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Re: Les expressions
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« A beau mentir qui vient de loin »


On peut facilement raconter des mensonges et être cru quand ce qu'on dit n'est pas vérifiable.


Voilà une expression proverbiale dont le sens est limpide.

Elle est citée par le Dictionnaire de l'Académie Française de 1694. Elle est donc plus ancienne et date d'une époque où il restait encore de nombreuses terres à découvrir.
En ces temps, compte tenu des moyens de locomotion peu rapides qui existaient, il était facile à un voyageur revenant de loin de raconter des mensonges sur ce qu'il avait vu au cours de son périple, sûr qu'il était que personne n'irait vérifier.

Il n'en a pas fallu plus que que notre expression, pleine de bon sens, puisse aisément apparaître.

Dans ce proverbe, comme dans quelques autres locutions, "avoir beau" signifie "être facile" ou "être aisé".

Posté le : 31/05/2014 10:48
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Re: Les expressions
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« Vider son sac »


Dire tout ce qu'on pense, tout ce qu'on a sur le coeur quitte à blesser


Lorsqu'une femme retourne son sac à main sur la table, peut-on dire qu'elle vide son sac ?
Oui, on peut ! Mais pas dans le sens de notre expression d'aujourd'hui.

Si son apparition est bien toujours située au XVIIe siècle, nos deux principaux lexicographes modernes s'affrontent sur l'origine de cette expression.

Alain Rey nous dit qu'autrefois, elle signifiait 'déféquer', le sac représentant alors le ventre ou l'estomac.
Cette théorie tient la route , puisqu'on retrouve ici la notion de soulagement procuré une fois qu'on a vidé son sac, ou d'extirpation hors de soi d'abord de produits de la digestion puis de paroles, ce qui pourrait parfaitement expliquer l'évolution de son sens.

Claude Duneton nous dit lui que cette expression vient d'un terme de tribunal.
En effet, alors que nos documents actuels sont des papiers rangés à plat dans des chemises et classeurs que l'avocat peut à peu près aisément transporter avec lui, il fut un temps où les documents officiels était conservés sous forme de rouleaux voir d'ailleurs l'expression "être au bout du rouleau".
L'avocat, pour transporter tout ce dont il avait besoin pour plaider, n'avait alors d'autre moyen que de mettre ces rouleaux dans un sac. Et, devant les juges et jurés, il vidait son sac au fur et à mesure de ses besoins, avec toute la hargne qui doit habiter l'homme de loi qui veut "défendre becs et ongles" son client.
Cette expression aurait ensuite quitté la salle du tribunal en emportant avec elle la coloration d'agressivité qu'on y retrouve aujourd'hui.


Posté le : 01/06/2014 15:03
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Re: Les expressions
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« Au diable vauvert »


Extrêmement loin.


Quand vous voyez une vache rouge, vous pensez inévitablement 'Vache qui rit'. Si c'est une vache mauve, c'est Milka qui vous vient à l'esprit. Mais si c'est un veau vert, à quoi devriez-vous penser ? Probablement que vous avez des problèmes d'orthographe ou de visions !

Notre vauvert en un seul mot et sans 'e' date du début du XIXe siècle, mais son origine n'est pas claire.
Au départ, ce mot banal ne désigne qu'un 'vert vallon' ou 'val vert', le 'vau' se retrouvant toujours actuellement, non pas à l'étable, mais dans "à vau-l'eau" et dans "par monts et par vaux" deux expressions également disponibles dans ces pages.

Dès le XVe siècle, "faire le diable de Vauvert" signifiait "s'agiter comme un beau diable", mais sans qu'aucune notion de distance ne s'y rattache.
Cela n'explique donc pas non plus le pourquoi de ce vauvert lointain et le diable qui s'y accroche.

Ce nom était aussi celui d'une abbaye de Chartreux située au sud de Paris, à peu près là où se trouve actuellement le carrefour Denfert-Rochereau . Il faut d'ailleurs reconnaître que, pour aller au diable, la première partie du nom du carrefour n'est pas mal du tout... Cette abbaye aurait été le théâtre de manifestation plus ou moins diaboliques, peut-être orchestrées par les moines eux-mêmes pour que le roi Louis IX leur fasse donation du domaine.
Il existait également un château de Vauvert à Gentilly qui aurait servi de repaire à des bandits redoutés. Il y avait aussi un Vauvert près de Nîmes, où les protestants ont détruit un sanctuaire dédié à la Vierge.

Il est donc possible qu'un de ces 'Vauvert' considérés comme éloignés de Paris à l'époque, et dans lesquels des évènements 'peu catholiques' se produisaient, a donné naissance à cette expression en le mêlant à "au diable" qui, dès le XVe siècle, voulait déjà dire "très loin".


Aujourd'hui voir Giono, par exemple on emploie aussi l'expression "au diable vert" pour parler d'un lieu ou de quelqu'un à la fois loin et à la campagne, mélange de "au diable" et "au vert".

Posté le : 02/06/2014 11:52
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Re: Les expressions
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« C'est kif-kif »


C'est pareil, c'est la même chose.
Cela revient au même.


