| A + A -
Connexion     
 + Créer un compte ?
Rejoignez notre cercle de poetes et d'auteurs anonymes. Lisez ou publiez en ligne
Afficher/Cacher la colonne
Accueil >> newbb >> Les expressions [Les Forums - Le RDV des Copains]

Parcourir ce sujet :   2 Utilisateur(s) anonymes



« 1 ... 28 29 30 (31) 32 33 34 ... 76 »


Re: Les expressions
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57750
Hors Ligne
« S'attirer les foudres de quelqu'un »


S'attirer des reproches, une condamnation

Si vous lisez ces lignes, c'est probablement que vous n'avez jamais pris une décharge de foudre sur la tête, car très rares sont ceux qui y survivent.

Pour nous, la foudre est une manifestation naturelle, une décharge électrique extrêmement intense qui se produit par temps d'orage soit entre deux nuages, soit entre un nuage et le sol.
Mais il y a à peine quelques siècles, cette 'petite' décharge était considérée comme la manifestation de la colère divine il ne faut pas oublier, en remontant plus loin encore dans le temps, que Jupiter ou Zeus était traditionnellement représenté tenant un ou plusieurs foudres, faisceaux enflammés qui lui servaient d'armes.

Or, en général, c'est une faute qui provoque la colère de l'autre. C'est ainsi que "les foudres", au pluriel, ont été assimilés à de sévères reproches, à une condamnation "s'attirer les foudres de l'Église", par exemple et que l'expression est apparue à la fin du XVIe siècle.

Posté le : 19/05/2014 10:23
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Les expressions
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57750
Hors Ligne
« Un coup de semonce »


Un avertissement ou une mise en garde, souvent accompagné d'une menace.


'Semonce' est un substantif issu du participe passé du verbe 'somondre', au XIe siècle, devenu 'semondre' au XIIe.
Ce verbe a eu plusieurs significations au cours du temps : au XIe, il voulait dire "inviter quelqu'un à faire quelque chose" ou bien "convoquer les vassaux" ; au XIIe, il signifiait "sommer quelqu'un de s'expliquer sur un fait" ; au XIIIe, c'était "convoquer en justice" ; au XVe, on l'utilisait pour "avertir en adressant une réprimande" et au XVIIe pour "réprimander".

'Semonce' a suivi la plupart de ces significations. À partir du XVIe siècle, il équivaut à un 'avertissement'.
Au début du XVIIIe, dans la marine, la 'semonce' est un ordre donné à un navire de montrer ses couleurs, autrement dit de hisser le drapeau qui permet d'en identifier l'origine.
Le coup de semonce est alors le premier coup de canon, tiré à blanc ou loin de la cible, qui intime l'ordre à un autre navire d'affaler les voiles, de s'arrêter et de hisser des couleurs. Avec la menace implicite que si l'ordre n'est pas respecté, les prochains coups de canon serviront à couler le bateau.

Et c'est depuis le début du XIXe siècle que notre coup de semonce est, hors du domaine maritime et de manière figurée, devenu un avertissement, souvent assorti d'une menace dans le cas où la sommation ne serait pas respectée.

Posté le : 20/05/2014 12:36
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Les expressions
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57750
Hors Ligne
« Doré sur tranche »


Très riche.
Luxueux et ostentatoire.


Les amoureux des beaux livres anciens possèdent probablement des livres dorés sur tranches, c'est-à-dire dont les tranches sont de couleur or au lieu de la banale couleur du papier.
Mais que sont les tranches ? Le livre est généralement composé d'une couverture avec un dos et, à l'intérieur, d'un bloc de pages qui ont été "tranchées" ou massicotées pour présenter des surfaces unies. Ce sont ces surfaces inférieure, tranche de pied, latérale tranche de côté ou de gouttière, opposée au dos et supérieure, tranche de tête qui sont les tranches du livre et qui pouvaient être dorées, autrefois, sur les livres luxueux.

Depuis le XIXe siècle, cette notion de luxe associée aux livres dorés sur tranches s'est étendue, au figuré, aux choses luxueuses et aux personnes capables de s'acheter ces choses, donc très riches.

Posté le : 21/05/2014 10:39
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Les expressions
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57750
Hors Ligne
« Un panier de crabes »


Un ensemble de personnes qui se haïssent et cherchent à se nuire.


Normalement, dans une équipe soudée, il y a ce qu'on appelle "un esprit d'équipe", tous les membres travaillant main dans la main pour construire ensemble leur projet.

Et puis il y a le panier de crabes, une équipe où il n'y aucun esprit, sauf du mauvais esprit, celui de nuisance envers ses petits 'camarades', souvent caché sous une façade de bonne entente, comme on en trouve dans certaines entreprises ou dans certains partis politiques (je ne citerai aucun nom.
Le panier de crabes est aussi le royaume de la peau de banane, de la rumeur assassine et de l'ambiance détestable.

