et des financiers, et maintenant au main des banques.
Nous sommes donc en route pour l'immense fourmilière qui met à bas la diversité, le génie de chaque peuple, et nos richesses humaines.
Nous assistons à des dérives terribles d'immoralité car cette mondialisation, comme tous les changements ont favorisé le déséquilibre et donc la prise de pouvoir démesuré des banquiers par le truchement d'une économie trop sophistiquée pour être comprise de tous. Ainsi des multi-nationales souterraines utilisent en silence ce manque de transparence pour jouer en bourse, jouer de surcoît la nourriture des plus pauvres et les affamer.
En réaction à cette perte forcée des richesses patrimoniales, de ce sentiment de viol, on voit poindre avec le sentiment de peur, des réactions de rejet d'une communauté à l'autre.
Il est à craindre qu'il ne sera bientôt plus judicieux d'aller visiter Tokyo ou une ville du Mexique, tant elles seront semblables à nos villes Françaises. On veut nous convaincre que nous nous aimerons plus lorsque nous mangerons les mêmes nourritures et auront le même mobilier, les mêmes maisons, faites du même béton.
On voit aisément l'intérêt que peuvent en tirer les grands groupes industriels .
Pour s'aimer il faudrait donc être identiques, croire dans le même Dieu...Ce qui tend à dire que l'on ne peut aimer que nous même. Les bénéficiaires de ce monde nouveau seront bien évidemment les pouvoirs économiques en aucun cas l'individu.
Saulot observe que l'autarcie est un repli sur soi et peut donc être l'origine de rejet des autres communautés, en revanche je ne pense pas que "le local" soit l'origine du racisme, mais qu'a contrario le "tout global" est synonyme de destruction des cultures et engendre des frustrations et des positions de défenses. Nous avons voulu contraindre trop vite les peuples à vivre ensemble sans comprendre que certains seraient plus invasifs que d'autres et que ce brassage unitaire est stérilisant pour la création identitaire et la variété.
Nous commettons une fois de plus l'erreur, comme nous l'avions fait avec l'idéologie du communisme, de nier les impératifs de la nature humaine.
La globalisation forcée et tous azimuts que l'on nous imposent est en train d’araser tous particularismes, toutes diversités qui sont présentées comment un danger.

