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Re: Les expressions
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« Prendre le large / mettre les voiles »


S'éloigner, s'éclipser, s'enfuir.


Voilà deux expressions de même sens dont personne ne pourra nier l'origine maritime.

Le 'large', même un montagnard sait qu'il s'agit de ce qui est loin d'une côte maritime du côté mer, bien sûr !. Et prendre le large, c'est aller vers le large, donc s'éloigner de la côte et des gens qui y sont en train d'agiter leur mouchoir pour dire adieu à celui qui a pris la mer et s'en va vers l'aventure au galop avec une possibilité de non retour, tellement la mer peut être capable de faire disparaître qui elle veut.

Et, lorsque c'est à bord d'un voilier qu'on quitte le plancher des vaches, pour prendre le large, il faut d'abord hisser ou mettre les voiles.

Nous avons donc ici affaire à deux métaphores maritimes qui illustrent un départ, un éloignement et, par extension, une fuite.
La première des deux date du XVe siècle.
La seconde, dans sa forme actuelle, est beaucoup plus récente puisque attestée vers 1900, mais elle existait déjà sous la forme "bander ses voiles" au XVIIe.

Posté le : 13/08/2014 15:38
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Re: Les expressions
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« Bon an, mal an »


En moyenne, avec une notion de durée.
Selon les années ou d'autres périodes de temps, maintenant.


Employée au moins depuis le XVIIe siècle, cette expression se comprend aisément.

Elle a d'abord été associée à des activités répétitives sur une longue durée ; la 'moyenne' tient compte des bonnes et des mauvaises années qui se succèdent.
Ainsi en est-il dans un vignoble, par exemple, de la production de vin dont la qualité et le volume varient au fil des ans mais qui, bon an, mal an, restent sans grandes surprises, si les techniques n'évoluent pas, ni les surfaces cultivées.

Elle s'utilise maintenant beaucoup plus largement, même si la durée n'est plus un multiple d'années.

Il ne faut pas oublier que 'an' vient du latin 'annus' qui désignait l'année mais aussi la récolte. La variabilité de la qualité et du volume des récoltes dans le temps, a un très probable lien avec la naissance de l'expression.

Posté le : 14/08/2014 12:19
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Re: Les expressions
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« Qu'à cela ne tienne ! »


Peu importe !
Que cela ne soit pas un obstacle !


C'est depuis le début du XIIIe siècle que le verbe 'tenir' est utilisé dans la locution 'tenir à' pour indiquer un rapport de dépendance, d'effet à cause.
Quelques exemples ? En voici : "Il a tenu à peu de chose qu'il ne fût maître de l'Angleterre" Alexandre Duval - Édouard en Écosse ou bien "Il ne tiendra qu'à vous que je vous arrache de ce misérable lieu" Molière, Dom Juan, Acte II scène 2.

Dans notre expression, le 'cela' désigne une difficulté, un obstacle qui a été cité juste avant dans la conversation et qui est ici considéré comme une broutille.
Celui qui la prononce tient le raisonnement selon lequel la difficulté est si petite qu'elle sera très vite résolue ou contournée. Autrement dit, elle importe peu, ce qui explique le premier sens indiqué.

Cette forme impersonnelle est apparue à la fin du XVIIe siècle. À son début on disait plutôt "à cela ne tienne".

Posté le : 15/08/2014 14:02

Edité par Loriane sur 18-08-2014 10:44:35
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Re: Les expressions
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« Recevoir une avoinée »


Recevoir une correction.
Se faire battre, frapper.


C'est parce que l'avoine est normalement une céréale dont les graines servent, entre autres, à l'alimentation des chevaux, qu'en 1866 est apparue l'expression "l'avoine de cocher" désignant le coup de fouet que le cocher donne à ses chevaux pour les stimuler et les faire avancer comme pourrait le faire une promesse d'avoine.

Du coup, par extension et à partir de 1883, l'avoine est devenue en argot "une volée de coups".
De là en a découlé le verbe 'avoiner' pour "flanquer une correction à quelqu'un" et notre expression recevoir une avoinée ou "recevoir une avoine".

Posté le : 16/08/2014 12:32

Edité par Loriane sur 18-08-2014 10:43:59
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Re: Les expressions
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« A bras raccourcis »


En donnant des coups violents.
Pour attaquer ou agresser.


Autrefois, cette locution était précédée de verbes comme 'frapper', 'taper' ou 'cogner' (quelqu'un). Maintenant, on utilise plutôt 'sauter' ou 'tomber' sur quelqu'un.

