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Re: Les expressions
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« Le premier chien coiffé »


Le premier venu

Peut-on juger que quelqu'un est digne d'intérêt à la seule vue de sa belle coiffure ?

Cette expression, qui date du XVIe siècle, n'est plus utilisée aujourd'hui que dans certaines régions.
Elle s'emploie le plus souvent dans le cas où deux personnes se mettent ensemble, l'une au moins ayant eu beaucoup de mal à trouver l'âme soeur et, selon ceux qui la jugent, s'étant finalement rabattue sur le premier venu à peu près présentable, "elle a épousé le premier chien coiffé").
Ce dernier est alors comparé à un chien qui serait devenu beau, simplement parce qu'il a été peigné ou qu'il porte une coiffe.

Dans le même sens, on trouvait aussi le "chat coiffé" ou la "chèvre coiffée".
Ainsi, l'expression "il serait amoureux d'une chèvre coiffée" signifiait "il pourrait s'amouracher de n'importe quelle femme, aussi laide soit-elle".


Parallèlement, on désignait aussi par "chèvre coiffée" une femme condamnée pour ses moeurs trop légères.

Posté le : 21/06/2014 11:05
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Re: Les expressions
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« Avoir l'oeil sur quelqu'un / Avoir tenir quelqu'un à l'oeil »


Surveiller quelqu'un avec attention.


Tous ceux qui ont eu des enfants turbulents et qui les ont emmenés dans un commerce d'objets fragiles de la vaisselle, par exemple, savent bien ce que c'est que de tenir ses enfants à l'oeil.

Ici, une fois n'est pas coutume et pour reposer ceux qui sont prudes et savent néanmoins que l'oeil désigne aussi autre chose en argot, nous avons bien affaire à l'organe de la vision.

Le sens de l'expression est aisément compréhensible, elle ne contient aucun jeu de mots ou sous-entendu : c'est en ayant toujours au moins un oeil tourné en direction du sujet à surveiller qu'on peut suivre ce qu'il fait et limiter les catastrophes.
La chose se complique nettement quand il faut contrôler deux enfants qui sont dans deux directions opposées...

La version avoir/tenir quelqu'un à l'oeil semble récente, mais elle reprend une forme du XVe siècle, "tenir l'oeil" qui voulait dire 'surveiller'.
Pour la forme avoir l'oeil, au XIVe siècle, on disait "avoir l'oeil à quelqu'un", au XVe, c'était "avoir l'oeil' mais soit sans complément, soit avec "après quelqu'un".

Posté le : 23/06/2014 10:12
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Re: Les expressions
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« Prendre une biture »


S'enivrer, prendre une cuite.


Voilà une expression qui nous vient de la marine.
Officiellement, la 'biture' qu'on écrit aussi très rarement 'bitture', puisque le mot est issu de 'bitte', celle d'amarrage est la longueur de la chaîne de l'ancre qui est disposée en zigzag sur le pont de manière que, au moment du mouillage, l'ancre puisse filer le plus rapidement et librement au fond.

Mais quel lien entre la biture et le fait de boire de l'alcool au point d'en être complètement soûl, me direz-vous ? Eh bien il y a deux manières de relier les deux.
La première, c'est par simple analogie entre la disposition de la biture sur le pont et la trajectoire pour le moins zigzagante de celui qui marche alors qu'il s'est pris une muflée de derrière les fagots.
Pour la seconde, on peut supposer que, lorsque la véritable biture a correctement filé, c'est probablement que le marin est arrivé au port, et qu'il peut donc se permettre d'y ripailler et aussi d'y boire à volonté. Ce lien est renforcé par la première signification métaphorique de 'biture'.
En effet, à l'origine, ce sens imagé de 'biture' désignait un repas copieux, en 1825. Puis, un peu après la moitié du XIXe siècle, il désignait une forte dose de spiritueux.
Ce n'est qu'à partir de 1888 que le mot est attesté dans la langue générale en tant que 'cuite', mais il semble qu'il était employé comme tel auparavant dans certaines régions de l'Ouest de la France où les gens sont réputés pour avoir une bonne pratique du lever de coude.