Pour certains, le 'kif', c'est le hashich, cultivé en grande quantité au Maroc, pour le bonheur des paysans qui en tirent quelques revenus plus conséquents qu'avec d'autres cultures avec un gouvernement qui ferme les yeux pour éviter l'exode rural - et .
Mais kif-kif, ce n'est pas une double dose de shit.

Il s'agit d'une expression qui date de 1867 et qui a été empruntée à l'arabe maghrébin et ramenée en France par les soldats des armées d'Afrique du Nord.
C'est un dédoublement du mot arabe 'kif' qui signifie 'comme'.


On trouve des variantes intensives comme "kif-kif le même sac" ou, plus souvent, "kif-kif bourricot", cette dernière étant une adaptation libre, mais plaisante, d'une locution arabe "pareil à l'âne".

Notez que "kif-kif bourricot" peut aussi être remplacé par la locution "blanc bonnet et bonnet blanc". Alors pour peu que le bonnet en question soit celui d'âne, on reste bien chez nos équidés brayants.

Posté le : 03/06/2014 10:45
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Re: Les expressions
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« A bouche que veux-tu »


Abondamment, à profusion.


Cette expression date du milieu du XVIIe siècle.
Même si la forme est étrange, il suffit d'en analyser les termes pour comprendre l'image qu'elle véhicule : si la bouche obtient tout ce qu'elle désire, c'est qu'elle est servie à volonté.

Si cette locution portait au départ sur la profusion de nourriture n'est-ce pas ce qu'on met principalement dans la bouche ?, elle s'est très vite étendue à bien d'autres choses que le contenu d'une assiette.

On la trouve principalement sous deux formes :
"Être à bouche que veux-tu" qui signifie "avoir tout ce qu'on désire" ou bien "avoir abondamment de tout", et "traiter quelqu'un à bouche que veux-tu" pour dire "lui servir de bons plats, une nourriture abondante" ou "le régaler".

Dans le domaine érotique, on trouve aussi "embrasser à bouche que veux-tu". Je vous laisse imaginer ce que cela signifie.

Posté le : 04/06/2014 10:08
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Re: Les expressions
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« N'avoir pas froid aux yeux »


Ne pas avoir peur.
Être hardi, décidé, et même effronté.


Voilà une expression dont l'origine n'est pas certaine, et sur laquelle les lexicographes n'ont visiblement pas eu très envie de se pencher.
Mais l'explication proposée par Alain Rey est intéressante.

Si, aujourd'hui, cette expression ne s'utilise que sous une forme négative, au XVIe siècle, "avoir froid" était une locution souvent utilisée avec une partie du corps. Ainsi, "avoir froid aux dents" voulait dire "avoir faim" et "avoir froid aux pieds" signifiait "être jaloux" .
Lorsqu'on sait qu'en argot des brigands, au milieu du XIXe siècle, "avoir froid", ellipse de "avoir froid au cul", c'était "avoir peur", on peut imaginer que cette forme venait d'une ancienne "avoir froid aux yeux" qui aurait signifié "être lâche, peureux" et qui, avec le temps, se serait transformée, les 'yeux' étant d'autant plus facilement remplacés par le 'cul', qu'en argot l'anus s'appelle aussi 'oeil'.

Cette expression, qui est attestée chez Alexandre Dumas Père et Honoré de Balzac, ne serait donc que la forme négative de l'ancienne "avoir froid aux yeux".

Posté le : 05/06/2014 11:45
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Re: Les expressions
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« De la crotte de bique »


Quelque chose d'insignifiant.
Une chose sans valeur.

Il ne faut pas confondre la crotte de bic, typique d'un stylo à bille qui bave, et la crotte de bique, excrément de la bique, autre nom de la chèvre.

Ceux qui ont eu l'occasion de voir déféquer une chèvre, savent que contrairement au cheval qui lâche de volumineuses boules de crottin, ou à la vache qui produit un infâme, mais gros paquet de bouse molle, la chèvre laisse échapper un chapelet de toutes petites boules de crotte ridicules, comparées aux excréments des animaux précédents.
C'est ce machin tout petit, mêlé au fait que la crotte de bique n'avait autrefois pas d'usages annexes, contrairement à la bouse ou au crottin, combustible, fabrication de briques de terre crue..., qui a fait qu'elle a été considérée comme n'ayant aucune valeur, comme quelque chose de totalement insignifiant.

On peut aussi rappeler que, dans son sens originel fin du XIIe siècle, la crotte désignait uniquement des excréments globuleux comme les fientes de lapin ou de chèvre, avant de désigner de nos jours toutes sortes d'excréments.


Il existe aussi l'interjection "crotte de bique !" à la fois plus enfantin et plus politiquement correct qu'un bon "merde !" bien senti, si l'on peut dire.