Cette expression est déjà citée dans le premier dictionnaire de l'académie, en 1694, avec le sens de "sans aucune mesure, très violemment".
Mais sachant qu'on donne en général un coup avec le bras en extension, donc allongé, qu'est-ce qui peut justifier ce lien entre 'violent' et 'raccourci' ?
On peut imaginer que cela vient du repliement du bras qui précède le mouvement du coup, d'autant plus qu'en 1740 l'Académie signale l'expression "raccourcir le bras" pour "replier le bras".

En fait, la vérité semble être ailleurs.
Le bras n'est en effet pas le membre, mais la manche comme dans la locution "en bras de chemise". Et l'expression ancienne "les bras retroussés" confirmerait alors l'allusion à ces manches qu'on retroussait, donc qu'on raccourcissait, avant de sauter sur le dos de l'adversaire pour tenter de lui mettre une pâtée.

Posté le : 18/08/2014 10:42
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Re: Les expressions
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« Comme la vérole sur le bas clergé espagnol / breton »


Brusquement, avec violence.


Qu'est-ce que la vérole ? En fait, il n'y a pas qu'une mais plusieurs véroles.
Du XIIe au XVe siècle, la vérole désignait la variole.
Au XVIIe, c'était la varicelle qu'on appelait la "vérole volante".
Mais, bien sûr, depuis le XVIe siècle, la vérole est en réalité la syphilis, maladie vénérienne grave lorsqu'elle n'est pas correctement soignée.

On comprend donc bien que l'expression, qui date probablement de l'Ancien Régime, a été inventée par des gens peu amènes avec les hommes de Dieu.
Elle contient en effet comme un 'léger' anticléricalisme, puisqu'elle prétend qu'une épidémie de syphilis pourrait s'abattre brusquement sur les prêtres et se répandre très rapidement, alors que nous savons parfaitement vous et moi que ceux qui portent la robe ont fait voeu de chasteté et ne peuvent donc en aucun cas être contaminés par une telle maladie.

La localisation géographique du bas clergé ainsi visé n'est pas systématiquement précisée dans l'expression. Et rien ne semble indiquer pourquoi l'espagnol ou le breton aurait plus droit à son épidémie infamante que l'auvergnat, l'alsacien ou le provençal.

Bon, pour être plus exact, contrairement aux moines, les prêtres ne font que vœu de célibat, pas de chasteté. Mais comme l'Église est contre les relations sexuelles hors mariage, en théorie un prêtre devrait également pratiquer la chasteté.

Le "bas clergé" désignait les prêtres et vicaires issus du peuple ou de la petite bourgeoisie et affectés aux paroisses urbaines et rurales.

Posté le : 19/08/2014 11:27
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Re: Les expressions
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« Prendre ses jambes à son cou »


Courir très vite, s'enfuir.

Il suffit de remonter à la fin du XVIIe siècle pour trouver l'explication de l'origine, à défaut de comprendre le lien avec le sens actuel.
A cette époque, en effet, Furetière écrivait que prendre ses jambes à son cou se disait, au début de son siècle, "prendre ses jambes sur son col" notez le 'sur' et signifiait "se résoudre à partir pour quelque message ou quelque voyage".

Il s'agissait donc simplement des préparatifs à un déplacement qui outre quelques menus objets nécessaires au voyage, nécessitait, bien sûr, d'emporter aussi ses jambes.
Et comme le sac des bagages était souvent porté en bandoulière ou à l'aide d'une sangle passant derrière le cou, il fallait aussi "prendre ses jambes sur son col".

Ce n'est qu'au XVIIIe siècle que le sens de l'expression a évolué pour marquer la promptitude, la vitesse.

Posté le : 26/08/2014 11:40
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Re: Les expressions
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« Le ventre mou »


Le point faible, de moindre résistance de quelqu'un, d'une organisation, de quelque chose.


Depuis le milieu du XVe siècle, le 'ventre' désigne aussi le courage, l'énergie, la volonté "avoir quelque chose dans le ventre".
Par extension, le 'mou' de ce ventre, image de quelque chose de flasque, fait au contraire penser à une chose sans énergie, sans résistance "il n'a rien dans le ventre". Il faut noter sur ce point que personne n'en a jamais autant dans le ventre que les femmes.

La date exacte de naissance de cette expression ne semble pas connue, mais elle a été utilisée au moment de la seconde guerre mondiale lorsque les alliés ont discuté de l'opportunité, après avoir envahi l'Italie, de s'attaquer aux Balkans, ventre mou de l'Europe, où l'ennemi était en difficulté, en commençant par la Slovénie.
Mais suite à l'opposition ferme de Staline et au ralliement de Roosevelt à cette position, cette zone a finalement été 'libérée' par les soviétiques.