Posté le : 24/06/2014 18:06
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Re: Les expressions
Plume d'Or
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Je cite :"Parallèlement, on désignait aussi par "chèvre coiffée" une femme condamnée pour ses moeurs trop légères."
De nos jours ( c'est toi qui me l'a appris récemment dans un commentaire) il n'y a pas de femmes légères. il n'y a que des femmes libres.


.
:

Posté le : 28/06/2014 02:34
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Re: Les expressions
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Tu as tout a fait raison Exem, ce regard sur les femmes, a, et doit changer, mais malheureusement les " expressions" que je rapporte ont pris racine dans une culture construite sur une imagerie populaire très inégalitaire et où les individus disparaissaient derrière des archétypes, nés de croyances, de religions et avant tout de rejet et qui n'étaient souvent qu'ignorance.
C'est notre héritage et nous en trouvons chaque jour des traces inconscientes dans nos actes et pensées. C'est pourquoi il nous faut être vigilants, conscients et ne pas les faire perdurer dans des pensées personnelles et actuelles.
Ce sont les des archaïsmes qu'il faut connaître pour mieux s'en défaire.
Je les déterre du passé comme on visite un musée.

Posté le : 28/06/2014 10:18
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Re: Les expressions
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« Ramener sa fraise »


Se manifester hors de propos.
Agir de manière importune.
Avoir une attitude prétentieuse.
Arriver en parlant d'une personne.


Je ne peux pas croire que quelqu'un, après avoir cueilli une magnifique fraise bien rouge et pulpeuse, la ramène, au propriétaire du fraisier au lieu de la manger ! Ça me semble tellement incongru que c'est tout de suite sur une piste complètement différente de celle de cet excellent fruit que je vais vous emmener.
Qui m'aime me suive, et sans ramener sa fraise !

Cette expression argotique date du début du XXe siècle.
À l'origine, elle voulait dire 'rouspéter' ou bien 'ronchonner', sans que l'origine en soit bien claire. Puis son sens a évolué.

Dans tous les cas, la fraise qui nous intéresse ici n'est qu'une des très nombreuses dénominations de la tête avec cafetière, tronche, caboche, caisson, trombine... ou bien, pour rester dans les fruits, poire, pomme, cerise, citron...
C'est pourquoi, on comprend aisément le dernier sens proposé indiquant que lorsqu'une personne amène ou ramène sa fraise, c'est qu'elle arrive ou revient.

Par extension, celui qui intervient de manière inopportune dans une discussion, par exemple, y arrive et y ramène donc aussi sa fraise.
Si on y rajoute une connotation ironique, il ramène sa fraise, mais il n'y connaît rien et il ferait mieux de se taire, on rejoint l'attitude prétentieuse.

Une ellipse de cette expression est tout simplement "la ramener" : lorsque, dans un dialogue à la Michel Audiard, un truand dit à un autre de ne surtout pas "la ramener", c'est qu'il a intérêt à garder son clapet bien fermé et ne pas venir troubler la situation.

Posté le : 28/06/2014 11:16
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Re: Les expressions
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« Treize à la douzaine »


Un grand nombre, beaucoup.


Maintenant souvent employée avec un sens péjoratif signifiant "beaucoup trop" ou même "à ne pas savoir qu'en faire".

Cette expression, attestée en 1750, vient d'une époque révolue où les commerçants, à la fois peu regardants et qui avaient le sourire et le sens du commerce, n'hésitaient pas à rajouter, sans vous la faire payer, une treizième tomates quand vous en demandiez seulement douze.
Maintenant, pour la même quantité demandée, ils ont plutôt tendance à vous en mettre quatorze et vous faire payer le prix de seize.

Aujourd'hui, si après avoir été pris en flagrant délit, vous risquez douze ans de prison et qu'on vous en colle treize, vous pourrez dire que le magistrat vous en a mis treize à la douzaine.

Il ne faut pas généraliser, bien sûr ! Il existe encore des commerçants sympathiques, honnêtes et qui donnent envie de retourner chez eux..


Posté le : 29/06/2014 12:49
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Re: Les expressions
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« En deux coups de cuiller à pot »


Très rapidement, sans difficulté apparente.


Cette expression semble apparaître juste avant la guerre de 14-18.
La cuiller à pot n'est jamais qu'une grosse louche qui, en raison de sa taille, permet de vider rapidement un récipient ou de servir vite fait de grandes louchées de nourriture.
C'est de là que viendrait la notion de rapidité associée à notre locution qui serait née dans le milieu militaire ou carcéral le service rapide du rata des bidasses ou des prisonniers.