Posté le : 06/06/2014 10:29
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Re: Les expressions
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« Proposer la botte, à une femme »


Proposer de faire l'amour, à une femme


Comment amener à coup sûr une femme dans son lit ? Il semble, au vu de notre expression, qu'il faille lui proposer une botte.
Mais faut-il tenter la botte de foin, celle de poireaux ou bien la botte de sept lieues pour l'emmener au septième ciel sans ascenseur ?
D'aucune de ces bottes-là, il n'est ici question !

Non, on se rapprocherait plutôt de celle de Nevers, cette botte secrète qui permettait à Largardère, pas celui du groupe industriel du même nom, mais celui de Paul Féval d'envoyer son adversaire ad patres.

Autrement dit, c'est bien d'escrime dont on parle, lorsque celui qui, utilisant une botte sortie de derrière les fagots, pourfend son adversaire.
Cette 'botte'-là, qui date du XVIIIe siècle, serait donc une image comparant le duelliste à l'homme qui, doté de son 'épée' magique, 'embroche' sa partenaire. Mais on trouve aussi dans l'expression l'image de l'action rapide de la botte d'escrime mise en parallèle avec la proposition de fornication faite brutalement, sans travaux préalables d'approche et de séduction.

À la même époque on parlait aussi de "la botte florentine" qui, cette fois, pouvait s'adresser aussi bien à un homme qu'à une femme puisqu'il s'agissait de sodomie.
Pourquoi 'florentine' ? Parce qu'à cette période, les habitant de Florence avaient une réputation d'homosexuels. Était-elle réellement justifiée ? Je ne sais pas. Peut-être les Grecs ont-ils un avis là-dessus ?


Posté le : 07/06/2014 11:59
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Re: Les expressions
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« Vendre / donner son âme au diable »


Conclure avec le diable un pacte selon lequel il accorde certains privilèges pendant la vie terrestre science, jeunesse, puissance surnaturelle... en échange de la possession et de la damnation éternelle de l'âme.
Aliéner sa liberté, sa dignité en échange de quelque chose.

C'est des croyances du Moyen-Âge que nous vient cette expression avec son premier sens, la version avec 'vendre' datant du XVIIe siècle, celle avec 'donner' du XIXe.

À cette époque où la religion jouait un rôle très important, les hommes croyaient qu'il était possible de faire un pacte avec le diable et de lui abandonner son âme, "cette partie immatérielle et éternelle de l'homme, opposée au corps", en échange d'avantages terrestres divers (alors que, normalement, elle est destinée à rejoindre le Paradis, pour tous ceux qui n'ont que des péchés véniels à se reprocher.
C'est ainsi qu'on accusait les sorciers et sorcières d'avoir vendu leur âme au diable en échange de leurs pouvoirs surnaturels.

Au figuré, cette expression s'applique maintenant à toute personne qui n'hésite pas à se renier, à perdre sa dignité ou sa liberté d'action, de réflexion ou de décision, en échange de choses qui, au moins temporairement, vont lui paraître extrêmement désirables ou avantageuses.


Posté le : 08/06/2014 12:16
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Re: Les expressions
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« A vos souhaits ! »

Formule traditionnelle adressée à une personne qui éternue.

Qui éternue, disais-je ! Il ne s'agit donc pas de la première phrase que pourrait prononcer un djinn, tonique mais un peu courbatu, lorsqu'il sort de sa lampe magique.

Mais d'où vient donc l'habitude de cette expression équivalente à "Dieu vous bénisse !" ?

Selon Théodore de Jolimont, au début du XIXe siècle, cela remonte à très loin.
Dans la Mythologie, tout comme dans les croyances chrétiennes et juives, la première réaction du tout premier homme aurait été d'éternuer. Par la suite, ce serait donc 'logiquement' devenu le premier réflexe de tout nouveau-né. Or, que souhaiter de mieux à un bébé que d'être béni par Dieu et que tous ses futurs souhaits se réalisent ?

Mieux encore, l'éternuement aurait aussi été le tout dernier acte d'un mourant, car Adam serait mort en éternuant, ainsi que tous ses descendants jusqu'à ce que le Patriarche Jacob demande à Dieu de faire cesser cette mauvaise habitude, un signe de joie (la naissance ne pouvant aussi être un signe de deuil.
Mais même si, grâce à Dieu, l'éternuement du mourant a disparu, l'habitude de bénir celui qui va se présenter devant son Créateur est restée.

Il faut aussi savoir qu'il n'y a encore pas si longtemps, en Angleterre et en Ecosse, les nourrices croyaient que, tant que l'enfant n'avait pas éternué, il était habité par les fées et comme ensorcelé.
Il fallait donc user de stratagèmes pour que l'enfant éternue trois fois, seul moyen de le débarasser des mauvais esprits.

Mais les explications sur cette expression ne manquent pas. Si les miennes ne vous satisfont pas, vous en trouverez encore trois autres ici .

J'ai aussi entendu dire après un éternuement : "Que Dieu te bénisse... et te fasse le nez comme j'ai la cuisse !" Je ne suis pas vraiment sûr qu'il fallait prendre ça comme un souhait très positif.

Posté le : 09/06/2014 11:39
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Il souffle des mots à l'estrade
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A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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