Posté le : 28/08/2014 13:52
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Re: Les expressions
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« OK »


D'accord.

Peut-on considérer OK comme une expression ? Je n'en suis pas certain, mais elle est tellement souvent fois utilisée que nous la voyons ici.
Pourtant, qu'il soit clairement annoncé que nous ne ferons pas mieux que tous ceux qui se sont penchés sur la question...et sont tombés au fond d'un vaste trou d'incertitudes.

L'origine la plus probable est proposée suite aux travaux de recherche d'Allan Walker Read dans les années 60. Il indique que la première apparition écrite connue de cette abréviation a été localisée dans le journal de Boston Massachusetts - USA, le Morning Post, daté du 23 mars 1839, dans un article qui parle d'une abréviation de 'oll korrect', une altération phonétique de 'all correct' pour 'tout va bien' , tout comme il y a eu auparavant 'OW' pour 'all right' transformé en 'oll wright'.

Ce OK purement local n'aurait probablement eu qu'une durée de vie limitée s'il n'avait été, dès l'année suivante, popularisé lors de la campagne des démocrates à New York. Ceux-ci créèrent en effet un groupe appelé les 'Democratic OK Club' pour soutenir leur candidat Martin Van Buren, jouant à la fois sur le sens bostonien de OK, une forme de méthode Coué et sur l'abréviation de 'Old Kinderhook', le surnom de Van Buren, venu de sa ville natale Kinderhook, dans l'état de New York.
Bien que Van Buren ait perdu les élections, l'abréviation a eu le succès que l'on sait, parce que pendant la campagne elle fut détournée par de nombreux opposants avec des 'adaptations' comme 'Out of Kash', à court d'argent, 'Out of Kredit',sans aucun crédit ou bien 'Out of Klothes' sans vêtements.

La principale autre hypothèse la plus répandue est celle-ci :
Le 'O' de OK viendrait du chiffre zéro dans l'abrévation de '0 killed' utilisée par les Sudistes pendant la Guerre de Sécession pour indiquer qu'il n'y avait pas eu de victimes lors d'un combat le chiffre zéro étant prononcé 'O' comme quand on donne un numéro de téléphone en anglais.

D'après Read, à cette époque, les gens au moins ceux de Boston étaient friands d'abréviations de toutes sortes comme RTBS "Remains To Be Seen", GTDHD "Give The Devil His Due" ou SP "Small Potatoes", entre autres. Un peu comme si vous utilisiez régulièrement quelque chose comme IFRACCQAAC "Il Faut Rendre A César Ce Qui Appartient A César", par exemple.

autre origine possible :
Cela vient de l'altération de l'écossais 'och aye' qui veut dire 'oui, vraiment !'
C'est issu d'un langage africain comme le Mandingo où 'o ke' veut dire 'certainement' ou du Wolof où 'waw kay' veut dire 'Oui, vraiment !'
A moins que l'origine soit le 'oikea' finlandais qui veut dire 'correct, exact'.
Le français n'est pas oublié puisque 'au quai' était utilisé pour signaler qu'un ballot était au sol et que la corde pouvait être récupérée pour descendre le suivant.
Toujours le français avec 'aux Cayes', un port d'Haïti fameux pour son rhum
Il ne faut pas oublier l'allemand 'Ohne Kommentar' écrit par les immigrants qui n'avaient rien à signaler.
Et puis il y a aussi les Grecs qui, dans le port de New York où ils travaillaient en tant que dockers, écrivaient OK 'ola kala' pour 'c'est bon' sur les caisses bonnes à faire partir.
Le chef Indien Old Keokuk n'aimerait pas qu'on l'oublie.
Tout comme le transporteur Obadiah Kelly qui marquait ses initiales sur les bons de livraison vérifiés.
Et pour finir, on citera le fabricant de biscuits pour l'armée Orrin Kendall, pendant la Guerre de Sécession.
Il y en a même encore de nombreuses autres.

Posté le : 29/08/2014 11:32
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Re: Les expressions
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« Etre / vivre à la colle »


Être / vivre en concubinage


Cette expression argotique de 1883 est un dérivé logique de "se coller" qui, elle, date du milieu du XIXe siècle, et veut dire "vivre maritalement, se mettre en ménage sans être marié".

Auparavant, au XVIIIe, on disait "coller sa peau". Si cette image est compréhensible pour un couple, s'il n'a pas fait voeu de totale chasteté, et qu'il soit officialisé par le mariage ou pas, rien n'indique pourquoi l'expression s'est spécialisée aux personnes non mariées.

Posté le : 30/08/2014 12:20
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A bord de ce cahier volant
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A bord de ce cahier volant
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