C'est par allusion à ce panier ou ce casier où les 'pêcheurs' de crabes les entassent et où les pinces menaçantes grouillent, donnant l'impression qu'ils cherchent à s'entredévorer, que cette expression est née au cours de la première moitié du XXe siècle.

Posté le : 22/05/2014 12:58
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Les expressions
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57750
Hors Ligne
« Passer ou sauter du coq à l'âne »


Dans une discussion ou un écrit, passer brutalement d'un sujet à un autre, sans transition ni liaison.
Par extension : tenir des propos incohérents.


Ceux qui ont été confrontés à l'éducation d'adolescents savent que ceux-ci sont prompts à tenter de passer d'un sujet qui les dérange "où en es-tu de tes devoirs ?" à un autre sans aucun lien qui les intéresse ou ne les met pas en difficulté.
Le passage du coq à l'âne, ils savent parfaitement le pratiquer quand cela les arrange.

Malheureusement, aujourd'hui, le pourquoi de l'âne opposé au coq s'est complètement perdu et il semble n'exister aucune explication réellement satisfaisante de la présence de ces deux animaux dans l'expression.

Tout ce qu'on sait, c'est qu'elle est très ancienne, puisqu'au XIVe siècle, on disait déjà "saillir du coq en l'asne", puis au XVe, "sauter du coq à l'asne".

Duneton, sans pouvoir en apporter de preuve, évoque une possible confusion entre l'âne et la 'cane' la femelle du canard, parce que, jusqu'à la fin du XIIIe siècle, l'âne désignait la cane. Mais l'asne le baudet se prononçant de la même manière, puis se transformant ensuite en âne, c'est lui qui serait resté dans les mémoires.
L'ancienne version de l'expression avec 'saillir' aurait alors évoqué des rapports bizarres entre un coq et une cane, mais sans qu'on puisse vraiment établir un lien avec la signification qui nous en reste.

Posté le : 23/05/2014 10:19
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Les expressions
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57750
Hors Ligne
« Fumer la moquette »


Être dans un état second, raconter des bêtises, délirer.


Cette expression est récente puisqu'elle date de la deuxième moitié du XXe siècle.

Ceux qui aiment les trips pas trop chers qui ne "déchirent" pas trop les méninges, évitent en général la cocaïne ou l'héroïne et fument plutôt de "l'herbe", autre nom politiquement correct du haschich ou du cannabis.
Or, par les temps qui courent, alors que le béton remplace petit à petit les prés, l'herbe véritable devient de plus en plus difficile à trouver, surtout pour les citadins.

Alors qu'est-ce qui, dans un petit appartement empilé au milieu de nombreux autres, s'approche visuellement le plus de l'herbe, sinon les poils de la moquette, surtout si celle-ci est d'un beau vert fluo, avertissement : avec le parquet ou le carrelage, ça le fait nettement moins ?
C'est par dérision vis-à-vis des fumeurs de joints ou de pétards, et peut-être aussi en pensant aux effets probables du fait de fumer des poils de moquette synthétique, que fumer la moquette désigne un état dans lequel le 'fumeur' n'a plus vraiment toute sa tête, comme s'il avait consommé une drogue.

On peut aussi concevoir que cette expression a pu naître par allusion au gars dont la réserve personnelle "d'herbe" est vide, qui est en manque, et qui, faute de grives, coupe des poils de sa moquette pour en mettre dans son joint, avant de partir dans un trip inhabituel.

Cela dit, il ne faut pas non plus oublier que le haschich, c'est du chanvre indien.
Or, à quoi était beaucoup utilisé le chanvre autrefois, jusqu'au XIXe siècle ? Comme cette plante est une fibre naturelle très résistante, elle servait et sert toujours, mais moins fréquemment à fabriquer de la ficelle, du tissu et même des tapis. Et, dans l'intimité de son chez soi, il n'y a pas une bien grande différence entre "fumer le tapis" et fumer la moquette.

Posté le : 24/05/2014 11:01
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Les expressions
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57750
Hors Ligne
« Tomber des nues »


Être extrêmement surpris.
Être décontenancé par un événement inopiné.
Arriver à l'improviste, survenir inopinément(au XVIIe siècle.

Une nue n'a rien à voir avec Ève . Il s'agit d'un terme tombé en désuétude, qui ne s'utilise plus aujourd'hui que dans certaines locutions comme la nôtre, et qui désigne un nuage ou un groupe de nuages.

Or, que trouve-t-on dans les nuages ? Les anges, bien sûr ! Et ceux-là sont tellement coupés de notre monde et de ce qu'il s'y passe que, si jamais l'un d'entre eux venait à se trouver sur la place de la Concorde une fin d'après-midi vers 19 heures, il en serait complètement stupéfactionné, comme s'il était tombé des nues, donc de chez lui ou d'un autre monde.