Il est deux points que nous ne cessons de nier :
En premier lieu nous sommes des animaux qui avons besoin de stimulus pour travailler, ce que le communisme à nié, ce fut un échec, et d'autre part nous avons besoin de notre territoire propre pour développer nos cultures et nos différences, ce que la mondialisation semble vouloir ignorer également.
Nous naviguons entre communisme et impérialisme économique. Nous allons donc d'utopies en utopies. Nous avançons d'excès en excès, d'erreurs en erreurs, faisant un choix puis son contraire pour finir après s'être cogné aux murs , donc par la force des choses, revenir dans le juste milieu.
Nous expérimentons puis changeons de cap. L'espèce humaine tout comme une grosse bête n'agit pas mais réagit.
Nous voici donc à l'aube du vingt et unième siècle, à la croisée des chemins,
L'humanité est adolescente et sort de l'enfance, qu'adviendra-t-il de notre espèce ?
Tout comme pour l'existence de Dieu, je n'ai pas de réponse. Je peux te dire seulement que tu as vécu et tu as laissé ta trace dans une période pré révolutionnaire importante de mutations, de déséquilibre pour la France, et que pour notre part nous vivons aujourd'hui une période chaotique de mutations, de déséquilibre pour le monde entier.
Nul doute que tu serais satisfait de voir que tes contestations et que ta quête de liberté ont formé quelques esprits à penser différemment de ce qui était dans ton vivant, tout comme tu serais très satisfait de constater le sort fait à tes préceptes sur l'éducation des enfants.
Je ne sais te condamner pour avoir abandonné les tiens, aurais -tu manqué de confiance en ta capacité à aimer un enfant après que ta mère ait perdu sa vie pour te donner la tienne, puis que ton père t'ai abandonné.
Le mimétisme amène à reproduire des actes sans gloire et ce fut là une démonstration de ta faiblesse, de ton ambiguïté, de ton ambivalence.
Je ne sais pas juger, ni condamner je retiens donc juste que "L'Emile ou de l'éducation" a marqué les esprits, mais n'a pas interférer sur le regard et les violences imposées aux enfants, il a pu faire réfléchir mais n'a pas changé leurs sorts.
Longtemps l'éducation ne resta qu'un dressage. Pendant des siècles il n'y eut aucune amélioration dans ce domaine.
Notre nature humaine quoiqu'inchangée est toujours aussi barbare, malgré ton regard bienveillant sur nous, ces comportements ont pesé lourd sur les plus faibles, les sans voix.
Mais le temps a fait oeuvre et tu apprécierais probablement aujourd'hui te voir tes thèses en pratique. Les enfants, dans la plus grande partie de l'Europe et de l'Amérique, ne sont plus frappés, ou du moins cela n'est plus toléré et la maltraitance, (dans les textes mais pas toujours dans les faits) est punissable de prison, la psychologie s'est substituée, parfois trop, au champ éducatif mais surtout on peut affirmer que c'est notre société toute entière qui voit ses moeurs s'adoucir.
On ne tue plus en place de grève, les blancs ont été longtemps victimes de très nombreux rapts et de l'esclavage dans les pays d'Afrique, les noirs ont étés raptés et déportés en esclavage en très grands nombres.
Des voix ce sont élevées, aussi, aujourd'hui nous vivons dan un monde d'où l' esclavage est officiellement proscrit, bien qu'il persiste sous sa forme la plus dure en Afrique et sous des formes plus larvées dans le monde entier. Les religions revenues au galop freinent notre développement et sont utilisées contre les femmes. Celles-ci sont encore lourdement victimes dans les pays d'Afrique, du proche-Orient et d'Asie. Leur condition n'a guère évoluée depuis ta mort bien au contraire semble-t-il. . Cependant dans le reste du monde et notamment en France l'évolution sur ce point est notable. Les hommes de France ont aujourd'hui à leurs côtés des alter egos avec qui ils partagent à part (presque) égale la charge de notre pays. Je n'ose dire que nous allons de l'avant, sans éprouver le besoin d' ajouter : en cassant tout autour de nous.
D'aucuns objecterons que rien n'est meilleur que tout est pire, ces accusations sont erronées, et en désaccord avec l'histoire, au regard de ce que nous étions, le progrès est sensible, indéniable.
La route parcourue est d'importance ce qui importe n'est pas tant ce que nous sommes à ce jour que ce que nous sommes devenus.
Le fait que nous nous offusquions des guerres et injustices et déjà en soi un signe d'amélioration, de sensibilité. Le mot empathie est devenu un mot courant et connu de tous.

Parce que au travers de tes écrits et de ta vie tu fais partie de notre construction humaine. Je souhaite ton anniversaire.

Loriane Lydia Maleville



PS :
Pour les fautes d'orthographes ceux qui les trouvent sont priés de me les rapporter. J'arrête là, me relire ouh ! la la ! je verrais plus tard. Merci

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Posté le : 28/06/2012 15:12

Edité par Loriane sur 29-06-2012 13:09:11
Edité par Loriane sur 01-07-2012 18:57:16
Edité par Loriane sur 01-07-2012 19:55:33
Edité par Loriane sur 01-07-2012 20:01:01
Edité par Loriane sur 01-07-2012 20:02:10
Edité par Loriane sur 21-09-2012 10:37:56
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Re: Cher Jean-Jacques Rousseau
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Je n'ai jamais dit que le local est source de racisme, mais l'autarcie. Nous avons besoin du global pour vivre, car cela apporte des bénéfices économiques et une ouverture d'esprit, mais le local est aussi nécessaire, si on oublie le local on se coupe de liens sociaux très utiles et agréables, et on contribue à la mort économique de sa ville ou son département.


Posté le : 29/06/2012 10:35
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Re: Cher Jean-Jacques Rousseau
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J'ai mal lu ! Excuse me please !
Oui, je pense que sans le global on ne se développe pas, mais que la perte du local est déstructurant.
Bon en fait on est du même avis.
Mais je pense que Jean-Jacques Rousseau aussi pensait comme nous.
Je corrige mon texte.
Merci de le signaler.

Posté le : 29/06/2012 12:31
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Il vole à moi un vieux cahier
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
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Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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