L'absence de difficulté sous-entend parfois l'intervention d'un facteur chance, qu'on retrouve aussi dans "avoir du pot".

Une autre origine quelquefois proposée viendrait de la marine à voile, la cuiller à pot étant un sabre d'abordage muni d'une coquille en forme de cuiller destinée à protéger la main.
Ce sabre, comme toute arme du même type, permettait de régler très facilement un problème en en assénant un ou deux coups en travers de la tête de l'importun.
Cette origine est toutefois passée sous silence par Alain Rey et rejetée par Claude Duneton.

Enfin, une troisième hypothèse existe, aussi historique que douteuse, même si elle plus savoureuse.
Elle nous viendrait d'Antoine de Bourbon, roi de Navarre, dont le château se situait à Pau. Alors qu'il était retenu loin de la reine Jeanne d'Albret, celle-ci donna naissance à un beau bébé qui allait devenir le futur Henri IV.
Prévenu de l'heureux événement, le roi annonça la bonne nouvelle à ses courtisans en disant "Messieurs, la reine nous a donné un petit prince en deux coup de cul hier à Pau".

Posté le : 30/06/2014 11:41
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Re: Les expressions
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« La carotte ou le bâton »


L'incitation ou la menace.
La récompense ou la punition.


Pour commencer, posez un âne devant vous et tentez de le faire avancer. Bien entendu, il refuse.

Munissez-vous alors dans la main gauche, d'une carotte une friandise pour l'animal et dans la main droite, d'un bâton.
Pour le faire avancer, vous avez alors le choix entre :
Lui mettre la carotte sous le nez et la faire reculer au fur et à mesure que l'âne avance pour essayer de la croquer dans ce cas, c'est l'incitation ou la tentation que vous choisissez ;
Lui donner des coups de bâton dans ce cas, c'est la menace ou punition que vous utilisez
Cette expression est donc une métaphore. Elle est récente en France 1966 et n'est autre qu'une traduction littérale de l'anglais "the carrot or the stick" dont l'Oxford English Dictionary dit qu'elle date de 1948.

Il ne faut pas confondre avec "la carotte et le bâton" "the carrot and the stick" qui, cette fois, fait simplement référence à cette image de la carotte suspendue à un bâton et maintenue devant le nez de l'animal par la personne qui le monte et tient le bâton, image qu'on a souvent vue dans des dessins animés américains, par exemple.

Posté le : 02/07/2014 09:33
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Re: Les expressions
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« C'est pas le Pérou ! »


C'est une somme modeste.
Ça ne rapporte pas beaucoup.
Ce n'est pas grand chose.


L'Eldorado, le pays de l'or, a longuement fait rêver les Européens, au XVIe siècle, lorsqu'ils ont mené de nombreuses expéditions en Amérique du Sud, avec l'espoir d'y localiser ce pays dont le prince se faisait saupoudrer d'or de la tête aux pieds chaque matin selon les racontars de l'explorateur espagnol Martinez.

Parmi les différentes vagues d'exploration et de pillage du continent sud-américain, c'est en 1532 que Francisco Pizarro défait les Incas au Pérou en capturant leur roi Atahualpa et en massacrant jusqu'à 20 000 des personnes qui l'accompagnaient dans le piège que le conquistador avait tendu.
Le roi prisonnier fait alors livrer aux Espagnols de très grandes quantités d'or et d'argent en échange d'une libération qu'il n'obtiendra jamais puisqu'il sera garrotté dans sa prison en 1533.
Cet or sera ramené en Espagne par un des frères de Pizarro.

C'est ce symbole de richesse qu'était le Pérou qui, en 1661, a fait d'abord apparaître le nom commun 'pérou' pour désigner un trésor ou une fortune.
Puis, c'est en 1790 que sont nées aussi bien la version positive de l'expression "c'est le Pérou !" que la négative, beaucoup plus utilisée aujourd'hui.

Posté le : 02/07/2014 13:06
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A bord de ce cahier volant
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Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
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L'eau le soleil sont des amants
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A bord de ce cahier volant
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A bord de ce cahier volant
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