Pour être franc, cette vision des choses permet aisément d'expliquer le sens actuel de l'expression.
Mais qu'en est-il du sens initial ?
Eh bien les nuages ayant eu une part de mystère : que pouvait-il bien s'y cacher ?, quelqu'un qui survenait à l'improviste pouvait sembler apparaître de derrière un nuage, avec un recours au surnaturel, comme dans "tomber du ciel", le verbe "tomber" marquant ici la soudaineté.

Si cette expression est apparue au XVIIe siècle avec son sens ancien, c'est très rapidement que sa signification a glissé de ce qui provoque la surprise, l'arrivée inopinée vers l'état de surprise lui-même.


Posté le : 25/05/2014 14:19
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Les expressions
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57750
Hors Ligne
« Etre de la revue »


Être frustré dans ses espérances, être déçu, en être pour ses frais.


À l'époque bénie où le service militaire existait encore, de nombreux appelés ont eu l'immense plaisir d'être de la revue.

En effet, c'est souvent alors qu'ils se préparaient à partir pour une permission bien méritée de quelques jours, qu'ils étaient désignés pour participer à une cérémonie militaire quelconque comme un défilé ou une inspection de la troupe, la revue.
D'où la double frustration, celle de participer à une manifestation pour laquelle les contraintes sont fortes, nettoyage des armes et des chaussures, repassage de l'uniforme, attente souvent très longue... et dont l'intérêt, pour celui qui s'y colle, est loin d'être évident, et celle de ne pas pouvoir aller revoir sa famille ou sa dulcinée.

C'est au XIXe siècle que cette expression est apparue, très vite sortie du contexte militaire pour désigner des espérances déçues, comme la permission qui s'envole.



Posté le : 26/05/2014 14:30
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Les expressions
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57750
Hors Ligne
« Ca se corse ! »


Ça se complique !
Ça devient plus intéressant, plus intense, plus piquant !

On sait qu'en Corse , les choses peuvent très vite monter en intensité car les gens y ont le sang chaud.
Il est donc aisé de comprendre comment, au figuré, notre expression aurait pu naître. Mais hélas, si on parie que c'est de cette belle île que vient notre expression, il est certain qu'on n'aura pas le droit de revenir en deuxième semaine !

En effet, c'est issu du mot 'corps' que le verbe 'corser' est apparu au milieu du XVIe siècle pour dire "prendre à bras le corps". Puis, après avoir été un peu oublié, ce verbe est revenu en usage au XIXe siècle, mais basé cette fois sur un autre sens du mot 'corps', la consistance, qui au figuré, est devenu l'intensité ou la force, signification qui nous intéresse ici.
Quelque chose qui est corsé, c'est quelque chose d'intense, de fort, de piquant comme un vin ou un assaisonnement

C'est ainsi que lorsqu'on dit d'une chose qu'elle "se corse", c'est qu'elle devient plus forte, plus intense et, par extension, plus compliquée la difficulté devient plus forte.

Posté le : 28/05/2014 14:40
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Les expressions
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57750
Hors Ligne
« Tronche de cake »


Imbécile.


Vous connaissez certainement l'expression "tête de noeud" dont la signification est identique. Elle semble être citée pour la première fois par Aristide Bruant en 1901.
Le 'noeud' est ici un mot d'argot de la fin du XIXe siècle qui désigne le pénis, par allusion au 'noeud' dans le bois qui est très dur. La "tête de noeud" est donc le 'gland', ce qui explique aussi qu'on traite parfois quelqu'un de "pauvre gland" pour lui dire que c'est un pauvre imbécile.

Dans notre expression, le cake vient du remplacement de 'noeud' par une déformation du mot équivalent en occitan, 'quéco'.
Quant à l'explication de tronche à la place de 'tête', cela vient de la combinaison de deux choses :
L'argot "tronche" qui désigne la tête, entre autres en partant d'un mot datant de la fin du XVIe siècle !
Un jeu de mots basé sur 'tranche de cake'

Tronche de cake n'est donc jamais qu'une traduction en 'argoccitan' de "tête de noeud".



Posté le : 30/05/2014 11:00
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer



 Haut   Précédent   Suivant
« 1 ... 28 29 30 (31) 32 33 34 ... 76 »




[Recherche avancée]


Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

Connexion
Identifiant :

Mot de passe :

Se souvenir de moi



Mot de passe perdu ?

Inscrivez-vous !
Partenaires
Sont en ligne
52 Personne(s) en ligne (27 Personne(s) connectée(s) sur Les Forums)

Utilisateur(s): 0
Invité(s): 52

Plus ...